
Fentanyl médical contaminé par des bactéries
(Buenos Aires) La justice argentine enquête sur la mort de 87 patients dans divers hôpitaux, qui ont consommé du fentanyl médical contaminé par une bactérie.
Agence France-Presse
Une plainte a été déposée par l'Administration Nationale des Médicaments, Aliments et Technologies Médicales argentine (Anmat), après la découverte par un hôpital des bactéries Klebsiella pneumoniae et Ralstonia pickettii dans du fentanyl médical, un opioïde, administré aux patients.
Les décès ont été enregistrés dans des hôpitaux de la province de Buenos Aires, de Santa Fe (centre), Formosa (nord-est) et Cordoba (centre), a indiqué le juge Ernesto Kreplak, en charge de l'affaire, au journal La Nacion dans un article publié mercredi.
Selon l'article, au moins 24 personnes sont concernées par l'enquête. Parmi elles, Ariel Furfaro García, propriétaire des entreprises HLB Pharma et Laboratorios Ramallo, qui auraient produit et vendu le fentanyl contaminé, a détaillé La Nación.
Cinq lots contaminés auraient été distribués dans huit hôpitaux et centres de santé du pays.
Il y a deux semaines, des familles de patients morts avaient manifesté devant l'Hôpital Italien de La Plata, à 60 km au sud de Buenos Aires, réclamant « justice pour les victimes du fentanyl ».
« Le fentanyl l'a tué en quelques jours », avait déclaré à l'AFP Alejandro Ayala, frère de Leonel, morte à l'âge de 32 ans.
Selon des experts cité par La Nacion, le nombre de décès en lien avec cette contamination bactérienne pourrait évoluer à mesure de l'étude de dossiers médicaux de patients morts.
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La Presse
3 hours ago
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C'est ben beau, être willing
Quand le premier ministre britannique a sorti de sa poche l'expression coalition of the willing, ou coalition des volontaires, pour parler des pays prêts à épauler l'Ukraine au-delà de la fin des hostilités avec la Russie, il espérait jouer sur une corde sensible de Donald Trump. Lui rappeler qu'en 2003, une coalition de plus de 40 pays – les willing de l'époque – ont prêté main-forte au gouvernement américain alors que ce dernier décidait d'envahir l'Irak. L'Ukraine avait levé la main. Cette référence à cette coalition d'antan était fort hasardeuse. Parce que Donald Trump soutient depuis qu'il est en politique (pas avant, notez bien) que l'invasion de l'Irak était une « grosse, grosse erreur ». Mais aussi parce que la France, qui codirige la nouvelle coalition des volontaires, avait refusé de participer à celle de 2003. Tout comme le Canada, qui est aujourd'hui un membre enthousiaste, même si peu visible, de l'alliance pro-ukrainienne. Mais qu'importe l'origine du terme, la coalition 2.0 – qui s'étend jusque dans le Pacifique – a montré ces derniers jours qu'elle a sa raison d'être. En réussissant notamment à s'opposer à la « vente de feu » que Donald Trump semblait prêt à conclure avec la Russie il y a moins d'une semaine, démembrant l'Ukraine selon le bon vouloir de Vladimir Poutine. Et tout ça pour que lui, le négociateur autoproclamé, obtienne son titre de pacificateur en chef. Pour qu'il se pète les bretelles comme il l'a fait pour l'Afghanistan après avoir donné le pays (et l'armement américain) aux talibans sur un plateau d'argent sans obtenir quoi que ce soit en échange. À l'époque, il ne restait plus un seul volontaire pour se mettre dans le chemin. La suite a été un éboulis au ralenti qui a enseveli la population afghane. À Washington, lundi, au nom de la coalition des volontaires, les pays européens ont réussi à faire accepter au président américain la nécessité de donner des garanties de sécurité à l'Ukraine. D'abord par la présence de troupes occidentales sur le territoire ukrainien après un cessez-le-feu ou un accord de paix avec la Russie, mais aussi par l'approvisionnement en armes de manière continue. Donald Trump est prêt à fournir des armes s'il n'a pas à ramasser la facture. Si une chose est devenue claire mardi, c'est que le club des volontaires doit s'attendre à ce que le président américain continue à changer d'idée. Ce dernier, qui semblait prêt à envoyer des soldats américains en Ukraine lundi, s'est ravisé moins de 24 heures plus tard, promettant plutôt, lors d'une entrevue à Fox News, que ce ne sera jamais le cas. Ce n'est pas une grande surprise : sa base électorale est fortement opposée à tout déploiement de personnel militaire américain à l'étranger. La balle est donc dans le camp des membres de la coalition qui devront apprendre à s'organiser sans les États-Unis, tout en s'assurant que la superpuissance ne leur met pas de bâtons dans les roues. Et pour y arriver, ils devront eux-mêmes clarifier le soutien qu'ils sont prêts à accorder à l'Ukraine à court et à long terme. Parce que c'est tout sauf limpide, et ce, même si les réunions entre willing durent depuis deux ans. « Les Britanniques, qui parlaient au début de déployer 30 000 soldats, parlent maintenant de fournir une force aérienne et d'envoyer des formateurs en Ukraine. Les Français n'ont pas d'engagement clair », note Justin Massie, professeur de science politique à l'Université du Québec à Montréal et codirecteur du Réseau d'analyse stratégique. Le Canada n'a pas non plus chiffré ses engagements. L'Allemagne et l'Italie, pour leur part, n'envisagent pas encore l'envoi de soldats. Le Japon est heureux de participer aux réunions virtuelles, mais ne s'avance pas trop non plus. « On est passé de la promesse d'une force de dissuasion pour empêcher une nouvelle attaque russe à une force pour rassurer l'Ukraine », remarque Justin Massie. En d'autres termes, on dirait bien que la coalition des volontaires manque de volonté ! Et c'est exactement ce que Vladimir Poutine doit aussi se dire dans sa jolie forteresse rouge aux étoiles rubis d'où il regarde l'Ukraine brûler.


