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L'indépendance de la Fed mise à mal, encore et encore

L'indépendance de la Fed mise à mal, encore et encore

La Presse17 hours ago
Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l'actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l'investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar
Jean Gagnon
Collaboration spéciale
Jerome Powell, le mal-aimé.
Le 1er août dernier, les chiffres de création d'emploi aux États-Unis étaient étonnamment bas, et le président Trump a réagi en congédiant la statisticienne. Cette semaine, c'était au tour des indices de prix à la consommation et de gros, l'un à la baisse, l'autre très à la hausse, ainsi que des ventes au détail très bonnes malgré de faibles chiffres de l'emploi. Rien de surprenant à ce que les chiffres se contredisent, car il s'agit de données mensuelles qui souvent se corrigent d'un mois à l'autre. Mais à chaque occasion, peu importe la donnée, le président ne manque pas d'injurier avec véhémence Jerome Powell, président de la Fed, prétextant que celui-ci fait preuve d'une immense incompétence en ne baissant pas immédiatement les taux d'intérêt. La prochaine décision de la Fed concernant les taux d'intérêt sera connue le 17 septembre. L'indépendance de l'institution responsable de la politique monétaire devant le pouvoir exécutif semble certainement menacée. Rien pour faciliter les décisions des investisseurs.
Le dynamisme des banques canadiennes se poursuivra-t-il ?
Le mardi 26 août, les banques canadiennes entameront l'une après l'autre la divulgation de leurs résultats du troisième trimestre 2025. Et cela se produira alors que les six principales banques canadiennes sont à leur sommet historique, ou tout près. On parle pourtant de ralentissement économique et de hausses de prix causés surtout par le début d'une guerre commerciale amorcée par l'imposition des droits de douane par l'administration américaine. On portera sûrement beaucoup attention aux provisions pour pertes que les banques auront eu à prendre durant le trimestre et qui diminuent d'autant les bénéfices. Des provisions de 1,8 milliard avaient été inscrites aux livres de l'ensemble des banques au trimestre précédent, note Gabriele Dechaine, analyste à la Banque Nationale Marchés financiers.
Une nouvelle cible d'acquisition pour Couche-Tard
Vishal Shreedhar, analyste à la Banque Nationale Marchés financiers, indique dans un récent rapport à sa clientèle qu'EG Group, une importante entreprise britannique de gestion de stations-service, explorait la possibilité de vendre ses activités américaines. Rappelons que des discussions avaient eu lieu entre elle et Couche-Tard en 2022 sur une possibilité de fusion ou d'acquisition par la firme québécoise. L'analyste estime que l'intérêt pour ces actifs pourrait renaître chez Couche-Tard maintenant que celle-ci a mis fin aux discussions avec le géant japonais Seven & i, et étant donné qu'une acquisition concentrée aux États-Unis serait plus susceptible de plaire aux investisseurs.
Québecor reçoit un nouvel appui
L'analyste Adam Shine de la Banque Nationale annonçait en début de semaine qu'il accordait maintenant sa meilleure cote, soit surperformance, à la société de télécommunications québécoise. Il avait déjà haussé son cours cible en avril de 38,00 $ à 42,00 $. Il justifie son appui par le fait que l'industrie du sans-fil fait maintenant preuve d'une bien meilleure discipline, ce qui pourrait faciliter le développement du nouvel intervenant dans le secteur qu'est Québecor. Il croit que le titre pourrait gagner de l'élan grâce aux progrès de la stratégie de la firme hors Québec. Et, ce qui ne peut que plaire aux actionnaires, la firme a repris son programme de rachat d'actions, note également l'analyste.
Plus difficile chez Cogeco
Bien que le titre ait regagné quelques points durant la semaine, l'analyste Adam Shine réduit sa cote de surperformance à performance égale au marché pour l'entreprise québécoise de communications. La récente décision d'Ottawa de ne pas modifier le régime d'Accès internet de Tiers (AIT) établi par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) ajoute la concurrence, entre autres, de Telus aux activités de Cogeco.
Gildan retouche son sommet historique
C'est en réalisant l'acquisition de HanesBrands, une société américaine dont le siège social est en Caroline du Nord et possédant entre autres les marques WonderBra et Playtex, que le cours de l'action du fabricant de vêtements montréalais a retrouvé le sommet qu'elle avait atteint en mars, peu avant l'annonce de l'imposition de droits de douane par l'administration américaine.
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Une retraite sans fonds de pension, est-ce possible ?
Une retraite sans fonds de pension, est-ce possible ?

