
Marqué par la mort de deux coureurs, Louis Kitzki arrête la compétition
« Probablement pas le type de carrière que j'avais imaginé... » À seulement 21 ans, le cycliste allemand Louis Kitzki met un terme à sa carrière. Il évoque, sur un long post Instagram publié lundi 11 août, la mort de deux coureurs comme raison principale. « Après avoir participé à ma dernière course, le Tour du Val d'Aoste, et la mort associée de Samuele Privitera, j'ai décidé d'arrêter ma carrière professionnelle en tant que cycliste. »
Samuele Privitera, coureur italien de 19 ans, est décédé lors d'une chute mercredi 16 juillet 2025 lors de la première étape du Tour du Val d'Aoste. Louis Kitzki confie également que la disparition du Norvégien André Drege, pendant le Tour d'Autriche 2024, lui avait donné de « sérieux doutes » sur le fait de continuer.
Une publication partagée par Louis Kitzki (@louiskitzki)
Il explique que, depuis ce drame, il n'a « plus jamais été le même » et qu'il a « perdu le plaisir de rouler ». « Je me suis senti de plus en plus inquiet pour ma sécurité et je n'étais plus à l'aise durant les courses. » Lui qui courait avec l'équipe de développement d'Alpecin-Deceuninck entame donc un nouveau cycle de sa vie, où il espère s'épanouir à nouveau.
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L'Équipe
8 hours ago
- L'Équipe
Débat autour du poids de Pauline Ferrand-Prévôt : l'UCI doit-elle surveiller le poids des cyclistes ?
Ravivée mercredi par une concurrente, la polémique autour de la perte de poids de Pauline Ferrand-Prévôt a poussé le syndicat des coureuses à interpeller l'UCI. Avec la perspective, comme en escalade, d'imposer un suivi médical obligatoire. Dix jours après son triomphe sur le Tour de France Femmes avec Zwift, Pauline Ferrand-Prévôt continue de cristalliser l'attention du peloton féminin à cause de sa morphologie. Cette perte de 4 kg permettant à la Française de 33 ans de briller en montagne a notamment interpellé sa concurrente suisse Marlen Reusser, qui a remis une pièce mercredi dans le quotidien suisse Tages-Anzeiger : « On espérait secrètement qu'elle ne gagne pas. Elle a établi une nouvelle norme et lorsque des coureuses connaissent le succès, ça nous met la pression. » Cette norme est pourtant celle du peloton masculin depuis de nombreuses années. En parallèle de ses révélations sur des pratiques dopantes, l'ancien coéquipier de Lance Armstrong à l'US Postal, Tyler Hamilton, pointait déjà en 2012 dans son livre La Course secrète cette chasse obsessionnelle à la masse graisseuse. « J'avais mal quand je m'asseyais sur les chaises en bois de notre salle à manger, racontait l'Américain à propos de sa sèche au mois de juin. Ma peau devenait plus fine, transparente [...] Mes amis me disaient que j'avais une tête épouvantable - je n'avais que la peau sur les os. Pour moi, c'était un compliment. » Peser 50 kg, quels avantages et quels inconvénients en montagne ? Le physique étiré de Chris Froome lors de ses quatre victoires sur le Tour avait aussi de quoi inquiéter - le Britannique révélant en 2015 avoir perdu près de dix kilos et 6,9 % de masse graisseuse depuis 2007 -, et plus récemment, la victoire de Valentin Paret-Peintre au mont Ventoux a mis en évidence un corps particulièrement maigre (50 kg pour 1,78 m), sans qu'une voix ne s'élève pour interroger la santé de ces anatomies extrêmes. « Un sport en décharge où on ne porte pas son poids donc on ne développe pas une très grande résistance mécanique osseuse » Le professeur Gilbert Versier, médecin du Tour masculin « Nous sommes déçues que les femmes dans le sport soient soumises à une attention disproportionnée quant à leur corps par rapport à leurs homologues masculins », a d'ailleurs commenté The Cyclists' Alliance (TCA), le syndicat des coureuses, mercredi. Paradoxalement, c'est peut-être cette prise de conscience au sein du peloton féminin qui va faire bouger toutes les lignes puisque dans son communiqué, le syndicat a invité l'UCI à reconsidérer sa proposition l'an dernier d'un test obligatoire du syndrome Red-S. Cette pathologie, qui est un déséquilibre entre l'apport calorique et les dépenses quotidiennes