
Deux agents de la Sûreté du Québec arrêtés
Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a annoncé l'arrestation de deux policiers de la Sûreté du Québec (SQ) pour des allégations d'agression sexuelle remontant à 2022.
La Presse Canadienne
Les deux agents sont basés dans la municipalité régionale de Montcalm, dans la région de Lanaudière.
Le sergent Louis-Philippe Tessier fait face à un chef d'accusation d'agression sexuelle. Le policier Maxime Denis fait également face à un seul chef d'accusation d'agression sexuelle.
Le BEI n'a pas divulgué les détails de son enquête. Il enquête sur les cas impliquant la police, notamment lorsqu'un civil meurt ou est grièvement blessé par la police ou en détention.
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La Presse
3 hours ago
- La Presse
Une tradition bouleversée
Avec des enfants, des vacances à la mer sont souvent réussies. De nombreux Québécois ont décidé d'annuler leurs projets de vacances dans le Maine cet été. Et du même coup, ont rompu avec une tradition. Un historien revient aux sources des habitudes des touristes québécois sur les plages du Maine. Sa grand-mère réservait chaque été une chambre dans un chic hôtel de Kennebunkport, tandis que ses parents louaient un chalet pendant un mois, à Ocean Park ou à Biddeford Pool. « C'est une histoire de famille », dit Hélène Gratton, qui ne compte plus les étés passés sur les plages du Maine. Mais en février dernier, son conjoint et elle ont décidé d'annuler la réservation de la maison à Biddeford Pool où ils devaient passer leurs vacances cet été avec leur fils, leur belle-fille et leur petit-fils. Nous n'étions plus à l'aise d'aller aux États-Unis. Je ne me souvenais pas de tensions aussi grandes envers le Canada. Hélène Gratton Heureusement, Hélène Gratton et son mari François ont pu récupérer leur dépôt – qu'ils étaient prêts à perdre – car d'autres gens ont loué la maison, mais ils perdront leur priorité de location. Leur plan B ? Un séjour dans la baie Georgienne, en Ontario. Situé entre Kennebunkport et Old Orchard, Biddeford Pool aurait la plus belle plage du Maine, selon The New York Magazine. Il n'y a pas d'hôtel pour les touristes, mais des maisons à louer, notamment par l'agence Maine Seaside Rentals. Lors de notre passage, l'employée Tasha Harper a indiqué avoir eu au total une quinzaine d'annulations de la part de Québécois au printemps dernier, notamment d'un groupe de plusieurs familles qui étaient des clients depuis des décennies. Elle a qualifié de « triste » la tournure des évènements. « On respecte totalement leur choix, mais on veut qu'ils reviennent. » PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE La terrasse du fameux dépanneur et casse-croûte Goldthwaite's à Biddeford Pool Pour sa part, Michaël Renaud a annulé des vacances à Old Orchard et une réservation au camping Sunset Outdoors. La décision s'est aussi prise au début de février. Les vacances de l'été dernier, avec une autre famille de Repentigny, avaient été fort réussies, au point de vouloir en faire une tradition, mais personne n'aimait la « vibe », ni le taux de change. Résultat : une plage d'eau douce et non salée. Celle de Sauble Beach, dans la péninsule Bruce, en Ontario. « Nous sommes très contents de notre décision. Les enfants comprennent et cela a suscité de belles discussions. » Je pense que les vacances seront au Canada pour les prochaines années. Michaël Renaud Une tradition rompue ou remise ? Selon l'historien Serge Dupuis, qui a fait des recherches sur l'historique des Québécois qui prennent leurs vacances l'été à Old Orchard, il y a une « possibilité de rupture durable » de cette tradition. Au cours des derniers mois, « quelque chose a changé dans la psyché canadienne, note-t-il. J'ai l'impression que les tensions avec les États-Unis ne sont pas qu'une parenthèse ». Or, mettre une croix sur des vacances dans le Maine, ce n'est pas comme éviter des vacances en Italie. « Il y a une habitude de fréquentation depuis des générations. » Depuis les congés payés et la démocratisation de la voiture familiale de l'après-guerre, précise-t-il. « Avant, c'étaient des vacances réservées à l'élite. » Pourquoi Old Orchard ou