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a day ago
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Une église historique déménage sur des roulettes
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. (Kiruna) La magnifique église en bois rouge de Kiruna, dans le nord de la Suède, a commencé mardi matin sa migration vers son nouvel emplacement, étape symbolique du déménagement de la ville pour permettre l'expansion d'une mine de fer. Jonathan KLEIN Agence France-Presse Chargée sur un convoi spécial - des poutres et deux rangées de remorques, Kiruna Kyrka, église luthérienne inaugurée en 1912 et considérée comme l'un des plus beaux bâtiments de Suède, se déplace très lentement - entre 500 mètres et 1 km/h depuis 2 h. Son voyage a d'abord été béni par l'évêque Åsa Nyström et la prêtresse Lena Tjärnberg, de Kiruna. Après un chemin d'environ 5 km, l'église doit atteindre sa destination mercredi au terme d'une opération logistique d'envergure, sous les regards de plus de 10 000 personnes attendues, en plus des 18 000 habitants de la ville, massées derrière des barrières de sécurité sous un ciel bleu. Le roi Carl XVI Gustaf sera parmi les spectateurs suivant le déplacement. Avec trente caméras installées le long du parcours, la télévision suédoise SVT retransmet en direct tout le trajet. Tout le centre-ville de Kiruna est en cours de relocalisation en raison de l'exploitation d'un immense gisement de minerai de fer par le groupe LKAB. « Évènement unique » PHOTO LEONHARD FOEGER, REUTERS Large de 40 mètres et pesant 672 tonnes, l'imposante église a été conçue par l'architecte suédois Gustaf Wickman. À mesure que les activités minières se sont étendues, l'objectif étant de creuser toujours plus profond-la compagnie extrait aujourd'hui à 1365 mètres de profondeur - la stabilité du sol sous Kiruna s'est affaiblie, augmentant le risque d'effondrement dans certaines zones. Le chantier a débuté il y a près de vingt ans, et devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2035. Le nouveau centre-ville a été inauguré en septembre 2022. Le déplacement de l'église, entièrement financé par LKAB, devrait coûter 500 millions de couronnes (72 millions de dollars canadiens). Large de 40 mètres et pesant 672 tonnes, l'imposante église, conçue par l'architecte suédois Gustaf Wickman, mêle différentes influences architecturales. Des motifs d'inspiration sami, peuple autochtone de la région, ornent les bancs. Sa silhouette singulière se distingue par un extérieur néogothique rouge, où les toits aux pentes prononcées descendent jusqu'au sol, de larges fenêtres disposées de part et d'autre. L'intérieur, sombre, comporte des éléments de style romantique national, ainsi qu'un retable Art nouveau peint par le prince Eugène de Suède (1865-1947), représentant un paysage aux couleurs pastel, inspiré par ses voyages en Toscane et dans le sud-ouest de la Suède. Parmi les vingt-trois monuments culturels déjà déplacés, l'église de Kiruna sera le plus imposant, explique LKAB qui qualifie le déplacement « d'évènement unique dans l'histoire mondiale ». Ce joyau architectural « a été minutieusement étudié dans la perspective de son déplacement afin que les valeurs culturelles soient préservées de la meilleure façon possible, notamment en veillant à ce que le retable et l'orgue soient déplacés avec soin », assure l'industriel. 1200 tonnes Les routes sur le trajet ont été élargies et nivelées pour assurer un transfert en douceur, un processus qui a pris un an selon LKAB. L'entreprise a proposé soit de compenser financièrement toutes les personnes affectées par la relocalisation de la ville, soit de reconstruire leurs maisons ou bâtiments. « Pour ce qui est de l'église, nous avons décidé qu'il valait mieux la déplacer en une seule pièce, » a expliqué à l'AFP Stefan Holmblad Johansson, chef de projet chez l'industriel, qui affirme avoir entrepris le projet avec « une grande révérence ». « Ce n'est pas un bâtiment ordinaire, c'est une église », a-t-il insisté. Le sol autour de l'emplacement actuel de l'église a été creusé, permettant l'installation de grandes poutres en dessous afin de la surélever puis de la placer sur deux rangées de remorques. Lorsqu'il s'élancera pour son périple dans une ambiance de fête de village voulue par la municipalité et l'entreprise, l'équipage pèsera 1200 tonnes, selon LKAB. Le clocher, qui se tient séparément à côté de l'église, sera déplacé la semaine prochaine.


