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Des légionnaires romains hors norme découverts en Angleterre

Des légionnaires romains hors norme découverts en Angleterre

24 Heures09-07-2025
Accueil | Savoirs | Histoire |
Des fouilles au Fort Magna ont révélé une collection inhabituelle de pointures 49. Les experts cherchent à identifier leurs gigantesques propriétaires. Publié aujourd'hui à 20h03 Mis à jour il y a 5 minutes
Une chaussure découverte lors de fouilles au fort romain de Magna, dans le nord de l'Angleterre, en juin dernier.
AFP
En bref:
Qui étaient ces Romains aux pieds démesurés du nord de l'Angleterre? Des archéologues britanniques ont fait une découverte étonnante près du mur d'Hadrien dans le nord de l'Angleterre: une collection inhabituelle de chaussures romaines de taille 49, datant d'environ 2000 ans. Cette trouvaille a été annoncée dans un communiqué publié par le Trust Vindolanda , qui supervise les fouilles.
Un site de fouilles au Fort Magna, près de Greenhead, dans le nord-est de l'Angleterre, où les chaussures ont été découvertes.
AFP Des chaussures romaines
Les vestiges de ces chaussures en cuir, dont il reste principalement les semelles, ont été mis au jour dans un fossé à proximité du Fort Magna dans le Northumberland. Selon Rachel Frame, l'une des archéologues responsables du projet, ce fossé servait de zone de décharge pour les soldats et habitants de l'époque.
La conservation de ces chaussures millénaires a été rendue possible par les conditions particulières du sol, caractérisé par «une très faible teneur en oxygène permettant aux objets organiques comme le bois, le cuir ou le textile de survivre aussi longtemps», explique Rachel Frame.
À Fort Magna, bon nombre des chaussures trouvées jusqu'à présent sont d'une dimension exceptionnelle.
AFP
Ce qui interpelle particulièrement les chercheurs, c'est la proportion de ces grandes pointures. Sur un autre site romain voisin où plus de 5000 chaussures avaient été découvertes, seulement 0,4% dépassait la taille 47. À Fort Magna, en revanche, 25% des chaussures trouvées jusqu'à présent sont de cette dimension exceptionnelle.
Les experts tentent maintenant de déterminer qui pouvaient être les propriétaires de ces chaussures gigantesques. Plusieurs hypothèses sont envisagées: s'agissait-il d'archers syriens, dont la présence dans la région est attestée à certaines périodes de l'Empire romain? Ou peut-être d'hommes appartenant à un régiment croate, également identifié sur le site?
Rachel Frame souligne l'importance de cette découverte pour notre compréhension de la diversité de l'Empire romain: «Quand les gens pensent aux Romains, ils pensent aux Italiens. Ils oublient parfois l'étendue de l'Empire.» Une datation plus précise des chaussures, attendue d'ici à la fin de l'année, pourrait apporter les premières réponses à ces questions.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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En cas de recherches archéologiques non autorisées, les peines peuvent atteindre 1 an de prison et 3000 euros d'amende. L'appropriation, la revente ou la soustraction d'un bien culturel va chercher dans les 1500 euros, plus si circonstances aggravantes. Si par malheur vous deviez revendre un objet issu d'un délit – par exemple une fouille illégale mettant au jour des monnaies qui se retrouvent sur le marché –, la peine peut monter à 15'000 euros et 10 ans de prison. L'article 518 du Code pénal italien est implacable. Et il s'applique: en 2025, un touriste allemand a été arrêté pour avoir tenté de ramener chez lui une base de colonne. En 2018, un Français a également été amendé , quittant Pompéi le sac à dos plein de céramiques. France Ici aussi, la définition de ce qui est protégé est large: «Tous les vestiges et autres traces de l'existence de l'humanité», sur le sol et dans les eaux territoriales, en sachant que la loi a changé en 2016, renforçant la protection des objets archéologiques en vertu de leur intérêt scientifique. Le Code du patrimoine laissait la porte ouverte à certains droits que pouvaient faire valoir les propriétaires de parcelles où des découvertes auraient été faites antérieurement, mais depuis, la donne est plutôt claire: toute découverte, hors fouilles autorisées, doit être annoncée à la Mairie ou à la Région dans les quarante-huit heures, sans déplacer l'objet. Et ce, qu'il s'agisse d'un gisement archéologique connu ou non, y compris les vestiges du XXe siècle. L'État examine