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Un sommet trilatéral avec Zelensky nécessaire pour un accord, dit Trump

Un sommet trilatéral avec Zelensky nécessaire pour un accord, dit Trump

La Pressea day ago
La base de Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, où se déroulera la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine vendredi
Un sommet trilatéral avec Zelensky nécessaire pour un accord, dit Trump
(Moscou) Donald Trump a estimé jeudi que tout accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine devra passer par un sommet trilatéral avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, consécutif à sa rencontre vendredi en Alaska avec le président russe.
Clara LALANNE avec Shaun TANDON à Anchorage
Agence France-Presse
Ce qu'il faut savoir Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été reçu jeudi à Londres par le premier ministre britannique Keir Starmer ;
Le président américain Donald Trump rencontrera le président russe Vladimir Poutine « en tête-à-tête » vendredi ;
Donald Trump a assuré que la Russie ferait face à des « conséquences très graves » si elle n'acceptait pas de mettre fin à la guerre ;
Donald Trump s'est entretenu mercredi avec le président ukrainien et des dirigeants des pays européens, de l'UE et de l'OTAN ;
Répondant à une forte poussée militaire russe, l'Ukraine a tiré des dizaines de drones à l'intérieur du territoire russe, incendiant une raffinerie et faisant trois blessés ;
Kyiv et Moscou ont échangé jeudi 84 prisonniers de chaque camp.
Ce sommet attendu vendredi se déroulera sans le dirigeant ukrainien qui a, lui, été reçu jeudi matin à Londres par le premier ministre britannique Keir Starmer.
Les retrouvailles entre Vladimir Poutine et Donald Trump sont considérées comme décisives pour tenter d'arrêter le pire conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais aucun dirigeant européen n'a été convié.
La conversation entre MM. Poutine et Trump se déroulera « en tête-à-tête », avec des interprètes, a indiqué le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.
« L'ordre du jour portera principalement sur le règlement de la crise ukrainienne », a ajouté M. Ouchakov, évoquant aussi les thèmes de la « paix » et de la « sécurité », les « questions internationales d'importance » et « la coopération bilatérale ».
La rencontre doit débuter vendredi vers 15 h 30 (heure de l'Est), a précisé le Kremlin et aura lieu à Anchorage sur la base militaire américaine d'Elmendorf-Richardson, dont l'importance stratégique avait culminé pendant la Guerre froide.
Les présidents russe et américain donneront ensuite une conférence de presse commune, une première depuis 2018.
Donald Trump a indiqué jeudi qu'un sommet trilatéral avec Kyiv était nécessaire pour qu'un accord soit conclu.
« Cette rencontre va ouvrir la voie à une autre mais il y a 25 % de chances que cette rencontre [en Alaska] ne soit pas un succès », a dit le président américain lors d'un entretien à Fox News Radio.
Espoir européen d'une trêve
M. Zelensky et ses alliés européens, qui craignent que des décisions ne soient prises aux dépens de Kyiv lors du sommet Trump-Poutine, ont accentué leur pression diplomatique ces derniers jours.
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Jeudi, le dirigeant britannique Keir Starmer a chaleureusement accueilli le dirigeant ukrainien sur le perron de Downing Street avec une embrassade et une poignée de main. Aucun n'a fait de déclaration à l'issue de cette réunion.
Mercredi, Donald Trump avait assuré avoir eu un « très bon appel » avec le président ukrainien et des dirigeants des pays européens, de l'UE et de l'OTAN. M. Zelensky s'était rendu à Berlin pour suivre ces réunions virtuelles, où il a été reçu par le chancelier allemand Friedrich Merz.
« Nous espérons que le thème central de la réunion » vendredi sera « un cessez-le-feu immédiat », avait alors déclaré le dirigeant ukrainien. Keir Starmer, avait pour sa part évoqué une chance « réelle » de cessez-le-feu.
Selon le président finlandais Alexander Stubb, présent à cette réunion, il n'y aura « pas de discussions concernant les territoires » lors du sommet d'Anchorage, ajoutant que Trump « ne chercherait pas à conclure un accord en Alaska ».
Donald Trump avait dit lundi vouloir « tâter le terrain » en Alaska avec Vladimir Poutine. Et, mercredi, il a jugé que deux issues étaient possibles.
