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Sous le Campus Santé de Chavannes, un cimetière médiéval dormait depuis des siècles
Sous le Campus Santé de Chavannes, un cimetière médiéval dormait depuis des siècles

24 Heures

time04-08-2025

  • Politics
  • 24 Heures

Sous le Campus Santé de Chavannes, un cimetière médiéval dormait depuis des siècles

Accueil | Savoirs | Histoire | Chroniques des grandes et petites découvertes de l'archéologie vaudoise. Publié aujourd'hui à 08h01 Sépulture d'un jeune enfant, dans un coffrage de pierres. Il fait partie des tombes du haut Moyen ge dégagées par les archéologues en 2021. Archeodunum SA / version imprimée dans «Annuaire d'Archéologie Suisse» (ou prédécesseurs) En bref: Les futurs occupants du quartier «Horizon» et du Campus Santé de l'État de Vaud, à Chavannes-près-Renens, n'étaient clairement pas les premiers dans le coin. De 2021 à 2023, une série d'importantes fouilles avaient été menées sur ces deux sites totalisant trois hectares, sans faire trop grand bruit. Ils se situent en bordure de l'autoroute, au cœur de deux vastes projets immobiliers, tant privé que public. Les premiers résultats publiés dans le dernier volume de l' «Annuaire Archéologie Suisse» (AAS) et dans les chroniques de l' Archéologie vaudoise (AVd) laissent toutefois entrevoir un potentiel majeur. Entre les deux quartiers, les fouilleurs sont tombés sur tout un secteur du début du Moyen ge. Il est encore mal cerné. La fouille des «cabanes» en bois est assez difficile: sans cesse reconstruites et remplacées, il n'en reste éventuellement que les fonds et quelques trous de poteaux, voire murets en pierres sèches. Apparaît en tout cas 40 à 50 d'entre elles, ce qui en ferait, à ce stade, le plus grand habitat connu de la région à tout le moins. Un cimetière et… un village mérovingien Et à quelques dizaines de mètres des zones habitées, les tombes des anciens habitants. Plus de 50 si on y ajoute celles dégagées lors des fouilles consécutives à l'élargissement de la RC76 voisine en 2021. Encore mal étudiées, ayant livré peu de matériel – le signe de cette période –, elles annoncent déjà un fort potentiel scientifique. Et pour cause: 43 de ces inhumations sont celles d'enfants en très bas âge, rarement conservées. Nous avions donc ici un véritable village s'étalant de la période mérovingienne (VIe/VIIe siècle ap. J.-C.) à l'an mil, visiblement distinct du site de Lousonna-Vidy, qui reste, on l'oublie, partiellement utilisé: un petit cimetière débutant au VIIe siècle avait été identifié lors des fouilles du CIO, vraisemblablement proche d'une église de Vidy, connue de sources historiques. Ces nouvelles découvertes, sur une bien plus large superficie, viennent donc ajouter à nos connaissances un petit hameau rural visiblement, plus qu'un site funéraire isolé. Peut-être celui d'un petit domaine. Mais lequel? Citons en outre un horizon remontant au Bronze final (1050-800 av. J.-C.), période durant laquelle les rives de la région – mais également les proches hauteurs – connaissent une forte activité. Citons 23 sépultures à crémations, dont trois ont bénéficié d'un coffrage de pierre. Les fouilleurs sont tentés de chercher l'habitat des défunts à proximité, autour de plusieurs foyers à pierres chauffées. Quelques trous de poteaux trahissent des constructions, mais les archéologues restent prudents, en attendant les enseignements du carbone 14. Sachant que le petit village peut aussi se trouver sous les remblais de l'A1 ou à proximité. Une occupation qui succède à des traces du Bronze ancien, ou moins bien datées, dans les environs proches. Indices gaulois à Chavannes Et, surprise, les fouilles menées par la société Archeodunum SA , respectivement Clément Hervé et Morgan Millet, ont également mis au jour des vestiges domestiques et quelques tombes – neuf crémations, un véritable petit air funéraire – remontant à La Tène finale (150 à 30 av. J.-C.). De quoi reposer la question de l'occupation du secteur à la fin de la période gauloise, qui livre de plus en plus d'indices au gré des fouilles récentes dans à l'ouest de l'ancien Flon: que diable se passait-il ici, avant que ne s'installe le vicus gallo-romain de Lousonna ? Il faudra du temps, encore, pour découvrir le résultat des recherches et du rassemblement des données et études spécialisées. Nul doute qu'elles permettront de mieux comprendre l'Ouest lausannois du haut Moyen ge, voire plus: au regard des découvertes similaire à Orbe, Bavois ou en France voisine, on peut même espérer un regain de la recherche pour les réalités de nos régions durant ces siècles pourtant si captivants. Retrouvez notre chronique consacrée à l'archéologie vaudoise Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Erwan Le Bec écrit pour le quotidien 24heures depuis 2010. Il couvre, entre autres, l'actualité vaudoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Les archéologues tentent de percer les derniers mystères du dolmen de Montreuil-sur-Epte
Les archéologues tentent de percer les derniers mystères du dolmen de Montreuil-sur-Epte

