logo
Déclin du soutien à la politique migratoire de Trump

Déclin du soutien à la politique migratoire de Trump

La Presse20-07-2025
Des manifestants affichent des portraits de personnes arrêtées par les services d'immigration devant l'hôtel de ville de Los Angeles, le 4 juillet 2025.
Déclin du soutien à la politique migratoire de Trump
(Washington) Six mois après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, la politique migratoire sévère du président républicain a perdu le soutien de la majorité des Américains, selon deux sondages publiés dimanche.
Agence France-Presse
Selon un sondage commandé par la chaîne CNN, 55 % des personnes interrogées estiment que les expulsions de migrants menées par l'administration Trump « vont trop loin ». Une hausse de dix points par rapport à une précédente enquête menée en février.
Une majorité des sondés – 57 % – se dit opposée aux projets de création de dizaines de milliers de places en centres de rétention, contre 26 % qui les soutiennent.
Un autre sondage réalisé pour la chaîne CBS établit que 56 % des personnes interrogées estiment que l'administration Trump cible en priorité des migrants qui ne sont pas de « dangereux criminels », contre 47 % un mois plus tôt.
Selon cette même enquête, 49 % approuvent les mesures migratoires radicales voulues par Donald Trump, en baisse de dix points par rapport à février, et de cinq par rapport à juin.
Parmi les sympathisants républicains, en revanche, le soutien aux expulsions massives reste quasi unanime, à hauteur de 91 %.
Donald Trump a fait de la lutte contre l'immigration illégale une des priorités de son second mandat et défend une ligne dure depuis son retour au pouvoir en janvier.
Il s'est félicité dimanche, dans un message publié sur sa plateforme Truth Social d'avoir « complètement relancé un grand pays » en « six mois ».
« Il y a un an, notre pays était MORT, presque sans espoir de renaissance. Aujourd'hui, les États-Unis sont le pays le plus respecté à travers le monde ».
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Ford avertit que l'ACEUM ne protégera pas le Canada de Trump
Ford avertit que l'ACEUM ne protégera pas le Canada de Trump

