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Pete Hegseth dans l'embarras pour une publication sur X

Pete Hegseth dans l'embarras pour une publication sur X

La Presse4 days ago
Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, a republié une vidéo dans laquelle plusieurs pasteurs affirment que les femmes ne devraient plus avoir le droit de vote.
Associated Press
Cette publication extraordinaire du secrétaire à la Défense Pete Hegseth sur X, jeudi soir, illustre son lien profond et personnel avec un pasteur nationaliste chrétien aux opinions extrêmes sur le rôle de la religion et des femmes.
Dans son message, M. Hegseth commentait un reportage de près de sept minutes diffusé par CNN sur Doug Wilson, cofondateur de la Communion of Reformed Evangelical Churches (CREC).
Le reportage présentait un pasteur de l'église de M. Wilson préconisant la suppression du droit de vote des femmes dans la Constitution, et un autre pasteur affirmant que dans son monde idéal, les gens voteraient en tant que ménages. Il présentait également une fidèle affirmant qu'elle se soumettait à son mari.
« Les femmes sont le genre de personnes d'où les gens proviennent », affirme le pasteur Doug Wilson dans la vidéo.
« Tout le Christ pour toute la vie », a écrit Hegseth dans son message accompagnant le reportage.
Le message de Hegseth a reçu plus de 12 000 mentions j'aime et 2 000 partages sur X. Certains utilisateurs ont approuvé les pasteurs dans la vidéo, tandis que d'autres se sont alarmés que le secrétaire à la Défense promeuve des idées nationalistes chrétiennes.
Doug Pagitt, pasteur et directeur exécutif de l'organisation évangélique progressiste Vote Common Good, a déclaré que les idées exprimées dans la vidéo étaient des opinions « défendues par une petite frange de chrétiens » et a ajouté qu'il était « très inquiétant » que M. Hegseth les amplifie.
PHOTO CLIFF OWEN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Pete Hegseth
Le porte-parole en chef du Pentagone, Sean Parnell, a déclaré vendredi à l'Associated Press que M. Hegseth est « un fier membre d'une église » affiliée au CREC et qu'il « apprécie beaucoup les écrits et les enseignements de M. Wilson ».
En mai, M. Hegseth a invité son pasteur personnel, Brooks Potteiger, au Pentagone pour diriger le premier d'une série de services de prière que M. Hegseth a organisés à l'intérieur du bâtiment gouvernemental pendant les heures de travail. Les employés du département de la Défense et les militaires ont déclaré avoir reçu des invitations à cet événement dans leurs courriels gouvernementaux.
« Je voudrais que la nation soit une nation chrétienne, et je voudrais que le monde soit un monde chrétien », a déclaré M. Wilson dans le reportage de CNN.
Pas la première frasque
En tant que secrétaire à la Défense, M. Hegseth a été au cœur du « Signalgate ». En mars, des hauts placés de l'administration Trump, dont M. Hegseth et le vice-président J.D. Vance, ont échangé sur l'application de messagerie Signal les détails d'une frappe imminente au Yémen. Mike Waltz, alors conseiller à la sécurité nationale, a invité par erreur l'éditeur du magazine The Atlantic à rejoindre le groupe de messagerie privée.
L'administration Trump a tenté de minimiser l'affaire en soutenant qu'aucune information confidentielle n'avait été partagée. Une enquête du Pentagon est en cours.
M. Hegseth a déjà soutenu que les femmes ne devraient pas prendre part au combat dans l'armée et il a maintes fois critiqué « l'idéologie woke » au sein de l'armée américaine avant d'en prendre les commandes.
Ancien membre de la Garde nationale américaine, Pete Hegseth a été déployé en Irak et en Afghanistan avant de devenir animateur de la chaîne Fox News pendant 10 ans.
Sa nomination au poste de secrétaire à la Défense avait passé de justesse un vote au Sénat. Des élus l'avaient notamment interrogé sur une accusation d'agression sexuelle remontant à 2017, une affaire qu'Hegseth a réglée par une entente hors cour avec la victime alléguée. Son historique de consommation d'alcool et son manque d'expérience de haut rang au sein de l'armée lui avaient aussi été reprochés.
Avec Philippe Morin-Aubut, La Presse
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time24 minutes ago