Si l'entretien se passe bien, il débouchera « presque immédiatement » sur une rencontre à trois entre le président russe, Volodymyr Zelensky et lui-même, pour mettre un terme à un conflit déclenché en février 2022 par l'assaut russe.
Mais si sa première réunion en personne avec le chef du Kremlin depuis 2019 tourne mal, Donald Trump a assuré qu'il n'y aurait pas de « seconde rencontre ».
Poutine salue des « efforts sincères »
Piqué à vif par des commentaires de presse présentant la tenue du sommet comme une victoire diplomatique pour Vladimir Poutine, le président américain a aussi assuré que la Russie ferait face à des « conséquences très graves » si elle n'acceptait pas de mettre fin aux combats, sans toutefois préciser cette menace.
Vladimir Poutine a lui salué jeudi les « efforts assez énergiques et sincères » des États-Unis « pour mettre fin aux hostilités, sortir de la crise et parvenir à des accords qui satisfassent toutes les parties impliquées ».
Sur le terrain, la pression s'accentue sur les troupes de Kyiv, moins nombreuses, qui ont fait face ces derniers jours à une avancée rapide de l'armée russe sur le front dans la région orientale de Donetsk, où l'armée du Kremlin a revendiqué jeudi la prise de deux nouveaux villages.
L'Ukraine a tiré des dizaines de drones dans la nuit de mercredi à jeudi, incendiant une raffinerie et faisant trois blessés près de la ville russe Volgograd (Sud), selon des responsables locaux.
CAPTURE D'ÉCRAN GOUVERNEUR DE LA RÉGION DE BELGOROD, FOURNIE PAR REUTERS
Une voiture brûle à la suite d'une attaque par un drone ukrainien à Belgorod, en Russie, le 4 août 2025, dans cette image tirée d'une vidéo.
Les positions officielles des deux belligérants sont toujours irréconciliables.
La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN.
Pour Kyiv, ces exigences sont inacceptables.
Lors des trois sessions de pourparlers au printemps et à l'été, dont la dernière s'est tenue à Istanbul en juillet, Russes et Ukrainiens avaient seulement réussi à s'entendre sur l'échange de prisonniers de guerre.
Dans ce cadre, Kyiv et Moscou ont annoncé jeudi avoir échangé 84 prisonniers de chaque camp.
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Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Donald Trump a parlé d'une réunion « très productive », Vladimir Poutine d'un entretien « constructif », mais aucun des deux n'a livré vendredi en Alaska le moindre détail sur un possible règlement pacifique du conflit en Ukraine. Aurélia END Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se sont rencontrés vendredi en Alaska sur la base militaire d'Elmendorf-Richardson pour discuter de la guerre en Ukraine ; Trump a affirmé qu'il restait « très peu » de points à régler mais a averti qu'« il n'y a pas d'accord jusqu'à ce qu'il y ait un accord » ; Trump a dit qu'il appellerait les dirigeants de l'OTAN et Zelensky, précisant qu'« en dernier ressort, cela dépend » des Ukrainiens ; Les positions restent irréconciliables : la Russie exige quatre régions ukrainiennes plus la Crimée, l'arrêt des livraisons d'armes occidentales et le renoncement à l'adhésion à l'OTAN, tandis que l'Ukraine veut un cessez-le-feu inconditionnel et des garanties de sécurité. Le président américain a assuré qu'il restait « très peu » de points à régler pour trouver une issue à la guerre déclenchée il y a plus de trois ans par l'invasion russe. « Nous n'y sommes pas, mais nous avons fait des progrès. Il n'y a pas d'accord jusqu'à ce qu'il y ait un accord », a-t-il averti. Avant la rencontre, le milliardaire de 79 ans s'était fixé pour ambition d'organiser très vite un sommet tripartite avec le chef d'État russe et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, et de décrocher un cessez-le-feu. Il n'a rien évoqué de cela aux côtés de Vladimir Poutine. Ce dernier, pendant des déclarations à la presse à la tonalité amicale de la part des deux dirigeants, a dit espérer que « l'entente » trouvée en Alaska apportera « la paix » en Ukraine. 