
«Une provocation» : la venue du chanteur Amir dans une commune des Bouches-du-Rhône fait polémique
Finaliste de The Voice 2014 et gagnant de l'Eurovision 2016, Amir fait cet été le tour des festivals, comme nombre d'artistes. Il sera notamment à l'affiche de la Gardan'Party du 25 au 26 juillet à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône. Mais la présence du chanteur enflamme les débats au sein des équipes de la commune de plus de 20.000 habitants, selon La Provence .
À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour
«Ouvrir un débat public»
Le syndicat CGT des agents municipaux souhaite «ouvrir un débat public» sur le choix de cet artiste, dont le passé au sein de l'armée israélienne fait polémique. «Il a effectué son service militaire dans l'armée israélienne et assume son engagement idéologique aux côtés de Tsahal, à l'heure même où cette armée mène à Gaza une offensive militaire d'une violence extrême, relève le syndicat dans un communiqué. Dans plusieurs villes, des associations ont appelé au boycott de ses concerts. Ce n'est pas la position de notre syndicat» explique la CGT à nos confrères.
Publicité
Des élus d'opposition du groupe Collectif citoyen Gardanne Biver, plus radical, pointent la complaisance du chanteur avec l'extrême droite au pouvoir dans l'État hébreu qui mène actuellement une guerre contre le Hamas à Gaza. Ils ont affirmé qu'ils ne participeront pas au concert : «Comment peut-on accepter qu'un homme qui soutient l'extrême droite israélienne, loue Tsahal, l'armée israélienne, dont il fut un soldat, justifie la guerre, se tait sur le génocide et la colonisation de la Cisjordanie [...] Cette programmation est une provocation à l'égard de toutes les victimes du génocide, de toutes celles et ceux qui veulent la paix.»
«Importer le conflit israélo-palestnien en France»
Les réactions d'élus politiques locaux se sont multipliées sur les réseaux sociaux. La présidente de la Métropole Aix-Marseille, Martine Vassal, a publié un message sur X, estimant que cette polémique est un «exemple des amalgames et du manque de nuance actuels» et que le chanteur «prône la paix».
Le maire Les Républicains, Hervé Granier, a dénoncé le comportement de ses opposants sur Facebook : « Ces personnes veulent, comme cela est tristement de coutume depuis plusieurs années, importer le conflit israélo-palestinien en France.»

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
29 minutes ago
- Le Parisien
Nucléaire iranien : les discussions entre Téhéran et Européens vont reprendre vendredi
La diplomatie fait son retour dans le dossier . Un mois après la guerre de 12 jours qui l'a opposé à Israël et aux États-Unis , l'Iran va tenir de nouvelles discussions sur son programme nucléaire avec l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni à Istanbul vendredi. « En réponse à la demande des pays européens, l'Iran a accepté de tenir une nouvelle séance de pourparlers », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Esmaïl Baghaï, cité lundi par la télévision d'État. « L'Iran a montré qu'il était capable de faire échec (aux attaques) mais a toujours été prêt à une diplomatie réelle, réciproque et de bonne foi », a écrit dimanche sur X le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. Une source diplomatique allemande avait indiqué plus tôt que Berlin, Paris et Londres continuaient « de travailler intensivement (…) pour trouver une solution diplomatique durable et vérifiable au programme nucléaire iranien » et prévoyaient une réunion dans la semaine. L'Iran est soupçonné par les pays occidentaux et par Israël de vouloir se doter de la bombe atomique, ce qu'il dément en soulignant son droit à poursuivre un programme nucléaire à des fins civiles. Le 13 juin, Israël avait lancé une attaque surprise en bombardant l'Iran et en tuant ses principaux responsables militaires et des scientifiques liés à son programme nucléaire. Les États-Unis se sont joints à l'offensive de leur allié israélien en frappant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin. Depuis ces frappes ordonnées par le président américain Donald Trump, les discussions étaient suspendues. La dernière réunion entre représentants des E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni) et de l'Iran s'était tenue à Genève le 21 juin, quelques heures avant les bombardements américains. Parallèlement, le président russe Vladimir Poutine a reçu dimanche au Kremlin Ali Larijani, proche conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, pour évoquer le dossier nucléaire. Le représentant iranien « a transmis des évaluations de la situation qui s'aggrave au Moyen-Orient et concernant le programme nucléaire iranien », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Le chef du Kremlin, de son côté, a exprimé les « positions bien connues de la Russie sur la manière de stabiliser la situation dans la région et sur le règlement politique du programme nucléaire iranien », a-t-il ajouté. Cette rencontre à Moscou n'avait pas été annoncée au préalable. La Russie entretient de bonnes relations avec l'Iran, considéré comme son principal allié au Moyen-Orient, mais n'a pas soutenu avec force Téhéran lors de sa récente guerre avec Israël, ni après les frappes américaines sur des sites nucléaires. La semaine dernière, Moscou a fustigé un article du média américain Axios selon lequel Poutine aurait « encouragé » l'Iran à accepter un accord avec Washington qui empêcherait Téhéran d'enrichir de l'uranium. L'Iran, plusieurs puissances occidentales, la Chine et la Russie avaient trouvé en 2015 un accord qui prévoyait l'instauration de restrictions importantes au programme nucléaire iranien en échange de la levée de sanctions visant le pays. Mais les États-Unis étaient sortis en 2018 de cet accord longuement négocié, lors du premier mandat de Donald Trump qui avait réimposé des sanctions. Téhéran et Washington avaient tenu plusieurs séries de négociations sur le nucléaire par l'intermédiaire de médiateurs omanais avant qu'Israël ne lance sa guerre de 12 jours contre l'Iran. Récemment, des pays européens ont pour leur part menacé de déclencher le mécanisme de « snap-back » inscrit dans l'accord de 2015 et qui prévoit d'imposer des sanctions si l'Iran manque à ses engagements.


