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«Le principe de responsabilité veut de ne pas changer de gouvernement tous les quinze jours», juge Dominique de Villepin

«Le principe de responsabilité veut de ne pas changer de gouvernement tous les quinze jours», juge Dominique de Villepin

Le Figaro16 hours ago
L'ancien premier ministre, potentiel candidat à l'élection présidentielle de 2027, s'est dit défavorable à une censure du gouvernement de François Bayrou.
S'il avait été député, Dominique de Villepin n'aurait pas voté la motion de censure socialiste – qui s'est soldée par un nouvel échec. «Le principe de responsabilité veut de ne pas changer de gouvernement tous les quinze jours. La France souffre de cette instabilité politique», a estimé l'ancien premier ministre, invité sur France 2. «Elle souffre de ce manque de prévisibilité politique et c'est pour cela que le pays est à l'arrêt», a poursuivi le prétendant à l'élection présidentielle, qui vient de créer son parti politique, «La France humaniste», en vue de cette échéance.
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Regrettant «combien nous rognons notre identité française» et que «des principes aussi simples que la justice sociale passent à la trappe», l'ancien locataire de Matignon a enjoint de «mesurer la nécessité d'être fidèle à ce que nous sommes». «Il y a une sorte de sauve-qui-peut, de chacun pour soi très dommageable», s'est lamenté Dominique de Villepin, qui ambitionne de «redonner une perspective à la France, une fierté et surtout, une humanité», en écho au nom de sa nouvelle écurie.
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Même s'il affirme ne pas avoir «d'ambition personnelle», l'ancien ministre des Affaires étrangères compte «participer» à l'élection présidentielle de 2027 et s'organise en conséquence, «dans une tradition française d'exigence, de défense des principes». Face aux interrogations sur son âge avancé – 71 ans –, Dominique de Villepin a mis en avant son «expérience» dans l'exercice du pouvoir, qu'il juge être une «nécessité absolue» : «On ne peut pas faire de la présidence de la République un stage accéléré de la formation au métier de président ! » Quand sortira-t-il du bois ? «Le moment viendra», a évacué l'ancien premier ministre, assurant qu'il précisera ses plans «dans la phase de l'élection présidentielle».
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Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

La Chine aurait dit à l'UE qu'elle n'acceptera pas une défaite de la Russie contre l'Ukraine, Pékin dément

Le chef de la diplomatie chinoise aurait exprimé en privé à Bruxelles son hostilité à toute issue du conflit ukrainien défavorable à Moscou, selon CNN. La Chine ne veut pas voir la Russie vaincue. En visite à Bruxelles cette semaine, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, aurait déclaré à la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, que Pékin considérait une défaite de Moscou en Ukraine comme une issue «inacceptable» au conflit, selon le South China Morning Post et CNN qui citent un responsable chinois anonyme. «La Chine estime que l'Union européenne ne peut pas soutenir un tel scénario», a affirmé le ministre chinois lors d'une réunion âpre longue de quatre heures avec les représentants de l'entité européenne. Au cours de cet échange, où des sujets allant de la cybersécurité aux terres rares, en passant par les déséquilibres commerciaux, Taïwan et le Moyen-Orient, ont été évoqués, Wang Yi a également motivé sa position en affirmant qu'une telle issue permettre aux États-Unis de tourner toute leur attention vers la Chine. Le haut responsable a confié à nos confrères que «ces propos laissaient sous-entendre que Pékin pourrait préférer une guerre prolongée en Ukraine qui empêcherait les États-Unis de se concentrer sur leur concurrence avec la Chine». Cette position vient à rebours de la position publique de Pékin de neutralité dans ce conflit. Publicité Vendredi, au cours d'une conférence de presse du ministère chinois des Affaires étrangères, la porte-parole Mao Ning, interrogée sur cet échange, a réaffirmé la position de longue date de Pékin sur le conflit. «La Chine n'intervient pas dans la question ukrainienne, a-t-elle rappelé. La position de la Chine sur la crise ukrainienne est objective et cohérente : négociation, cessez-le-feu et paix. Une crise ukrainienne prolongée ne sert les intérêts de personne.» Avant d'ajouter que la Chine souhaitait un règlement politique le plus rapidement possible : «Nous continuerons à jouer un rôle constructif aux côtés de la communauté internationale pour trouver une issue (à la guerre).» Axe Pékin-Moscou Ces propos illustrent la proximité stratégique persistante entre la Chine et la Russie, que Pékin continue de soutenir indirectement malgré la guerre en Ukraine. L'Union européenne accuse d'ailleurs plusieurs entreprises chinoises d'avoir livré à la Russie du matériel à double usage, utilisé sur le champ de bataille. Mi-mai, Xi Jinping et Vladimir Poutine ont défendu l'axe Pékin-Moscou comme un facteur de «stabilité» et de «paix» dans le monde, le dirigeant russe espérant un soutien accru de la Chine à sa guerre en Ukraine. La relation Chine-Russie «est non seulement dans l'intérêt fondamental des deux pays et des deux peuples, mais elle est également propice à la paix», avait argué Xi Jinping, lors d'une rencontre avec son homologue à Pékin. Le géant asiatique est une planche de salut économique cruciale pour la Russie, en proie à de lourdes sanctions occidentales prises pour la punir de son offensive militaire en Ukraine. Tout juste de retour d'une tournée en France, Serbie et Hongrie, Xi Jinping y a défendu le droit de maintenir avec son voisin russe des liens économiques normaux. La Chine bénéficie notamment d'importations d'énergie russe bon marché. Les deux pays avaient célébré début 2022, juste avant le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine, un partenariat bilatéral décrit comme «sans limites».