ensuite s'il veut revendiquer la découverte et indemniser l'inventeur, soit la personne à l'origine de ladite découverte. Toute recherche dans le sous-sol est en effet soumise à autorisation, y compris au moyen d'un détecteur de métaux. À défaut, elles sont considérées comme clandestines. Aliéner un bien archéologique peut entraîner 3750 euros d'amende. Acquérir ou dissimuler une découverte peut aller jusqu'à 2 ans de prison, avec une amende de 4500 euros ou jusqu'au double du produit de la vente. Sans évoquer les cas les plus graves. Et si votre souvenir ne vient pas d'un site national mais d'une petite brocante? En théorie, la loi est la même. Vous devez être en mesure de prouver la provenance légale de l'objet, s'il est archéologique ou vieux de plus d'un siècle. Dans les cas concrets, on citera un prospecteur de Savoie , chez qui plus d'un millier d'objets ont été retrouvés en 2020, sans doute issus de sites Unesco. Il s'en est tiré avec 1500 euros d'amendes. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Turquie On se souvient de l'affaire Varone , du nom du commandant de la police cantonale valaisanne, candidat au Conseil d'État, qui avait été arrêté à Antalya en juillet 2012. Il avait «un caillou» sur lui, ramassé comme souvenir de vacances près de Sidé en Pamphylie. Ce «caillou» étant en l'occurrence un fragment de chapiteau corinthien avec abaque et volute. Sauf qu'en Turquie aussi, la loi est claire : «Tous les biens meubles et immeubles, situés au-dessus du sol, sous le sol ou sous l'eau, appartenant aux périodes préhistoriques et historiques, ou liés à la science, la culture, la religion et les beaux-arts», constituent des biens culturels et sont propriété de l'État. La loi prévoit des exceptions – les monnaies des derniers sultans par exemple –, mais est implacable concernant les infractions. Découvrir un bien culturel et ne pas avertir la police? Six mois à 3 ans de prison. Sortir un bien culturel protégé? Cinq à 12 ans. Dans les deux cas, la peine peut être drastiquement réduite si le juge estime que l'objet en question a peu de valeur. Pour mémoire, Christian Varone avait été condamné à 1 an et 15 jours de prison. Une peine ne devant pas forcément être exécutée, sauf récidive. Jordanie La destination est prisée des amateurs de patrimoine, loin de se limiter au fameux site de Petra. Mais là aussi, déconseillé d'en ramener le moindre morceau. La loi sur les antiquités du royaume date de 1988 et a été amendée en 2004. Les antiquités – tout bien créé avant 1750 ap. J.-C. – sont clairement soumises à un régime d'autorisation et les découvertes doivent être annoncées dans les dix jours. Jusqu'à 3 ans d'emprisonnement peuvent sanctionner leur exportation sans autorisation, l'amende dépendant de la valeur estimée de l'objet en question. Grèce Il est joli ce caillou blanc, sur cette plage des Cyclades. On lui trouverait même des airs de visage triangulaire, non? Évitez de le mettre dans la poche. Vraiment. La loi de 2002 fait une distinction entre les vestiges antérieurs à 1830, appartenant à l'héritage culturel du pays, et ceux postérieurs, qui doivent être protégés pour leur valeur historique ou artistique significative. Elle est remarquablement complète en comparaison à d'autres lois européennes, comprenant des notions comme l'intégration des vestiges dans le substrat (le contexte du lieu de découverte), leur promotion ou leur valorisation éducative. En pratique, le simple fait de déplacer une antiquité sans autorisation peut entraîner 1 an d'emprisonnement, en sus d'une amende. En 2023, une Roumaine avait été arrêtée sur l'Acropole , ramassant deux fragments de marbres. La peine varie toutefois selon que l'objet a été reconnu ou non par le Ministère de la culture. Compter au minimum 2 ans de prison si l'objet est d'origine illégale et 3 ans s'il y a une exportation. En théorie, la douloureuse peut grimper à 200'000 euros, si l'infraction porte sur un bien venant d'un site protégé, une disposition qui vise évidemment le pillage organisé. Une saisie a eu lieu en Crète , en avril dernier. Sur la protection du patrimoine archéologique Newsletter «Santé & Bien-être» Conseils, actualités et récits autour de la santé, de la nutrition, de la psychologie, de la forme et du bien-être. Autres newsletters Erwan Le Bec écrit pour le quotidien 24heures depuis 2010. Il couvre, entre autres, l'actualité vaudoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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