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« Je m'hydrate en alternant eau et vin de Chinon » : être déguisé sur le Tour de France, « c'est un métier ! »

« Je m'hydrate en alternant eau et vin de Chinon » : être déguisé sur le Tour de France, « c'est un métier ! »

Le Parisien2 days ago
Pour faire la pub des Remparts de Tours, club de Division 1 de hockey sur glace, Michaël, 37 ans, est prêt à transpirer et prendre un coup de chaud ce dimanche, alors que le mercure dépasse les 30 °C. Sur le bas-côté à Lémeré, près de Chinon (Indre-et-Loire), lors de la
9e étape
du
Tour de France
, il acclame la caravane publicitaire comme les coureurs dans sa tenue de mascotte officielle, une drôle de salamandre.
Pour ne pas fondre avec son costume qui pèse 5 kg, il a une astuce secrète. « J'ai un ventilateur de cou portable sous mon masque. Ben oui, je triche, sinon, là, ça serait impossible », confesse-t-il. Ce loueur de voitures s'est aussi délesté de son « faux gros ventre » qu'il affiche habituellement dans la patinoire lors des matchs. « Avec la canicule, c'est ingérable », souffle-t-il, ses baskets recouvertes d'une variante de Moon Boot.
Comme lui, ils sont des dizaines de forçats des bords de route à faire le spectacle dans leurs costumes, défiant le cagnard et les recommandations sanitaires. Déjà vendredi et samedi en
Bretagne
, les fans déguisés en Bécassine, en Bigouden ou en hermine n'avaient pas peur de collectionner les couches de vêtements.
Dans les Côtes-d'Armor, on a croisé Franky, 49 ans, et Christophe, 54 ans, deux cousins qui suent à grosses gouttes dans leur combinaison de poussin. Mais ils ne se plaignent pas. « Hé nous, tu sais, on n'est pas des rigolos, c'est un métier ! » fanfaronnent-ils. Sous leur duvet jaune, ces deux zigotos, qui campent dans un Citroën Berlingo durant cinq étapes, se compliquent la tâche en portant un pantalon. « Mais t'inquiète pas pour nous, ça fait 25 ans qu'on suit le Tour, on maîtrise ! », répètent-ils.
Flavien, engoncé dans un radar en carton qui flashe grâce à une lampe frontale a, lui, opté pour le short et un spot à l'ombre. « J'ai l'habitude, l'année dernière, j'étais déjà comme ça lors de
l'étape au Tourmalet
», rassure ce lycéen de 16 ans.
Ce dimanche midi au Village départ à Chinon (Indre-et-Loire), Jean-Max, grand maître de la Confrérie des Entonneurs Rabelaisiens, qui célèbre l'écrivain Rabelais et sa joie de vivre mais aussi les bienfaits du vin du coin, fait forte impression dans sa robe « avec un short en dessous » et sa toque. Pour encaisser le choc des températures, il boit. « Je m'hydrate en alternant eau et vin de Chinon », souffle, un sourire en coin, ce sympathique moustachu.
Sur la route qui mène vers l'arrivée à Châteauroux, cochons et vaches gonflables semblent résister au réchauffement climatique. Dans le village de Martizay (Indre), Kevin, commercial de 32 ans, a opté pour une pinata « faite maison », avec une tête de lama en guise d'accoutrement.
Lui aussi jure s'hydrater « énormément ». « Je mets de l'eau dans ma bière », se marre-t-il. La fournaise n'a absolument aucun impact sur son énergie. À l'heure de la sieste, il improvise, avec ses potes, un karaoké grâce à son enceinte portative, chantant L'Aziza de Balavoine avec… justesse. Sa tenue de camouflage ne sert pas seulement à enrichir le show. « Ça me permet de ne pas être reconnu, je suis censé travailler ! »
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Le Parisien

time2 days ago

  • Le Parisien

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