
Ambiance au rendez-vous, déception française, révélation et surprise : notre bilan de l'Euro 2025
La révélation : Agyemang, la nouvelle pépite anglaise
On aurait pu parler d'Alice Sombath, la jeune défenseuse de l'équipe de France, qui a remplacé brillamment Griedge Mbock, la capitaine des Bleues, blessée au mollet droit durant une bonne partie de la compétition. Mais la jeune anglaise, Michelle Agyemang (19 ans), a tellement pesé sur la présence de son équipe en finale, qu'elle mérite amplement le titre la révélation de cet Euro.
Entrée cinq minutes face à la France en phase de groupes (1-2), elle n'a plus rejoué jusqu'à ce fameux quart de finale face à la Suède où son but a envoyé son équipe aux tirs au but (2-2, 2-3 aux t.a.b.) alors qu'elle était entrée en jeu en fin de rencontre. Elle a remis ça en demi-finales en marquant à une minute de la fin du temps additionnel face à l'Italie (2-1, a.p.). Entrée à la 72e minute, elle est devenue à 19 ans et 174 jours la plus jeune Anglaise à disputer une finale à l'Euro, avant de recevoir le trophée de meilleure jeune du tournoi.
Agyemang, la nouvelle coqueluche du football anglais
La déception : Les Bleues de nouveau sorties en quarts
Comme l'a très justement rappelé Laurent Bonadei, le sélectionneur de l'équipe de France, les Bleues ont réalisé une performance remarquable en sortant du « groupe de la mort » dans lequel figuraient les deux derniers vainqueurs de la compétition : l'Angleterre et les Pays-Bas. Premières de leur poule, les Françaises sont arrivées avec une énorme confiance en quarts face à une équipe d'Allemagne diminuée par les blessures.
Malgré un penalty marqué dès la 13e minute et une supériorité numérique durant toute la rencontre et en prolongation, les Bleues ont été éliminées aux tirs au but. Il s'agit de la troisième élimination de suite en quarts de finale après le Mondial 2023 et les JO en 2024, la neuvième depuis 2009.
L'ambiance : le public au rendez-vous
Au moment de l'attribution de l'Euro à la Suisse par l'UEFA, en avril 2023, on voyait mal comme la Confédération helvétique pourrait faire mieux que l'Angleterre, notamment pour attirer le public dans les stades. En 2022, les Britanniques avaient réussi leur fête et déjà attiré un nombre record de spectateurs pour encourager les équipes. Et pourtant, avant même le début de la compétition, l'instance européenne annonçait la vente de plus de 600 000 billets pour l'ensemble du tournoi.
Au final, 29 des 31 matches de la compétition se sont disputés à guichets fermés. Le record du nombre de spectateurs a été battu au moment de la finale avec 657 291 supporters présents dans les stades suisses sur l'ensemble de l'Euro. Preuve que le foot au féminin et plus largement le sport au féminin a de beaux jours devant lui.
La surprise : La renaissance de l'Italie
Finaliste de l'Euro en 1993 contre la Norvège, l'Italie n'avait plus été plus loin que les quarts de finale depuis 28 longues années. La sélection dirigée par Andrea Soncin depuis septembre 2023 a créé la surprise en se hissant en demi-finales de la compétition. Deuxième de la poule dans laquelle figurait l'Espagne, le Portugal et la Belgique, la Nazionale s'est défaite de la Norvège en quarts grâce à un doublé de sa légende Cristiana Girelli (2-1) avant de tomber avec les honneurs, en demi-finales face aux Anglaises en prolongation (1-2 a.p.).
« On était à une minute sur la finale, se lamentait Soncin après la demie. Les joueuses méritaient quelque chose de différent. Cette défaite est amère mais nous devons être fiers de ce qui a été fait. Ça peut être aussi encourageant, nous allons continuer à nous développer, à grandir. (...) Nous avons un objectif qui est d'aller à la Coupe du monde au Brésil (en 2027), on regarde déjà vers l'avenir. »
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