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Rassemblement à l'Université du Michigan, en décembre, suivant l'annonce de l'abandon des déclarations sur la diversité comme exigence pour l'embauche, la promotion et la titularisation des professeurs (Washington) Un juge fédéral a invalidé jeudi deux mesures de l'administration Trump visant à supprimer les programmes de diversité, d'équité et d'inclusion (EDI) dans les écoles et universités du pays. Collin Binkley Associated Press Dans sa décision, la juge de district Stephanie Gallagher, du Maryland, a estimé que le département de l'Éducation avait violé la loi en menaçant de couper le financement fédéral des établissements d'enseignement qui poursuivaient leurs initiatives en matière de diversité, d'équité et d'inclusion. Les directives étaient suspendues depuis avril, lorsque trois juges fédéraux ont bloqué diverses parties des mesures anti-EDI du département de l'Éducation. La décision de jeudi faisait suite à une requête en jugement sommaire déposée par la Fédération américaine des enseignants et l'Association américaine de sociologie, qui avaient contesté les mesures du gouvernement dans une action en justice intentée en février. L'affaire porte sur deux notes du département de l'Éducation ordonnant aux écoles et universités de mettre fin à toute « prise de décision fondée sur la race », sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à la perte totale du financement fédéral. Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une campagne visant à mettre fin à des pratiques que l'administration Trump qualifie de discrimination à l'encontre des étudiants blancs et asiatiques américains. La nouvelle décision ordonne au département d'abandonner ces directives, car elles contreviennent aux exigences procédurales. Mme Gallagher a toutefois écrit qu'elle ne se prononçait pas sur le caractère « bon ou mauvais, prudent ou insensé, juste ou injuste » de ces politiques. Mme Gallagher, nommée par le président Donald Trump, a rejeté l'argument du gouvernement selon lequel les notes de service servaient simplement à rappeler aux écoles que la discrimination est illégale. « Cela a entraîné un changement radical dans la manière dont le département de l'Éducation réglemente les pratiques éducatives et le comportement en classe, faisant craindre à des millions d'enseignants que leurs propos, même légaux et bénéfiques, puissent entraîner des sanctions pour eux-mêmes ou leurs écoles », a écrit Mme Gallagher. Democracy Forward, un cabinet d'avocats représentant les plaignants, a qualifié cette décision de victoire importante face aux attaques de l'administration contre l'EDI. « Menacer les enseignants et semer le chaos dans les écoles américaines fait partie de la guerre de l'administration contre l'éducation, et aujourd'hui, le peuple a gagné », a expliqué Skye Perryman, présidente-directrice générale du groupe. Le département de l'Éducation n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat jeudi. Le conflit a débuté par une note du 14 février déclarant que toute prise en compte de la race dans les admissions, les aides financières, l'embauche ou d'autres aspects de la vie universitaire et étudiante serait considérée comme une violation de la loi fédérale sur les droits civiques. Cette note a considérablement élargi l'interprétation par le gouvernement d'une décision de la Cour suprême de 2023 interdisant aux universités de prendre en compte la race dans leurs décisions d'admission. Le gouvernement a fait valoir que cette décision s'appliquait non seulement aux admissions, mais à l'ensemble du système éducatif, interdisant toute « préférence fondée sur la race ». « Les établissements d'enseignement ont endoctriné de manière toxique les étudiants avec le faux postulat que les États-Unis reposent sur un'racisme systémique et structurel'et ont promu des politiques et pratiques discriminatoires », a écrit Craig Trainor, secrétaire adjoint par intérim du Bureau des droits civiques du département. Une autre note, publiée en avril, demandait aux agences éducatives des États de certifier qu'elles n'utilisaient pas de « pratiques illégales en matière de DEI ». Les contrevenants risquaient de perdre des fonds fédéraux et d'être poursuivis en vertu de la loi sur les fausses déclarations, selon la note. Au total, ces directives ont constitué une refonte complète de l'approche du gouvernement en matière de droits civiques dans l'éducation. Elles visaient les politiques créées pour remédier aux disparités raciales persistantes, affirmant que ces pratiques constituaient une forme de discrimination en soi. Ces notes ont suscité une vague de réactions négatives de la part des États et des groupes éducatifs, qui ont qualifié ces pratiques de censure gouvernementale illégale. Dans sa plainte, la Fédération américaine des enseignants a accusé le gouvernement d'imposer des limites « floues et hautement subjectives » aux écoles du pays. Elle a déclaré que les enseignants et les professeurs devaient « choisir entre restreindre leur liberté d'expression et d'association, protégée par la Constitution, ou risquer de perdre des fonds fédéraux et d'être poursuivis en justice ».

