
La Banque de l'infrastructure du Canada en retard dans ses objectifs d'investissement
La Banque de l'infrastructure du Canada en retard dans ses objectifs d'investissement
(Ottawa) L'organisme de surveillance financière du Parlement affirme que la Banque de l'infrastructure du Canada est en retard de plus de 20 milliards sur ses objectifs d'investissement pour les années à venir.
Craig Lord
La Presse Canadienne
Dans un nouveau rapport, le Bureau du directeur parlementaire du budget indique que la Banque de l'infrastructure est en voie de débourser 14,9 milliards d'ici 2027-2028, soit bien en deçà de son objectif de 35 milliards.
Ce montant est également inférieur de 1 milliard aux projections antérieures du DPB de 2021.
La Banque investit aux côtés de partenaires des secteurs privé et public pour contribuer au lancement de projets d'énergie verte et d'autres projets d'infrastructure au Canada.
Le rapport indique que la Banque de l'infrastructure a déjà atteint son objectif d'investir 1 milliard dans des projets dirigés par des Autochtones.
La Banque de l'infrastructure a également des objectifs d'investissement sectoriels dans cinq domaines prioritaires, mais le DPB affirme que la société d'État n'est pas en voie d'atteindre ces objectifs non plus.
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La Presse
8 hours ago
- La Presse
Acheter, c'est jeter son argent par les fenêtres !
Dans L'argent et le bonheur, notre journaliste Nicolas Bérubé offre chaque dimanche ses réflexions sur l'enrichissement. Ses textes sont envoyés en infolettre le lendemain. Imaginez que vous puissiez monter à bord d'une machine à voyager dans le temps et revenir en l'an 2005. Quel serait votre réflexe : louer un logement, ou l'acheter ? Bien des gens se précipiteraient sur l'achat. On sait tous que l'immobilier se vendait pour l'équivalent d'un bagel à moitié grignoté et un sac de cannettes vides en 2005. Et que les prix ont beaucoup augmenté depuis. Et, après tout, votre mère vous l'a dit : « louer, c'est jeter son argent par les fenêtres ! » Pour en avoir le cœur net, Benjamin Felix, directeur des investissements, gestionnaire de portefeuille chez PWL Capital à Ottawa et auteur d'une chaîne YouTube sur les finances avec plus de 450 000 abonnés, a analysé les données. Sa conclusion : à Montréal et à Québec, ainsi que dans cinq autres grandes villes canadiennes dont Toronto, la personne qui loue un logement depuis 20 ans et qui a investi la différence entre le coût d'être propriétaire et le coût d'être locataire dans un portefeuille diversifié d'actions est plus riche aujourd'hui que la personne qui est devenue propriétaire en 2005. Il explique son calcul dans cette vidéo. Visionnez la vidéo de Benjamin Felix « C'est un résultat qui m'a surpris », m'explique Benjamin Felix en entrevue. « On entend souvent parler de la hausse fulgurante des prix de l'immobilier depuis 20 ans, et de la mauvaise posture des locataires. Que l'option de la location ait été plus payante en moyenne, même dans une ville comme Toronto, par exemple, est étonnant. » Avant de m'écrire pour m'indiquer avec douceur et tendresse où je peux ranger cette analyse, prenez deux minutes pour lire la suite. 7 sur 12 Pour faire sa comparaison, M. Felix a examiné les prix des appartements à l'achat et à la location dans 12 grandes villes canadiennes de 2005 à 2025. Il a fait ce choix parce que les données sur les appartements, notamment les loyers, sont plus fiables et complètes que celles des maisons unifamiliales. M. Felix a émis l'hypothèse d'une personne en 2005 qui avait accumulé 20 % du prix de vente moyen d'un appartement. Cette personne avait à décider entre l'achat de l'appartement moyen, ou la location de l'appartement moyen, et d'investir la différence dans un portefeuille d'actions composé à 30 % d'un panier diversifié d'actions canadiennes et à 70 % d'action internationales. Il a ensuite calculé les coûts