Ogunquit sont autant fréquentés par les Québécois ? « Les vacances, on veut que ce soit exotique et familier à la fois, répond Serge Dupuis. Surtout si on est francophone unilingue. » PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE Drapeau aperçu sur la route du Maine 26 Serge Dupuis nous a fait part des notes qu'il avait préparées pour l'émission de radio Aujourd'hui l'histoire. Cela fait des décennies, souligne-t-il, que des motels d'Old Orchard arborent des drapeaux du Québec avec un nom à connotation francophone : Beau Rivage, Mt Royal, Alouette… L'héritage francophone Si Serge Dupuis pense que le boycottage du Maine pourrait fort bien « s'inscrire dans le temps », nous avons constaté sur place que certains Américains chérissent davantage leur héritage francophone. Rappelons qu'entre 1850 et 1920, un million de Québécois se sont exilés en Nouvelle-Angleterre dans l'espoir d'une vie meilleure. Beaucoup ont trouvé un emploi dans les nombreuses usines textiles prospères. PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE Entre les villes de Biddeford et de Saco, où passe la rivière Saco – non loin d'Old Orchard –, on peut toujours voir les édifices des anciennes usines textiles qui ont employé des milliers de Québécois. « Mon premier emploi était dans une banque et il fallait un employé qui puisse parler français », se souvient Becky Jacobson, directrice générale d'Hospitality Maine, qui représente 800 restaurateurs et hôteliers. Jeune, elle avait plusieurs amis dont les grands-parents parlaient français. Et à Augusta, le Club Calumet promeut toujours la culture franco-américaine, souligne-t-elle. La gouverneure du Maine, Janet Mills, a par ailleurs étudié le français à l'université et elle s'est vu remettre en octobre dernier la Légion d'honneur par l'ambassadeur de France aux États-Unis, Laurent Bili.


La Presse
8 hours ago
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Gabriel Nadeau-Dubois en trois photos
Le 9 mars 2017, à Montréal, quelques minutes avant l'annonce de mon saut en politique. Prise dans les coulisses de la conférence de presse. Une image vaut mille mots, dit-on. En voici trois, choisies par Gabriel Nadeau-Dubois, qui jettent un éclairage sur son parcours et sa personnalité. L'affection de Manon « Cette photo m'émeut beaucoup. Nous sommes le 9 mars 2017, quelques minutes avant le début de la conférence de presse où j'annoncerai mon saut en politique avec Québec solidaire. C'est une des premières photos de Manon et moi ensemble, une photo qui annonce le début d'une des relations les plus significatives et enrichissantes de mon engagement politique. Elle m'a énormément appris pendant les six ans où nous avons été porte-parole ensemble. Sur cette photo, on se connaît à peine et pourtant, on voit déjà toute l'affection de Manon envers moi. Je me considère comme très chanceux d'avoir pu compter sur elle toutes ces années. » Une pause avec Hélène PHOTO FOURNIE PAR GABRIEL NADEAU-DUBOIS Septembre 2022, dans un restaurant de Trois-Rivières (durant la campagne électorale nationale) « Nous sommes le 9 septembre 2022, en pleine campagne électorale. La caravane solidaire fait un arrêt à Trois-Rivières. Je profite d'une petite pause sur l'heure du dîner pour prendre un petit peu de temps avec Hélène, ma première fille, qui n'a que 5 mois à l'époque. Je ne l'ai pas beaucoup vue pendant les six premiers mois de sa vie. Cette photo me rappelle tous les petits sacrifices que la vie politique exige au quotidien. » Avant de partir… PHOTO FOURNIE PAR GABRIEL NADEAU-DUBOIS Le 20 mars 2025, Montréal, quelques minutes avant l'annonce de son retrait de la politique « Cette photo a été prise quelques minutes avant l'annonce de mon retrait de la vie politique, rue Beaubien à Montréal. Je suis accompagné de ma conjointe, Maëlle, et de mon conseiller politique principal depuis 15 ans, Renaud Poirier St-Pierre. C'est un moment plein de fébrilité, mais plein de confiance. Je sais que je suis en train de prendre une bonne décision, même si elle va bouleverser ma vie et ma famille de manière définitive. »


La Presse
8 hours ago
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Les parcs éponges, comment ça marche ?
