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Éliminé, rien ne va plus pour le CF Montréal

Éliminé, rien ne va plus pour le CF Montréal

La Presse10-07-2025
La catastrophe annoncée s'est confirmée, mercredi soir, au stade Saputo. Le Forge de Hamilton, une équipe d'une ligue inférieure, a éliminé le CF Montréal du Championnat canadien en vertu d'une victoire de 3-2 au total des buts, en quarts de finale.
Ainsi, le seul objectif encore accessible du CFM dans cette saison de terrible misère s'est évaporé sous ses yeux, alors qu'il n'a pu faire mieux qu'un match nul de 2-2 devant ses partisans.
« Ouais, je suis tanné de vivre des moments comme ça », a convenu Samuel Piette, en conférence de presse, après le match.
Là-dessus, il réutilisait la formule que nous lui avions proposée en lui posant la question. Et comme à son habitude, le capitaine du CFM a joué franc jeu devant les micros.
« Ce n'est jamais plaisant, a-t-il continué. Le sport peut être un grand moteur d'émotions. […] Cette année, malheureusement, il y a beaucoup plus de moins belles émotions que de bonnes. On peut parler en long et en large de ce que le club doit faire. Mais en tant que joueur, au final, c'est nous qui sommes sur le terrain. »
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Les joueurs du Forge FC célèbrent après un but.
Et sur la pelouse du stade Saputo, il les a entendus, les chants des partisans indiquant au Bleu-blanc-noir qu'« ils se font chier ».
« Honnêtement, je me fais chier un peu aussi, dit Piette. Dans le sens où on fait de bonnes choses, mais j'ai l'impression que quand on ne les fait pas, on le paie cash. »
Contre-attaques létales
Il s'agit là d'un très bon résumé de la rencontre pour le CF Montréal.
La première mi-temps a été sans histoire. Cinq minutes après le retour des vestiaires, une panne de courant a forcé l'interruption de l'affrontement. Situation qui n'a pas été sans rappeler l'averse qui avait interrompu le match contre ce même adversaire dans cette même compétition au même endroit, l'an dernier. Le résultat avait été le même, aussi, avec une élimination du onze montréalais devant les hommes en orange.
Vingt minutes plus tard, la rencontre a pu reprendre son cours. Et le CF Montréal a en quelque sorte retrouvé une nouvelle énergie. Il a même cru avoir fait le gros du travail avec le but du 1-0 de Prince Owusu, à la 58e minute. Ce filet permettait à Montréal, à ce moment, d'égaliser la marque à 1-1 sur le duel aller-retour.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Prince Owusu
Et le CFM a eu de nombreuses chances de prendre les devants par la suite. Mais ses tirs se sont butés à un Jassem Koleilat, le gardien du Forge, en mission. Notamment autour de la 68e.
C'est à partir de ce moment qu'il a commencé à « payer cash » ses erreurs, comme le disait Piette.
À la 79e, Tristan Borges a pris un excellent tir de loin qui a déjoué Jonathan Sirois : 1-1 (2-1 au total des buts).
Trois minutes plus tard, c'était au tour de Kyle Bekker de tenter sa chance à plusieurs mètres, avec un beau succès. Son but a porté la marque à 2-1, a propulsé des dizaines de partisans locaux vers la sortie et a fait se concrétiser une perspective difficile à accepter pour le CF Montréal. Soit celle que sur 180 minutes, il n'a pas su maîtriser une équipe d'une division inférieure.
« Avant les matchs, souvent, les gens décident qu'ils seront dictés par les salaires ou les masses salariales des clubs, a lancé Kyle Bekker, capitaine du Forge et, accessoirement, ancien de l'Impact. On a montré, année après année, que quand tu joues en tant que collectif, tu peux faire des choses spéciales. »
En excluant son parcours en Coupe des champions de la CONCACAF, cette équipe est d'ailleurs toujours invaincue en 16 matchs cette saison, en PLC comme en Championnat canadien.
« Marco travaille énormément fort »
De fait, la stratégie du Forge a été parfaite, logique et menée de main de maître par les Hammers sur le terrain. Pendant toute la première mi-temps, Hamilton s'est contenté de défendre devant un CFM qui n'avait tout simplement pas d'idée. Simple comme bonjour, même si l'effort et la concentration du Forge étaient évidents. Ensuite, leurs deux buts sont venus sur des contre-attaques létales.
Et des erreurs individuelles montréalaises. Même le deuxième filet de Prince Owusu (90+9) est survenu alors que le match était plié.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Samuel Piette (à droite)
C'est dommage, parce que chaque fois qu'on a un match, on le prépare bien. Marco [Donadel] travaille énormément fort, et je pense que c'est la bonne personne pour nous.
Samuel Piette
Beau vote de confiance pour Donadel ici de la part du Québécois.
L'entraîneur-chef, d'ailleurs, a mis plus de temps qu'à l'habitude à se présenter devant les médias après le match. Que s'est-il dit dans le vestiaire, Marco ?
« Que pour rester dans ce club, il faut le mériter chaque jour, a répondu l'ancien milieu défensif de l'Impact. Et ça commence par moi. Ce club, dans le passé, a eu des hauts et des bas. Mais nous donnions toujours tout sur le terrain. Le futur du CF Montréal [passe par là]. »
Dans le rayon des bonnes nouvelles, l'entrée en jeu à la mi-temps de Hennadii Synchuk a changé la donne, offensivement, pour Montréal.
Mais comme ç'a été le cas toute la saison, cette petite étincelle n'a pas suffi pour rallumer le brasier d'une saison qui en est rendue aux cendres.
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« Son décès est bien plus grand que le sport »
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« Son décès est bien plus grand que le sport »

