À Milan, l'urbanisme triomphant de la ville assombri par des soupçons de corruption
RÉCIT - 74 personnes issues des milieux politique et immobilier locaux, dont le maire de Milan, ont été mis en examen le 16 juillet. Ils sont soupçonnés d'avoir favorisé illégalement l'expansion fulgurante de la capitale économique italienne ces dernières années.
«J'ai les mains propres». Voici ce qu'a déclaré le maire écologiste de Milan Giuseppe Sala, en poste depuis 2016, pour clamer son innocence dans le cadre d'une vaste enquête menée par le parquet de la ville. Celle-ci se penche sur un système de corruption présumé lié au secteur de la construction immobilière. Le maire a en effet été mis en examen mercredi 16 juillet pour «faux et usage de faux en écriture publique» et complicité de «trafic d'influence», indique le quotidien romain Il Messaggero, aux côtés de 73 autres personnes dont de nombreux politiques et conseillers municipaux, des architectes et des hommes d'affaires.
Le «rite milanais de l'urbanisme»
Le système d'expansion immobilière illégale en question est présenté par le Corriere della Sera comme le «rite milanais de l'urbanisme». Il consiste à faire passer de nouveaux chantiers de construction pour de simples rénovations de petits bâtiments, alors que ceux-ci sont en réalité démolis pour être remplacés par des immeubles plus grands voire des gratte-ciel. Cela…
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