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L'Ukraine promet de « corriger » la loi anticorruption critiquée

L'Ukraine promet de « corriger » la loi anticorruption critiquée

La Presse30-07-2025
Des manifestants brandissent des pancartes lors d'une manifestation contre une loi révoquant l'indépendance d'instances de lutte contre la corruption, à Kyiv, le 24 juillet 2025.
(Kyiv) L'Ukraine va « corriger » une loi révoquant l'indépendance d'instances de lutte contre la corruption qui avait suscité un tollé chez nombre de ses alliés et des manifestations sur son sol, a assuré le chef de la diplomatie ukrainienne à l'AFP mercredi, à la veille d'un vote attendu au Parlement.
Agence France-Presse
Cette législation, votée le 22 juillet puis promulguée, prévoyait de placer l'agence nationale anticorruption (le NABU) et le parquet spécialisé anticorruption (le SAP), directement sous la tutelle du procureur général, lui-même nommé par le chef de l'État.
Décriée par la société civile et l'Union européenne, la loi ainsi adoptée avait provoqué les premières manifestations d'ampleur en Ukraine depuis le début de l'invasion russe en 2022.
Le président Volodymyr Zelensky a finalement proposé un nouveau projet de loi rétablissant l'indépendance des agences concernées, que les élus doivent examiner jeudi.
« Nous sommes en train de corriger cela », a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères dans un commentaire écrit transmis à l'AFP, disant s'attendre à un vote dès jeudi.
« L'Ukraine dispose d'une société civile forte et d'une jeunesse active. Elles ont exprimé leur point de vue. Les autorités ukrainiennes ont entendu leurs voix, ainsi que celles de nos partenaires », a dit Andriï Sybiga.
Il a estimé que des « ajustements » avaient été nécessaires pour protéger les agences de lutte contre la corruption des jeux politiques, en particulier de ceux « de la Russie ».
« Il fallait trouver un équilibre entre les risques de sécurité et la réforme et c'est ce qui a été fait », a-t-il jugé.
Confronté à la première crise politique grave depuis le début de son mandat, il y a six ans, M. Zelensky a d'abord tenté de défendre le texte en accusant les structures concernées d'inefficacité et d'être sous « influence russe ».
Il a finalement assuré vendredi dernier avoir « écouté » les manifestants.
Plusieurs centaines de personnes se sont encore rassemblées mercredi soir à Kyiv en signe de protestation, malgré une pluie fine, selon des journalistes de l'AFP.
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Aurélia END Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir L'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré le président russe, Vladimir Poutine, au Kremlin, mercredi ; La rencontre a duré près de trois heures et la conversation a été « utile et constructive », selon un conseiller diplomatique russe ; Donald Trump a donné jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions ; Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent un pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires ; Des frappes de drones russes ont fait cinq blessés mercredi à l'aube dans les régions ukrainiennes de Zaporijjia et de Kherson, et Moscou a intercepté 51 drones ukrainiens. 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Elle a été qualifiée de « très utile et constructive » par le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, et de « très productive » par le président américain sur sa plateforme Truth Social. PHOTO TIRÉE DU COMPTE TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP Après cette rencontre, Donald Trump a parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky. Le premier ministre britannique, Keir Starmer, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le président finlandais, Alexander Stubb, et le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, ont participé à cette conversation. Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent depuis la semaine dernière un pic de tensions avec l'annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe, Dmitri Medvedev. 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Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir L'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré le président russe Vladimir Poutine au Kremlin, mercredi ; La rencontre a duré près de trois heures et la conversation a été « utile et constructive », selon un conseiller diplomatique russe ; Donald Trump a donné jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions ; Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent un pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires ; Des frappes de drones russes ont fait cinq blessés mercredi à l'aube dans les régions ukrainiennes de Zaporijjia et de Kherson, et Moscou a intercepté 51 drones ukrainiens. Selon le New York Times, Donald Trump a dit mercredi à plusieurs dirigeants européens vouloir rencontrer Vladimir Poutine en personne dès la semaine prochaine, et organiser ensuite une réunion à trois avec Volodymyr Zelensky. L'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a eu mercredi à Moscou des échanges qualifiés de « productifs » avec Vladimir Poutine, à deux jours de l'expiration de l'ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine. La rencontre s'est achevée dans l'après-midi à l'issue de « près de trois heures » de discussions, selon l'agence de presse étatique russe TASS. « Une conversation très utile et constructive a eu lieu » au Kremlin sur le conflit en Ukraine et les relations russo-américaines, a de son côté déclaré à la presse le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, assurant que la Russie avait « envoyé certains signaux » sur le dossier ukrainien et en avait reçu de la part de Washington. Le président américain a lui aussi assuré sur son réseau Truth Social que la réunion entre Steve Witkoff et M. Poutine avait été « très productive » et que de « grands progrès » avaient été faits. PHOTO TIRÉE DU COMPTE TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes. Après cette rencontre entre MM. Poutine et Witkoff, Donald Trump a parlé au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé ce dernier, précisant que des dirigeants européens avaient également assisté « à cet entretien, sans préciser lesquels. « Notre position commune avec nos partenaires est absolument claire : la guerre doit cesser », a lancé M. Zelensky. Menace de sanctions M. Witkoff, qui est l'homme de confiance de Donald Trump pour les « missions de paix », a déjà rencontré M. Poutine à plusieurs reprises mais aucun de ces entretiens n'a amené ce dernier à changer de cap. Vladimir Poutine et l'envoyé américain se sont chaleureusement serré la main, l'air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle du Kremlin, selon les images diffusées par la présidence russe. Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec l'annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe, Dmitri Medvedev. Donald Trump a donné jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions sévères. Il a notamment menacé d'infliger des « droits de douane secondaires » aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l'Inde. Dans ce contexte, il a annoncé augmenter à 50 % les droits de douane sur les produits indiens, reprochant à l'Inde ses achats de pétrole russe. PHOTO ALEX BRANDON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Donald Trump a donné la semaine dernière jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions. Le président américain, qui avait repris le contact avec Vladimir Poutine à son retour à la Maison-Blanche dans l'espoir de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard du maître du Kremlin. Les efforts américains ont poussé Russes et Ukrainiens à organiser trois sessions de pourparlers à Istanbul mais elles n'ont débouché que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués. Achat d'armes pour l'Ukraine Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin se poursuit. En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l'aube dans la région méridionale de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, également dans le sud, selon les autorités régionales. De l'autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l'interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi. Pour renforcer les défenses de l'Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d'acheter des armes provenant de réserves américaines. Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don de 500 millions de dollars de matériel militaire, comprenant des systèmes de défense antiaérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées. Donald Trump avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l'OTAN Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes antiaériens Patriot, afin de les envoyer en Ukraine. Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu provisoire, a affirmé vendredi qu'il souhaitait une paix durable mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées. PHOTO PIGISTE, REUTERS Le site d'une frappe militaire russe dans la région de Zaporijjia, en Ukraine, le 6 août 2025. La Russie réclame à l'Ukraine qu'elle lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Alliance atlantique. Des conditions jugées inacceptables par Kyiv.