Joseph Gingras s'est démené pendant six mois à l'entraînement avec les Carabins. Ses efforts, il les concentrait afin d'être fin prêt pour le camp de l'équipe, qui s'est ouvert samedi. La recrue n'aura finalement jamais eu la chance de goûter au football universitaire. Joseph Gingras est décédé, dans la nuit du 6 août, dans un accident de la route. Il n'avait que 21 ans. La nouvelle a secoué la communauté du football québécois. « C'est la pire semaine de ma carrière d'entraîneur de football », se désole l'entraîneur-chef des Carabins Marco Iadeluca. « Le football, c'est notre passion, notre travail, mais de vivre un drame comme celui-là nous ramène vite à la réalité. Ça remet les choses en perspectives. Il y a beaucoup plus sérieux que notre sport dans la vie. » Le jeune homme a perdu la vie au volant de son véhicule. Il a happé un semi-remorque stationné légalement près d'une halte routière à Sainte-Madeleine. Ce sont des joueurs, des amis proches de Joseph Gingras, qui ont appris son décès à l'entraîneur. Celui-ci a réuni toute l'équipe en début de soirée pour leur apprendre la dévastatrice nouvelle. « Bonne ou mauvaise nouvelle, on est ensemble. Il fallait qu'ils l'apprennent de nous », insiste-t-il. Près de 90 % des joueurs étaient présents, estime-t-il. Des psychologues étaient sur place, afin d'offrir de l'aide aux joueurs. À ceux qui traverseront cette saison un deuil incommensurable. « Je pense que la manière de se sortir d'un moment de peine ou tragique comme ça, c'est de se regrouper ensemble, d'être avec le monde qu'on aime », explique l'entraîneur. Carabins, pour toujours Joseph Gingras s'est officiellement joint aux Carabins en décembre. Le demi défensif a défendu les couleurs des Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe, avec lesquels il a remporté deux titres du Bol d'or collégial de division 2. En 2024, le natif du Mont-Saint-Hilaire était nommé sur l'équipe d'étoiles du RSEQ. Il a auparavant joué avec les Sénateurs du Collège Saint-Bernard, à Drummondville. Il avait amorcé son parcours universitaire en janvier, pour se préparer en vue de la prochaine saison. Il aura laissé une marque indélébile sur l'organisation, malgré son court passage. « C'est un jeune homme qui avait une éthique de travail irréprochable. Il voulait tout le temps se dépasser. Il était tout le temps souriant, plaisant à côtoyer », se rappelle Marco Iadeluca. Ce jeune homme-là va faire partie de nous pendant toute la saison. Marco Iadeluca Joseph Gingras aurait pu servir de motivation pour les Carabins. Les entraîneurs pourraient le souligner dans des discours, dans l'espoir de fouetter leurs troupes. Ça n'arrivera pas. Aux yeux de Marco Iadeluca, la mort de Joseph Gingras ne concerne pas le sport. Elle le dépasse. « Joseph, c'était le fils, le frère, l'ami de quelqu'un. Son décès est bien plus grand que le sport, bien plus grand que notre équipe de football », rappelle-t-il. L'organisation soulignera la vie et le décès de Joseph Gingras au cours de sa saison. Elle réfléchissait toujours au moment de le faire au moment d'écrire ces lignes.