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Les deux hommes avaient promis une conférence de presse après quelque trois heures de discussion sur la base militaire d'Elmendorf-Richardson, mais ils se sont seulement serré la main après avoir fini leurs discours et sont partis sans répondre aux journalistes qui, debout, les assaillaient de questions. Donald Trump a affirmé qu'il appellerait dans la foulée les dirigeants de pays de l'OTAN, ainsi que Volodymyr Zelensky, disant à propos des Ukrainiens : « En dernier ressort, cela dépend d'eux ». Il a aussi estimé qu'il pourrait revoir « très bientôt » le président russe, ce à quoi Vladimir Poutine a réagi en lançant, en anglais, « la prochaine fois à Moscou », sur un ton léger. « J'imagine que cela pourrait arriver », a rétorqué le président américain, amusé. Les deux dirigeants ont parlé devant un fond bleu portant l'inscription « Pursuing Peace » (« Œuvrer pour la paix »). Trump applaudit brièvement Poutine Ce sommet aux enjeux considérables s'était ouvert sur un accueil chaleureux et soigneusement chorégraphié pour Vladimir Poutine, qui signe un spectaculaire retour sur la scène internationale, alors que le conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale continue en Ukraine. Donald Trump a même brièvement applaudi pendant que son homologue russe s'avançait vers lui sur le tarmac. PHOTO GAVRIIL GRIGOROV, FOURNIE PAR REUTERS Vladimir Poutine et Donald Trump Ont suivi des poignées de mains, des sourires et des amabilités, dans une mise en scène exposant toute la puissance militaire américaine, avec des avions de combat de pointe rangés auprès du tapis rouge et survolant les deux hommes. Chose rare, Vladimir Poutine est ensuite monté dans la voiture blindée de Donald Trump où ils ont eu un court tête-à-tête. Il était initialement prévu que leur première réunion de travail reste sur ce modèle, mais le format a été élargi pour inclure côté américain le secrétaire d'État Marco Rubio ainsi que Steve Witkoff, émissaire spécial auprès de la Russie, et côté russe, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov accompagné de Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique. De quoi changer la dynamique psychologique de cette rencontre, dont l'Ukraine et les Européens redoutaient par-dessus tout qu'elle ne permette à Vladimir Poutine de manipuler son homologue américain. « Continuent à tuer » Premier concerné mais grand absent de ce rendez-vous, Volodymyr Zelensky avait déclaré « compter » sur Donald Trump pour mettre un terme au conflit. PHOTO RALF HIRSCHBERGER, AGENCE FRANCE-PRESSE Le président ukrainien Volodymyr Zelensky Les soldats russes « continuent à tuer le jour des négociations », avait-t-il déploré, tandis que l'armée ukrainienne a annoncé vendredi avoir repris six villages dont des unités russes s'étaient emparées ces derniers jours, lors d'une avancée particulièrement rapide. Le président ukrainien et les dirigeants européens devront donc attendre que l'imprévisible président américain, comme il s'est engagé, les informe de la teneur de son entrevue. Vladimir Poutine « a aujourd'hui l'occasion d'accepter un cessez-le-feu » en Ukraine, avait souligné le chancelier allemand Friedrich Merz. « Donnant-donnant » Avant la rencontre en Alaska, les les positions des deux belligérants restaient irréconciliables. La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. PHOTO DREW ANGERER, AGENCE FRANCE-PRESSE Des employés installent la scène avant le sommet américano-russe sur l'Ukraine avec le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine à la base conjointe Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, le 15 août 2025. C'est inacceptable pour Kyiv, qui veut un cessez-le-feu inconditionnel et immédiat, ainsi que des garanties de sécurité futures. Donald Trump, qui depuis l'invasion russe de l'Ukraine renvoie dos à dos les deux belligérants, parle depuis un certain temps « donnant-donnant » en matière territoriale. Si le président russe et le président américain ont une obsession commune, celle de ne jamais apparaître en position de faiblesse, leurs approches des rapports de force internationaux sont bien différentes. ILLUSTRATION GUILLERMO RIVAS PACHECO, AGENCE FRANCE-PRESSE Une carte de l'Ukraine indiquant les territoires revendiqués par la Russie dans le pays (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson) et en Crimée (annexée en 2014), ainsi que l'avancée des troupes russes, selon les données de l'Institute for the Study of War and AEI's Critical Threats Project au 12 août 2025 Pour Donald Trump, ancien promoteur immobilier devenu célèbre grâce à une émission de téléréalité, tout est affaire de négociation rapide, de marchandage rondement mené, pour arriver à un « deal » forcément avantageux pour lui. Là où Vladimir Poutine, ancien du KGB formé à la guerre psychologique, raisonne à long terme, évoquant le destin historique d'une « grande Russie » qu'il voudrait reconstituer.

