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Bagdad à vélo

Bagdad à vélo

La Presse06-08-2025
Cette chronique a été publiée le samedi 20 avril 2013, en page A18. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque.
Si j'ai eu peur en Irak ?
Très peur. Au moins une dizaine de fois, je me suis dit, ça y est ! C'est fini ! Je ne sors pas d'ici vivant. Adieu, chats, fiancée et autres bestioles de ma ménagerie.
Al-Qaïda ? Pas du tout. Le vélo. Se promener à vélo à Bagdad, c'est à peu près ce que j'ai fait de plus dangereux dans ma vie. La moitié de Bagdad est fermée à la circulation pour des raisons de sécurité, pour aller à l'université, par exemple, c'est l'avenue Jadria ou rien, et l'avenue Jadria, c'est trois fois le boulevard Taschereau.
Je ne savais pas un mot d'arabe il y a un mois, j'en sais quelques-uns : ôte-toi du chemin ! Débile ! Retourne donc à Saint-Armand ! J'ai appelé ma fiancée pour qu'elle prenne note de l'inscription que je voulais sur la petite boîte, si jamais : tué à Bagdad par une voiture même pas d'explosifs dedans.
Aux postes de contrôle, ou bien les soldats me laissent passer bouche bée comme à la vue d'une apparition, ou le contraire : on me traîne à un officier qui n'a rien dans ses consignes sur les Kanadi à vélo, alors il en réfère plus haut par téléphone et attend, et attend. Il s'en est même trouvé un, exaspéré, qui a envoyé chercher un soldat qui parlait anglais : Ali, explique au monsieur, ici, que les seuls cyclistes que l'on croise à Bagdad sont les balayeurs de rue avec leur petite voiture en arrière pour porter leurs seaux et leurs balais, et ce ne sont même pas des Irakiens, ce sont des Bangladesh...
On m'a traité de bien des affaires dans ma vie, c'est la première fois qu'on me traite de Bangladesh.
Il y a eu cette journée magnifique où je suis allé rue Moutanabi, dans le vieux Bagdad, au moins 30 km aller-retour, par l'avenue Abou Nawas, qui longe les rives du Tigre. Entre la rive et l'avenue, un parc de quelques kilomètres, qui tient plus du dépotoir que du parc La Fontaine. Des centaines de joueurs de foot s'en contentent pourtant, des familles y pique-niquent près des manèges, une mémé qui s'est risquée sur une balançoire m'engueule quand je veux la photographier, des enfants se couraillent, maman, maman, Mohammed y m'a poussé. Mohammed, fous la paix à ta petite sœur.
Les amoureux ne s'embrassent pas à pleine bouche, c'est à peine s'ils osent se tenir par la main. Celui-là s'est mis trop de gomina. Elle s'est mis trop de rouge, elle a dû se faire engueuler par sa mère pour ses jeans trop serrés : arrange-toi pour que ton père te voie pas là-dedans…
Les restaurants de poissons ont allumé leurs brasiers où cuisent, embrochées, les célèbres carpes du Tigre (aujourd'hui d'élevage), 30 $ la carpe. En face, les grands hôtels « de guerre » de l'époque Saddam, le Sheraton de CNN, le Bagdad, le Palestine. Je logeais aussi dans le coin, une petite pension qui n'existe plus.
Un flic vient m'avertir que je n'ai pas le droit de photographier le mur de béton qui protège le Sheraton. Plus loin, un autre flic m'avertira que je n'ai pas le droit de photographier le fleuve. Comme je n'ai pas le droit non plus de photographier les vieilles musulmanes qui font de la balançoire, au lieu d'un appareil photo, la prochaine fois, j'apporterai, je sais pas, un séchoir à cheveux ?
Rue Moutabani, je me suis faufilé dans les jardins de l'institut culturel, où des poètes donnaient lecture devant un parterre d'officiels qui s'ennuyaient largement. Je n'en ai pas vu bâiller, mais j'en ai vu plusieurs se gratter les couilles, signe qui ne trompe pas. Dans toutes les cultures, l'homme qui se gratte les couilles est en train de se demander ce qu'il fait là.
Les poètes avaient des têtes sympathiques, celui-là s'accompagnait au luth. Anne Hébert m'est venue en tête, ce serait drôle si je leur récitais du Anne Hébert, les petites gares à la retraite/Roses et violettes comme des bouquets fanés, ou plus bagdadien, L'épouvante a des pattes de velours/Tapie aux quatre coins de la chambre…