Le Parisien

time31-07-2025

  • Science
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Les archéologues tentent de percer les derniers mystères du dolmen de Montreuil-sur-Epte

Sur les hauteurs de Montreuil-sur-Epte, en plein Vexin , un champ à la vue imprenable sur la vallée de l'Epte et les coteaux normands juste en face. Un lieu isolé du hameau de Copierres , où les visiteurs sont généralement rares. Mais depuis ce mardi, les lieux sont inhabituellement animés. Brosses et binettes en mains, une dizaine de personnes s'activent avec patience et méthode autour d'intrigantes hautes pierres de calcaire émergeant du sol exceptionnellement mis à nu : un cimetière collectif datant de plus de 5 000 ans. « C'est une allée couverte construite au néolithique où pendant mille ans on a déposé des morts », précise Jean-Gabriel Pariat, archéologue au S ervice départemental d'archéologie du Val-d'Oise (Sdavo) en charge de ces fouilles entamées ce lundi pour une semaine. Ce vendredi après-midi, celles-ci seront, chose rare, ouvertes au public.

Des légionnaires romains hors norme découverts en Angleterre
Des légionnaires romains hors norme découverts en Angleterre

24 Heures

time09-07-2025

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Des légionnaires romains hors norme découverts en Angleterre

Accueil | Savoirs | Histoire | Des fouilles au Fort Magna ont révélé une collection inhabituelle de pointures 49. Les experts cherchent à identifier leurs gigantesques propriétaires. Publié aujourd'hui à 20h03 Mis à jour il y a 5 minutes Une chaussure découverte lors de fouilles au fort romain de Magna, dans le nord de l'Angleterre, en juin dernier. AFP En bref: Qui étaient ces Romains aux pieds démesurés du nord de l'Angleterre? Des archéologues britanniques ont fait une découverte étonnante près du mur d'Hadrien dans le nord de l'Angleterre: une collection inhabituelle de chaussures romaines de taille 49, datant d'environ 2000 ans. Cette trouvaille a été annoncée dans un communiqué publié par le Trust Vindolanda , qui supervise les fouilles. Un site de fouilles au Fort Magna, près de Greenhead, dans le nord-est de l'Angleterre, où les chaussures ont été découvertes. AFP Des chaussures romaines Les vestiges de ces chaussures en cuir, dont il reste principalement les semelles, ont été mis au jour dans un fossé à proximité du Fort Magna dans le Northumberland. Selon Rachel Frame, l'une des archéologues responsables du projet, ce fossé servait de zone de décharge pour les soldats et habitants de l'époque. La conservation de ces chaussures millénaires a été rendue possible par les conditions particulières du sol, caractérisé par «une très faible teneur en oxygène permettant aux objets organiques comme le bois, le cuir ou le textile de survivre aussi longtemps», explique Rachel Frame. À Fort Magna, bon nombre des chaussures trouvées jusqu'à présent sont d'une dimension exceptionnelle. AFP Ce qui interpelle particulièrement les chercheurs, c'est la proportion de ces grandes pointures. Sur un autre site romain voisin où plus de 5000 chaussures avaient été découvertes, seulement 0,4% dépassait la taille 47. À Fort Magna, en revanche, 25% des chaussures trouvées jusqu'à présent sont de cette dimension exceptionnelle. Les experts tentent maintenant de déterminer qui pouvaient être les propriétaires de ces chaussures gigantesques. Plusieurs hypothèses sont envisagées: s'agissait-il d'archers syriens, dont la présence dans la région est attestée à certaines périodes de l'Empire romain? Ou peut-être d'hommes appartenant à un régiment croate, également identifié sur le site? Rachel Frame souligne l'importance de cette découverte pour notre compréhension de la diversité de l'Empire romain: «Quand les gens pensent aux Romains, ils pensent aux Italiens. Ils oublient parfois l'étendue de l'Empire.» Une datation plus précise des chaussures, attendue d'ici à la fin de l'année, pourrait apporter les premières réponses à ces questions. L'archéologie et ses découvertes Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Études archéologiques du Mormont: Cannibales, nos ancêtres? Peut-être un peu, mais…
Études archéologiques du Mormont: Cannibales, nos ancêtres? Peut-être un peu, mais…