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Ce sommet aux enjeux considérables s'est ouvert sur un accueil chaleureux et soigneusement chorégraphié pour Vladimir Poutine, qui signe un spectaculaire retour sur la scène internationale, après plus de trois ans de conflit déclenché par l'invasion russe de l'Ukraine. Donald Trump a même brièvement applaudi pendant que son homologue russe s'avançait vers lui sur le tarmac. Ont suivi des poignées de mains, des sourires et des amabilités, dans une mise en scène exposant toute la puissance militaire américaine, avec des avions de combat de pointe rangés auprès du tapis rouge et survolant les deux hommes. Chose rare, Vladimir Poutine est ensuite monté dans la voiture blindée de Donald Trump où ils ont eu un court tête-à-tête. Il était initialement prévu que leur première réunion de travail reste sur ce modèle, mais le format a été élargi pour inclure côté américain le secrétaire d'État Marco Rubio ainsi que Steve Witkoff, émissaire spécial auprès de la Russie, et côté russe, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov accompagné de Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique. De quoi changer la dynamique psychologique de cette rencontre, dont l'Ukraine et les Européens redoutent par-dessus tout qu'elle ne permette à Vladimir Poutine de manipuler son homologue américain. « Continuent à tuer » PHOTO RALF HIRSCHBERGER, AGENCE FRANCE-PRESSE Le président ukrainien Volodymyr Zelensky Premier concerné mais grand absent de ce rendez-vous, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré « compter » sur Donald Trump pour mettre un terme au conflit. Les soldats russes « continuent à tuer le jour des négociations », a-t-il déploré, tandis que l'armée ukrainienne a annoncé vendredi avoir repris six villages dont des unités russes s'étaient emparés ces derniers jours, lors d'une avancée particulièrement rapide. Si sa première rencontre en personne depuis 2019 avec le maître du Kremlin se passe bien, Donald Trump, qui se rêve en lauréat du prix Nobel de la paix, a assuré que « cette rencontre (ouvrirait) la voie à une autre », à trois, avec Volodymyr Zelensky. Le choix de l'Alaska est truffé de symboles. Ce vaste territoire a été cédé par la Russie aux États-Unis au XIXe siècle. Il a ensuite été un avant-poste de la Guerre froide, quand l'Amérique et l'Union soviétique se toisaient de part et d'autre du détroit de Béring. Le président ukrainien et les dirigeants européens devront attendre que l'imprévisible président américain, comme il s'est engagé, les informe de la teneur de son entrevue. Vladimir Poutine « a aujourd'hui l'occasion d'accepter un cessez-le-feu » en Ukraine, a souligné le chancelier allemand Friedrich Merz. « Donnant-donnant » Cette paix semble bien lointaine, tant les positions des deux belligérants paraissent irréconciliables. La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. PHOTO DREW ANGERER, AGENCE FRANCE-PRESSE Des employés installent la scène avant le sommet américano-russe sur l'Ukraine avec le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine à la base conjointe Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, le 15 août 2025. C'est inacceptable pour Kyiv, qui veut un cessez-le-feu inconditionnel et immédiat, ainsi que des garanties de sécurité futures. Donald Trump, qui depuis l'invasion russe de l'Ukraine renvoie dos à dos les deux belligérants, parle de « donnant-donnant » en matière territoriale. Si le président russe et le président américain ont une obsession commune, celle de ne jamais apparaître en position de faiblesse, leurs approches des rapports de force internationaux sont bien différentes. ILLUSTRATION GUILLERMO RIVAS PACHECO, AGENCE FRANCE-PRESSE Une carte de l'Ukraine indiquant les territoires revendiqués par la Russie dans le pays (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson) et en Crimée (annexée en 2014), ainsi que l'avancée des troupes russes, selon les données de l'Institute for the Study of War and AEI's Critical Threats Project au 12 août 2025 Pour Donald Trump, ancien promoteur immobilier devenu célèbre grâce à une émission de téléréalité, tout est affaire de négociation rapide, de marchandage rondement mené, pour arriver à un « deal » forcément avantageux pour lui. Là où Vladimir Poutine, ancien du KGB formé à la guerre psychologique, raisonne à long terme, évoquant le destin historique d'une « grande Russie » qu'il voudrait reconstituer.

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