
Trump prêt à rencontrer Poutine « très bientôt »
(Washington) Dans une soudaine accélération diplomatique autour de la guerre en Ukraine, Donald Trump a évoqué mercredi une possible rencontre « très bientôt » avec Vladimir Poutine, tout en maintenant la menace de sanctions secondaires visant la Russie.
Aurélia END
Agence France-Presse
Ce qu'il faut savoir L'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré le président russe, Vladimir Poutine, au Kremlin, mercredi ;
La rencontre a duré près de trois heures et la conversation a été « utile et constructive », selon un conseiller diplomatique russe ;
Donald Trump a donné jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions ;
Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent un pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires ;
Des frappes de drones russes ont fait cinq blessés mercredi à l'aube dans les régions ukrainiennes de Zaporijjia et de Kherson, et Moscou a intercepté 51 drones ukrainiens.
Dans la foulée d'une visite jugée « productive » de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, le président américain a jugé mercredi qu'il y avait « une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt », sans donner de précisions de date ou de lieu.
Il répondait à une question sur une possible rencontre avec le président russe ainsi qu'avec le chef d'État ukrainien, Volodymyr Zelensky, pendant un échange avec la presse dans le bureau Ovale.
Mais c'est bien entendu la perspective d'une réunion en chair et en os avec le maître du Kremlin qui retient le plus l'attention, à l'heure où la tension entre Washington et Moscou connaît une nette poussée.
Selon la presse américaine, Donald Trump envisagerait de rencontrer le président russe en personne dès la semaine prochaine, avant une réunion à trois avec Volodymyr Zelensky.
Le dernier sommet en bonne et due forme entre Russie et États-Unis remonte à juin 2021, quand Joe Biden avait rencontré son homologue russe à Genève.
Le président démocrate a coupé les ponts avec la Russie suite à l'invasion de l'Ukraine en février 2022, mais Donald Trump a rétabli le dialogue à son retour au pouvoir depuis janvier, au travers de plusieurs échanges téléphoniques avec le président russe.
« Beaucoup plus »
Le républicain a menacé mercredi d'imposer « beaucoup plus de sanctions secondaires », c'est-à-dire des taxes sur les produits en provenance de pays qui commercent avec la Russie.
Il a déjà annoncé jeudi porter à 50 % au lieu de 25 % les taxes sur les importations venues d'Inde, à cause des achats indiens de pétrole russe. L'objectif d'un tel mécanisme est de tarir les revenus de la Russie et ainsi d'enrayer la machine de guerre russe.
La dernière rencontre en chair et en os entre le dirigeant américain et Vladimir Poutine a eu lieu en novembre 2018 en marge d'un sommet du G20 en Argentine, mais c'est surtout leur sommet de juillet 2018 à Helsinki qui reste dans les mémoires.
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a affirmé mercredi qu'il y avait « encore beaucoup de travail » avant une éventuelle nouvelle rencontre.
Le regain d'activité diplomatique intervient à deux jours de l'expiration d'un ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine.
Dans l'immédiat, il n'est pas clair si cet ultimatum, au terme duquel Washington menaçait de déployer des droits de douane secondaires, c'est-à-dire visant les pays achetant du pétrole et de l'armement russes, est encore d'actualité.
Donald Trump, qui voit dans les droits de douane un instrument à la fois diplomatique et économique inépuisable, a seulement indiqué jeudi que d'autres pays que l'Inde pourraient être visés, y compris la Chine, sans donner de calendrier précis.
Witkoff à Moscou
La réunion entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff a duré « près de trois heures », selon l'agence de presse étatique russe TASS.
Elle a été qualifiée de « très utile et constructive » par le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, et de « très productive » par le président américain sur sa plateforme Truth Social.
PHOTO TIRÉE DU COMPTE TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP
Après cette rencontre, Donald Trump a parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky. Le premier ministre britannique, Keir Starmer, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le président finlandais, Alexander Stubb, et le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, ont participé à cette conversation.
Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent depuis la semaine dernière un pic de tensions avec l'annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe, Dmitri Medvedev.
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Le président américain, qui a promis de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard du maître du Kremlin.
Ce dernier, alors que l'offensive russe se poursuit, maintient ses exigences jugées inacceptables par Kyiv.
La Russie réclame à l'Ukraine qu'elle lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Alliance atlantique.
