
«Personne n'est en sécurité ici» : au Honduras, le difficile retour des exilés expulsés par Donald Trump
REPORTAGE - Début juillet, l'Administration Trump a mis fin au statut de protection temporaire, le TPS, pour les Honduriens vivant aux États-Unis. Plus de 70.000 personnes pourraient être menacées d'expulsion dans les prochaines semaines.
Il est 11 heures du matin sur le tarmac de l'aéroport de San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, où un avion vient de se poser. À son bord, une dizaine de migrants honduriens expulsés des États-Unis, avec pour seul bagage un filet rouge dans lequel ils ont glissé quelques vêtements. « Depuis janvier nous recevons une dizaine de vols hebdomadaires, environ 500 personnes par semaine », explique la sœur Idalina Borguignon, en charge du centre d'accueil des migrants de retour de La Lima, situé en bord de piste. Des lieux comme celui-ci, il y a en 3 dans tout le pays, points d'escale pour les Honduriens dans leurs parcours de retour. Le regard perdu, les migrants s'assoient docilement pour manger en silence et boire un café.
Ils démarrent ensuite un circuit bien huilé : voir un médecin, rencontrer un psychologue, passer la police aux frontières, recevoir une copie de leurs actes de naissance et casier judiciaire, échanger avec des organisations de protection ainsi qu'avec des fonctionnaires…
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