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En Syrie, un fragile cessez-le-feu entre Druzes, Bédouins et Damas fait taire les armes

En Syrie, un fragile cessez-le-feu entre Druzes, Bédouins et Damas fait taire les armes

Le Figaro2 days ago
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Après de violents combats depuis dimanche entre Druzes et Bédouins, les forces gouvernementales ont atteint mardi Soueïda après avoir été visées par des frappes israéliennes.
Les armes semblent, péniblement, se taire à Soueïda, ville syrienne à majorité druze, une minorité ethnique surtout présente au sud-ouest du pays, à proximité des frontières israélienne et jordanienne. «Nous annonçons un cessez-le-feu total, après un accord avec les notables de la ville», a annoncé Mourhaf Abou Qasra, le ministre syrien de la Défense ce mardi 15 juillet, après l'irruption de combats entre Druzes et Bédouins dès dimanche.
En réaction, Damas a envoyé ses forces armées dans cette ville jusqu'alors tenue par les miliciens druzes, mais les convois militaires syriens ont été visés dès lundi par des frappes israéliennes, l'État hébreu ayant juré de protéger les Druzes de Syrie. L'aviation israélienne a ainsi ciblé «des chars, des véhicules blindés de transport de troupes et des véhicules radiocommandés, ainsi que des routes d'accès», a-t-elle fait savoir. Arrivées malgré tout ce mardi matin à Soueïda, les forces syriennes semblent s'en être déjà largement retirées dans le cadre…
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Jeudi matin, la seule église catholique du territoire palestinien a été touchée par une frappe israélienne , faisant au moins deux morts. La France, arguant une « protection historique », a dénoncé un bombardement « inadmissible ». Le pape Léon XIV, dont le prédécesseur, le pape François, entretenait un contact régulier avec cette église, s'est dit « profondément attristé » et a renouvelé son appel « à un cessez-le-feu immédiat ». Voici ce que l'on sait. L'église de la Sainte-Famille est située à Gaza-ville , dans le nord du territoire. L'ancien pape François , mort en avril, faisait régulièrement des appels en visio avec le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte-Famille depuis de longues années. Ce prêtre avait choisi de rester à Gaza aux côtés de quelque 400 fidèles après le début de la guerre entre Israël et le Hamas . L'église est presque complètement en ruines, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. La bande de Gaza compte environ un millier de chrétiens , sur une population de plus de deux millions de personnes. La plupart sont des orthodoxes, mais, selon le patriarcat, environ 135 catholiques vivent dans le territoire palestinien. Depuis le début de la guerre, la petite communauté s'est abritée dans l'enceinte de l'église, qui a accueilli aussi des orthodoxes. Deux personnes ont été tuées par la frappe israélienne, d'après le patriarcat latin de Jérusalem. Le prêtre Gabriel Romanelli a été blessé dans l'attaque. Des images de l'AFP montrent des blessés soignés dans des tentes, dans l'enceinte de l'hôpital Al-Ahli de Gaza-ville. Parmi eux le père Romanelli, portant un pansement autour de la jambe. Certains blessés sont arrivés sur des brancards et l'un d'eux portait un masque à oxygène. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu'Israël ne visait jamais des églises ou des sites religieux et « regrettait tout dommage à un site religieux ou à des civils non impliqués ». L'État hébreu a également exprimé son « profond chagrin » pour les dégâts et les victimes civiles, ajoutant que l' armée enquêtait. Le pape Léon XIV s'est dit « profondément attristé » et a renouvelé son appel « à un cessez-le-feu immédiat ». Le chef de l'Eglise catholique, qui n'a pas mentionné Israël, a renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat et « exprime son profond espoir de dialogue, de réconciliation et d'une paix durable dans la région. » Depuis les années 1920, la France n'a plus de « rôle juridique de protection des chrétiens d'Orient catholiques. Cependant, les accords signés entre la France et l'Empire ottoman à Mytilène en 1901 et à Constantinople en 1913, qui accordaient à la France une protection des communautés religieuses catholiques en Terre sainte, ont été reconnus par les autorités israéliennes et palestiniennes et sont ainsi toujours en vigueur », indique le ministère des Affaires étrangères. Le ministre Jean-Noël Barrot a déclaré sur X que ces frappes étaient « inadmissibles » et « intolérables ». Le patriarcat latin de Jérusalem a également dénoncé ces frappes : « Viser un site sacré qui abrite environ 600 personnes déplacées , dont la majorité sont des enfants, est une violation flagrante de la dignité humaine et du caractère sacré des sites religieux, qui sont supposés fournir un abri sûr en temps de guerre. » En France, Monseigneur Pascal Gollnish, le directeur général de l'association française engagée auprès des chrétiens d'Orient, « l'Œuvre d'Orient » a également réagi. « On peut se demander si Israël en veut aux communautés chrétiennes. Nous attendons des excuses de la part du gouvernement israélien », a-t-il déclaré. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni , a jugé « inacceptable » cette attaque « contre la population civile ». Elle a aussi affirmé qu'aucune action militaire « ne saurait justifier une telle attitude ».

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