La Presse

time25 minutes ago

  • La Presse

Ford avertit que l'ACEUM ne protégera pas le Canada de Trump

Ford avertit que l'ACEUM ne protégera pas le Canada de Trump (Ottawa) Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, prévient que le président américain Donald Trump pourrait soudainement décider de « nous couper l'herbe sous le pied » en rouvrant l'accord commercial que son administration a négocié avec le Canada durant son premier mandat. David Baxter et Kyle Duggan La Presse Canadienne Il a déclaré qu'Ottawa doit se préparer à ce que cela se produise cet automne. M. Ford a fait ces commentaires après que les premiers ministres des deux pays et le premier ministre Mark Carney se soient rencontrés en privé pour la première fois depuis que Donald Trump a intensifié sa guerre commerciale en imposant au Canada un droit de douane de base de 35 % la semaine dernière. Le nouveau droit de douane, entré en vigueur vendredi après que les deux pays n'ont pas respecté l'échéance du 1er août pour conclure un nouvel accord commercial, ne s'applique qu'aux marchandises non couvertes par l'Accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique, mieux connu sous le nom d'ACEUM. M. Ford a expliqué que M. Trump n'attendrait probablement pas la révision prévue de l'accord l'année prochaine. « Il n'attend pas 2026. À tout moment, le président Trump – même s'il ne respecte même pas les règles – peut nous couper l'herbe sous le pied sur l'ACEUM dès demain, d'une seule signature, a indiqué M. Ford aux journalistes à Queen's Park, à Toronto, mercredi après-midi, appelant à une action rapide pour stimuler l'économie. Soyons donc prêts. Je pense que cela arrivera en novembre. Il va nous attaquer avec deux armes, alors mieux vaut être prêts et tout mettre en œuvre. » PHOTO SPENCER COLBY, LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre du Canada, Mark Carney Un compte rendu du Cabinet du premier ministre, diffusé mercredi soir, indique que M. Carney a informé les premiers ministres de l'état des négociations commerciales avec les États-Unis lors de la réunion, soulignant que, bien que le Canada continue de négocier avec les États-Unis sur les relations commerciales entre les deux pays, « les répercussions des droits de douane demeurent présentes dans l'ensemble de l'économie canadienne ». Il indique que M. Carney et les premiers ministres des deux pays ont discuté de mesures concrètes pour soutenir les travailleurs et les entreprises canadiens les plus touchés par les droits de douane. Le compte rendu indique que le groupe a convenu d'« accélérer les efforts visant à mobiliser des capitaux et des investissements, à diversifier les chaînes d'approvisionnement et à renforcer la capacité de production nationale ». « Ils ont également été unanimes à encourager les entreprises canadiennes à privilégier et à exploiter l'expertise canadienne, dans la mesure du possible, afin d'atténuer les répercussions économiques à court terme des droits de douane américains, de réduire la dépendance aux flux commerciaux vulnérables et de renforcer la résilience économique à long terme du Canada », indique le compte rendu. Le compte rendu indique que M. Carney a souligné que le gouvernement fédéral demeure déterminé à obtenir « le meilleur accord pour les Canadiens ». L'Ontario en désaccord avec la Saskatchewan PHOTO MICHAEL BELL, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe L'Ontario est en désaccord avec la Saskatchewan concernant la réponse du Canada à l'escalade de la guerre commerciale. Doug Ford a appelé à des représailles immédiates, tandis que le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, exhorte Ottawa à réduire ses droits de douane de rétorsion. « Il est peut-être temps pour le Canada de ne pas imposer de droits de douane de rétorsion supplémentaires dans ce secteur, mais plutôt d'envisager de supprimer certains des droits de douane de rétorsion qui nuisent actuellement aux entreprises canadiennes et saskatchewanaises », a expliqué M. Moe lors d'une entrevue radiophonique plus tôt mercredi, ajoutant que le pays est actuellement largement « protégé » par l'ACEUM. Avant sa rencontre avec M. Carney, M. Ford s'est dit frustré par les répercussions des droits de douane américains élevés sur l'économie de sa province et a de nouveau appelé à des droits de douane de rétorsion. « On ne peut pas avoir de droits de douane d'un côté et pas de l'autre. Je maintiens ce que je dis : dollar pour dollar, droit de douane pour droit de douane. Ils comprennent la force, pas