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Une rencontre entre Trump et Poutine prévue « dans les prochains jours »
Un habitant marche dans une rue de la ville de Kostiantynivka, située en première ligne dans la région de Donetsk, en Ukraine, le 6 août 2025. Une rencontre entre Trump et Poutine prévue « dans les prochains jours » (Moscou) Le Kremlin a annoncé jeudi qu'une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump est prévue « dans les prochains jours », tout en écartant pour l'heure un sommet à trois avec le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, qui insiste pour négocier directement avec le président russe. Agence France-Presse Le président américain Donald Trump avait lui aussi évoqué mercredi une possible rencontre « très bientôt » avec son homologue Vladimir Poutine, ce qui constituerait une première depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. M. Trump avait repris le contact avec M. Poutine dans l'espoir de mettre fin rapidement à l'offensive russe en Ukraine lancée en 2022, mais s'est montré de plus en plus frustré ces dernières semaines. Il a lancé à la Russie un ultimatum qui expire vendredi, lui sommant de trouver un accord avec l'Ukraine sous peine de sanctions sévères. « À la suggestion de la partie américaine, un accord de principe a été conclu pour organiser un sommet bilatéral dans les prochains jours », a annoncé jeudi le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. Selon lui, cette rencontre pourrait se tenir « la semaine prochaine » et un lieu, qui sera annoncé ultérieurement, a été convenu « en principe » entre les deux parties. « Il est essentiel que cette rencontre soit fructueuse et productive », a-t-il souligné. En revanche, Moscou n'envisage pas pour l'heure de rencontre à trois entre Donald Trump, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, un format qui a été proposé par Washington, a poursuivi M. Ouchakov. « Cette option n'a pas été discutée concrètement. La partie russe a laissé cette option totalement sans commentaire », a-t-il précisé. Zelensky veut rencontrer Poutine Cette soudaine accélération diplomatique fait suite à la visite à Moscou mercredi de l'émissaire spécial du président américain, Steve Witkoff, qui s'est notamment entretenu avec Vladimir Poutine. PHOTO GAVRIIL GRIGOROV, VIA REUTERS Le président russe, Vladimir Poutine, et l'émissaire américain Steve Witkoff, le 6 août 2025 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est de son côté entretenu mercredi soir au téléphone avec Donald Trump, une conversation à laquelle ont aussi participé plusieurs dirigeants européens. Jeudi, M. Zelensky a une nouvelle fois insisté sur la nécessité d'une rencontre en face-à-face avec son homologue russe, un format que Moscou n'envisage qu'en guise de phase finale à un accord de paix. Une telle rencontre est une « priorité très claire » de l'Ukraine et peut « déboucher sur une paix véritablement durable », a écrit M. Zelensky sur X. Le dirigeant ukrainien a précisé qu'il prévoit de tenir « plusieurs » conversations jeudi, notamment avec le chancelier allemand Friedrich Merz, ainsi qu'avec des responsables français et italiens. « Il y aura également des communications au niveau des conseillers à la sécurité nationale », a ajouté M. Zelensky. Menace de sanctions Le dernier sommet en bonne et due forme entre Russie et États-Unis remonte à juin 2021, quand l'ex-président américain Joe Biden avait rencontré son homologue russe à Genève (Suisse). Le dirigeant démocrate avait ensuite coupé les ponts. Forme de pression sur Moscou, Donald Trump a menacé mercredi d'imposer « beaucoup plus de sanctions secondaires », des taxes sur les produits en provenance de pays qui commercent avec la Russie. Il a déjà annoncé jeudi porter à 50 % au lieu de 25 % les droits de douane sur les importations venues d'Inde, à cause des achats indiens de pétrole russe. La dernière rencontre en chair et en os entre le dirigeant américain et Vladimir Poutine avait eu lieu en 2019 en marge d'un sommet du G20 au Japon, mais c'est surtout leur sommet de juillet 2018 à Helsinki qui est resté dans les mémoires. Ce regain d'activité diplomatique intervient à la veille de l'expiration d'un ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit. Dans l'immédiat, il n'est pas clair si cet ultimatum est encore d'actualité. Malgré les efforts diplomatiques américains, rien n'indique que la Russie a abandonné ses conditions pour mettre fin à son assaut. Elle réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. Des conditions inacceptables pour Kyiv. Moscou a indiqué à plusieurs reprises vouloir discuter plus largement avec Washington de l'architecture de la sécurité en Europe, et notamment de l'expansion de l'OTAN aux frontières russes.