irrécupérables pour le locataire (loyer, assurances) et les coûts irrécupérables pour le propriétaire (entretien, taxes scolaires et municipales, assurances). Il a aussi tenu compte de l'augmentation des loyers, qui a été de 6,24 % par année en moyenne dans les 12 villes étudiées. Résultat : dans 7 des 12 villes étudiées (soit Toronto, Montréal, Québec, Ottawa, Winnipeg, Hamilton et Halifax), le locataire a fini avec plus de richesse que le propriétaire durant cette période. À Vancouver, Calgary, Edmonton, Kitchener-Waterloo, et Victoria, le propriétaire a fini devant le locataire. Comment expliquer ce résultat ? Tout le monde sait que l'immobilier a pris beaucoup de valeur depuis 20 ans. Mais peu de gens réalisent que la valeur d'un portefeuille d'actions a augmenté de façon plus spectaculaire encore. Le prix de l'immobilier au Canada a augmenté de 5,11 % par année en moyenne de 2005 à 2025, note M. Felix. Mais un portefeuille diversifié d'actions a offert un rendement composé annualisé de 8,62 % durant cette période. Et une différence d'environ 3,5 % par année, sur 20 ans, ça donne de gros chiffres. Pour Montréal, la personne qui a choisi la location arrive en 2025 avec une richesse moyenne qui représente 1,48 fois celle du propriétaire. Bref, pour chaque tranche de 100 000 $ de richesse du propriétaire, le locataire-investisseur a 148 000 $ en 2025. Je sais, dans la réalité, les propriétaires sont généralement plus riches que les locataires. Mais c'est une mauvaise façon de regarder la question. « C'est un peu comme dire : 'Les personnes qui possèdent un jet privé sont riches, donc acheter un jet privé est une bonne décision financière' », note M. Felix. Les locataires sont généralement plus jeunes, ont des revenus plus faibles et consacrent une plus grande partie de leurs revenus au logement que les propriétaires, dit-il. « Conseiller à un locataire moyen d'acheter une maison ne lui permettra pas d'obtenir les revenus ou la richesse d'un propriétaire. » Avantage comportemental Un des points en faveur de l'achat est l'aspect comportemental. Au-delà des frais mensuels plus élevés, tout ce que le propriétaire a eu à faire est de rembourser son prêt hypothécaire. Le locataire, lui, a dû avoir la discipline d'investir chaque mois son argent dans un portefeuille d'actions. Il a aussi dû avoir un comportement idéal, comme ne pas vendre dans les chutes boursières. En réalité, très peu de gens peuvent le faire. Le propriétaire a aussi un avantage : celui d'un important cadeau fiscal. Lors de la vente de sa maison, il n'est pas imposé sur son gain en capital. Le locataire sera imposé sur la vente de ses actifs financiers. Quoique M. Felix a calculé que les sommes en jeu ont pu être investies dans des comptes enregistrés (REER, CELI, CELIAPP) lorsque ces comptes sont devenus disponibles. Aussi, dans bien des endroits, peu de maisons unifamiliales sont offertes en location. Donc la question ne se pose pas. En revanche, en plus du rendement, le locataire a d'autres avantages. Il peut liquider une partie de son portefeuille de placements rapidement et à peu de frais. S'il a à déménager pour toutes sortes de raisons (enfants, divorce, travail, etc.), il peut le faire sans devoir exécuter une transaction coûteuse. Benjamin Felix note que les coûts de devenir propriétaire sont souvent ignorés ou minimisés dans le discours ambiant. « On voit l'accession à la propriété comme un investissement, mais il existe des coûts liés à la consommation immobilière, dit-il. Les données de mon analyse montrent que, toutes choses égales par ailleurs, un locataire et un propriétaire ont un potentiel d'accumulation de richesse similaire. » Personnellement, j'ai à la fois été propriétaire et locataire durant la période de 2005 à 2025. J'ai été à même de constater que, dans les deux scénarios, on jette beaucoup d'argent par les fenêtres. Vous voyez ? Je savais qu'on pouvait arriver à s'entendre.