Le parc Montcalm, dans La Petite-Patrie, en plein aménagement pour devenir un parc éponge De plus en plus de parcs éponges voient le jour à Montréal, pour lutter contre les inondations causées par les fortes averses. Comment fonctionnent-ils, exactement ? Sont-ils réellement efficaces ? La Presse fait le point avec deux experts. Qu'est-ce qu'un parc éponge ? À première vue, un parc éponge ressemble à n'importe quel parc, à quelques détails près. Le parc éponge et ses rues adjacentes sont conçus de telle sorte qu'en cas de fortes pluies, « toute cette eau va aller vers le parc plutôt qu'être dans les rues et dans les sous-sols des maisons », explique Jean-Luc Martel, professeur au département de génie de la construction à l'École de technologie supérieure (ETS). Grâce à sa végétation et à ses aménagements, le parc va pouvoir absorber ou retenir cette eau pendant un certain temps, à la manière d'une éponge, afin de soulager le réseau d'égout. Si la pluie est très forte, le parc pourrait être impraticable pendant quelques heures en raison de cet excès d'eau. Mais le reste du temps, c'est un parc où on peut se détendre et pratiquer des activités. Comment ça marche, exactement ? Dans un parc, le sol perméable permet à l'eau de s'y infiltrer et d'y être absorbée par les plantes, réduisant ainsi le ruissellement. PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE La rivière sèche du parc Pierre-Dansereau, conçue pour recueillir un maximum d'eau lors de fortes averses Les parcs éponges sont parfois en forme de cuvettes ou munis de rivières artificielles asséchées, qui se remplissent lorsque l'eau s'y déverse. C'est par exemple le cas du parc Pierre-Dansereau, aménagé au cœur du campus MIL de l'Université de Montréal, dans l'arrondissement d'Outremont. Certains sont également équipés de bassins et de régulateurs de débit, qui peuvent être fermés pour stocker l'eau temporairement. Une fois la pluie passée, « le parc peut se vider lentement, en 24 heures environ », estime Jean-Luc Martel. En chiffres : 627 000 litres : quantité d'eau que le parc Pierre-Dansereau est capable de retenir et d'absorber, soit le quart d'une piscine olympique. 3 400 000 litres : quantité totale d'eau que l'ensemble des espaces publics et parcs éponges montréalais, déjà aménagés ou en phase finale d'aménagement, sont capables de retenir et d'absorber, soit l'équivalent de 1,3 piscine olympique. Source : Ville de Montréal Combien y en a-t-il à Montréal ? En 2023, Montréal avait annoncé vouloir aménager une trentaine de parcs éponges au cours des deux années suivantes, en plus des sept déjà présents sur son territoire depuis 2022. Il existe aujourd'hui une douzaine d'espaces publics et de parcs éponges à Montréal, aménagés ou en finition, et 19 autres en construction ou en processus d'appel d'offres. Plusieurs sont en phase de conception ou de planification, indique la Ville. Le parc Montcalm, dans le quartier La Petite-Patrie, fait partie de ceux qui sont actuellement en travaux. Il sera revégétalisé et des bassins pour recueillir l'eau de pluie y seront aménagés. Les travaux devraient se terminer au cours de l'été 2025. Selon Jean-Luc Martel, chaque fois qu'un parc nécessite des travaux, on peut songer à le transformer en parc éponge – surtout si son emplacement ou ses caractéristiques s'y prêtent déjà. « Ce n'est pas de la rocket science, mais il faut prendre le temps d'y penser », indique-t-il. D'autant plus que, sur le long terme, « on économise en dégâts évités », ajoute-t-il. Sont-ils efficaces ? « Nos observations sur le terrain confirment que l'eau se dirige bel et bien vers les endroits souhaités lors de fortes pluies », affirme Hugo Bourgoin, porte-parole de la Ville de Montréal. C'est également ce qu'a constaté Sophie Duchesne, chercheuse au Centre Eau Terre Environnement de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS). PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE La place des Fleurs-de-Macadam, dans le Plateau-Mont-Royal Elle et son équipe ont réalisé des tests sur la place des Fleurs-de-Macadam : en ouvrant des bornes-fontaines situées à proximité, 120 000 litres d'eau ont été déversés dans le square. Cette quantité d'eau équivaut à une pluie rare cumulant 51 mm en 3 heures. Résultat ? « On a observé que 98 % de la quantité d'eau a été absorbée », indique-t-elle. À titre de comparaison, cela correspond à la quantité de pluie qui s'est abattue très tôt le matin sur Montréal, le 9 août 2024, en l'espace de quelques heures, quand les restes de la tempête Debby sont passés sur le sud de la province. Après une brève accalmie, en fin d'après-midi, le déluge avait repris de plus belle, avec plus de 60 mm tombés en 3 heures. 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