
« Il n'y a pas de round d'observation », selon Laurent Bonadei, le sélectionneur de l'équipe de France avant d'affronter l'Angleterre à l'Euro
« Est-ce une bonne chose de commencer fort contre l'Angleterre tenante du titre ?On entre dans le vif du sujet, il n'y a pas de round d'observation. On a dans notre groupe les deux derniers vainqueurs des deux derniers Euro avec la même coach (Sarina Wiegman) qui a aussi disputé les deux dernières finales de la Coupe du monde. C'est une très bonne coach, une référence dans le football féminin mondial. On est en position de challenger. J'ai vu qu'elle nous avait positionnés en favoris. C'est le jeu du bluff de ce premier match. À partir du moment où on n'a encore rien gagné, les favoris de ce groupe sont l'Angleterre et les Pays-Bas.
Cela ne veut pas dire qu'on manque d'ambition. On va aborder ce groupe avec l'ambition de vouloir gagner tous nos matches. Je crois que si on parle de la France, de l'Angleterre et des Pays-Bas, il ne faut pas oublier ce pays de Galles qui a fait deux matches nuls contre la Suède, qui est qualifiée pour les demi-finales de la Ligue des nations lors de la phase de poules. Toutes les équipes sont à prendre en considération. Chaque match va être relevé.
À quel point est-ce important d'avoir un bon état d'esprit avant la compétition ? On a presque l'impression qu'il n'y a pas de pression dans le groupe ?Oui, c'est important quand on reste longtemps ensemble, sur une préparation avec beaucoup d'efforts et d'exigence demandés, qu'il y ait des moments où on peut relâcher. On a travaillé hier (jeudi) et avant-hier (mercredi) beaucoup sur l'aspect tactique offensif et défensif. En général, les veilles de match, on aime bien proposer des jeux, des toros, des choses qui leur permettent de s'amuser, de décompresser, de ne pas forcément tout de suite faire le match dans la tête avant le match. Il est important de vivre chaque chose en son temps, étape après étape. Elles auront le temps d'avoir la pression, de se refermer un peu demain.
Malgré cela, je leur dis toujours que la plus grande fierté que je peux avoir, c'est qu'elles soient elles-mêmes, qu'elles jouent leur football avec leurs qualités et leurs défauts. Elles peuvent se tromper, le plus important c'est qu'elles prennent du plaisir sur le terrain. Ça reste du football, c'est un jeu, un spectacle. On doit aussi transmettre des émotions à des personnes présentes dans le stade. On entendait que le stade aura peut-être plus de supporters anglais, à Newcastle, il y avait plus d'Anglais que de Français, cela ne nous a pas empêchés de gagner. On va aller jouer ce match avec de la détermination, de l'ambition, du plaisir et des sourires. Ça va être une belle fête, les stades sont remplis. C'est une grande fête dans un beau pays.
Qu'est-ce qui vous impressionne le plus dans cette équipe d'Angleterre ?C'est une équipe qui peut nous ressembler avec beaucoup de variété sur le plan offensif. Si la coach décide de faire jouer (Lauren) Hemp sur le côté gauche, elle va peut-être être un petit peu plus collée à la ligne que si c'est James qui entre sur son pied droit. Elles ont la capacité à bien défendre en bloc sur un bloc médian, quand elles ont le ballon, à rapidement se projeter sur le côté. Elles ont des joueuses au milieu qui peuvent amener de la variété dans les courses et à se projeter dans la verticalité quand (Alessia) Russo décroche et que l'équipe se sert de cette joueuse en point d'appui.
Après, reste à savoir comment elles vont gérer le départ de (Millie) Bright en défense. Mais il y a de bonnes joueuses capables de jouer des diagonales avec de très bons ballons. On est averti, on les a observées. Avec le staff, on a essayé de regarder chaque détail de cette équipe pour leur poser des problèmes et prendre en considération leur force et éviter qu'elles prennent confiance dans le jeu.
Il va faire très chaud, l'équipe de France est-elle prête pour le combat ?Effectivement, demain, à Zurich, il va faire entre 27 et 30 degrés mais je pense qu'à 21 heures, la température devrait redescendre. L'UEFA a mis en place la possibilité de pauses fraîcheur. Je voulais un match très difficile contre le Brésil à Grenoble où il faisait très chaud, c'était une étuve. C'était la meilleure manière de préparer ce match. Cela ne veut pas dire que cela nous donne toutes les garanties de gagner le match, les joueuses sont prêtes. J'ai senti un regain de fraîcheur, j'ai senti beaucoup de détermination. Demain (samedi), cela devrait faire un beau match. »
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