La Presse

time13 hours ago

  • La Presse

Une retraite sans fonds de pension, est-ce possible ?

Rose-Marie* peut-elle prendre sa retraite à 70 ans sans fonds de pension et en gardant son nouveau duplex ? Une retraite sans fonds de pension, est-ce possible ? Rose-Marie* ne cherche pas la « liberté 55 », mais si possible à 70 ans. Pourra-t-elle y arriver sans fonds de pension et en gardant son nouveau duplex ? La situation « J'aimerais vous soumettre le cas de ma sœur Rose-Marie*, qui aura 67 ans cette année », nous écrivait Yvonne* en juin dernier. Les femmes de la famille ont l'habitude de s'entraider. Après avoir travaillé toute sa vie dans le milieu communautaire en élevant seule ses deux enfants, Rose-Marie habitait avec sa mère, dont elle était proche aidante. « Ma mère souffre depuis deux ans d'un trouble neurocognitif cérébro-vasculaire et nous sommes en lien avec un travailleur social pour lui trouver une place en CHSLD », expliquait Yvonne. Entre-temps, une place s'est libérée. Sa mère vient de déménager dans un CHSLD. Rose-Marie habitait donc avec sa mère au rez-de-chaussée d'un duplex qu'elle avait acheté en 2021 grâce à un prêt de ses enfants pour la mise de fonds. Sa mère lui versait 800 $ par mois pour l'épicerie et le loyer, ce qui l'aidait à rembourser le prêt hypothécaire. L'appartement à l'étage est loué. Ses revenus locatifs s'élèvent à 11 848 $. Depuis l'achat de la propriété, des travaux à hauteur de 50 000 $ ont été effectués. Jusqu'en 2028, son taux hypothécaire est fixé à 1,79 % et son prêt s'élève à 331 000 $. Sans régime de retraite d'employeur ni REER, Rose-Marie souhaiterait quand même prendre sa retraite complète à la fin de 2028, à 70 ans. Elle demanderait alors la prestation de la Sécurité de la vieillesse (SV) et la rente du Régime de rentes du Québec (RRQ). Son CELI pourra aussi l'aider. Or, Yvonne, qui ne veut que le mieux pour sa sœur, est préoccupée. « A-t-elle les moyens de garder le duplex après sa retraite ? s'inquiète-t-elle. D'autres scénarios seraient-ils préférables ? Pourra-t-elle bénéficier du Supplément de revenu garanti ? » Les chiffres Rose-Marie*, 67 ans Salaire : 85 000 $ Fonds de pension d'employeur : aucun Rente du RRQ estimée : 1189 $/mois Pension de la SV estimée : 9880 $/an REER : 0 $ CELI : 62 300 $ Droits CELI non utilisés : 87 979 $ Placements non enregistrés : 0 $ Prêt hypothécaire : 331 000 $ Valeur de la propriété : 423 000 $ Revenus locatifs : 11 848 $ (2025) Coût de vie à la retraite désiré : 38 000 $ net Les conseils Francis Sabourin, planificateur financier, gestionnaire de portefeuille principal, conseiller en placement principal chez Francis Sabourin Gestion de patrimoine (Patrimoine Richardson), et son collègue Stéphane Rivest, planificateur financier, conseiller en placement adjoint, ont fait l'analyse du dossier. « Ce n'est pas facile pour elle d'arriver avec ses avoirs », lance d'entrée de jeu Francis Sabourin. PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE Stéphane Rivest et Francis Sabourin, de Francis Sabourin Gestion de patrimoine Les deux planificateurs financiers ont comparé quelques scénarios afin de vérifier s'il sera possible de soutenir le coût de vie espéré de Rose-Marie à 70 ans. Elle aura la rente de retraite du Régime de rentes du Québec (RRQ) et la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV), qui lui donneront environ 24 000 $ par année et qui seront indexées. Pour qu'elle ait droit au Supplément de revenu garanti, le revenu d'une personne célibataire doit être inférieur à 22 272 $. Rose-Marie l'aura dépassé. En ajoutant les revenus de location du logement de son duplex de 11 848 $, elle aura environ 35 000 $. Elle pourra réclamer des dépenses relatives à ce logement loué lors de ses déclarations de revenus, comme une partie des taxes, des intérêts du prêt hypothécaire, des assurances et de l'entretien. Ce qui ramènera ses revenus déclarés à environ 31 000 $. Dans le but d'atteindre les 38 000 $ nets de revenus espérés, les planificateurs ont prévu un décaissement du CELI de 4000 $ chaque année. Ils ont prévu les rendements du CELI à 3 %. À 92 ans, le CELI sera