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L'attaquant Nicklas Backstrom poursuivra sa carrière en Suède

L'attaquant Nicklas Backstrom poursuivra sa carrière en Suède

La Presse28-07-2025
(Washington) L'attaquant étoile Nicklas Backstrom poursuivra sa carrière avec le Brynäs IF, un club qui évolue en première division suédoise, ont annoncé les Capitals de Washington par voie de communiqué lundi matin.
La Presse Canadienne
« Les Capitals de Washington aimeraient remercier Nicklas Backstrom pour ses innombrables contributions à notre organisation et lui souhaitons la meilleure des chances alors qu'il rentre chez lui, en Suède, pour poursuivre sa carrière avec le Brynäs IF », pouvait-on lire dans un communiqué transmis par les Capitals sur leur compte'X'officiel.
Nick fut « l'un des plus grands joueurs [des Capitals] et est le meneur de l'histoire de la concession au chapitre des mentions d'aide », a-t-on rappelé, avant d'ajouter qu'il « fut l'une des pierres d'assise de l'une des périodes les plus glorieuses de l'histoire de l'équipe, culminant avec la conquête de la Coupe Stanley en 2018 ».
Il s'agira d'un retour aux sources pour Backstrom, qui est originaire de Gävle, en Suède, où évolue le Brynäs IF. Le hockeyeur de six pieds, un pouce et 202 lb a gravi les échelons du Brynäs IF et joué avec la première équipe entre 2004 et 2007, avant de faire le saut dans la LNH avec les Capitals.
Backstrom, qui est âgé de 37 ans, a ensuite joué l'ensemble de sa carrière dans la LNH avec les Capitals. Il totalise 271 buts et 762 mentions d'aide en 1105 matchs de saison régulière avec la formation de la capitale fédérale américaine, entre 2007 et 2024. Le joueur de centre, qui a alimenté le joueur étoile russe Alex Ovechkin pendant la majeure partie de sa carrière, a aussi inscrit 38 buts et obtenu 76 passes en 139 matchs éliminatoires de la Coupe Stanley.
La carrière de Backstrom a cependant piqué du nez en raison des nombreuses blessures ces dernières années.
L'été dernier, Backstrom a notamment subi une opération de resurfaçage de la hanche gauche pour traiter une blessure tenace qui avait entravé sa capacité à patiner. Il était seulement le deuxième joueur de la LNH à revenir de cette opération, après Ed Jovanovski en 2014.
« Je ne m'imposerai pas de pression, avait commenté Backstrom à ce sujet en janvier dernier. Tout ce que je peux dire, c'est que je me porte à merveille, et la chose la plus importante pour moi, c'est que je ne ressens aucune douleur, que je suis capable de patiner et de bouger comme je le veux. J'espère que ce sera suffisant. »
Backstrom a été un choix de premier tour, quatrième au total, des Caps lors du repêchage de la LNH en 2006.
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« Il ne faut pas se satisfaire de ce qu'on a »
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time19 hours ago

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« Il ne faut pas se satisfaire de ce qu'on a »

« Il ne faut pas se satisfaire de ce qu'on a » Le moment était sympathique. Chantal Machabée, vice-présidente des communications hockey du Canadien de Montréal, interviewait Jessica Campbell, entraîneuse adjoint chez le Kraken de Seattle, dans le cadre de la conférence Hors pair, organisée par Tennis Canada. Campbell, c'est bien connu, a brisé un plafond de verre quand elle est devenue la première femme à occuper un poste d'entraîneuse dans la LNH. Pendant la discussion, Machabée lui demande donc « What's next ? ». Quel est le prochain item à cocher sur sa liste ? « J'aimerais gagner la Coupe Stanley », répond Campbell, déclenchant aussitôt les cris du public. Et Machabée de rétorquer, quand les applaudissements diminuaient : « Moi aussi ! » Cette fois, des rires de bon cœur ont remplacé les clameurs. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Jessica Campbell et la vice-présidente des communications hockey du Canadien de Montréal, Chantal Machabée L'anecdote allait dans le sens des échanges qui ont ponctué cette conférence de près de deux heures, au cours de laquelle quatre panels se sont succédé pour réfléchir sur l'état du sport féminin. Campbell alternait entre les réflexions sur son rôle de pionnière et les anecdotes de sa carrière avec l'aisance d'une habituée à de tels évènements. Elle en avait d'ailleurs une bien adaptée à son auditoire du jour : son premier match derrière un banc de la LNH au Canada. C'était au Centre Bell, le 29 octobre 2024. « Mon français est mauvais, mais ma mère est francophone. J'ai grandi habillée avec des logos du Canadien de la tête aux pieds », a souligné la Saskatchewanaise. Or, au Centre Bell, le vestiaire de l'équipe visiteuse est situé du côté opposé du banc des joueurs. Avant le match, les entraîneurs doivent donc traverser en souliers la patinoire pour se rendre à leur poste. C'était un autre moment où j'ai dû me pincer. J'essayais surtout de ne pas tomber ! Mais j'ai été accueillie par des fans du Canadien – pas vraiment du Kraken, surtout du Canadien ! – de tous les horizons et j'ai réalisé que ce que je faisais allait au-delà du hockey. J'ai réalisé à quoi ressemble l'inclusivité pas seulement au hockey, mais dans la vie. Jessica Campbell, entraîneuse adjointe chez le Kraken de Seattle Elle a ensuite relaté le discours qu'avait eu son patron lorsqu'elle a été embauchée comme adjointe avec l'équipe nationale d'Allemagne au Championnat du monde masculin de 2022. « Il m'a dit : quand je monte à bord d'un avion et que je vois que la pilote est une femme, je ne fais pas demi-tour. Mais le hockey n'est pas encore rendu là. » À ce même tournoi, elle avait d'ailleurs eu droit à un bel exemple de ce dont cette personne parlait. C'était à sa première mêlée de presse, en début de tournoi. « Une femme a posé la première question, et elle m'a complètement pris de court. C'était : 'Qu'est-ce que ça fait d'être une belle femme qui coache de beaux hommes ? J'imagine que tu préfères certains joueurs à d'autres.' J'ai carrément figé, avant de lui demander de répéter et de répondre que je respectais les joueurs. » Quand le tennis aide le hockey Les exemples de succès du sport féminin foisonnent. Campbell incarne ce courant de pionnières qui s'invitent dans les organigrammes de la LNH. Toujours au hockey, la LPHF a suscité un engouement certain, notamment dans le marché de Montréal, où la Victoire a vite atteint les limites de l'Auditorium de Verdun, avant de migrer vers la Place Bell, trois fois plus grande. Et comment oublier ce qui se passe ici même cette semaine ? À mi-chemin dans le tournoi, Valérie Tétreault disait s'attendre à un total de 250 000 billets vendus pour la totalité de l'Omnium Banque Nationale. Très peu d'évènements peuvent écouler un tel nombre de billets sur 12 jours. Sauf que personne n'était venu au stade IGA pour claironner. Dans chacun des quatre panels, on s'est demandé quelle est la suite, quelles sont les prochaines avancées. Dans la discussion sur le sport féminin dans les médias, Shireen Ahmed, journaliste à CBC, a avancé que les femmes n'occupent que 2 % du marché des balados de sport. Dans le tour de table suivant, Portia Archer, cheffe de la direction de la WTA, a rappelé que son circuit a instauré en mars dernier un programme de congés de maternité, avec des traitements de fertilité pour celles qui en font la demande. « Pour les femmes, l'apogée de la carrière sportive coïncide souvent avec les années de fertilité et elles doivent faire un choix », a rappelé Archer. Laura Stacey, attaquante de la victoire, a pris la balle au bond, racontant que ce programme est vite devenu un sujet de discussion dans une conversation de groupe entre joueuses. Plus tard, elle ajoutera : « C'est tout nouveau, tout beau quand on obtient quelque chose pour la première fois, par exemple l'accès à des physiothérapeutes. Mais ça prend aussi du courage pour faire un autre pas et demander : quelle est la suite ? Le monde du tennis défriche d'ailleurs souvent le terrain pour les autres sports, avec des avancées qu'on ne retrouve pas nécessairement ailleurs. À ce sujet, on a souvent souligné cette semaine que l'Omnium Banque Nationale deviendra paritaire dans deux ans ; les bourses seront les mêmes pour les hommes et les femmes. « Le tennis a établi ce genre de standard il y a longtemps et fait souvent bouger l'aiguille avant les autres, comme avec le programme de congés de maternité, a noté Stacey, en mêlée de presse après la conférence. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être en raison du travail de quelqu'un comme Billie Jean King, qui fait maintenant partie de notre organisation. 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Conclu au début du mois de juillet, le nouveau contrat de travail unissant la LNH à ses joueurs de 2026 à 2030 a vu certains de ses principaux faits saillants être détaillés dans les médias, mais on comprendra l'amateur de hockey moyen de ne pas avoir interrompu ses vacances pour en analyser tous les détails. Nous l'avons fait pour vous. Ce qu'on savait déjà Au cours des jours précédant le repêchage, à la fin du mois de juin dernier, les modifications les plus importantes à la convention collective ont été coulées à quelques journalistes bien branchés. On a alors principalement retenu les modifications au calendrier – quatre matchs préparatoires et 84 rencontres en saison –, l'instauration d'un plafond salarial en séries éliminatoires, la réduction de la durée maximale des contrats (de huit à sept ans), la fin des contrats avec paiements différés ainsi que la mise à mort du code vestimentaire. Plusieurs éléments sont toutefois passés sous le radar. Rappelons par ailleurs que le nouveau document est en réalité un protocole d'accord qui amende pour la deuxième fois la convention collective élaborée en 2012. Un précédent protocole avait été rédigé en 2020, en contexte pandémique. Les nouvelles règles entreront en vigueur en 2026-2027. Le plafond en séries Même si le thème général a déjà été dévoilé, le plafond salarial en séries éliminatoires mérite qu'on s'y attarde. On y verra logiquement une grande victoire pour les pourfendeurs du système en place depuis l'instauration du plafond pendant la saison en 2005-2006, dont les limites ont été étirées au possible au cours des dernières années. Les résurrections en séries de Nikita Kucherov, Mark Stone et Matthew Tkachuk, entre autres, n'auraient fait sourciller personne dans l'Ancien Testament, mais dans la LNH des années 2020, leur présence sur la liste des blessés à long terme jusqu'au dernier jour du calendrier semblait drôlement pratique pour leur club respectif. PHOTO MICHAEL LAUGHLIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Matthew Tkachuk Les nouvelles règles seront plus restrictives… jusqu'à un certain point. Puisque les équipes peuvent garder autant de joueurs qu'elles le désirent dans leur entourage en séries, on a décidé de calculer le plafond salarial de match en match avec une formation de 2 gardiens et 18 patineurs. Cela donne d'emblée un peu de marge de manœuvre aux clubs, qui doivent plutôt comptabiliser jusqu'à 23 joueurs en santé pendant la saison, en plus des blessés à court ou moyen terme. Les joueurs seuls qui compteront sur la masse salariale, cette fois, seront les joueurs sur la glace un soir donné. En outre, chaque équipe devra composer avec les mêmes contraintes que durant la saison, ce qui inclut les pénalités pour des rachats de contrats, les retenues salariales dans des transactions, les versements différés de bonis de performance, etc. Toutes sortes d'exceptions et de calculs complexes sont également prévus, et on se doute bien qu'on les découvrira avec plaisir dès le début des séries 2027. Notons à ce sujet que la Convention prévoit spécifiquement que la LNH et l'Association des joueurs se réunissent pour discuter de cette nouvelle formule pendant les étés 2027 et 2028. Si d'aventure les deux parties se montraient insatisfaites de cette expérience, on se garde la possibilité de faire passer le plafond des séries à la trappe à la fin de l'entente en 2030. Pour celles et ceux qui se posent la question : si les règles de 2026-2027 avaient été en vigueur en 2021, oui, le Lightning de Tampa Bay aurait eu une formation illégale. Lors du cinquième et dernier match contre le Canadien en finale, sa masse salariale était de 85,6 millions, et elle aurait frôlé les 90 