En plus des 100 librairies qui ont pignon sur la rue Moutabani, les vendredis, 100 marchands de livres se répandent sur les trottoirs. Un vieux communiste qui parlait français a voulu me vendre les souvenirs de voyage de Khrouchtchev, 1350 pages, je lui ai plutôt acheté Le rouge et le noir. Si vous m'en achetez un autre, m'a tenté le libraire, je vous donne Candide gratuitement. Il faut bien être à Bagdad pour se faire donner Voltaire en prime, alors j'en ai pris un autre : Oliver Twist.
Le café Shabandar est à la rue Moutabani ce que le Flore est au boulevard St-Germain, plein d'écrivains, de poètes, mais surtout plein de badauds qui pensent qu'il est plein de poètes et d'écrivains. Le journaliste Kanadi y est une espèce rare, on se tassera pour lui faire une place, on lui paiera le thé, bien sûr…
En échange, il leur fera un petit cours sur le Québec, il leur dira que les Québécois sont un peu les chiites d'Amérique, sans les voitures piégées, majoritaires dans leur pays, mais minoritaires au Canada, comme les chiites sont majoritaires en Irak, mais minoritaires dans le monde musulman. Et puis, pour mettre un peu d'animation dans la conversation, il inventera que les Québécois sont bordéliques comme les chiites…
Bordéliques ? Voilà toute la tablée à chercher comment on dit bordélique en anglais et en arabe. On n'a pas trouvé.
Je suis revenu par des rues de traverse et même des ruelles défoncées où des rats qui n'avaient jamais vu de vélo en sont restés idiots, comme les vaches dans les prés quand passe un train.
Une rumeur que je reconnaissais bien descendait des balcons – la description d'un match de quelque chose à la télé, sûrement du foot. J'ai fini par me glisser dans une échoppe, y'avait Chine-Irak à la télé, les Chinois venaient de compter, l'épicier m'a cédé son tabouret, il m'a fait signe de ne pas bouger, il est revenu cinq minutes après avec un jeune homme, son neveu, qui parlait anglais. Sauf qu'il avait rien à dire, et moi non plus. J'étais un peu fatigué. Plus tard, le jeune homme m'a fait un brin de conduite pour me remettre sur le chemin de mon hôtel.
As-tu une blonde ?
Il s'est soudain animé. Elle s'appelle Kuthar.
Tu vas chez elle ?
Es-tu fou !
Elle vient chez vous ?
Es-tu fou ! Son père est de la vieille école, on n'ose même pas se promener dans la rue, s'il apprend qu'elle est venue chez nous, il va lui donner la volée de sa vie.
Vous vous parlez comment, alors ?
Facebook. Des fois, on triche, je l'attends à la sortie de l'école. On va manger une crème glacée au Na3na3, elle est folle de crème glacée. Elle prend toujours au kiwi. Qu'est-ce que tu vas écrire sur l'Irak ?
Ça. Que j'ai rencontré un gars amoureux d'une fille folle de crème glacée au kiwi.
Les chroniques de cette section spéciale ont été sélectionnées par le journaliste André Duchesne, ex-collègue et fidèle lecteur de Pierre Foglia.
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Des pompiers travaillent sur le site d'une frappe russe dans la région de Poltava, en Ukraine, sur cette photo distribuée le 20 août 2025. PHOTO DU SERVICE DE PRESSE DU SERVICE D'URGENCE DE L'ÉTAT D'UKRAINE DANS LA RÉGION DE POLTAVA, FOURNIE PAR REUTERS La Russie met en garde contre toute garantie pour Kyiv qui ignorerait ses intérêts (Moscou) La Russie a averti mercredi que toute discussion sur les garanties de sécurité que les Occidentaux envisagent de donner à l'Ukraine qui ne prendrait pas en compte la position de Moscou ne mènerait « nulle part », alors que les chefs d'état-major des armées de l'OTAN se réunissent sur le sujet. Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir Mardi, le président des États-Unis, Donald Trump, s'était dit prêt à ce que les États-Unis apportent un soutien militaire aérien en guise de garanties de sécurité à l'Ukraine en cas d'accord de paix avec la Russie, tout en excluant des soldats au sol, une mission dévolue aux alliés européens ; La Russie a prévenu que tout règlement de paix devrait garantir sa « sécurité » et celles des russophones en Ukraine, prétexte déjà brandi pour lancer son invasion le 24 février 2022 ; Le président russe, Vladimir Poutine, a proposé, au téléphone lundi soir avec Donald Trump, de voir Volodymyr Zelensky à Moscou, ont révélé à l'AFP trois sources proches du dossier, mais le chef d'État ukrainien a refusé ; L'armée russe occupe actuellement environ 20 % du territoire ukrainien. Moscou a aussi une nouvelle fois calmé les ardeurs concernant un potentiel sommet imminent entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky, argumentant qu'une telle rencontre devait être « préparée avec le plus grand soin ». Au-delà des considérations territoriales, la question de ces garanties de sécurité, réclamées par l'Ukraine pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression en cas de paix, est au cœur des efforts diplomatiques en cours pour trouver une issue au conflit lancée en 2022. Européens et Américains ont évoqué ces derniers mois différentes possibilités allant de garanties similaires au fameux « article 5 » de l'OTAN au déploiement d'un contingent militaire en Ukraine ou encore d'un soutien en matière de formation, aérien ou naval. La Russie, qui considère l'expansion de l'OTAN à ses frontières comme l'une des « causes profondes » ayant mené au conflit, rejette de son côté catégoriquement la plupart de ces éventualités. « Discuter sérieusement de garanties de sécurité sans la Russie est utopique, c'est une voie qui ne mène nulle part », a asséné mercredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, pour qui « les questions de sécurité collective » ne peuvent être abordées « sans la Russie ». « Escalade » M. Lavrov a aussi accusé les dirigeants européens, qui ont accompagné lundi M. Zelensky lors de sa visite à Washington, de mener à une « escalade agressive de la situation » en cherchant « maladroitement » à influencer Donald Trump pour qu'il continue à armer l'Ukraine. M. Trump, qui a reçu M. Zelensky lundi après s'être entretenu avec M. Poutine vendredi en Alaska, souhaite désormais organiser un sommet entre les deux dirigeants, auquel le Kremlin est selon lui favorable. Moscou envisage pourtant un tel sommet seulement dans la phase finale des négociations devant mener à un accord de paix. Sergueï Lavrov a indiqué mercredi que cette rencontre ne devait pas être précipitée pour qu'elle ne débouche pas sur une « détérioration de la situation ». Le président russe a proposé, au téléphone lundi soir avec M. Trump, de voir M. Zelensky à Moscou, ont révélé à l'AFP trois sources proches du dossier, mais le chef d'État ukrainien a refusé. Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l'Alliance atlantique. PHOTO DU SERVICE DE PRESSE DU SERVICE D'URGENCE DE L'ÉTAT D'UKRAINE DANS LA RÉGION DE SOUMY, FOURNIE PAR REUTERS Des pompiers travaillent sur le site d'une frappe russe dans la région de Soumy, en Ukraine, sur cette photo distribuée le 20 août 2025. L'OTAN doit de son côté réunir mercredi les chefs d'état-major de ses pays membres au sujet de l'Ukraine, une conférence censée débuter à 14 h 30 (8 h 30 heure de l'Est) mais pour laquelle peu de détails ont filtré. Mardi, M. Trump s'était dit prêt à ce que les États-Unis apportent un soutien militaire aérien en guise de garanties de sécurité à l'Ukraine en cas d'accord de paix avec la Russie, tout en excluant des soldats au sol, une mission dévolue aux alliés européens. « Force de réassurance » Tous les participants aux réunions de la Maison-Blanche lundi se sont félicités d'avancées sur le dossier central des garanties de sécurité à Kyiv et ont déclaré que M. Poutine avait accepté le principe d'un sommet avec M. Zelensky dans les prochaines semaines. Si une rencontre bilatérale se passe bien, une réunion tripartite pourrait suivre avec Donald Trump, avait proposé ce dernier lundi. 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C'est ben beau, être willing
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La Presse