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2 days ago
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Une escapade vivante au cœur de l'histoire du Canada
Pétrir la pâte avant de la glisser dans un four à bois, assister à la tonte des moutons, écouter le tintement du marteau chez le forgeron… Qui n'a jamais rêvé de retourner dans le passé et d'échanger pour quelques heures le tumulte d'aujourd'hui contre le rythme plus lent de jadis ? Au Village du Haut-Canada , ces gestes d'autrefois reprennent vie sous les yeux des visiteurs, offrant un véritable voyage dans le temps de même qu'une parenthèse idéale pour décrocher du quotidien et des écrans. Qu'est-ce qu'un XTRA? XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs. Les journalistes et photographes de La Presse n'ont pas collaboré à ce contenu promotionnel. À moins de deux heures de Montréal, cette fenêtre sur le XIXᵉ siècle se savoure le temps d'une journée ou d'un week-end. Inauguré en 1961, ce musée vivant unique en son genre reconstitue avec soin la vie dans un village rural du Haut-Canada en 1866. Autant les familles en quête d'activités interactives que les âmes exploratrices à la recherche d'authenticité ou encore les amoureux de culture et d'histoire y trouveront leur compte. Rien ici n'est simple décor. Plus d'une quarantaine de bâtiments authentiques ont été transportés sur le site. Maisons, moulins, ateliers, fermes : la plupart proviennent de ces « villages perdus » qui ont été engloutis à la fin des années 1950, lors de la construction de la centrale électrique Moses-Saunders. Sauvé de l'oubli, chaque bâtiment a été démonté pièce par pièce, puis reconstruit fidèlement à ce qu'il était au Village du Haut-Canada. On déambule ainsi dans de véritables maisons où ont réellement vécu des familles, dans des ateliers où le bruit des outils résonnait il y a plus de 150 ans. Cette authenticité confère au lieu une profondeur et une charge émotive exceptionnelles. Un voyage sensoriel au XIXᵉ siècle L'odeur du pain chaud, le bruit des sabots qui claquent sur le sol pavé, le spectacle de la roue d'un moulin qui tourne au fil de l'eau : tous les sens sont sollicités dès l'arrivée sur place. Les interprètes costumés, pour la plupart bilingues, incarnent fermiers, artisans ou maîtresses de maison, racontant avec passion le quotidien de leur personnage. Par exemple, un artisan du cuir raconte la patience nécessaire à son métier; une fileuse explique comment la laine brute se transforme en tissu; un fermier détaille l'organisation des récoltes au XIXᵉ siècle; un fromager explique les rudiments de la fabrication de fromages… Chaque rencontre apporte son lot d'histoires. Loin d'un parcours figé, la visite est ponctuée de découvertes imprévues, selon la saison et le travail en cours. Au printemps, on peut assister à la tonte des moutons; puis, l'automne venu, sentir l'odeur du bois et des récoltes. On monte à bord d'un chariot tiré par des chevaux pour traverser le site à un rythme paisible, ou alors on se laisse tenter par un trajet en train miniature, un clin d'œil aux débuts du chemin de fer dans la région. Dans les champs et à l'impressionnante ferme des Loucks, on croise bœufs, cochons et chevaux canadiens, ces robustes animaux qui ont contribué à façonner le pays et qui font aujourd'hui le bonheur des plus petits… et des plus grands, aussi ! 1 /3 Quand le village s'illumine Lorsque la saison estivale s'achève, le Village du Haut-Canada se transforme pour accueillir deux rendez-vous qui sont devenus des traditions. En octobre, Pumpkinferno plonge le site dans une atmosphère féerique et mystérieuse, avec quelque 9000 citrouilles sculptées et illuminées ainsi qu'un parcours nocturne. Puis, fin novembre, le village revêt son manteau de lumières pour Alight at Night, qui célèbre cette année son 25ᵉ anniversaire. Plus d'un million de petites ampoules transforment alors les bâtiments et les allées en un décor hivernal digne d'une carte postale. Peu importe la saison ou l'occasion, on repart avec la sensation d'avoir traversé, l'espace d'une journée, le seuil d'un autre siècle… et avec la certitude qu'on y retournera. C'est peut-être là la vraie magie du Village du Haut-Canada : offrir une expérience vivante qui, loin de figer l'histoire, la fait vibrer et s'animer sous nos yeux.