millions si Alex Killorn n'avait pas été blessé, loin du plafond de 81,5 millions imposé cette année-là. Un peu d'air pour les jeunes Canadiens À l'heure actuelle, lorsqu'un joueur évoluant dans une ligue junior majeur canadienne est repêché par un club de la LNH, un compte à rebours s'amorce : si au bout de deux ans, il n'a pas signé de contrat professionnel, il se retrouve libre comme l'air. Une situation résolument injuste quand on sait que les équipes conservent les droits de négociation de joueurs américains et européens pendant quatre ans. Le nouveau contrat de travail corrige cette incohérence. À partir du repêchage de 2027, une équipe de la LNH conservera ses droits de négociation pendant quatre ans sur tous les joueurs de 18 ans qu'elle sélectionnera sans exception – et pendant trois ans pour les joueurs sélectionnés à 19 ans. Cette période sera même rallongée si d'aventure un joueur amorce un parcours au hockey universitaire. Parlant des joueurs de 18 et 19 ans issus d'une ligue canadienne, ils doivent à ce jour se rapporter à leur club junior s'ils sont retranchés de leur équipe de la LNH. À compter de 2026, la convention collective amendée prévoira que chaque organisation puisse, si elle le désire, céder un joueur de 19 ans par saison dans la Ligue américaine. La règle demeure inchangée pour ceux de 18 ans. La fin d'une époque pour les gardiens d'urgence Toute l'Amérique s'émeut lorsqu'un gardien de zamboni ou un agent de sécurité réalise son rêve de défendre un filet de la LNH au pied levé à titre de gardien d'urgence. Cette pratique, amusante vue de l'extérieur, mais risquée pour ces joueurs inexpérimentés et pour leur équipe, tire à sa fin. À compter de 2026-2027, chaque club devra fournir son propre gardien d'urgence à domicile et à l'étranger. Et pour la première fois, cette personne pourra avoir déjà goûté aux rangs professionnels, ce qui était jusqu'ici interdit. Dorénavant, le gardien d'urgence pourra avoir disputé jusqu'à 80 matchs chez les professionnels (Ligue américaine ou ECHL), pour peu que ces rencontres n'aient pas été disputées au cours des trois dernières années. Ajout intéressant : ce gardien pourra être employé par le club dans une autre fonction. Il pourrait donc s'agir d'un membre du département hockey (thérapeute du sport, préposé à l'équipement, etc.) ou d'un autre secteur de l'entreprise (finances, marketing, etc.). Protège-cou obligatoire Déjà adopté par plusieurs joueurs du circuit, le port du protège-cou deviendra obligatoire. Imposée à tous les joueurs de la Ligue américaine depuis l'an dernier, cette pièce d'équipement sera introduite progressivement dans la LNH à compter de 2026. Les patineurs qui amorcent leur carrière devront s'y conformer systématiquement, tandis que leurs collègues déjà établis pourront le porter sur une base volontaire. La ligue avait procédé de la même manière avec le casque en 1979, et la transition complète a pris presque 20 ans ; la tête chevelue de Craig MacTavish, de 1993 à 1997, a été la dernière à être aperçue sur une patinoire de la LNH. L'intégration de la visière, amorcée en 2013-2014, a été plus efficace, alors que la quasi-totalité des joueurs ont aujourd'hui emboîté le pas. Ryan Reaves, Ryan O'Reilly, Zach Bogosian et Jamie Benn sont les derniers récalcitrants. Deux tours de passe-passe en moins Les équipes disposeront de deux stratégies en moins pour optimiser leur masse salariale. Le nouveau contrat de travail sonne en effet le glas des contrats à paiements différés et resserre les règles entourant les doubles rétentions salariales. Peu utilisés dans la LNH, les contrats à paiements différés permettaient aux clubs de diminuer la moyenne salariale d'un contrat en reportant des paiements après la fin du contrat. Nous pourrions expliquer cette manœuvre complexe en long et en large, mais comme elle ne concerne à ce jour qu'une poignée de joueurs (Seth Jarvis et Jaccob Slavin en Caroline, notamment) et qu'elle ne sera bientôt plus permise, nous nous arrêterons là. Un autre stratagème pratique est la double rétention salariale – un joueur est échangé à deux reprises et deux