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La Route du champagne en fête prisée des touristes étrangers : « On entend parler toutes les langues ! »

La Route du champagne en fête prisée des touristes étrangers : « On entend parler toutes les langues ! »

Le Parisien23-07-2025
« Il suffit de tendre l'oreille pour entendre parler toutes les langues ! » Président de Cap'C, l'association de promotion du champagne de
la Côte des Bar (Aube)
et son patrimoine, Étienne Bertrand n'en revient pas. Ces dernières années,
la Route du champagne en fête
, lancée en 1995 par un noyau de vignerons, a poursuivi son internationalisation dans d'amples proportions. « Les cinq continents étaient représentés en 2024. Sur les 40 000 visiteurs, on en avait au moins la moitié qui venait de l'étranger, poursuit Étienne Bertrand. A minima, il y avait 30 pays différents. »
Grâce aux pass de dégustation vendus en ligne en amont, les organisateurs ont une idée de la provenance des visiteurs mais elle reste partielle. « Par exemple, j'ai croisé des Argentins le dimanche matin. »
Cette année,
le village des Riceys
, commune avec la plus grande surface viticole de Champagne avec ses 866 ha, va se mettre sur son 31 les samedi 26 et dimanche 27 juillet. Avec, à la clé, de bonnes affaires pour les producteurs du secteur – « L'an passé, entre 30 000 et 40 000 bouteilles ont été vendues » – même si ce n'est pas le but premier.
« Ce festival, c'est d'abord un bon moyen de promouvoir l'image du champagne et notre savoir-faire. On mise sur la convivialité », insiste Étienne Bertrand. La qualité de l'accueil des vignerons explique en partie le succès de la manifestation hors de France.
À l'heure des réseaux sociaux, le bouche-à-oreille reste le meilleur moyen de communication pour la Route du champagne en fête. Les amateurs de bulles du monde entier ne se contentent pas de placer la Marne sur une carte. Ils savent aussi pointer vers la Côte des Bar ! C'est, par exemple, le cas pour les visiteurs venus d'Asie. Pour la première fois cette année, un tour-opérateur a contacté directement les organisateurs. Il affrète un bus avec 50 touristes japonais. Les Coréens sont aussi de grands amateurs.
« On assiste parfois à un choc culturel, souligne Étienne Bertrand. On a de magnifiques photos avec des Coréens en tenues traditionnelles sur l'édition passée. » Belges, Néerlandais, Suisses, Allemands ou encore Italiens sont présents en force mais on croise aussi régulièrement des Ivoiriens et des Sud-Africains. Avec le Nigeria, ces deux pays sont parmi les trois principaux importateurs de champagne sur le continent africain.
L'embryon qu'était la Route du champagne en fête à ses débuts a bien grandi. « Il y a eu deux tournants, se souvient Étienne Bertrand. À partir des années 2000, ça a commencé à prendre de l'ampleur. On a aussi vu une nette différence après la crise sanitaire. » Annulée en 2020 et 2021, elle a repris son élan en 2022. Le nombre de pass de dégustation vendus chaque année est variable. Il dépend de la taille du territoire hôte. Pour l'opus 2025 aux Riceys, 15 000 pass sont disponibles. Pour 40 euros, ils contiennent 15 tickets de dégustation, une flûte, un porte-flûte, un éthylotest et un carnet de route indiquant les points de dégustation.
Il y a 14 caves participantes aux Riceys mais 15 points de dégustation. « Pour les 10 ans
de l'inscription des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne au patrimoine mondial de l'Unesco
, on a ajouté un point mystère ! », prévient Étienne Bertrand.
Si les étrangers sont de plus en plus nombreux à rejoindre la Côte des Bar fin juillet, c'est aussi, il ne faut pas se le cacher, parce que la manifestation est montée en gamme d'année en année. « Quand on a augmenté le prix du pass, on a aussi amélioré la qualité de l'accueil », reconnaît Étienne Bertrand. De nombreuses navettes en petit train permettent, par exemple, de circuler aisément d'un point d'intérêt à un autre.
Dans la dernière ligne droite avant ce week-end festif, la vente des pass en ligne n'a jamais aussi bien fonctionné que cette année. La trentaine de nationalités devrait encore être atteinte. Pour certains, leur venue dans l'Aube est programmée depuis belle lurette. « Désormais, les hôtels sont réservés un an à l'avance. »
Cette édition 2025 va encore receler quelques anecdotes savoureuses. « En 2017, j'ai reçu un coup de téléphone de l'ambassade des États-Unis à Paris. Des compatriotes les avaient appelés pour savoir comment venir. Finalement, des membres de l'ambassade ont décidé de venir aussi », se souvient Étienne Bertrand.
À l'image des marathons festifs qu'enchaînent les amateurs de course à pied, la Route du champagne en fête figure désormais parmi les incontournables des fans de bonne chère. « En 2019, quatre Italiens étaient déguisés en commandants de bord. Sur leurs vestes, ils avaient brodé les visuels de la Route du champagne en fête. »