La police française lacère au cutter un bateau rempli de migrants, Londres se félicite d'un « durcissement » de ses pratiques
La police française lacère au cutter un bateau rempli de migrants, Londres se félicite d'un « durcissement » de ses pratiques

Le Parisien

time2 hours ago

  • Le Parisien

La police française lacère au cutter un bateau rempli de migrants, Londres se félicite d'un « durcissement » de ses pratiques

Les félicitations de Downing Street . Le gouvernement britannique a salué ce vendredi un « durcissement » dans les pratiques des forces de l'ordre françaises pour intercepter les migrants embarquant sur des bateaux dans le nord de l'Hexagone à destination de l'Angleterre , après la diffusion d'un reportage télévisé. Des images diffusées vendredi sur la BBC , tournées sur une plage proche de Boulogne-sur-Mer, montrent des membres des forces de l'ordre françaises se diriger dans l'eau peu profonde vers un bateau pneumatique contenant de nombreux migrants en son bord, parmi lesquels des enfants, et le crever à coups de cutter. Selon la préfecture des Hauts-de-France, vendredi à 8h30, un taxi-boat est venu embarquer des passagers sur la plage de Saint-Étienne-au-Mont (Pas-de-Calais). L'embarcation transportait déjà 30 personnes « lorsqu'une cinquantaine de migrants (hommes, femmes et enfants) s'est présentée sur la plage », a-t-elle précisé. Six militaires « sont restés en sécurisation lors de l'embarquement, en application des ordres ». À l'occasion de l'embarquement, « les personnes situées à l'eau à l'arrière du small-boat couraient un danger immédiat », ce qui a conduit les gendarmes à intervenir afin d'éviter une « prise de risque aux passagers d'un esquif d'évidence très fragile », a poursuivi la préfecture. « Aucune personne n'a été blessée ou a nécessité une prise en charge par les secours », a-t-elle ajouté. « Ce que nous avons vu ce matin était un moment important », a réagi un porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer . « Nous saluons l'action des forces de l'ordre françaises pour intervenir dans les eaux peu profondes, et ce que vous avez vu ces dernières semaines est un durcissement de leur approche », a-t-il ajouté. « Nous voyons de nouvelles tactiques utilisées pour perturber ces bateaux avant qu'ils ne commencent leur voyage », a poursuivi le porte-parole. « Avec tous les autres leviers que le gouvernement active, nous pensons que cela peut avoir un impact majeur pour mettre fin aux tactiques utilisées par ces gangs » de passeurs, a-t-il poursuivi. Le Royaume-Uni fait pression sur la France pour que celle-ci modifie la « doctrine » d'intervention des policiers et gendarmes en mer afin de pouvoir intercepter jusqu'à 300 mètres des côtes les taxi-boats. Ces derniers embarquent des migrants directement dans la mer pour éviter les contrôles sur les plages. Conformément au droit international de la mer, une fois qu'une embarcation navigue, les autorités ne doivent faire que du sauvetage et ne sont pas supposées intervenir pour intercepter les migrants, afin d'éviter des noyades . En avril 2024, des journalistes de l'AFP avaient déjà été témoins d'une scène où un policier, avec de l'eau jusqu'aux genoux, avait planté son couteau dans le boudin d'une embarcation, sous les jurons d'un migrant en larmes. Ce dernier était finalement parti une heure plus tard à bord d'une autre embarcation de fortune surchargée. Le Premier ministre travailliste Keir Starmer, arrivé au pouvoir il y a un an et sous la pression de l'extrême droite qui progresse, a promis de « reprendre le contrôle des frontières » . Mais plus de 20 500 personnes ont traversé la Manche sur les six premiers mois de l'année 2025 , un record sur cette période. Cela représente une augmentation de près de 48 % par rapport à la même période de l'année dernière. Un record annuel avait été atteint en 2022 avec 45 774 arrivées de migrants.