time8 hours ago

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C'est ben beau, être willing

Quand le premier ministre britannique a sorti de sa poche l'expression coalition of the willing, ou coalition des volontaires, pour parler des pays prêts à épauler l'Ukraine au-delà de la fin des hostilités avec la Russie, il espérait jouer sur une corde sensible de Donald Trump. Lui rappeler qu'en 2003, une coalition de plus de 40 pays – les willing de l'époque – ont prêté main-forte au gouvernement américain alors que ce dernier décidait d'envahir l'Irak. L'Ukraine avait levé la main. Cette référence à cette coalition d'antan était fort hasardeuse. Parce que Donald Trump soutient depuis qu'il est en politique (pas avant, notez bien) que l'invasion de l'Irak était une « grosse, grosse erreur ». Mais aussi parce que la France, qui codirige la nouvelle coalition des volontaires, avait refusé de participer à celle de 2003. Tout comme le Canada, qui est aujourd'hui un membre enthousiaste, même si peu visible, de l'alliance pro-ukrainienne. Mais qu'importe l'origine du terme, la coalition 2.0 – qui s'étend jusque dans le Pacifique – a montré ces derniers jours qu'elle a sa raison d'être. En réussissant notamment à s'opposer à la « vente de feu » que Donald Trump semblait prêt à conclure avec la Russie il y a moins d'une semaine, démembrant l'Ukraine selon le bon vouloir de Vladimir Poutine. Et tout ça pour que lui, le négociateur autoproclamé, obtienne son titre de pacificateur en chef. Pour qu'il se pète les bretelles comme il l'a fait pour l'Afghanistan après avoir donné le pays (et l'armement américain) aux talibans sur un plateau d'argent sans obtenir quoi que ce soit en échange. À l'époque, il ne restait plus un seul volontaire pour se mettre dans le chemin. La suite a été un éboulis au ralenti qui a enseveli la population afghane. À Washington, lundi, au nom de la coalition des volontaires, les pays européens ont réussi à faire accepter au président américain la nécessité de donner des garanties de sécurité à l'Ukraine. D'abord par la présence de troupes occidentales sur le territoire ukrainien après un cessez-le-feu ou un accord de paix avec la Russie, mais aussi par l'approvisionnement en armes de manière continue. Donald Trump est prêt à fournir des armes s'il n'a pas à ramasser la facture. Si une chose est devenue claire mardi, c'est que le club des volontaires doit s'attendre à ce que le président américain continue à changer d'idée. Ce dernier, qui semblait prêt à envoyer des soldats américains en Ukraine lundi, s'est ravisé moins de 24 heures plus tard, promettant plutôt, lors d'une entrevue à Fox News, que ce ne sera jamais le cas. Ce n'est pas une grande surprise : sa base électorale est fortement opposée à tout déploiement de personnel militaire américain à l'étranger. La balle est donc dans le camp des membres de la coalition qui devront apprendre à s'organiser sans les États-Unis, tout en s'assurant que la superpuissance ne leur met pas de bâtons dans les roues. Et pour y arriver, ils devront eux-mêmes clarifier le soutien qu'ils sont prêts à accorder à l'Ukraine à court et à long terme. Parce que c'est tout sauf limpide, et ce, même si les réunions entre willing durent depuis deux ans. « Les Britanniques, qui parlaient au début de déployer 30 000 soldats, parlent maintenant de fournir une force aérienne et d'envoyer des formateurs en Ukraine. Les Français n'ont pas d'engagement clair », note Justin Massie, professeur de science politique à l'Université du Québec à Montréal et codirecteur du Réseau d'analyse stratégique. Le Canada n'a pas non plus chiffré ses engagements. L'Allemagne et l'Italie, pour leur part, n'envisagent pas encore l'envoi de soldats. Le Japon est heureux de participer aux réunions virtuelles, mais ne s'avance pas trop non plus. « On est passé de la promesse d'une force de dissuasion pour empêcher une nouvelle attaque russe à une force pour rassurer l'Ukraine », remarque Justin Massie. En d'autres termes, on dirait bien que la coalition des volontaires manque de volonté ! Et c'est exactement ce que Vladimir Poutine doit aussi se dire dans sa jolie forteresse rouge aux étoiles rubis d'où il regarde l'Ukraine brûler.