La Presse
9 hours ago
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Bombardier à plus de 300 $ l'action, selon CIBC
Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l'actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l'investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar L'action de Bombardier a le potentiel pour plus que doubler de valeur au cours des cinq prochaines années à près de 330 $, selon la CIBC. L'analyste Kevin Chiang souligne dans une note publiée cette semaine que la récente commande décrochée par Bombardier qui pourrait lui rapporter plusieurs milliards de dollars constitue un évènement de réduction des risques pour le titre. « Cette commande renforce la visibilité des revenus et le carnet de commandes pour 2027 et au-delà. » Cet expert soutient que sa confiance se voit renforcée envers la capacité de Bombardier à atteindre ses objectifs présentés l'an passé lors de la journée pour les investisseurs. L'action de Bombardier a plus que doublé de valeur depuis trois mois. Elle a terminé la semaine à 159 $ alors que la cible moyenne des analystes sur un horizon de 12 mois demeure actuellement à 138 $. Bombardier publiera ses prochains résultats trimestriels dans trois semaines. Il faut s'attendre à ce que la direction en profite pour commenter le récent engagement du Canada à augmenter les dépenses en matière de défense à 5 % du produit intérieur brut d'ici 10 ans. Il y a un risque que le Canadien National abaisse ses prévisions pour l'exercice 2025 lorsque la direction du transporteur ferroviaire montréalais présentera le 22 juillet sa performance financière printanière. C'est notamment ce que souligne l'analyste Cherilyn Radbourne, de la TD, dans une note envoyée jeudi à ses clients. Et si c'est effectivement ce qui se produit et qu'il s'avère que l'entreprise a fait des promesses excessives, nous pourrions assister à un retour de l'activisme, précise-t-elle. TFI a perdu l'appui de la Scotia cette semaine. L'analyste Konark Gupta a retiré jeudi sa suggestion d'achat sur l'action de l'entreprise montréalaise spécialisée dans le transport par camion en raison des tendances actuelles et de l'incertitude ambiante pour la deuxième moitié de l'année. Il dit prendre cette décision malgré le fait que l'évaluation du titre demeure attrayante. Cet expert note une faiblesse prolongée de la demande dans un contexte d'incertitude macroéconomique persistante et de surcapacité. PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE Le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau Pierre Karl Péladeau vient d'acheter près de 375 000 $ en actions de Québecor. Le PDG de la maison-mère de Vidéotron a acheté le 25 juin un bloc de 9000 actions à droit de vote multiple de catégorie A au prix unitaire de 41,41 $. La transaction a été réalisée par l'entremise de son holding privé personnel Financière Outremont. Il s'agit des premières actions de Québecor détenues par cette entité. Un membre de l'équipe de direction chez Dollarama a acheté en début de semaine pour 228 000 $ d'actions du détaillant montréalais d'articles bon marché. Le vice-président responsable de l'approvisionnement mondial, John Assaly, a acheté mardi un lot de 1200 actions au prix unitaire de 190,07 $. Un haut dirigeant chez Fiera Capital a acheté cette semaine un petit bloc d'actions du gestionnaire d'actifs montréalais. Paul de la Roche, chef de la gestion privée au Canada et gestionnaire principal de portefeuille, a acheté lundi un lot de 7346 actions de Fiera Capital au prix unitaire de 6,68 $. Une dirigeante chez Saputo vient d'acheter des actions du transformateur laitier montréalais. La chef de la direction des ressources humaines, Isabelle Tisseur, a acheté le 27 juin un lot de 1500 actions de Saputo au prix unitaire de 27,15 $. Les titres québécois de Cogeco, CAE, Theratechnologies, Bombardier, Banque Nationale, 5N Plus, WSP Global, Groupe Dynamite, Québecor, Redevances OR et Stingray ont atteint cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto.


La Presse
10 hours ago
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Le Jour de la marmotte dans une banque près de chez vous
Le Jour de la marmotte dans une banque près de chez vous C'est triste à dire, mais les conclusions de la plus récente enquête sur les conseillers financiers des grandes banques auraient pu être écrites d'avance. Les conflits d'intérêts sont connus depuis des lustres. Que ce soit dans une banque, un concessionnaire auto ou une boutique de téléphones cellulaires, la pression pour atteindre des cibles de vente mène souvent au même résultat : un produit optimal… pour le vendeur. Dans le réseau bancaire, un conseiller sur quatre (24 %) admet avoir recommandé des produits qui n'étaient pas dans l'intérêt du client. Et un sur trois (33 %) dit avoir fourni des informations erronées sur les fonds communs ou les CPG recommandés. Les outils de mesure des cibles de ventes – ces fameux « tableaux de bord » – sont au cœur du problème. Pas moins des 40 % des conseillers affirment qu'ils influencent leurs