vide. Est-ce que les 38 000 $ seront suffisants ? « Quelqu'un qui gagne 85 000 $ brut obtient environ 59 000 $ net, explique Stéphane Rivest. Mais elle envisage de vivre avec 38 000 $. » Ce qui amène les planificateurs financiers à lui conseiller de faire ce qu'ils recommandent à tous leurs clients : un test de deux ans. Rose-Marie doit vérifier cette année et l'an prochain si elle est en mesure de vivre avec 38 000 $ net, car elle n'a plus l'aide de sa mère ni le crédit d'impôt de proche aidante. « Si elle est capable de payer son épicerie, son hypothèque et ses autres choses, c'est correct, elle le sera après. Il y a beaucoup de personnes au Québec avec des revenus comme ça », soutient Stéphane Rivest. Vendre le duplex et devenir locataire ? Quand Rose-Marie renouvellera son prêt hypothécaire en 2028, elle risque de se retrouver face à des taux d'intérêt plus élevés que ce qu'elle paye actuellement (1,79 %). Avec un taux autour de 4 % en 2028, ses paiements seront de 1747 $ par mois, calcule Stéphane Rivest. « Si elle dit : je vais vendre le duplex parce que je n'ai pas assez d'argent, elle devra quand même se reloger et payer un loyer, indique le planificateur. Elle sera peut-être dans un logement qu'elle n'aime pas, alors que si elle a acheté le duplex, peut-être qu'elle l'aime. » Une des solutions possibles serait qu'elle devienne « locataire » de son duplex, suggère-t-il. Si elle n'en a pas encore, Rose-Marie devra se munir d'une marge de crédit hypothécaire. « La manière dont ça fonctionne, explique Stéphane Rivest, c'est que chaque fois qu'elle fera son paiement mensuel de 1747 $, il y aura 1103 $ d'intérêts et 643 $ de remboursement de capital. » Chaque mois, elle pourra aller chercher les 643 $ de capital. Si elle n'en a pas besoin, elle ne les prend pas. Mais c'est une possibilité de lui donner de l'argent qui n'est pas imposable, parce qu'une dette, ce n'est pas imposable. Stéphane Rivest, planificateur financier et conseiller en placement adjoint Si Rose-Marie décidait de prendre les 643 $ chaque mois, elle aurait toujours une dette de 331 000 $, mais son immeuble continuerait de prendre de la valeur au fil des ans. « La marge de crédit sur laquelle elle emprunte le montant de son capital chaque mois, le 643 $, a cependant un taux d'intérêt plus élevé à 5,45 %, poursuit le planificateur. Il y a un 3 $ par mois qui s'ajouterait au paiement mensuel de 1747 $. » Une solution, le REER ? Que se passerait-il si Rose-Marie utilisait son CELI pour cotiser à un REER ? Elle pourrait sortir 20 000 $ du CELI en décembre 2025, par exemple, et le mettre tout de suite dans un REER. Elle utiliserait ensuite le remboursement d'impôt de 7000 $ pour regarnir son CELI, qui pourra croître à l'abri de l'impôt. Quand on met 1000 $, on reçoit 360 $. La réalité, c'est que les gens vont partir en voyage avec l'argent, mais la stratégie est de le mettre dans le CELI. Stéphane Rivest, planificateur financier et conseiller en placement adjoint Comme ses revenus à la retraite seront assurément moins élevés qu'actuellement, ses retraits de REER seront imposés à un taux plus faible. Dans ce scénario, le planificateur a utilisé des rendements des REER et CELI de 5 %. Résultat ? Avec cette stratégie, Rose-Marie pourrait augmenter ses liquidités d'environ 1000 $ par année entre l'âge de 70 ans et de 80 ans. Elle décaisserait alors 2000 $ par année de REER transformé en FERR à 71 ans. Le 2000 $ de retrait FEER n'est pas comme un retrait CELI, il augmente le revenu imposable. Elle aura droit au crédit d'impôt pour revenu de pension du fédéral (2000 $ x 15 % = 300 $) et au crédit d'impôt pour soutien aux aînés du provincial de 2000 $ dans le cas d'une personne célibataire. Toutefois, avant de faire le retrait du FEER, Stéphane Rivest conseille fortement à Rose-Marie de calculer son revenu imposable afin de ne pas dépasser 27 065 $. Sinon, le crédit d'impôt pour soutien aux aînés du provincial est réduit de 5,31 % de la partie du revenu qui dépasse. À 64 731 $, le crédit d'impôt est supprimé. * Bien que le cas mis en lumière dans cette rubrique soit réel, les prénoms utilisés sont fictifs.

« J'avais la tête enflée, et je me suis enfargé »
« J'avais la tête enflée, et je me suis enfargé »

La Presse

time15 hours ago

  • La Presse

« J'avais la tête enflée, et je me suis enfargé »

« La Bourse, c'est une question de probabilités », explique Michel Villa, auteur, conférencier et formateur boursier. « J'avais la tête enflée, et je me suis enfargé » Dans L'argent et le bonheur, notre journaliste Nicolas Bérubé offre chaque dimanche ses réflexions sur l'enrichissement. Ses textes sont envoyés en infolettre le lendemain. Donald Trump. Les taux d'intérêt. Le spectre d'une récession. L'immobilier hors de prix. Le coût de la vie qui a explosé. Les conflits. Les catastrophes naturelles plus si naturelles que ça. Difficile d'ouvrir le journal et de se dire que ça va bien. La réaction logique est plutôt de se dire que ça va mal. Et quand notre cerveau trouve que ça va mal, il peut avoir le goût d'agir. Du point de vue de l'investissement, c'est là que ça se gâte. « Le monde change, mais en tant qu'investisseurs, nos objectifs ne changent pas, m'explique Michel Villa. Donc ça peut créer un conflit dans notre tête. » Auteur, conférencier et formateur boursier, Michel Villa a lancé plus tôt cette année son nouveau livre, Ni noir ni blanc : investir à la Bourse avec les modèles mentaux. Je vous le dis tout de suite : son livre est introuvable. Il a été publié en collaboration avec le Groupe Ouellet Bolduc, gestionnaires de portefeuille rattachés à Valeurs mobilières Desjardins, qui l'a offert à ses clients. Michel Villa en a aussi fait publier 1000 exemplaires, qui se sont tous vendus. Vous pouvez lui écrire sur son site pour lui dire que vous aimeriez une réimpression. Ni noir ni blanc parle des modèles mentaux. C'est-à-dire des façons de voir le monde afin de prendre de meilleures décisions, notamment avec nos placements. Pour emprunter une expression chère au monde des troubles d'attention : ils sont un peu comme des lunettes pour notre cerveau. L'approche a été popularisée par Warren Buffett et surtout par son ancien partenaire d'affaires, Charlie Munger. « Sans modèles mentaux issus de plusieurs disciplines, vous échouerez dans les affaires et dans la vie », aimait dire Charlie Munger avec le franc parler qui a fait sa renommée. « Il existe des centaines de modèles mentaux, dit Michel Villa. J'ai sélectionné ceux qui sont les plus pertinents pour la base. Le but est de trouver comment prendre une bonne décision maintenant et dans le futur. » Claque sur la gueule Plus tôt dans sa carrière, Michel Villa a travaillé pendant 10 ans comme trader dans le milieu institutionnel, notamment pour les caisses de retraite d'Hydro-Québec et du Canadien National. Il a aussi fait un passage à la Banque Laurentienne de 2012 à 2014, où son rôle était de faire fructifier les avoirs de la banque. Il était très pessimiste à l'époque, et a investi en vue d'un krach boursier qui n'est finalement jamais arrivé. Ça a mis fin à son emploi. « C'était comme une claque sur la gueule, dit-il. J'étais hyperformé, j'avais eu du succès, j'avais de l'ego. Bref, j'avais la tête enflée, et je me