Si le succès ne se dément pas au bout de trois décennies, c'est aussi parce que la Côte des Bar sait se renouveler et surprendre ses visiteurs. Pour cette édition 2025, les amateurs de fines bulles vont sillonner le seul village de Champagne avec trois AOC (appellation d'origine contrôlée) : pour le champagne, les coteaux champenois et le rosé des Riceys. Ce dernier était connu jusqu'à la table de Louis XIV. Il le sera désormais à travers le monde entier.
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Fondé par les pilotes Marc Hauchemaille et Ferdinand Beau en 1929, le Groupement Rouennais d'aviation légère (GRAL) est le plus ancien club « d'ailes silencieuses » de France encore en activité. Depuis 1952, ses planeurs sont abrités dans un hangar dit « demi-tonneau à structure Eiffel », construit en 1938 sur un terrain qui est devenu l'aéroport Rouen Vallée de Seine, à Boos (Seine-Maritime). Mais la structure est désormais interdite d'accès, en raison de « de risques sérieux pour la sécurité des personnes », précise un message envoyé à ses utilisateurs le 19 juin dernier. Ce jour-là, les membres du GRAL apprennent ainsi l'existence d'un « avis de danger immédiat, tombé suite à un audit de cinq minutes sans élévateur, ni mesures du nouveau délégataire, la société SEALAR (qui a pris le contrôle de l'aéroport de Rouen le 1er juillet dernier, NDLR). Un audit dont nous n'avons jamais eu une copie et qui nous demande d'évacuer », explique, désemparé, le président du GRAL, Jean-Marie Cruet. Deux réunions ont permis de préciser la situation fin juin : des éléments tombés récemment du toit auraient été retrouvés au sol, ce que dément le président. « Aujourd'hui, tout est coincé », constate-t-il. « C'est la survie du club qui est en jeu. Nous n'avons aucune réponse du Syndicat mixte de gestion de l'aéroport (SMGARVS) et de SEALAR. Nous voulons de vraies réponses à nos questions. » « On a la sensation qu'ils cherchent à nous virer à tout prix » Alors que la saison estivale était lancée, « les dix planeurs, le motoplaneur, le remorqueur et notre atelier sont inaccessibles. Nous ne pouvons plus voler ! », s'alarme le président. « Par exemple, nous n'avons pu réaliser que 8 brevets d'initiation sur 12 avec des classes d'un lycée, et nous avons encore 46 vols d'initiation réservés non effectués. Par ailleurs, nos pilotes engagés dans des compétitions ont dû voler avec des aéronefs prêtés par les organisateurs », poursuit le responsable. Une situation dénoncée par Arnaud Blondeau, le chef-pilote : « Ils sont partis sans entrainement, avec tous les risques sécuritaires que cela engage. Nous sommes en train de perdre des heures de vols nécessaires pour conserver nos licences. C'est consternant. On a la sensation qu'ils cherchent à nous virer à tout prix. » Le GRAL n'est pourtant pas un petit club sans histoire. « Nous avons toujours eu un rôle de découverte du monde de l'aéronautique. Certains de nos membres sont devenus des pilotes de chasse », rappelle Arnaud Blondeau, citant les noms de prestigieux anciens membres : Aymeric Vergnol, le premier à poser un Rafale sur un porte-avion, Jacques Charvet, pilote de la Patrouille de France dans les années 1980, le champion du monde de vol à voile François-Louis Henry, ainsi que des commandants de bord comme Robert Lacam, Laurent Romian ou Jean-Pierre Queraud. Sans compter les nombreux ingénieurs qui ont nourri ici leur passion de l'aviation. « Notre rôle il est là. Nous ne sommes pas juste un loisir de bourgeois. Chaque année, nous avons une dizaine d'élèves », ajoute-t-il. Parmi eux, « Lya, qui entre chez les arpètes de l'armée de l'air, mais ne peut pas continuer sa formation. Si nous fermons ce club, il n'y aura plus de formations en Normandie. Voilà un impact sur l'avenir de l'aéronautique dans la région qui se vante d'en être un acteur majeur », dénonce le chef-pilote. Des actions en septembre Pour Jean-Marie Cruet, pourtant, « il y a des solutions. On en a proposé, par exemple un système de hangar provisoire. Mais, à chaque fois, ils les ont refusés. Nous ne pouvons pas en rester là ». Il espère pouvoir rencontrer les interlocuteurs du syndicat et du délégataire pour en discuter rapidement. « Surtout qu'au 31 décembre, c'est la fin de notre autorisation d'occupation temporaire (AOT), une sorte de bail qui n'a pas encore été dénoncé », complète-t-il. Pour l'instant, l'incertitude sur le sort du GRAL est complète. « Même le président de la Fédération française de vol en planeur, Martin Leÿs, a demandé un rendez-vous à Nicolas Mayer-Rossignol, le président de la Métropole Rouen Normandie, qui n'a même pas répondu. Alors, nous avons fait un recours gracieux auprès de Bruno Grisel, le maire de Boos, qui s'est déresponsabilisé sur la métropole », regrette Jean-Marie Cruet. La justice n'a pas été d'un plus grand secours : le tribunal administratif de Rouen a rejeté une demande de référé du GRAL. Reste « une demande pour un recours contentieux, afin de bénéficier d'une vraie expertise du bâtiment », relance le président du club, qui croit plus dans les effets une mobilisation à la rentrée : « En septembre, si nous sommes toujours sans nouvelles, nous lancerons plusieurs actions, dont une avec les clubs voisins. »

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