Le mur frontalier sera peint en noir afin de dissuader de l'escalader
Le mur frontalier sera peint en noir afin de dissuader de l'escalader

La Presse

time16 hours ago

  • La Presse

Le mur frontalier sera peint en noir afin de dissuader de l'escalader

La secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a indiqué qu'environ 800 mètres de barrière étaient construits chaque jour. Le mur frontalier sera peint en noir afin de dissuader de l'escalader (Washington) La secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé mardi que l'intégralité du mur frontalier sud avec le Mexique serait peinte en noir afin de le rendre plus chaud et de dissuader l'immigration clandestine. Elle a attribué cette idée au président Donald Trump. Rebecca Santana Associated Press Mme Noem s'est exprimée lors d'une visite d'une partie du mur au Nouveau-Mexique, où elle a également pris un rouleau pour aider à peindre. Elle a vanté la hauteur et la largeur du mur comme des moyens de dissuader les personnes cherchant à passer par-dessus ou par-dessous. Elle a ensuite annoncé que la Sécurité intérieure allait tester la peinture noire pour rendre le métal plus chaud. PHOTO ALEX BRANDON, ARCHIVES REUTERS La secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem « C'est précisément à la demande du président, qui comprend que, par les fortes chaleurs ici, lorsqu'un objet est peint en noir, il devient encore plus chaud et il sera encore plus difficile de l'escalader. Nous allons donc peindre l'intégralité du mur frontalier sud en noir afin de décourager les personnes à entrer illégalement dans notre pays », a expliqué Mme Noem. Mike Banks, chef de la police des frontières américaine, présent à ses côtés, a ajouté que la peinture contribuerait également à prévenir la rouille. Pendant le premier mandat de M. Trump, la construction du mur était au cœur de sa politique d'immigration. Depuis son second mandat, son programme d'expulsions massives, avec arrestations à l'intérieur du pays, est au cœur de ses préoccupations. Le département de la Sécurité intérieure recevra environ 46 milliards US pour achever le mur, dans le cadre d'un nouveau financement voté par le Congrès cet été. Mme Noem a indiqué qu'environ 800 mètres de barrière étaient construits chaque jour. « Le mur frontalier aura un aspect très différent en fonction de la topographie et de la géographie du lieu où il sera construit », a-t-elle précisé. Elle a ajouté qu'outre les barrières comme celle qu'elle a visitée mardi, le ministère travaille également sur des « infrastructures fluviales ». De longs tronçons de la frontière d'environ 3200 kilomètres entre les États-Unis et le Mexique longent le Rio Grande, au Texas. L'administration Trump poursuit l'achèvement du mur alors même que le nombre de personnes traversant illégalement la frontière a chuté.

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