24 Heures

time09-07-2025

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Études archéologiques du Mormont: Cannibales, nos ancêtres? Peut-être un peu, mais…

Une publication consacrée aux fouilles du Mormont détaille les pratiques gauloises sur le célèbre site archéologique. Des corps brûlés, démembrés certes, mais dans un cadre précis. Publié aujourd'hui à 06h55 Voici un des individus fouillés au Mormont, entre 2006 et 2011, un enfant entre 9 et 10 ans, déposé en cours de décomposition dans une des fosses du célèbre site archéologique vaudois. Les dernières études essaient de cerner des pratiques connues à la période gauloise, mais jamais rassemblées sur un même endroit. Christophe Cantin, Archeodunum SA En bref: Les fouilles ont repris sur le Mormont. Sous un soleil de plomb, en contrebas du sommet de la colline vaudoise, afin de dégager le terrain à la carrière d'Holcim qui avance vers la Birette , l'ancienne «zone à défendre». Les fouilles ont repris, mais les archéologues tentent toujours de cerner le cœur du célèbre site fouillé entre 2006 et 2011 , un énorme ensemble de fosses, creusées jusqu'au calcaire par une population gauloise au tournant du Ier siècle avant notre ère. Un site unique à l'échelle de l'Europe celtique, montrant une succession de gestes, rites et dépôts dont la logique nous échappe mais répondait visiblement à des codes précis. Des fosses remplies de richesses, reliefs de repas, objets du quotidien, animaux consommés ou jetés entiers aux divinités. Dégagé en 2024, cet imposant mur a sans doute délimité le secteur désormais emporté par la carrière, où les fosses à dépôts étaient concentrées. FLORIAN CELLA/VQH La découverte de parties humaines calcinées et alors vues comme mangées par leurs semblables avait fait le tour du monde en 2008, quand «24 heures» éventait la nouvelle en titrant «Nos ancêtres les Celtes étaient cannibales». Premières études Quelques années plus tard, voici ce qu'en disent les dernières publications scientifiques parues dans les «Cahiers d'archéologie romande» , dont personne ou presque ne s'est fait l'écho. Elles restent partielles, en attendant un volume consacré au mobilier – notamment en métal – et des premières synthèses. Le tout avant de s'attaquer au reste du site, dont le périmètre reste flou . Autant dire que le chemin est encore long. Les restes de 40 à 50 individus ont été identifiés. Les archéologues prennent plus de pincettes que de pinceaux pour aborder la question, sensible et délicate à amener au public. Pourtant, il y a de quoi avoir des doutes. Des os humains ont été retrouvés isolés, au milieu d'autres restes d'animaux, dont certains relèvent des restes de repas, banquets ou «pièces» traitées comme tels… une extrémité de fémur gauche retrouvée dans un pot à cuire, avec des cassures suspectes. Citons un tibia au sein de 500 os d'animaux (bœufs, cheval), issu visiblement d'un banquet. Ou encore cet humérus humain avec des stries de découpes et traces de dents, comme souvenirs d'un repas, le tout mis dans un coffret et enterré. Du «cannibalisme» ? De là apparaissent d'autres traces sur les os, laissant planer de plus en plus de doutes sur ce qu'il s'est passé au Mormont . Puis, en 2008, les fouilleurs découvrent des os humains carbonisés . D'abord deux corps entiers exposés à un feu vif. Puis des parties de corps, comme celle d'un adulte dont les côtes ont été sectionnées avant qu'il ne soit passé au feu, avec certains muscles déjà absents… Des personnes «grillées», «rôties», comme