la faiblesse, et nous ne devrions jamais, au grand jamais, nous laisser faire et être faibles », a affirmé M. Ford aux journalistes lors d'une conférence de presse mercredi à Thornhill, en Ontario. M. Ford a ajouté avoir informé M. Carney et les premiers ministres que si Ottawa choisissait de ne pas augmenter les droits de douane en réponse, le seuil à partir duquel les produits sidérurgiques deviennent assujettis à des droits de douane devrait être abaissé. « Si les gens craignent une riposte, eh bien, il existe une autre solution. Réduisons les quotas pour les entreprises. Dès leur arrivée, elles se verront imposer des droits de douane », a ajouté Doug Ford après la rencontre avec Mark Carney. M. Moe a indiqué que sa province s'efforçait de protéger les industries durement touchées par les droits de douane, notamment le secteur de l'acier. « Nous avons anticipé une part importante – dix ans, en fait – des marchés publics pour soutenir les industries sidérurgiques de la Saskatchewan », a-t-il dit. M. Moe a félicité M. Carney pour les efforts déployés par son gouvernement pour renforcer les liens commerciaux avec d'autres pays, dont le Mexique, d'autant plus que le Canada demeure assujetti aux droits de douane chinois sur l'huile et le tourteau de canola. Interrogé sur les raisons pour lesquelles son gouvernement a finalement remis les boissons alcoolisées américaines sur le marché et a rétabli ses processus d'approvisionnement habituels, Scott Moe a répondu que le gouvernement accordait déjà la priorité aux entreprises saskatchewanaises. « Nous devons atteindre cet objectif de manière plus solide avec notre principal partenaire commercial, les États-Unis d'Amérique, et il faudra que quelqu'un prenne les premières mesures », a-t-il dit, soulignant que l'Alberta avait également modifié ses politiques. Le bureau de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a ajouté qu'elle ne ferait aucune déclaration avant la réunion. Doug Ford a également appelé à de grands projets industriels susceptibles de remonter le moral de la population et d'utiliser l'acier canadien, de l'ordre de la construction d'un « porte-avions ». Il a appelé Ottawa à réduire les impôts et a déclaré que la Banque du Canada devrait baisser son taux d'intérêt. « Nous devons demander au gouverneur de la Banque du Canada d'abaisser ces satanés taux d'intérêt de 2,75, a-t-il dit. Il faut les réduire. Il faut instaurer la confiance. » « Travaillons ensemble pour éliminer la TVH pour les acheteurs de maisons, et pas seulement pour les primo-accédants, a-t-il ajouté. Stimulons le marché et nous suivrons l'exemple si le gouvernement fédéral le fait. » Doug Ford a également indiqué mercredi avoir eu une « bonne conversation » avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, mardi, qui s'est avérée « positive », et il estime que le « premier ministre fait tout ce qui est en son pouvoir pour conclure un accord commercial équitable avec les États-Unis ». Mark Carney, qui ne s'est pas rendu disponible aux médias mercredi, a déclaré lors d'une conférence de presse en Colombie-Britannique mardi qu'il n'avait pas parlé à Donald Trump ces derniers jours, mais qu'il lui parlerait « lorsque cela sera pertinent ». Le premier ministre a ajouté qu'environ 85 % des échanges commerciaux avec les États-Unis demeurent exempts de droits de douane grâce à l'ACEUM. Les droits de douane sectoriels, comme ceux de 50 % sur l'acier, l'aluminium et le cuivre, demeurent en vigueur. Mark Carney a également suggéré qu'il pourrait lever les droits de douane de rétorsion si cela aidait le Canada dans le conflit commercial en cours. « Nous examinons ce que nous pouvons faire de plus efficace pour notre industrie. Dans certains cas, il s'agira de supprimer les droits de douane », a-t-il déclaré mardi. La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, et le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, étaient à Mexico mercredi, dans le cadre d'une mission de deux jours visant à rencontrer des responsables et des entreprises mexicains au sujet du commerce. L'opposition conservatrice finance la réponse de Mark Carney à l'escalade de la guerre commerciale. « Il a mené toute sa campagne en se tenant debout, indiquait un courriel de financement des conservateurs mercredi. Mais ses coudes ont baissé plus vite que les températures d'un hiver canadien pendant que Trump augmentait les droits de douane. » Avec des dossiers de David Baxter, Lisa Johnson à Edmonton et Allison Jones à Thornhill, La Presse Canadienne

