
« On comprend la colère des agents de bord »
À l'occasion de sa revue de presse, lundi, Paul Arcand fait le point sur la situation entourant le conflit à Air Canada.
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24 min
Au moment d'écrire ces lignes, les agents de bord du transporteur aérien maintiennent leur refus de retourner au travail.
En grève depuis samedi, le syndicat a décidé d'ignorer la décision d'Ottawa qui a ordonné la reprise des activités, dimanche.
Devant ce refus, Air Canada n'a eu d'autres choix que de repousser son plan de reprise de vols, plongeant de nombreux voyageurs dans l'incertitude.
Les passagers sont passés par toute la gamme des émotions en fin de semaine [...] déception, anxiété [...] et cette frustration de se sentir abandonnés par Air Canada [...] Et en même temps, je pense qu'on comprend la colère des agents de bord, des employés, de ne pas être payés pour toutes les heures travaillées. En 2025, ça n'a aucun sens.
Air Canada, historiquement, se démarque, se distingue, comme un mauvais employeur, une compagnie aérienne qui protège ses profits au détriment d'un service à la clientèle de qualité [...] Des agents de bord qui travaillent et qui vont chercher 30 000-40 000 $ par année, ça n'a aucun sens.
Paul Arcand
Autres sujets abordés Ukraine : le président Zelensky débarque à la Maison-Blanche flanqué de ses alliés européens ;
Santé : les projets informatiques dérapent ; ça coûte plus cher et les délais s'accumulent ;
Le vouvoiement à l'école : n'allons pas trop vite, disent les directions d'école.
Une collaboration La Presse et Cogeco Média

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