clubs retiennent successivement jusqu'à 50 % de son salaire. Cela avait par exemple permis, en 2021, au Lightning de Tampa Bay d'acquérir le défenseur David Savard au quart de son salaire. PHOTO GERRY BROOME, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS David Savard La double rétention sera encore permise, mais les deux transactions devront être espacées de 75 jours de saison régulière (excluant les séries éliminatoires et la saison morte). L'échange de David Savard, en 2021, ne pourrait donc être reproduit en une seule journée. Tous des millionnaires À compter de la saison 2029-2030, tous les joueurs de la LNH seront officiellement des millionnaires. Le salaire minimum annuel, actuellement de 775 000 $, augmentera graduellement jusqu'à atteindre le seuil du million d'ici cinq ans. Cette progression est cohérente avec la hausse rapide du plafond salarial, dont la valeur est déjà projetée à 113,5 millions en 2027-2028, un bond de 30 millions par rapport à 2023-2024. Oui à l'alcool, non au cannabis La clause 25,1 de la convention collective a été remise au goût du jour, avec une petite surprise à la clé. Dans la version précédente du document, on pouvait lire qu'il est formellement interdit pour les joueurs de faire la promotion, par le truchement de commandites, de produits du tabac et de breuvages alcoolisés, à l'exception de la bière. Dès 2026, on ajoutera à cette liste les produits du cannabis, y compris ceux à base de CBD. On a toutefois retiré toute mention des breuvages alcoolisés. Particularité ici : les deux parties se réservent le droit de réviser annuellement les catégories de produits de cette liste. Renforcement sur les paris On comprend que personne n'a aimé la saga Shane Pinto, suspendu pendant 41 matchs en 2023-2024 dans une affaire de pari sportif. Dans la convention collective conclue en 2012, on trouve une seule ligne à ce sujet, incluse dans un formulaire type de règlements internes d'équipe. Cette fois, aucune ambiguïté : il est interdit aux joueurs, directement ou indirectement (par exemple à travers leur famille ou leurs amis), de parier sur toute activité d'une équipe ou de ses joueurs, de participer à des pools susceptibles de leur faire gagner de l'agent et de partager de l'information privilégiée qui pourrait aider une autre personne à réaliser un gain pécuniaire.

Tous les bâtons en carbone ne sont pas égaux
Tous les bâtons en carbone ne sont pas égaux

La Presse

timea day ago

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Tous les bâtons en carbone ne sont pas égaux

De nombreux consommateurs croient avoir déniché l'affaire du siècle jusqu'à ce qu'ils utilisent leur bâton contrefait sur la glace. Tous les bâtons en carbone ne sont pas égaux Un bâton, dans les mains d'un joueur de hockey, c'est bien plus qu'une simple pièce d'équipement. C'est une arme avec laquelle il rêve de marquer le but gagnant, l'outil qui transforme une passion en performance. Mais si derrière les logos et la finition impeccable se cache une imitation bon marché, l'allure du match change complètement. Depuis la pandémie, le marché en ligne a été envahi par une vague de bâtons contrefaits, indétectables à première vue, vendus à un prix concurrentiel. Matthieu B.-Laramée, joueur amateur et père d'un jeune hockeyeur, a appris la leçon à ses dépens. « Comme bien du monde, je me suis fait pogner », dit-il. Comme lui, de nombreux consommateurs ont cru avoir déniché l'affaire du siècle jusqu'à ce que la différence se sente sur la glace. « Flex » trompeur, palette qui casse après quelques tirs et, surtout, aucune garantie. Sur l'internet, l'offre est attrayante. Quand on sait qu'un bâton neuf coûte près de 400 $, difficile d'ignorer une annonce affichée à moitié prix. Matt Hills, créateur de la chaîne Hockey Reviews sur YouTube, est passionné par tout ce qui concerne l'équipement de hockey. Il observe le phénomène depuis plusieurs années. Selon lui, le marché des bâtons contrefaits s'est consolidé depuis la pandémie. « Il existe de nombreuses petites entreprises qui s'approvisionnent de toute évidence en Chine, ajoutent leur graphisme sur les