Donald Trump en campagne pour le Nobel de la paix
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time5 hours ago

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Donald Trump en campagne pour le Nobel de la paix

Le président des États-Unis Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche le 11 août dernier. « Je n'obtiendrai jamais le prix Nobel de la paix, peu importe ce que je fais », a écrit Donald Trump sur son réseau social en juin, après s'être félicité des accords de paix conclus pendant ses deux mandats. Ses partisans et ses alliés mènent une campagne pour promouvoir sa candidature. Un accord de cessez-le-feu en Ukraine cimenterait son aura de pacificateur aux yeux de sa base. « Je pense qu'il aimerait réellement obtenir un prix Nobel de la paix pour la fin du conflit en Ukraine », dit Sarah Ann Oates, professeure à l'Université du Maryland. Au détour d'une conversation sur les droits de douane, il y a quelques semaines, le président américain a questionné le ministre des Finances de la Norvège – où le prix est décerné – sur la distinction, a révélé un quotidien norvégien jeudi, à la veille du sommet attendu entre Trump et le président russe Vladimir Poutine. À différents moments au cours des dernières années, il a répété qu'il aurait déjà dû le recevoir. Candidature La date limite pour soumettre une candidature pour 2025 est dépassée depuis le 1er février. Parmi les 338 candidatures reçues, dont 94 organismes, le récipiendaire sera dévoilé en octobre, selon le site du Comité Nobel norvégien. Les simples citoyens ne peuvent proposer un candidat, mais des membres d'un gouvernement, de la Cour internationale de justice et des professeurs d'université de certaines disciplines, notamment, sont habilités à le faire. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé en juillet avoir proposé Trump pour cette reconnaissance mondiale. Tout comme le ministre cambodgien Hun Manet le 7 août, à la suite d'un cessez-le-feu avec la Thaïlande. Après leur passage à la Maison-Blanche pour sceller un accord de paix, les dirigeants de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie ont aussi signifié leur appui à sa candidature. « Il est plus que temps que le président Trump soit récompensé du prix Nobel de la paix », a dit sa porte-parole Karoline Leavitt. Un prix « fondamentalement politique » Ce battage sert deux buts, estime Ronald Krebs, professeur de sciences politiques à l'Université du Minnesota. D'abord, « flatter l'ego du narcissique en chef », dit-il, pour maintenir de bonnes relations avec le président. Mais aussi galvaniser les troupes contre ces élites bien-pensantes de gauche. Qui, selon toute vraisemblance, continueront de lui refuser cet honneur. « Le prix Nobel de la paix est fondamentalement politique, rappelle le professeur. Et comment pourrait-il ne pas l'être ? Toute sa vision est d'avancer une valeur universelle de la paix. » Le prix est décerné depuis 1901, conformément au testament du riche industriel suédois Alfred Nobel, pour récompenser la personne « qui aura fait le plus ou le meilleur travail pour la fraternité entre les nations, pour l'abolition ou la réduction des armées permanentes et pour la tenue et la promotion des congrès de la paix ». Depuis la seconde moitié du XXe siècle, le Comité Nobel norvégien, formé de cinq membres nommés par le Parlement norvégien, a élargi sa vision pour inclure non seulement des actions liées directement à l'apaisement des conflits, mais aussi à la défense des droits de la personne, de l'équité et de la démocratie. En incluant les récompenses pour des luttes politiques nationales – comme avec sa reconnaissance du travail de Martin Luther King, en 1964 –, le Comité s'est montré « expressément politique », s'attirant les critiques des camps opposés, note M. Krebs. Le Comité célèbre aussi parfois une vision davantage qu'un résultat, comme forme d'encouragement. En 1994, il a été accordé conjointement au Palestinien Yasser Arafat et aux Israéliens Shimon Perez et Yitzhak Rabin pour « leurs efforts pour créer la paix au Proche-Orient ». Le président américain Barack Obama a reçu le prix Nobel de la paix en 2009, moins d'un an après son arrivée à la Maison-Blanche – l'ex-secrétaire du Comité Gier Lundestad a par la suite admis que la récompense n'avait pas eu l'effet désiré. Le prix Nobel de la paix n'est pas révocable. Certains lauréats sont tombés dans la controverse après l'avoir reçu, comme la leader birmane Aung San Suu Kyi et le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali. Gagnant-gagnant Même s'il facilitait des accords de paix entre la Russie et l'Ukraine, le bilan de Trump serait analysé au-delà des ententes signées. « Si le Comité le lui donnait, j'ai l'impression que ça dévaloriserait ce que représente le prix », dit Mme Oates, citant ses actions pour « miner la Constitution et détruire les droits des Américains ». Ses chances de l'emporter sont « quasiment inexistantes », insiste-t-elle. Une réalité que Trump et son équipe connaissent assurément, percevant le Comité comme le « cœur d'une tradition libérale idéaliste » qu'ils exècrent, souligne M. Krebs. « C'est une situation gagnant-gagnant pour lui, analyse-t-il. S'il le gagnait, il serait reconnu comme un pacificateur. S'il ne le gagne pas – ce qui est plus probable –, c'est parce qu'ils ont des valeurs contraires aux siennes, c'est essentiellement parce qu'ils sont trop 'wokes'. » Le processus de sélection est entouré de mystère. Le nom des candidats reste secret pendant 50 ans, à moins qu'une personne impliquée dans l'envoi d'un dossier ne l'annonce elle-même. Après la période de mise en candidature, les membres du Comité étudient les dossiers et sélectionnent autour de 20 à 30 dossiers à évaluer plus en profondeur, avant de voter, à majorité, pour le ou les lauréats. Le prix est remis le 10 décembre à Oslo. Avec Newsweek et Reuters