Une expérience émotive et humaine
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Une expérience émotive et humaine

La flamme des Jeux d'été Olympiques spéciaux a brûlé à Granby du 6 au 10 août. La flamme des Jeux d'été Olympiques spéciaux est maintenant éteinte à Granby. L'émotion et la fierté ont fait l'ambiance de la cérémonie de clôture qui s'est déroulée dimanche matin. nicolas t. parent La Voix de l'Est Les athlètes, organisateurs, bénévoles et dignitaires étaient présents pour cet « au revoir » organisé au Centre sportif Léonard-Grondin. Le groupe de l'école Tendance a mis le feu aux poudres avec une prestation magistrale en ouverture de rideau. La présentation de cette dernière cérémonie a été assurée par l'animateur Jean-Charles Lajoie. Le surnom du fameux JiC a été scandé haut et fort dans la salle. « Nous avons vécu des Jeux extraordinaires et des journées magnifiques, des moments à la fois uniques et magiques. Vous avez offert une leçon de vie d'émotions et d'inclusion formidable », a d'abord déclaré celui qui a agi surtout comme bénévole et président du conseil d'administration des Jeux d'été Olympiques spéciaux de Granby. PHOTO CATHERINE TRUDEAU, LA VOIX DE L'EST Les Jeux d'été Olympiques spéciaux réunissent chaque année des centaines d'athlètes de partout au Québec. La mairesse Julie Bourdon, qualifiée de « grande dame » par le présentateur, a reçu un accueil similaire, marqué par les applaudissements longs et nourris. « J'espère que vous avez aimé votre expérience, ici, à Granby. J'espère que vous allez vous rappeler les expériences vécues, marquées par la persévérance… amenez-les dans votre sac à dos. Ces moments vous appartiennent, ils sont pour vous », a illustré Mme Bourdon, fière des résultats d'un évènement qui a réuni plus de 1000 athlètes et entraîneurs de partout en province. La grande cérémonie s'est poursuivie avec une vidéo relatant les moments forts des Jeux spéciaux de Granby. L'hymne intitulé La grande finale, écrit par Antoine Lachance, a été interprété par un artiste de la région, Arnaud Emar, participant à la mouture 2025 du Festival international de la chanson de Granby. PHOTO STÉPHANE CHAMPAGNE, LA VOIX DE L'EST L'animateur et bénévole Jean-Charles Lajoie, la ministre responsable du Sport, Isabelle Charest, et la mairesse de Granby, Julie Bourdon, lors de la cérémonie d'ouverture. Les Jeux se sont déroulés du 6 au 10 août. Jean-Charles Lajoie a ensuite déclaré la fin des Jeux 2025, non sans émotion. Les groupes d'athlètes sont finalement sortis de la salle pour se diriger vers les bus à l'extérieur. Ce dernier passage a été marqué par la gratitude, les accolades et les remerciements destinés aux bénévoles réunis à la sortie. Un mélange d'émotions Nous avons discuté avec Jean-Charles Lajoie pour dresser un bilan sommaire. 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Ça me fait de la peine de les voir partir, mais ils laissent dans mon cœur des souvenirs pour la vie. » PHOTO JACQUES PÉPIN, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK JEUX D'ÉTÉ OLYMPIQUES SPÉCIAUX QUÉBEC GRANBY 2025 Athlétisme, golf, boccia, natation, dynamophilie, soccer et bien d'autres compétitions étaient à l'horaire des Jeux. PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK JEUX D'ÉTÉ OLYMPIQUES SPÉCIAUX QUÉBEC GRANBY 2025 Athlétisme, golf, boccia, natation, dynamophilie, soccer et bien d'autres compétitions étaient à l'horaire des Jeux. PHOTO SOFIE LACOSTE, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK JEUX D'ÉTÉ OLYMPIQUES SPÉCIAUX QUÉBEC GRANBY 2025 Athlétisme, golf, boccia, natation, dynamophilie, soccer et bien d'autres compétitions étaient à l'horaire des Jeux. PHOTO PATRICE HUGO, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK JEUX D'ÉTÉ OLYMPIQUES SPÉCIAUX QUÉBEC GRANBY 2025 Athlétisme, golf, boccia, natation, dynamophilie, soccer et bien d'autres compétitions étaient à l'horaire des Jeux. PHOTO JACQUES PÉPIN, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK JEUX D'ÉTÉ OLYMPIQUES SPÉCIAUX QUÉBEC GRANBY 2025 Athlétisme, golf, boccia, natation, dynamophilie, soccer et bien d'autres compétitions étaient à l'horaire des Jeux. PHOTO JACQUES PÉPIN, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK JEUX D'ÉTÉ OLYMPIQUES SPÉCIAUX QUÉBEC GRANBY 2025 Athlétisme, golf, boccia, natation, dynamophilie, soccer et bien d'autres compétitions étaient à l'horaire des Jeux. PHOTO JACQUES PÉPIN, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK JEUX D'ÉTÉ OLYMPIQUES SPÉCIAUX QUÉBEC GRANBY 2025 Athlétisme, golf, boccia, natation, dynamophilie, soccer et bien d'autres compétitions étaient à l'horaire des Jeux. 1 /6 On ne peut pas personnaliser de moments marquants, juge-t-il. Jean-Charles Lajoie a été marqué par le sourire des athlètes malgré la douleur ou l'inconfort, lorsque l'on considère la température moyenne avec un humidex de 42 lors des compétitions extérieures. Il faut le faire. 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