suis enfargé. » Cette expérience lui a appris qu'il faut être humble à la Bourse. PHOTO JIMMY HAMELIN, FOURNIE PAR MICHEL VILLA Michel Villa Il faut avoir la sagesse d'accepter que la Bourse, c'est une question de probabilités. Ça, on ne te l'apprend pas sur les bancs d'école. Michel Villa, auteur, conférencier et formateur boursier Ça l'a rendu allergique aux prédictions sur la direction des marchés. Dans son livre, M. Villa nous dit de faire attention au biais d'autorité, qui nous pousse inconsciemment à accorder de l'importance à certaines opinions. « Un expert peut suivre un paquet d'indicateurs qui lui disent que le marché va faire 'x', mais finalement, le marché fait 'y' et il se plante, dit-il. Aussi, si l'expert change d'idée, il ne va pas nécessairement retourner à la télé pour le dire. Donc toi, comme investisseur, tu es dans le noir. » Ignorer les manchettes Dans ses formations, Michel Villa insiste souvent sur l'importance de se détacher des manchettes des médias. On croit souvent que plus on suit l'actualité, plus on lit, plus on va prendre de bonnes décisions de placement. « Or, c'est souvent en prenant le moins de décisions possible qu'on a les meilleurs rendements », note celui qui est également l'auteur du livre Pile et face : combiner raison et émotion pour réussir en Bourse, publié en 2019. Michel Villa dit être particulièrement sollicité comme formateur boursier lors des chutes, quand la peur domine et que les gens ne savent plus quoi faire. C'est arrivé le printemps dernier après le « jour de la libération » de Donald Trump, quand le S&P 500 a vite chuté de près de 20 % avant de rebondir. Dans ces occasions, son réflexe de formateur est de se montrer rassurant. « Je dis aux gens : c'est normal d'être stressé. Moi aussi, Donald Trump, il me stresse. Les gens qui vivent du stress pensent qu'ils sont les seuls à penser ça, qu'ils sont comme des bibittes mal faites. » Ton cerveau, son premier mandat, c'est de te protéger. Mais il faut faire la différence entre une menace qui est réelle et une menace qui n'en est pas vraiment une. Michel Villa, auteur, conférencier et formateur boursier M. Villa note que les chutes de 20 % surviennent tous les deux ou trois ans à la Bourse. Et qu'ultimement, Donald Trump cite souvent le marché boursier comme indicateur de succès. Il remarque aussi que les investisseurs sont souvent victimes du « biais du survivant ». Par exemple, dans une fête, autour d'une bière, les gens parlent de leurs bons coups. « Tout le monde entend parler de l'action qui a grimpé de 60 %. Mais celle qui a chuté de 30 %, on n'en parle pas… Ça donne des attentes démesurées. » Il faut mettre de l'avant des investisseurs modèles, comme le milliardaire montréalais Stephen Jarislowsky, suggère-t-il. « M. Jarislowsky ne s'est pas enrichi du jour au lendemain. Mais il a été patient, et est devenu plus riche qu'à peu près tout le monde. Il y a des leçons là-dedans. »

L'indépendance de la Fed mise à mal, encore et encore
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La Presse

time17 hours ago

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