Mediapart et Edwy Plenel condamnés à Nice pour diffamation envers Christian Estrosi
Mediapart et Edwy Plenel condamnés à Nice pour diffamation envers Christian Estrosi

Le Figaro

time3 hours ago

  • Le Figaro

Mediapart et Edwy Plenel condamnés à Nice pour diffamation envers Christian Estrosi

Saisi par le maire de Nice, le tribunal correctionnel a pointé deux passages de l'article ayant «un ton très affirmatif» et allant «beaucoup plus loin que le rapport» de la Cour régionale des comptes. Une journaliste de Mediapart et Edwy Plenel, son ancien directeur de publication, ont été condamnés vendredi pour diffamation à la suite d'un article de novembre 2020 sur des proches de Christian Estrosi embauchés par la métropole. L'article révélait les conclusions d'un rapport de la cour régionale des comptes (CRC) qui ne devait être rendu public que deux jours plus tard et qui critiquait le recours par la métropole Nice Côte d'Azur, présidée par M. Estrosi, à des conseillers très bien payés issus des hautes sphères de l'État. Saisi par le maire de Nice, le tribunal correctionnel a pointé deux passages de l'article ayant «un ton très affirmatif» et allant «beaucoup plus loin que le rapport de la CRC». Les deux journalistes devront payer chacun 1.000 euros d'amende et conjointement 5.000 euros de dommages à M. Estrosi. «Il n'y a pas eu d'enquête, la journaliste s'est contentée de recopier à charge le rapport», a dénoncé Me Olivier Baratelli, avocat de M. Estrosi, indiquant avoir produit à l'audience de nombreux éléments sur la réalité du travail effectué par les conseillers mis en cause. Publicité «Pratiques irrégulières» Dans un rapport sur la gestion de la métropole, la CRC dénonçait «des pratiques irrégulières dans le domaine de la gestion des ressources humaines» et évoquait sans citer de nom le cas d'un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, d'un juge et d'un ancien préfet, embauchés comme vacataires et payés entre 4.500 et 5.900 euros par mois pour des horaires de mi-temps sans que leurs missions ne soient toujours précises. «Estrosi a embauché à la métropole des amis qui n'ont pas laissé de traces de leur travail», a titré Mediapart en donnant les noms des trois personnes. À l'époque, M. Estrosi s'était vivement défendu en assurant qu'il continuerait «à faire appel aux meilleurs». Contacté par l'AFP, l'avocat des journalistes de Mediapart n'a pas réagi dans l'immédiat.

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