on a pu le lire? En tout cas exposées à des feux inférieurs à 400 degrés, soit plus un foyer domestique qu'un bûcher funéraire, mais pas non plus une «cuisson» focalisée sur la viande, déduisent les chercheurs en comparant des résultats de médecine légale. Pour eux, les corps ont sans doute fait partie de cérémonies impliquant une incinération partielle, voire avortée. Les textes antiques parlent bien d'hommes ou prisonniers jetés au feu par les Gaulois. Mais est-ce le cas? Voici le crâne 72, issu de la fosse no 422 du Mormont. Les parties non exposées au feu comportaient peut-être encore de parties de corps. Les études parlent plus volontiers de feu maîtrisé que de bûchers funéraires ou plus prosaïquement de grill à vocation alimentaire… Yves André, Musée cantonal d'archéologie et d'histoire de Lausanne «Il est parfois difficile de faire la distinction entre l'humain et l'animal», note l'auteur initial, Patrick Moinat, citant une fosse dans laquelle les Gaulois ont déposé successivement une chèvre sans tête, une jument et… un enfant de 6 à 9 ans. «Les espèces semblent interagir ou répondre à une même logique de dépôt», écrit-il. Comme dans une autre fosse où une moitié supérieure d'un adulte – un tronc avec tête et bras – a été enfouie peu après un rachis de bœuf: difficile de ne pas y voir une équité de traitement entre deux «morceaux». Site celtique unique Alors, cannibales ces Gaulois? Sachant qu'on ignore encore de quelle population – Helvètes ou autres – il s'agissait. Disons que la preuve irréfutable qu'un utilisateur du Mormont ait croqué son semblable comme une côtelette, on ne l'a pas. Mais il y a les autres indices. Des corps ont été démembrés, certes peut-être pas toujours pour être mangés. Il faut aussi imaginer que certaines traces soient le fait de chiens ou de petits carnivores, récupérant des restes. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Pour Patrick Moinat, il faut envisager une consommation contrôlée, stricte et rare, dans des cérémonies. «Si une consommation de viande humaine a eu lieu à la fin de l'âge du fer, celle-ci a toutes les chances d'avoir pris place au Mormont, écrit-il. Le tabou que l'on voue actuellement au corps humain n'existait pas au Ier siècle av. J.-C.» Les têtes coupées du Mormont En tout, les restes de quatre à six crânes ou têtes découpées ont été découverts au Mormont. Certains portent les stigmates de coups portés à la nuque pour les décoller, mais aucun clairement les traces d'un coup mortel. Une tête était encore «fraîche», reliée au corps peu avant ou après sa mort. Une autre «sèche», récupérée d'un individu décomposé. Ce crâne a été attribué à une grande adolescente, sans certitude. Plusieurs traces montrent que la mandibule a été décrochée. Un impact sur le temporal droit est peut-être à l'origine de sa mort. Yves André, Musée cantonal d'archéologie et d'histoire de Lausanne En soi, rien de surprenant: les Celtes étaient connus des Romains pour clouer des crânes à leur porte et garder des têtes ennemies en trophée. Le cas chez nous? Visiblement pas: le Mormont se distingue par l'absence de signes guerriers. On est loin du souvenir de combats, avec des têtes qui n'ont pas forcément été exposées. Nous aurions donc un autre cas, avec des dépôts directs destinés à l'au-delà. Au final, difficile de s'y retrouver avec des corps parfois jetés en vrac, d'autres traités méticuleusement – une femme soigneusement couchée comme pour un enterrement, un individu inhumé assis, marque peut-être de