Les victimes se sentent épuisées et angoissées par les querelles
Les victimes se sentent épuisées et angoissées par les querelles

La Presse

timean hour ago

  • La Presse

Les victimes se sentent épuisées et angoissées par les querelles

(Los Angeles) Les femmes qui affirment avoir été agressées par Jeffrey Epstein sont sceptiques et inquiètes quant à la gestion par le département de la Justice des dossiers relatifs à ce délinquant sexuel condamné. Certaines plaident en faveur d'une plus grande divulgation publique, une mesure de transparence attendue depuis longtemps, tandis que d'autres expriment des inquiétudes quant à leur vie privée et aux motivations de l'administration Trump. Jake Offenhartz et Jaimie Ding Associated Press Dans des lettres adressées cette semaine aux juges fédéraux de New York, plusieurs victimes ou leurs avocats ont déclaré qu'ils soutiendraient la publication des témoignages devant le grand jury ayant conduit à l'inculpation d'Epstein et de son ex-compagne, Ghislaine Maxwell, si le gouvernement acceptait de les autoriser à examiner ces documents et à expurger des informations sensibles. PHOTO DÉPOSÉE EN COUR, AGENCE FRANCE-PRESSE Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein Le département de la Justice a demandé au tribunal de prendre la mesure rare de rendre publiques les transcriptions de ce témoignage secret, notamment pour apaiser ceux qui pensent que le gouvernement a dissimulé certaines informations sur les méfaits d'Epstein. D'autres victimes, quant à elles, ont accusé le président Donald Trump de marginaliser les victimes afin de détourner l'attention d'Epstein, qui s'est suicidé en 2019 alors qu'il attendait son procès pour abus sexuels sur mineures. Certaines craignaient que l'administration, soucieuse d'éteindre le scandale, n'accorde à Maxwell la clémence, l'immunité contre de futures poursuites ou de meilleures conditions de détention dans le cadre d'un accord visant à la contraindre à témoigner devant le Congrès. Je ne suis pas un pion dans votre guerre politique. Ce que vous avez fait et continuez de faire me ronge jour après jour, contribuant ainsi à perpétuer cette histoire. Extrait d'une lettre d'une victime présumée remise au tribunal par son avocat cette semaine Une autre victime a ajouté, dans une lettre anonyme soumise mercredi : « Tout cela est très épuisant. » Maxwell a été reconnu coupable en 2021 d'avoir aidé Epstein à abuser sexuellement de mineures et purge actuellement une peine de 20 ans de prison. Un haut fonctionnaire du département de la Justice, le procureur général adjoint Todd Blanche, a interrogé Maxwell pendant neuf heures à la fin du mois dernier, affirmant vouloir entendre tout ce qu'elle avait à dire sur les méfaits commis par Epstein ou d'autres personnes. Après cet entretien, Maxwell a été transférée d'une prison fédérale de Floride vers un camp de détention de faible sécurité au Texas. Alicia Arden, qui a déclaré avoir été agressée sexuellement par Epstein à la fin des années 1990, a tenu une conférence de presse mercredi à Los Angeles. Elle a indiqué qu'elle soutiendrait la publication de documents supplémentaires liés à l'affaire, notamment une transcription de l'entretien de Maxwell avec Todd Blanche. Elle a également exprimé son indignation face à la possibilité que Maxwell puisse bénéficier d'une grâce ou d'un autre traitement de faveur dans le cadre de cette procédure, ajoutant que l'approche du département de la Justice avait été « très perturbante » jusqu'à présent. Des dossiers au cœur des rumeurs L'administration Trump a dû faire face pendant des semaines à la fureur de certains segments de la base politique du président, qui ont exigé la divulgation publique des dossiers liés à Epstein. Epstein fait depuis longtemps l'objet de théories du complot en raison de ses liens avec des personnalités riches et puissantes, dont Donald Trump lui-même, le prince Andrew et l'ancien président Bill Clinton. Le mois dernier, le département de la Justice a annoncé qu'il ne publierait pas d'autres dossiers liés à l'enquête sur le trafic sexuel impliquant Epstein. Les procureurs ont ensuite demandé la publication des transcriptions du grand jury, bien qu'ils aient indiqué au tribunal qu'elles contenaient peu d'informations qui n'avaient pas déjà été rendues publiques. Deux juges, qui décideront de la publication des transcriptions, ont ensuite demandé aux victimes de donner leur avis sur la question. Dans une lettre remise au tribunal mardi, les avocats Brad Edwards et Paul Cassell, qui représentent de nombreuses victimes d'Epstein, ont écrit : « Pour les survivants qui ont courageusement témoigné, le sentiment que Mme Maxwell est légitimée dans le discours public a déjà entraîné un nouveau traumatisme. » L'avocat de Mme Maxwell, David Oscar Markus, a déclaré cette semaine s'opposer à la publication des transcriptions du grand jury. « Jeffrey Epstein est mort. Ghislaine Maxwell ne l'est pas, a-t-il écrit. Quel que soit l'intérêt du public pour Epstein, cet intérêt ne saurait justifier une atteinte généralisée au secret du grand jury dans une affaire où l'accusé est en vie, ses recours juridiques sont valables et ses droits à une procédure régulière sont préservés. » Le département de la Justice n'a pas répondu à une demande de commentaires sur les déclarations des victimes.