bâtons vierges et les vendent comme leurs propres produits, explique-t-il. On voit la même chose dans le golf et le vêtement sportif. » Ces copies circulent sur les plateformes de revente d'équipement telles que SidelineSwap, Kijiji ou Facebook Marketplace. Il n'y a pas réellement de contrôle derrière les annonces qui y sont publiées. « Ces plateformes sont très mauvaises pour lutter contre la vente de contrefaçons, dénonce le gourou de l'équipement. Les vendeurs sont signalés et finissent par continuer à vendre. » Selon Matt Hills, tous les modèles ou presque de CCM et Bauer sont visés. Pour les acheteurs en quête de bonnes affaires, il est difficile de distinguer un bâton authentique d'une réplique. « La réplique est carrément identique » Ce n'est qu'après plusieurs utilisations que Matthieu commence à douter. À l'œil, rien ne trahissait l'imitation. « On parle de quelques grammes de différence avec l'original. Même les collants et les numéros de série sont presque identiques. » En magasin, il remarque toutefois que la couleur et l'impression des logos ne sont pas tout à fait les mêmes. La vraie révélation survient lors de sorties à la patinoire. « Je compare mon 75 flex avec celui d'un coéquipier et je réalise qu'il est beaucoup plus raide que prévu, raconte-t-il. Des gars de 220 lb faisaient des lancers frappés… un tir et pow ! La palette revolait du bâton. » « On est très, très proches de la réalité. La majorité des gens ne font pas la différence. Les joueurs par contre sont habitués. Ce n'est pas le même feeling. » Alors que certains bâtons marquent des buts, d'autres marquent surtout des portefeuilles, par leur fragilité anormale lorsqu'on tient un bâton censé valoir 400 $ ! La science derrière un vrai bâton de qualité Chaque bâton de hockey haut de gamme est le fruit d'un savoir-faire complexe que les contrefaçons n'arrivent pas nécessairement à reproduire fidèlement. Louis Laberge Lebel, professeur de génie mécanique à Polytechnique Montréal, explique que les bâtons modernes sont fabriqués à partir de feuilles de fibres de carbone préimprégnées de résine, enroulées avec précision avant d'être insérées dans un moule métallique. Le moule est chauffé pour consolider les feuilles et faire durcir la résine. C'est lors de cette étape que les feuilles de carbone deviennent les multiples couches composites du bâton. L'orientation exacte des fibres, la qualité de la résine et les cycles de cuisson déterminent la résistance, le poids et la flexibilité du bâton. « Dans le sens des fibres de carbone, c'est extrêmement résistant et rigide, mais dans l'autre sens, c'est très faible. Si l'empilage ou le matériau est différent, le bâton ne réagira pas de la même façon et risque de casser plus vite », précise le professeur. Selon lui, il est pratiquement impossible pour un consommateur moyen d'évaluer la structure d'un bâton en composite, sans test en laboratoire. Pour le commun des mortels, on ne peut pas le savoir. Il faudrait analyser l'époxy, la fibre, ainsi que le nombre et l'orientation des couches. Louis Laberge Lebel, professeur de génie mécanique à Polytechnique Montréal Questionné par La Presse, le fabricant de bâtons CCM n'a pas répondu. Du côté de Bauer, on affirme mener une lutte constante contre ces copies. « Les contrefacteurs tentent de profiter de notre popularité en incitant les clients à acheter des produits contrefaits. Ces produits contrefaits sont souvent fabriqués avec des matériaux douteux et de qualité inférieure, et ne présentent pas les caractéristiques de qualité et de performance des produits Bauer authentiques », indique par courriel Craig Desjardins, vice-président à la gestion de marque de Bauer Hockey. Les marques multiplient leurs efforts, mais les répliques continuent de circuler. La plupart des joueurs amateurs ne découvrent la supercherie qu'une fois sur la glace. Dans ce match truqué, ce sont les consommateurs qui sont en désavantage numérique. « Acheter des produits contrefaits n'aide vraiment personne, à part les contrefacteurs », rappelle Matt Hills, de Hockey Reviews.

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