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Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir L'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré le président russe Vladimir Poutine au Kremlin, mercredi ; La rencontre a duré près de trois heures et la conversation a été « utile et constructive », selon un conseiller diplomatique russe ; Donald Trump a donné jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions ; Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent un pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires ; Des frappes de drones russes ont fait cinq blessés mercredi à l'aube dans les régions ukrainiennes de Zaporijjia et de Kherson, et Moscou a intercepté 51 drones ukrainiens. La rencontre s'est achevée dans l'après-midi à l'issue de « près de trois heures » de discussions, a écrit l'agence de presse officielle russe Tass, sans donner plus de détails. « Une conversation très utile et constructive a eu lieu » au Kremlin sur le conflit en Ukraine et les relations russo-américaines, a de son côté déclaré à la presse le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, assurant que la Russie avait « envoyé certains signaux » sur le dossier ukrainien. Donald Trump a assuré sur son réseau Truth Social que la rencontre avait été « très productive » et que de « grands progrès » avaient été faits. PHOTO TIRÉE DU COMPTE TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armement. Vladimir Poutine et l'envoyé américain, accueilli à son arrivée dans la matinée à Moscou par le représentant spécial du président Kirill Dmitriev, s'étaient chaleureusement serré la main, l'air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle, selon les images diffusées par le service de presse de la présidence russe. M. Witkoff, qui est l'homme de confiance de Donald Trump pour les « missions de paix », a déjà rencontré M. Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n'a amené ce dernier à changer de cap. Volodymyr Zelensky a dit s'être entretenu avec M. Trump mercredi. « J'ai eu une conversation avec le président Trump. Cette conversation a eu lieu après la visite à Moscou du représentant du président Trump, Steve Witkoff », a déclaré M. Zelensky sur Telegram, précisant que « des dirigeants européens ont assisté » à cet échange, sans préciser lesquels. Appel de Zelensky Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe Dmitri Medvedev. Le président américain n'avait toutefois pas précisé où exactement les sous-marins seraient envoyés, ni s'il s'agissait de submersibles à propulsion nucléaire ou porteurs d'ogives atomiques. Donald Trump a donné la semaine dernière jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions. Il a notamment menacé d'infliger des « droits de douane secondaires » aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l'Inde. PHOTO ALEX BRANDON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Donald Trump a donné la semaine dernière jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions. Interrogé mardi à la Maison-Blanche pour savoir s'il allait imposer des surtaxes de 100 %, M. Trump a rétorqué n'avoir « jamais parlé de pourcentage », avant d'ajouter : « mais nous allons faire beaucoup de choses dans ce sens ». « Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous verrons ce qui se passera. Nous prendrons cette décision à ce moment-là », a-t-il martelé. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, pour sa part, exhorté mercredi à « renforcer tous les leviers dont disposent les États-Unis, l'Europe et le G7 » contre la Russie, peu après l'arrivée de M. Witkoff dans la capitale russe. Il avait déjà annoncé mardi avoir évoqué les sanctions contre la Russie et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump, mentionnant un « projet d'accord sur les drones ». Le président américain exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard de Vladimir Poutine. Aux journalistes qui lui demandaient lundi quel serait le message de M. Witkoff à la Russie et s'il y avait un moyen pour celle-ci d'éviter les sanctions, il a répondu : « Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d'être tués ». Le Kremlin a quant à lui dénoncé des menaces « illégitimes ». Achat d'armes pour l'Ukraine Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin se poursuit. En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l'aube dans la région de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, selon les autorités militaires régionales. PHOTO PIGISTE, REUTERS Le site d'une frappe militaire russe dans la région de Zaporijjia, en Ukraine, le 6 août 2025. De l'autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l'interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi. Pour renforcer les défenses de l'Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d'acheter des armes provenant de réserves américaines. Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d'une aide militaire d'une valeur totale de 500 millions de dollars, comprenant des systèmes de défense antiaérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées. Le président américain avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l'OTAN Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes avancés Patriot, afin de les envoyer en Ukraine. Lundi soir, les Pays-Bas ont annoncé faire un don de 500 millions d'euros (797 millions de dollars canadiens) dans le cadre de cette initiative, baptisée « PURL » (« liste des besoins priorisés de l'Ukraine »). Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu provisoire, a affirmé vendredi qu'il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées. La Russie réclame à l'Ukraine qu'elle lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Alliance atlantique. Des conditions jugées inacceptables par Kyiv.

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