Retrouvailles insolites entre Justine Lerond, troisième gardienne de l'équipe de France, et sa soeur à Bâle
Parmi les 23 joueuses retenues par Laurent Bonadei pour disputer l'Euro, trois n'ont pas encore foulé les pelouses suisses. Griedge Mbock, la défenseuse et capitaine, blessée au mollet droit depuis le 24 juin. Constance Picaud, la gardienne numéro 2. Et, donc, Justine Lerond, la numéro 3. Déjà présente il y a trois ans en Angleterre, la native de Metz (25 ans, 0 sélection mais appelée dans le groupe bleu depuis 2022), sait qu'il y a très peu de chances qu'elle dispute un match.
Mais le trio qu'elle forme avec Pauline Peyraud-Magnin et Picaud est sans doute l'un des plus soudés de l'effectif et contribuera forcément à lui faire passer un moment inoubliable. « Mon Juju, soufflait Peyraud-Magnin. C'est quelqu'un de bienveillant, toujours de bonne humeur, elle amène sa lumière. » « C'est le bonheur au quotidien, pas de prise de tête, ajoutait Picaud. Elle se résume au bonheur et à la joie de vivre. Elle nous fait rire, amène beaucoup de bonheur. »
Lerond, titulaire dans le but de l'équipe de France championne d'Europe U19 en 2019, en Écosse, a une conception très précise de son rôle de n°3. « Il y a le côté sur le terrain où ils prennent une gardienne qui est compétente, soulignait-elle. Et un côté à l'extérieur du terrain. La troisième gardienne est là aussi pour faire le lien entre les deux gardiennes et aider à la performance. Mettre une bonne ambiance, c'est important. »
« Un moment les services sociaux ont dû s'inquiéter quand même, entre les petites fractures, les coups reçus, c'était un peu compliqué »
Etienne Lerond, père de Justine, évoquant ses blessures
Si elle a pu se créer un cocon au sein de la sélection avec les autres gardiennes, mais aussi Maëlle Lakrar avec qui elle a gagné l'Euro, Lerond peut aussi compter sur le soutien de ses parents, Étienne et Sandrine, présent depuis le début de la compétition. « C'est beaucoup de fierté et aussi beaucoup de tendresse pour ma fille, nous confiait Sandrine Lerond en début de semaine. La voir évoluer, atteindre ce niveau, un peu comme un poisson dans l'eau dans son équipe, heureuse, ça fait du bien en tant que maman. »
Son père, lui, ne lui imaginait pas un destin en sélection quand elle a commencé le foot... d'autant qu'elle avait rapidement abandonné. « Elle a fait une première tentative avec l'école de foot du village, il fallait courir ce n'était pas son truc, en rigolait encore Étienne Lerond. Sa soeur, elle, a continué à jouer et ça marchait pas mal, elle marquait des buts. Justine s'est dit ''pourquoi pas moi''. Elle est revenue mais elle a décidé dès le premier jour d'aller dans le but, on ne pouvait pas l'en empêcher. C'était le but et rien d'autre. »
La gardienne de Montpellier a bien fait de persévérer même si, pour ses parents, cela n'a pas toujours été simple. « J'ai eu du mal, deux filles, deux joueuses, et donc beaucoup de temps passé sur les terrains avec le papa, souriait affectueusement Sandrine Lerond. J'ai essayé de faire ma petite place, de prendre tout ce qu'il y avait à prendre, en étant présente pour elles deux. Mais Justine en gardienne, ça voulait dire aussi beaucoup de blessures, de stress, d'angoisse et d'inquiétude. »
Étienne Lerond confirme et se remémore les soirées à l'hôpital. « Le dossier qu'on avait aux urgences dans l'hôpital pas très loin de notre village était très épais, plaisantait-il. Un moment les services sociaux ont dû s'inquiéter quand même, entre les petites fractures, les coups reçus, c'était un peu compliqué... »
L'attente du câlin collectif
Désormais, les inquiétudes sont lointaines et les parents de Justine Lerond, qui n'ont pas l'occasion de la voir souvent durant la saison, se font un plaisir de suivre ses aventures en sélection. « Elle a aussi besoin de notre présence, assure le paternel. C'est l'occasion de se rapprocher physiquement. Et puis, nous, ça nous fait plaisir d'être là, d'assister aux bons et aux mauvais moments. »
Ce dimanche soir, si tout se passe bien pour les Bleues, le match contre les Pays-Bas sera rangé dans la case des bons moments. Hasard de la vie, la soeur de Justine Lerond, Pauline, travaille désormais pour l'UEFA. Elle est stadium manager du Parc Saint-Jacques de Bâle où les Bleues vont jouer. « Il risque de se passer quelque chose de particulier pour ce match, annonce Étienne Lerond. Justine sera en équipe de France, Pauline, sa grande soeur, sera en charge de l'organisation du match, donc dans les vestiaires. Au moment où elles vont se croiser, ça sera dur de ne pas se faire de câlins car il y a un protocole », souriait-il.
« Il ne faut pas sous-estimer la présence de sa soeur dans sa vie, le soutien qu'elle a pu lui apporter, soulignait quant à elle Sandrine Lerond. Elle a toujours été là pour elle. C'est un peu lunaire, mais c'est beaucoup de joie de les retrouver, chacune dans son domaine de compétence, avec beaucoup de confiance dans l'une et dans l'autre. Ce sont des moments précieux qui restent gravés. » Étienne Lerond, lui, a déjà imaginé les retrouvailles à quatre. « On sait également qu'on va se faire disputer par la grande, parce qu'on voudra se rapprocher de la petite, mais il faudra respecter le protocole. » Le câlin collectif devra donc attendre mais les Lerond ne se quitteront certainement pas avant de s'être tous les quatre pris dans les bras.
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