notables, héros ou princes – certains déposés séchés, momifiés – visibles initialement ailleurs? – ou en cours de décomposition. Rien de totalement nouveau dans les pratiques gauloises: elles sont connues ailleurs en Europe, mais jamais rassemblées sur un seul site avec une telle intensité. Pourquoi diable? Enterrés avec leur suite? On se souvient qu'à la seule lecture des restes animaux, l'archéozoologue Patrice Méniel s'était demandé si le Mormont n'était pas le site des sacrifices désespérés d'une communauté assiégée. À la lecture des seuls restes humains, Patrick Moinat, dont le texte a été repris par d'autres spécialistes comme Audrey Gallay et Geneviève Perréard, a relevé des liens ADN entre certains individus. Il imaginait deux pistes. Et si le Mormont était un site funéraire, d'un ordre un peu particulier? On assiste en effet à des zones plus denses, comme si quatre à cinq personnes au statut particulier avaient été accompagnées autour d'elles de leurs biens, d'esclaves, de sacrifices et quelques têtes en souvenir. À voir. Ou alors un sanctuaire où l'on se rassemble en nombre pour des consommations rituelles, avec des pratiques d'exposition des corps à l'air libre en même temps – et ce serait inédit – que des sépultures. Des sacrifices humains, du cannibalisme y auraient été «hautement probables» à l'aune d'une relecture des textes antiques. Certes, mais pourquoi et par qui, où habitaient-ils, que cherchaient-ils? Là encore, le Mormont reste autant un cas unique qu'une énigme. Pour aller plus loin: Archéo-anthropologie du Mormont (Eclépens et La Sarraz). Fouilles 2006-2011. CAR 188. Les mobiliers du Mormont (Eclépens et La Sarraz), Fouilles 2006-2011, Tome 1, le mobilier céramique, CAR 193 Bris volontaire et fromage Unique, le Mormont, ne serait-ce que par son ampleur. Les 197 fosses, ces creusements avec leurs précieux dépôts enfouis dans le sous-sol, ont livré 24'503 fragments de céramiques. Leur analyse, tri et étude préliminaire ont pris près de six ans aux archéologues. Verdict? Il s'agit d'un typique des années 120 à 80 av. J.-C., impossible de mieux resserrer la chronologie. L'ensemble des céramiques est révélateur d'une population du Plateau, proche des sites laténiens de Vufflens et Yverdon, alors que certaines hypothèses imaginaient une population «étrangère» en route. Fait rare, la destruction de la céramique y a été rituelle, homogène: beaucoup ont été percutées, brisées de manière contrôlée, pour les rendre inutilisables plutôt que de les détruire avant de les répartir dans plusieurs dépôts. Une amphore a été «décapitée», tandis que, c'est rare, 60 vases ont pieusement été déposés intacts. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Des analyses ont révélé des restes de préparations viande-plante, avec de la graisse de veau ou agneau, voire chèvre. Des indices de produits lactés également. Un corpus orienté sur la cuisine quotidienne et sur la consommation, avec en tout une trentaine de rejets de repas collectifs: les formes dédiées à la boisson forment 44% du corpus fin, celle des céramiques de cuisine est le double ou le quadruple de ce qu'on retrouverait dans une ville ou un village ordinaire, c'est dire s'il est unique, le Mormont. Nos articles sur le Mormont Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Erwan Le Bec écrit pour le quotidien 24heures depuis 2010. Il couvre, entre autres, l'actualité vaudoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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