Les 800 gardes nationaux sont sur place
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La Presse

time9 hours ago

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Les 800 gardes nationaux sont sur place

Des membres de la Garde nationale à Washington (Washington) Les 800 gardes nationaux mobilisés par Donald Trump pour « nettoyer » Washington, selon les termes du président américain, sont dans la capitale américaine, a indiqué jeudi le Pentagone. Agence France-Presse « À ce stade, les 800 membres de la Garde nationale ont été mobilisés […] et ils trouvent désormais ici, dans notre capitale », a déclaré à des journalistes Kingsley Wilson, porte-parole du ministère de la Défense. Ils « aideront la police de Washington et ses partenaires fédéraux chargés de l'ordre public à assurer la sécurité des monuments, à effectuer des patrouilles de sécurité dans les quartiers, à protéger les installations et les agents fédéraux » et à contrôler la circulation, a-t-elle ajouté. Ces militaires de réserve « resteront sur place jusqu'à ce que l'ordre public soit rétabli dans la ville, comme décidé par le président » Donald Trump. Le président américain a annoncé lundi placer le maintien de l'ordre à Washington sous le contrôle de son administration et déployer la Garde nationale. Des mesures exceptionnelles pour cette ville qu'il dit « envahie par des gangs violents » et qu'il veut « nettoyer ». Les statistiques officielles montrent pourtant une baisse de la criminalité violente dans la capitale. Donald Trump avait déjà mobilisé en juin la Garde nationale en Californie, contre l'avis du gouverneur démocrate Gavin Newsom, affirmant vouloir ainsi rétablir l'ordre à Los Angeles après des manifestations contre des arrestations musclées d'immigrés par la police fédérale de l'immigration (ICE). À l'inverse des 50 États américains, la municipalité de Washington opère dans le cadre d'une relation particulière avec l'État fédéral qui limite son autonomie.

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