Le Figaro
29 minutes ago
- Le Figaro
Nicolas Baverez: «François Bayrou, un premier de cordée au-dessus du vide»
Réservé aux abonnés CHRONIQUE - Outre ses faiblesses économiques, le projet du Premier ministre est mort-né en raison de l'absence de soutien politique, des virulentes oppositions sociales et de l'hostilité des citoyens envers un premier ministre qui bat tous les records d'impopularité. François Bayrou ne s'est pas dérobé. Après six mois d'atermoiements et d'immobilisme, avec pour seul bilan un budget pour 2025 ruineux pour les finances publiques et dévastateur pour l'économie, il s'est enfin lancé à l'assaut de l'Himalaya dont il parlait d'autant plus doctement qu'il restait assis pour le contempler de loin. Il est sorti du déni entretenu par Emmanuel Macron pour faire la vérité sur la crise financière de la France. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Notre pays se trouve à un tournant historique, confronté simultanément à l'accélération de son déclassement après quarante-cinq ans d'un long déclin, à l'implosion du commerce et des échanges mondiaux sous la pression des États-Unis de Donald Trump, à la menace des empires autoritaires au premier rang desquels la Russie de Vladimir Poutine, enfin à l'impuissance de l'Union européenne, prise à contre-pied dans un monde où la force prime le droit et où il n'est plus de pouvoir de négociation sans capacité à recourir à la force armée. Dans ce moment critique…


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Nuit de violences à Béziers : les CRS resteront « autant qu'il le faudra »
Ils resteront aussi longtemps que nécessaire. Selon le préfet de l'Hérault, l'unité de CRS qui a été déployée à Béziers après le guet-apens tendu aux pompiers et aux forces de l'ordre samedi soir, restera dans la ville « autant qu'il le faudra ». François-Xavier Lauch a martelé sur BFMTV lundi soir que l'État « est là pour protéger les habitants ». Sur son compte X, il avait annoncé peu avant le déploiement d'une unité « nouvelle génération », spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines et le trafic de stupéfiants. Ce week-end, des pompiers ont été appelés dans un quartier de cette ville moyenne de l'Hérault pour un feu de poubelle. Mais à leur arrivée, près d'une cinquantaine de personnes les attendaient, certains placés sur les toits des immeubles. Les soldats du feu ont alors contacté la police, entraînant l'arrivée de plusieurs membres de la brigade anticriminalité qui se sont retrouvés « piégés par des individus », selon la police. Ce qu'elle qualifie d'« émeute » a finalement pris fin à la suite de l'embrasement d'un appartement, touché par un tir de mortier d'artifice pendant ces violences. Pour François-Xavier Lauch, le guet-apens est lié « à notre action dans la lutte contre les stupéfiants ». Dans ce quartier de Béziers, six interpellations ont eu lieu depuis début juillet et un « appartement nourrice » (dans lequel est cachée la drogue) a été débusqué, a-t-il rapporté. « Ça ne fait pas plaisir aux délinquants du quartier », a jugé le préfet de l'Hérault. « À partir du moment où on attaque un marché (…), c'est un manque à gagner. Ils ne sont pas contents et ils l'expriment de manière illégale puisque leur marché est lui-même illégal », a confirmé de son côté le procureur de Béziers, Raphaël Balland, sur France info. Selon lui, la France était confrontée à « un phénomène qui se développe, en lien le plus souvent avec le trafic de stupéfiant ». Une « petite minorité » est prête « à tout pour faire de l'argent : attaquer les policiers, les concitoyens, et être terriblement durs entre eux », a-t-il décrit.