du corps, entraîne des dérèglements hormonaux plus facilement identifiables chez les femmes, notamment par l'aménorrhée (perte des règles), que chez les hommes. Dans les deux cas, elle a des conséquences néfastes à moyen et long terme sur les tissus osseux, déjà très fragiles en cyclisme, « un sport en décharge où on ne porte pas son poids donc on ne développe pas une très grande résistance mécanique osseuse », explique le professeur Gilbert Versier, médecin du Tour masculin. Pour compenser ce déficit et éviter les risques de blessure, les cyclistes tendent d'ailleurs de plus en plus à pratiquer la course à pied l'hiver mais en cas de carence alimentaire, cela ne suffit pas à solidifier les os. L'UCI « poursuit ses réflexions avec ses experts médicaux » Confrontée à la même problématique au début des années 2000 dans le saut à ski, la Fédération internationale de ski avait adopté un nouveau règlement imposant une longueur de skis dépendante de l'indice de masse corporelle (IMC) des athlètes, handicapant ainsi les plus maigres. L'an dernier, la Fédération internationale d'escalade a également imposé une mesure de l'IMC des grimpeurs, avec des contrôles à l'aube des compétitions. Mais « l'IMC ne peut pas être à lui tout seul un critère de jugement si un athlète est en bonne santé ou non », expliquait en février 2024, dans L'Équipe, Naama Constantini, médecin responsable du groupe de travail de la Fédération d'escalade. Sont donc aussi récoltées la fréquence cardiaque, la pression artérielle et, en cas de données jugées « anormales », la densité osseuse, la testostérone pour les hommes, le taux de cholestérol, etc., qui permettent de déceler ce fameux syndrome Red-S. Sollicitée mercredi par L'Équipe, l'Union cycliste internationale (UCI) « travaille sur cette thématique depuis plusieurs mois et poursuit actuellement ses réflexions avec ses experts médicaux. Une communication officielle sera faite en temps utile. » Cette consultation et les décisions qui en résulteront seront applicables aussi bien au peloton féminin que masculin, a assuré l'instance basée en Suisse.


L'Équipe
8 hours ago
- L'Équipe
Stuttgart aurait refusé une offre de 60 millions d'euros du Bayern pour Nick Woltemade, son agent bouillonne dans la presse allemande
Nick Woltemade et le Bayern Munich ont beau être d'accord depuis plusieurs semaines, les négociations de transfert avec Stuttgart patinent. Le VfB aurait refusé 60 M€, hors bonus, et réclamerait 75 M€ pour libérer le jeune allemand, une demande « infondée » selon son agent. Les semaines passent et Nick Woltemade (23 ans) est toujours un joueur de Stuttgart. Le jeune attaquant allemand serait pourtant tombé d'accord avec le Bayern Munich depuis plusieurs semaines, mais les négociations bloquent autour du montant du transfert. Selon Sky Sports, le VfB aurait même refusé, ce mercredi, une offre de 60 M€ - plus bonus et clause de revente - du club bavarois, ne souhaitant pas laisser partir l'avant-centre pour moins de 75 M€. Le camp de Woltemade commence à perdre patience, à l'image de son agent, Danny Bachmann. Ce dernier a confié à la DPA - la principale agence de presse allemande - que la demande du VfB était « infondée et en contradiction flagrante avec les accords convenus » pour un joueur « arrivé gratuitement et avec un salaire dans la fourchette basse ». Woltemade et les pépites qu'on a adorées la saison dernière Le club de Stuttgart « s'était clairement engagé [auprès de Woltemade] à la mi-juin à trouver une solution dès qu'une évolution dans sa carrière se présentait, précise Bachmann. Cette nouvelle étape est désormais accessible, dans le club allemand le plus titré et participant régulièrement à la Ligue des champions. » Mais le VfB ne semble pas décider à céder sa pépite. À la mi-juillet, Alexander Wehrle, le président du club s'était même montré inflexible : « Nous ne le cédons pas. Il continuera à jouer au football avec nous la saison prochaine, (...) à moins que le Bayern ne fasse quelque chose d'extraordinaire ». Il reste moins de 20 jours au Bayern Munich pour s'offrir Woltemade, sous contrat à Stuttgart jusqu'en 2028, pendant le mercato estival.


Le HuffPost France
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- Le HuffPost France
Après la victoire de Ferrand-Prévot au Tour de France, le débat sur le poids des cyclistes femmes ne ralentit pas
SPORT - Le sujet a beaucoup fait parler depuis son sacre. Si le monde du cyclisme féminin n'a pu que s'incliner face à la performance de Pauline Ferrand-Prévot pour remporter son premier Tour de France, une problématique sous-jacente est venue alimenter les débats : la perte de poids de l'athlète française. La championne olympique de VTT, une discipline requérant davantage de puissance, a ainsi affirmé avoir perdu près de 4 kilos dans sa préparation pour le Tour de France. Un sacrifice afin d'être davantage performante en montagne, où chaque kilo peut représenter une charge en plus pour grimper le plus vite possible. « Il y a des gens qui sont inquiets, ce qui est normal. Je ne le prends pas personnellement », avait-elle rassuré en conférence de presse après son titre. « Je ne veux pas rester comme ça, je sais que ce n'est pas sain à 100 % [...] Mais nous avions aussi un bon plan avec le nutritionniste de l'équipe et tout est sous contrôle », a-t-elle complété dans une interview à Rouleur Magazine. Des éléments qui n'ont pas totalement convaincu auprès du reste du peloton. Il y avait tout d'abord eu l'alerte lancée en plein Tour de France par la Française Cédrine Kerbaol, qui avait dénoncé le « moment dangereux » en cours. Puis à la fin du Tour, la lauréate de l'édition 2023 et deuxième en 2025 Demi Vollering s'était exprimé franchement. « Il ne faut pas être super maigre pour gagner. [...] Je suis fière de mon poids. J'espère qu'à l'avenir, je pourrai à nouveau gagner grâce à mon poids et montrer aux filles qu'il n'est pas nécessaire d'avoir la peau sur les os pour gagner », avait martelé la leadeuse de l'équipe FDJ-Suez. C'est désormais la Suisse Marlen Reusser, l'une des meilleures rouleuses du monde, qui a pris la parole sur le sujet. « On espérait secrètement qu'elle ne gagne pas. Elle a établi une nouvelle norme et lorsque des coureuses connaissent le succès, ça nous met la pression », a affirmé dans une interview au quotidien suisse Tages-Anzeige r celle qui avait dû abandonner dès la première étape du Tour pour une intoxication alimentaire. Une « attention disproportionnée » par rapport aux hommes Titulaire d'un doctorat en médecine, l'alerte de Marlen Reusser, triple championne d'Europe du contre-la-montre, ne peut être perçue que comme le signe d'une mauvaise perdante. Signe de l'ampleur que ce sujet prend au-delà du cas de Pauline Ferrand-Prévot, c'est le syndicat représentant les coureuses professionnelles, The Cyclists's Alliance (TCA), qui s'est exprimé ce mardi sur le sujet. « Nous sommes déçus que les femmes dans le sport soient soumises à une attention disproportionnée quant à leur corps par rapport à leurs homologues masculins. [...] Nous encourageons toutes les voix du cyclisme à être des leaders plutôt que des suiveuses, et à contribuer à faire évoluer le dialogue dans le sport de haut niveau sur le poids et le corps des femmes », a tout d'abord regretté l'organisation dans un communiqué. Il faut dire que le cyclisme masculin compte également son lot de coureurs au physique au physique plus que longiligne. On peut penser au Danois Jonas Vingegaard ou au néo-retraité français Romain Bardet. Ce dernier culminait à 1m85 pour un poids autour... des 62 kilos. « Protéger la santé des femmes » Mais le poids des cyclistes femmes demeure une vraie problématique, notamment en raison de problèmes de santé spécifiques qui les touchent. En ligne de mire, on retrouve notamment le syndrome Red-S, correspondant au « déficit énergétique relatif dans le sport ». Si cette pathologie liée à un déficit d'apport nutritionnel peut autant concerner les hommes que les femmes, les implications sont davantage importantes pour ces dernières, avec des risques de dérèglements hormonaux plus conséquents, allant jusqu'à des absences de menstruation, ainsi que des risques plus élevés de fractures osseuses. « Le système actuel n'est pas conçu pour protéger la santé des femmes. Je pense donc qu'il est de notre devoir de continuer à sensibiliser et à défendre de meilleures normes qui permettent aux femmes de performer avec un corps bien nourri, fort et épanoui », déplore ainsi l'ancienne coureuse Grace Brown, la présidente du syndicat des coureuses, championne olympique du contre-la-montre aux JO de Paris. The Cyclists's Alliance veut notamment d'inspirer de l'escalade, et appelle l'Union cycliste internationale à soumettre les coureurs et coureuses à des tests de « densité minérale osseuse dans le cadre de leur processus de dépistage annuel », afin de mieux détecter les athlètes atteints de Red-S. Dans l'escalade, la règle est claire : un ou une athlète atteint de ce syndrome est interdit de compétition.