Les avocats en immigration dénotent un nombre élevé de contrôles de sécurité
Les avocats en immigration dénotent un nombre élevé de contrôles de sécurité

La Presse

time3 hours ago

  • La Presse

Les avocats en immigration dénotent un nombre élevé de contrôles de sécurité

Dans son dernier rapport annuel, le Service canadien du renseignement de sécurité indique avoir reçu plus de 538 000 demandes de contrôle de sécurité de la part des agents de l'immigration et des services frontaliers en 2024. Les avocats en immigration dénotent un nombre élevé de contrôles de sécurité (Ottawa) Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) affirme traiter un nombre croissant de demandes de contrôle de sécurité en matière d'immigration, ce qui entraîne de longs délais pour les avocats spécialisés en immigration. David Baxter La Presse Canadienne Dans son dernier rapport annuel, l'agence de renseignement indique avoir reçu plus de 538 000 demandes de contrôle de sécurité de la part des agents de l'immigration et des services frontaliers en 2024. Une augmentation significative du nombre de demandes a commencé à être constatée en 2023, avec plus de 493 200 demandes reçues. Auparavant, le SCRS avait reçu environ 300 000 demandes de contrôle de sécurité par an au cours des cinq années précédentes. Le dernier rapport du SCRS indique que, même si le volume de demandes en attente de contrôle de sécurité demeure élevé, l'agence de renseignement prendra le temps nécessaire pour les traiter. Ali Abuhannoud, un réfugié jordanien qui demande la citoyenneté canadienne, a raconté qu'il attendait le résultat de son contrôle de sécurité depuis mai 2024, après avoir déposé sa demande en juillet 2023. « Je ne sais pas ce qu'ils contrôlent, mais vous pouvez imaginer le stress et l'anxiété que cela me cause », a-t-il affirmé à La Presse Canadienne depuis Halifax. M. Abuhannoud a indiqué que c'était la troisième fois qu'il se soumettait au processus de contrôle de sécurité. Il a expliqué avoir été contrôlé une première fois à son arrivée au Canada en tant que réfugié en 2018, puis une seconde fois lorsqu'il a demandé la résidence permanente. Il a expliqué avoir fui au Canada à cause de sa « famille homophobe » et de craintes pour sa vie. L'augmentation des demandes de contrôle est en partie due à la hausse du nombre de demandeurs d'asile arrivant au Canada, qui doivent tous être contrôlés. Les agents de l'immigration et des frontières peuvent demander au SCRS d'effectuer un contrôle de sécurité dans le cadre d'une demande de visa ou de citoyenneté. Le ministère fédéral de l'Immigration prend une décision finale d'admissibilité en fonction de ce contrôle. Des avocats spécialisés en immigration en Colombie-Britannique et en Ontario ont déclaré à La Presse Canadienne que de plus en plus de leurs clients subissent des retards prolongés en raison des contrôles de sécurité, sans que personne n'en explique la raison. « Le gouvernement nous répète sans cesse que des vérifications d'antécédents par des tiers sont nécessaires et qu'elles prennent du temps, ce que nous comprenons », a souligné Adrienne Smith, avocate spécialisée en immigration à Toronto. « Mais notre problème est que nous ne voyons pas quelles mesures le gouvernement prend pour justifier ce retard. » Will Tao, avocat spécialisé en immigration à Burnaby, en Colombie-Britannique, a rapporté que son cabinet avait commencé à recevoir un afflux d'appels concernant des demandes d'immigration retardées par les contrôles de sécurité en janvier 2024. « Les demandes soumises à des contrôles de sécurité plus rigoureux provenaient de pays que je qualifierais de proches géopolitiques d'une préoccupation pour le Canada », a expliqué M. Tao. Il a précisé que ces pays comprennent des pays du Moyen-Orient, comme la Jordanie, ainsi que l'Ukraine, la Russie, la Chine, l'Iran et, « dans certains cas », l'Inde. « Les règles du jeu ont changé. Nous le savons, car des demandeurs, par exemple, qui étaient résidents permanents au Canada il y a des années, ou qui avaient des visas depuis de très nombreuses années, allant et venant pendant 15, 20 ou 30 ans, se retrouvent soudainement pris dans cette situation », a dénoté M. Tao. Le SCRS a décliné une demande d'entrevue. La porte-parole du SCRS, Magali Hébert, a déclaré dans un courriel que le programme de filtrage est une « fonction essentielle de la sécurité nationale du Canada ». Mme Hébert a indiqué que le SCRS travaille « avec diligence » pour évaluer le volume élevé de demandes de filtrage. « Le SCRS et ses partenaires en matière de filtrage de sécurité continuent de prendre le temps nécessaire, compte tenu des informations disponibles à ce moment-là, pour traiter chaque dossier avec sérieux et assurer la sécurité du Canada et de ses citoyens, conformément au mandat de filtrage de sécurité prévu par la Loi sur le SCRS », a ajouté Mme Hébert. Un « manque de motivation » dénoncé Le rapport 2024 du SCRS indique que la nécessité de filtrer toutes les demandes provenant de Gaza en raison de la présence du Hamas dans cette région a « entraîné une augmentation significative » de la demande de services et de ressources en personnel de filtrage. Le SCRS affirme avoir également « priorisé de manière proactive » les demandes en provenance du Liban, en prévision d'une éventuelle escalade du conflit entre le Hezbollah et Israël. Le SCRS, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) examinent actuellement le processus de contrôle de l'immigration après que le SCRS a soumis un père et son fils, Ahmed et Mostafa Eldidi, à un contrôle de sécurité avant qu'ils ne soient accusés d'infractions liées au terrorisme de l'État islamique en juillet 2024. Le rapport indique que le SCRS a effectué le contrôle de sécurité sur la base des informations reçues à l'époque. M. Tao a mentionné qu'avec la volonté du gouvernement fédéral de réduire le nombre d'immigrants permanents et temporaires arrivant au Canada, il ne pense pas qu'il soit enclin à résorber l'arriéré des demandes de sécurité. « Je constate un […] manque de motivation pour traiter ce dossier », a indiqué M. Tao. M. Abuhannoud a dit avoir vu des amis qui avaient déposé leur demande après qu'il ait obtenu la citoyenneté avant lui. « J'ai l'impression d'être puni par quelque chose que je n'ai même pas pu choisir. Je n'ai pas choisi d'où je viens, a-t-il déclaré. J'ai choisi de venir ici pour la liberté, la liberté d'expression, pour toutes ces grandes valeurs, mais j'ai l'impression d'être puni pour quelque chose auquel mes parents croient. »

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store