recommandations. Plus de la moitié (56 %) disent qu'ils exercent sur eux une pression « significative » pour accroître les ventes. Certains évoquent une « pression quotidienne excessive ». Un conseiller révèle qu'il est beaucoup plus payant de vendre des fonds communs que des CGP, ce qui « crée un certain conflit d'intérêts ». Un autre confesse qu'il se sent forcé de vendre des produits inadaptés. « Ça doit changer. Ça crée du stress pour moi et pour mes clients. » « Nous faisons semblant d'être favorables à la planification financière, mais une personne qui vend un gros fonds commun de placement est mieux perçue qu'une personne qui a bâti un plan financier complexe et aidé le client, mais de manière plus modeste, éthique et saine. Il faut que cela change », témoigne un autre employé. Ce n'est qu'un des cris du cœur du rapport publié par l'Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) et la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO), le 9 juillet. Leur enquête vise cinq grandes banques : RBC, BMO, CIBC, Scotia et TD. La vérité est peut-être encore plus déprimante. Rien n'empêche que les 2900 conseillers interrogés aient voulu embellir leur réalité. Pour sauver l'image de leur industrie ou leur propre ego. Pour éviter un alourdissement réglementaire ou une baisse de rémunération. Quoi qu'il en soit, et même si le rapport ne nous apprend rien de neuf, la situation est grave. Quand de mauvais conseils sont prodigués, quand les produits vendus sont inadaptés, ce sont potentiellement des milliers de dollars durement gagnés par de petits épargnants qui ne fructifient pas autant qu'ils le devraient. À long terme, les effets néfastes s'additionnent, voire se multiplient. C'est la magie des intérêts composés, mais à l'envers. Peut-on vraiment blâmer ceux qui suivent aveuglément les recommandations de leur conseiller ? Quand on connaît le niveau moyen de la littératie financière de la population, et son manque chronique de temps, on réalise vite que les clients n'ont souvent pas le choix. Il faut bien se fier à quelqu'un… dans un monde où les options objectives sont rares et rarement gratuites. Les conseillers eux-mêmes ne s'y connaissent pas toujours assez. Près d'un conseiller sur quatre (23 %) ne peut même pas définir ce qu'est le ratio de frais de gestion1. Il s'agit pourtant d'un « élément fondamental et important des fonds communs » qui peut influencer « de manière significative les décisions d'investissement des clients », note le rapport. Cela dit, il ne faut pas croire que 100 % des conseils sont biaisés ou désavantageux. Ce n'est pas le cas, et les services rendus peuvent être d'excellente qualité. Mais gardons en tête que le secteur bancaire nous offre un bel exemple de Jour de la marmotte. Si l'OCRI et la CVMO se sont intéressés aux pratiques de vente des banques, c'était en réaction à une enquête de l'émission Marketplace diffusée à la CBC. Grâce à des caméras cachées, on pouvait y voir les effets néfastes des cibles de vente2. Il était particulièrement choquant d'entendre un conseiller suggérer à un nouvel héritier d'investir les 50 000 $ reçus plutôt que de rembourser en priorité le solde de sa carte de crédit. Quelle belle manière de faire d'une pierre deux coups ! La banque continue d'encaisser 20 % d'intérêts avec la carte tandis que le conseiller empoche la prime. En 2018, l'Agence de la consommation en matière financière du Canada avait elle aussi conclu, à la suite d'une étude approfondie du secteur, que les succursales des banques sont devenues des « boutiques » dont la culture « vise avant tout la vente de produits et services3 ». Cette étude avait elle aussi été déclenchée par un reportage dévastateur de la CBC. Ces drapeaux rouges à répétition ne sont pas plus surprenants que la chaleur en juillet. Rien ne changera si la rémunération des conseillers reste liée aux ventes. Ce n'est pas une question de mauvaise foi individuelle, mais de politiques d'industrie et de nature humaine. Les banques ont réagi en affirmant qu'elles « tiennent toujours compte de l'intérêt du client au moment de recommander un produit ou un service », m'a écrit la porte-parole de l'Association des banquiers canadiens, Nathalie Bergeron. Je lui ai demandé comment cette affirmation pouvait être compatible avec les conclusions inverses de l'enquête de l'OCRI et de la CVMO4. Elle n'a pas répondu. La prochaine fois que j'écris au sujet des conflits d'intérêts, j'espère que ce sera pour annoncer une réforme. Pas les résultats prévisibles d'une autre enquête. 1. Le Ratio des frais de gestion (RFG) représente le coût total associé à la détention de parts d'un fonds commun de placement (frais de gestion du fonds, frais administratifs, frais d'opération et taxes), détaille l'OCRI. 2. Lisez « Hidden cameras capture bank employees misleading customers, pushing products that help sales targets » (en anglais) 3. Consultez l'examen des pratiques de vente au détail des banques canadiennes 4. Consultez les conclusions de l'enquête de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario