
Trump estime que Powell « fait du mauvais boulot », mais s'abstient de le licencier
(Washington) Le président américain Donald Trump a nié mercredi à la Maison-Blanche envisager de licencier le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, tout en gardant la porte ouverte à cette possibilité du fait du « mauvais boulot » réalisé selon lui.
Agence France-Presse
Lors d'un point de presse, M. Trump a jugé que M. Powell « fait du mauvais boulot », mais ne « parle pas » de le licencier, après avoir assuré un peu plus tôt dans la matinée qu'il y réfléchissait, soulignant ensuite qu'il « n'écarte rien, mais c'est très improbable ».
Plus de détails suivront.
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La Presse
12 hours ago
- La Presse
À quoi sert le prix plancher ?
Chaque semaine, vous envoyez vos questions sur l'économie, les finances, les marchés, etc. Nos journalistes tentent d'y répondre avec l'aide d'experts. Qu'est-ce que le prix plancher du point de vue économique ? Il a actuellement disparu pour l'essence. Il existe pour la bière. Pourquoi ? La concurrence peut bien gérer ces prix plancher ! Existe-t-il d'autres prix plancher ? Merci de nous expliquer. Pierre Lavergne Au Québec, on fixe des prix plancher pour le lait de consommation et la bière. Actuellement, les épiceries et les dépanneurs d'une grande partie du Québec ne peuvent vendre le carton de deux litres de lait 2 %, par exemple, à un prix inférieur à 4,17 $. Et un ensemble de six cannettes de bière de 355 ml à 5 % d'alcool doit être vendu au moins 8,57 $. Le prix plancher sur l'essence, mis en place en 1996, a été aboli le printemps dernier par le gouvernement de François Legault. Il avait pour but à l'époque d'empêcher les grands acteurs de l'industrie de vendre l'essence à un prix trop bas, ce qui aurait pu éliminer des concurrents. En décidant de mettre fin à la fixation des prix, Québec dit vouloir « protéger les intérêts des consommateurs, dans toutes les régions du Québec, en favorisant un marché plus compétitif des prix de l'essence ». Par ailleurs, les réglementations qui touchent le lait et la bière sont maintenues en place pour préserver la survie des plus petits commerces. L'idée est d'éviter que les grandes surfaces ne leur livrent une concurrence féroce en vendant la bière et le lait à des prix dérisoires, parfois à perte, afin d'attirer les consommateurs dans le magasin (technique du prix d'appel, ou loss leader pricing en anglais). Une bataille que le petit dépanneur ou épicier du coin peut difficilement remporter. Par contre, les fixations de prix dans le secteur du lait et de la bière poursuivent également des objectifs qui diffèrent d'un produit à l'autre, soulignent les experts interrogés par La Presse. Le cas du lait « Le but de la fixation des prix sur le lait, c'est d'assurer une accessibilité au produit, parce que l'on considère que c'est un produit essentiel », résume Pierre-Alexandre Blouin, président-directeur général de l'Association des détaillants en alimentation du Québec. S'il n'était pas réglementé, de grandes surfaces pourraient vendre le produit à un prix si bas que les petits dépanneurs ne pourraient l'égaler. Résultat : certains pourraient tout simplement arrêter d'en vendre et des consommateurs n'y auraient plus accès, selon M. Blouin. Il faut savoir qu'au Québec, on fixe également un prix plafond pour le lait. Ainsi, dans la grande région de Montréal, le format de 4 litres de lait 2 % ne peut être vendu au détail à plus de 8,65 $. Le prix du lait au détail est réglementé depuis 1935 dans la province. C'est la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) qui détermine combien le consommateur paiera son carton ou son sac de lait. Les prix sont révisés chaque année. Détail important : seul le prix du lait de base est réglementé. Celui des laits à valeur ajoutée (biologique, sans lactose, microfiltré, vendu dans un contenant de plastique ou dans un carton avec un bouchon de plastique) ne l'est pas. La bière Dans les frigos à bière, ce n'est pas l'argument de l'accessibilité au produit qui entre en jeu. Au contraire. « Le but, c'est de ne pas avoir un produit qui serait trop accessible [en raison de son bas prix], explique M. Blouin. Il faut protéger le consommateur contre lui-même et éviter que le produit soit utilisé comme loss leader [produit d'appel]. » « Le prix minimum de la bière à quatre paliers selon le degré d'alcool a été mis en place en 1994 », écrit dans un courriel envoyé à La Presse Me Joyce Tremblay, porte-parole de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ), chargée au Québec de fixer le prix de la bière. « L'instauration de cette structure de prix minimum de la bière faisait suite à l'arrivée des bières étrangères dans le réseau des épiceries. On craignait qu'elles puissent y être vendues à des prix trop bas incitant à une consommation abusive, notamment chez les jeunes adultes. Il a [donc] été décidé d'instaurer un prix minimum de la bière qui est augmenté par l'application annuelle de l'indice des prix à la consommation », explique-t-elle. Les consommateurs peuvent consulter les différents tableaux de prix du lait et de la bière sur les sites de la RMAAQ et de la RACJ. Dans le cas du lait, les prix varient selon le format, la teneur en matière grasse et la région où il est vendu. Celui de la bière est déterminé en fonction du format et de la teneur en alcool. Mais au bout du compte, la fixation des prix est-elle avantageuse pour le consommateur ? A-t-elle toujours une pertinence ? Les experts interrogés émettent des opinions nuancées à ce sujet. « C'est certain que du point de vue de la mécanique économique, un prix plancher a pour répercussion une hausse probable des prix pour les consommateurs puisqu'il vise à empêcher une concurrence effrénée sur le produit en question », explique Patrick Mundler, professeur titulaire et directeur du département d'économie agroalimentaire de l'Université Laval. Par contre, le prix plancher « garantit une certaine stabilité des prix ». « Il protège le consommateur de la volatilité », ajoute-t-il. « C'est difficile d'avoir une opinion tranchée, ajoute Maurice Doyon, également professeur au département d'économie agroalimentaire de l'Université Laval. Notre premier réflexe serait de dire : si on enlève le prix plancher, on va laisser la compétition jouer. On a peut-être plus de chances que le produit soit utilisé comme produit d'appel, donc qu'il soit moins cher. Mais quelque part, si l'épicier réussit à m'attirer dans son magasin, il va essayer de se reprendre ailleurs en me vendant d'autres produits plus chers. » « D'un autre côté, si le nombre de détaillants diminue [parce qu'ils ne peuvent pas égaler les prix], il y aura encore moins de compétition dans le détail, donc ce n'est pas nécessairement positif, poursuit-il. Est-ce que la pertinence est encore là ? La question se pose. »


La Presse
a day ago
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Le marché de l'emploi se ferme aux jeunes
Statistique Canada souligne que malgré la guerre tarifaire et l'incertitude qui en découle, le taux de mise à pied reste inchangé par rapport à ce qu'il était un mois plus tôt. Malgré le contexte commercial difficile, les entreprises ne font pas de licenciements massifs, mais elles n'embauchent pas non plus. Les jeunes sont ceux qui en souffrent le plus, eux dont le taux de chômage a atteint près de 15 % en juillet, le niveau le plus élevé depuis 2010. L'économie canadienne a perdu 41 000 emplois en juillet, dont 34 000 dans la catégorie des 15 à 24 ans. Le taux de chômage au pays est resté inchangé, à 6,9 %, malgré la baisse des heures travaillées et l'allongement de la durée du chômage qui indiquent une dégradation du marché de l'emploi. Le Québec a perdu 15 000 emplois en juillet, après en avoir ajouté 23 000 en juin. Le taux de chômage a baissé de 0,8 %, à 5,5 %, en raison d'une forte baisse du nombre de personnes à la recherche d'un emploi. Il n'y pas de vague de licenciements, mais les employeurs restent sur leurs gardes, a commenté l'économiste de Desjardins, Sonny Scarfone. « Marqués par les pénuries de main-d'œuvre des dernières années, ils hésitent à réduire leurs effectifs. Ce climat de prudence freine surtout l'entrée des jeunes sur le marché du travail », a-t-il expliqué. Dans une étude publiée la semaine dernière, Sonny Scarfone pointait le fait que le marché de l'emploi est particulièrement difficile pour les jeunes 20 à 24 ans à la recherche d'un premier emploi. Et ce n'est pas le cas seulement au Canada, a-t-il observé. « Aux États-Unis, le taux de chômage des diplômés universitaires de 22 à 27 ans, une cohorte encore jeune, mais déjà dotée d'une certaine expérience, dépasse maintenant celui de l'ensemble des travailleurs ». Les développements technologiques récents, comme les applications d'intelligence artificielle, pourraient avoir un rôle à jouer dans le resserrement du marché de l'emploi pour les jeunes diplômés, avance l'économiste, mais il serait prématuré d'en faire la principale explication. La baisse des postes vacants, l'inflation et les tensions commerciales ralentissent les embauches et restent, selon lui, la principale cause du chômage élevé chez les jeunes. Un marché qui se détériore Après la création inattendue de 83 000 emplois en juin, le marché de l'emploi continue de déjouer les pronostics des économistes. Une hausse de quelque 10 000 à 15 000 emplois était attendue, plutôt qu'une perte de 41 000. Les pertes d'emplois du mois de juillet se concentrent dans le secteur de l'information et de la culture, de la construction et des services aux entreprises. Statistique Canada souligne que malgré la guerre tarifaire et l'incertitude qui en découle, le taux de mise à pied reste inchangé par rapport à ce qu'il était un mois plus tôt. De façon surprenante, l'emploi a augmenté dans le transport et de l'entreposage, un secteur visé par les droits de douane. La hausse de juillet dans ce secteur est la première depuis janvier, précise Statistique Canada. Au Québec, l'augmentation de 23 000 emplois en juin a été suivie d'une perte de 15 000 emplois en juillet, mais les pertes sont concentrées dans le secteur manufacturier qui est au cœur de la guerre commerciale. À 5,5 %, le taux de chômage dans la province reste un des plus bas au pays. Il a augmenté de 0,1 % en Ontario, à 7,9 %. Toronto affiche le taux de chômage le plus élevé parmi les principales villes canadiennes, à 9,2 %, comparativement à 6,3 % à Montréal et à 6,1 % à Vancouver. Au-delà des données mensuelles, le portrait du marché canadien de l'emploi reste morose, selon les économistes de la Banque Nationale. « Si vous cherchez des raisons d'être optimiste quant à l'avenir de l'emploi, vous n'en trouverez pas beaucoup », ont commenté Taylor Schleich et Ethan Currie. Depuis le début de l'année, la croissance de l'emploi n'a pas été aussi lente depuis 2016, soulignent-ils. « Les chômeurs canadiens sont de plus en plus nombreux à se battre pour des emplois de moins en moins nombreux », constatent-ils. La Banque du Canada prendra acte de la morosité grandissante sur le marché de l'emploi, mais d'ici sa prochaine décision sur les taux, le 17 septembre, d'autres données pourraient l'influencer, dont deux rapports sur l'inflation. La banque centrale vient de décider de laisser son taux directeur inchangé à 2,75 % pour la troisième fois consécutive. Le taux global d'inflation est actuellement de 1,9 %, mais les mesures de l'inflation de base sont supérieures à la cible de 2 %. La dégradation du marché du travail pourrait inciter la Banque du Canada à réduire les taux d'intérêt dès septembre, une possibilité qui divise les économistes. « Il faudra tout de même que l'inflation ralentisse sensiblement au cours des deux prochains mois pour qu'une baisse en septembre soit très probable », croit Doug Porter, l'économiste en chef de BMO.


La Presse
a day ago
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Guilbault évoque l'idée de « réduire » la SAAQ
(Québec) Geneviève Guilbault a évoqué l'idée de « réduire » la taille de la SAAQ et de procéder à des « optimisations » au moment où l'organisme public croule sous les déficits et la mauvaise presse. La ministre des Transports a annoncé vendredi la mise en place d'une « cellule de restructuration » de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ). Il s'agit du dernier coup de volant de la ministre – après les nominations d'une nouvelle présidente et d'une nouvelle PDG – pour redresser l'organisme en déroute. « Rien n'est exclu », a précisé la ministre à propos des changements qui attendent la SAAQ. Il y a clairement un ménage à faire à la SAAQ. Geneviève Guilbault, ministre des Transports Le comité formé de trois experts dits indépendants devra formuler une série de recommandations – en parallèle de celles de la Commission Gallant – pour transformer de fond en comble l'organisme. Il doit commencer le travail à la fin de l'été, intégrer les conclusions de la commission Gallant attendues en décembre et livrer ses propres recommandations au maximum deux mois plus tard, soit en février 2026. « Je ne veux pas qu'on arrive avec le dépôt du commissaire Gallant qui porte sur un certain volet, et qu'on se dise 'mais qu'en est-il du reste de la SAAQ ?'. Est-ce qu'il n'y a pas lieu de faire des changements plus en profondeur ? », a expliqué Geneviève Guilbault. « Peut-être réduire la taille de la SAAQ ? Ils sont 4813 actuellement », a lancé la ministre, qui a ajouté que l'organisme avait au 31 décembre dernier 492 millions de dollars de déficit. Le comité devra donc évaluer la situation financière de la SAAQ « et nous proposer des mesures d'optimisation pour résorber le déficit et retourner à l'équilibre budgétaire ». Rappelons que la commission Gallant s'intéresse au virage numérique de la SAAQ, qui a coûté près de 500 millions de plus que prévu. Les trois membres de la « cellule de restructuration » sont Linda Gosselin, André Legault et Pierre Rodrigue.