
Le tribunal rejette la demande de suspendre les travaux
Le tribunal rejette la demande de suspendre les travaux
Les travaux de construction d'un segment isolé de la route 138 en Basse-Côte-Nord peuvent continuer, la Cour supérieure du Québec ayant rejeté vendredi une demande visant à les faire cesser temporairement en raison de leur impact sur le saumon en cette période critique de montaison.
La Pourvoirie Mécatina et sa propriétaire, Nancy Bobbitt, demandaient l'arrêt du dynamitage aux abords de la rivière du Gros Mécatina et de toute intervention dans le lit du cours d'eau jusqu'au 5 septembre, prévenant que ces travaux risquent de causer un « tort irréparable » au saumon et reprochant au gouvernement québécois de ne pas avoir évalué ce danger.
« Le [ministère des Transports et de la Mobilité durable] a obtenu toutes les autorisations requises aux fins des travaux », écrit le juge Daniel Dumais dans sa décision.
« Faire droit aux conclusions recherchées équivaudrait à surseoir [aux] autorisations délivrées par les autorités compétentes », poursuit-il, ajoutant que le tribunal doit exercer ce pouvoir avec prudence.
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Si la pourvoirie et sa propriétaire veulent contester la validité de ces autorisations, elles devaient « le faire directement et en premier lieu » et ce n'est pas la question que la Cour devait trancher dans le cadre de la présente demande, indique le magistrat.
L'action du gouvernement est présumée, à ce stade, servir l'intérêt public.
Extrait de la décision du juge Daniel Dumais
Les travaux consistent en la construction d'un segment isolé de cinq kilomètres (km) de la route 138 entre les villages de Tête-à-la-Baleine et La Tabatière, incluant un pont sur la rivière du Gros Mécatina.
Ce tronçon doit éventuellement faire partie du prolongement de la route 138 sur 425 km entre Kegaska, à l'est de Natashquan, et Vieux-Fort, à l'ouest de Blanc-Sablon.
Les travaux dans le lit de la rivière devraient débuter au mois d'août, a indiqué au tribunal le ministère des Transports, ajoutant que le coût du chantier exécuté par l'entreprise Construction Deric s'élève à 80 millions de dollars.
Le ministère des Transports ainsi que la pourvoirie et sa propriétaire n'avaient pas réagi au jugement au moment d'écrire ces lignes.
Vieux projet
Le prolongement de la route 138 a débuté en 2007, mais les travaux se sont arrêtés en 2013 avec la dissolution de la Corporation Pakatan Meskanau, qui menait le projet ; le ministère des Transports l'a relancé en 2017, à partir des études environnementales réalisées entre 2008 et 2012.
Le ministère des Transports n'a pas évalué les impacts que le chantier aurait sur le saumon, ce qui ne l'a pas empêché d'obtenir l'autorisation du ministère de l'Environnement, déplorent la pourvoirie et sa propriétaire.
Le ministère de l'Environnement avait quant à lui refusé en février d'indiquer s'il avait de son côté effectué une telle analyse, invitant La Presse à invoquer la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels pour le savoir.
Les documents envoyés par le Ministère en juin, excédant largement le délai légal de réponse de 30 jours, ne contenaient aucune analyse de la sorte.
La pourvoirie a multiplié les démarches auprès du gouvernement dans la dernière année, appelant notamment le ministre de l'Environnement à revoir l'autorisation du projet pour tenir compte de son impact sur le saumon, en vain.
Relisez notre reportage « 'L'un des pires tracés' possibles pour le saumon »
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