
Déclin du soutien à la politique migratoire de Trump
Déclin du soutien à la politique migratoire de Trump
(Washington) Six mois après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, la politique migratoire sévère du président républicain a perdu le soutien de la majorité des Américains, selon deux sondages publiés dimanche.
Agence France-Presse
Selon un sondage commandé par la chaîne CNN, 55 % des personnes interrogées estiment que les expulsions de migrants menées par l'administration Trump « vont trop loin ». Une hausse de dix points par rapport à une précédente enquête menée en février.
Une majorité des sondés – 57 % – se dit opposée aux projets de création de dizaines de milliers de places en centres de rétention, contre 26 % qui les soutiennent.
Un autre sondage réalisé pour la chaîne CBS établit que 56 % des personnes interrogées estiment que l'administration Trump cible en priorité des migrants qui ne sont pas de « dangereux criminels », contre 47 % un mois plus tôt.
Selon cette même enquête, 49 % approuvent les mesures migratoires radicales voulues par Donald Trump, en baisse de dix points par rapport à février, et de cinq par rapport à juin.
Parmi les sympathisants républicains, en revanche, le soutien aux expulsions massives reste quasi unanime, à hauteur de 91 %.
Donald Trump a fait de la lutte contre l'immigration illégale une des priorités de son second mandat et défend une ligne dure depuis son retour au pouvoir en janvier.
Il s'est félicité dimanche, dans un message publié sur sa plateforme Truth Social d'avoir « complètement relancé un grand pays » en « six mois ».
« Il y a un an, notre pays était MORT, presque sans espoir de renaissance. Aujourd'hui, les États-Unis sont le pays le plus respecté à travers le monde ».
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a day ago
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La tempête Epstein enfle
(New York) La tempête provoquée par les dossiers Jeffrey Epstein a continué d'enfler mercredi, alors que les médias, le Congrès et la magistrature fédérale ont conjugué leurs forces pour augmenter la pression sur Donald Trump et son administration. Le Wall Street Journal et le New York Times ont ouvert les vannes en révélant que la procureure générale des États-Unis Pam Bondi avait informé en mai dernier le président que son nom figurait dans les dossiers Epstein, de même que celui de plusieurs autres personnalités. Selon Bondi et son bras droit, Todd Blanche, cette information a été communiquée au président Trump lors d'une « réunion de routine » à la Maison-Blanche. PHOTO JEENAH MOON, REUTERS Un écran sur l'affaire Epstein affiché à Times Square, à New York « Rien dans les dossiers ne justifiait une enquête ou des poursuites supplémentaires », ont ajouté Bondi et Blanche dans une déclaration publiée en réponse à des questions du New York Times. La tempête Epstein a pris naissance le 7 juillet dernier lorsque le département de la Justice a annoncé que les dossiers portant le nom du pédocriminel mort en 2019 ne seraient pas rendus publics. Il s'agissait d'une décision qui allait à l'encontre des promesses formulées par Donald Trump, Pam Bondi et plusieurs autres membres de l'administration républicaine. Depuis, la colère ou la déception couvent chez les adeptes du mouvement MAGA, sentiments auxquels s'ajoute désormais la suspicion chez les démocrates. Ceux-ci accusent l'administration Trump de tenter de cacher des informations compromettantes sur le président. Amitié de plus en plus embarrassante Que Donald Trump figure dans les dossiers Epstein n'est pas une surprise. La semaine dernière, le Wall Street Journal a publié un reportage sur au moins un document s'y trouvant, selon ses informations. Il s'agit d'une lettre salace portant la signature de Donald Trump et accompagnée d'un dessin au feutre noir représentant une femme nue. Selon le Wall Street Journal, cette lettre a été insérée dans un album préparé par Ghislaine Maxwell, complice d'Epstein, et offert à ce dernier à l'occasion de son 50e anniversaire de naissance en 2003. Donald Trump a nié avoir écrit cette lettre, mais son nom devrait apparaître ailleurs dans les dossiers Epstein, y compris en lien avec une plainte déposée par une victime alléguée du prédateur. Cette dernière a demandé au FBI d'enquêter sur les membres de l'entourage d'Epstein, y compris Donald Trump. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 1:13 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. 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Il a en outre décrit comme de « fausses nouvelles » toute affirmation laissant croire que Donald Trump avait été mêlé aux activités qui ont valu à Epstein d'être traduit en justice en 2019 pour abus sexuels sur mineures. Il a été retrouvé mort dans la cellule où il attendait son procès. Reste que Donald Trump a fréquenté Epstein de façon régulière pendant environ 15 ans, allant même jusqu'à le qualifier de « gars formidable » en 2002 lors d'une interview accordée au magazine New York. Le Congrès tranche Le Congrès a également contribué à la tourmente qui secoue l'administration Trump. Une commission de la Chambre des représentants dominée par les républicains a adopté, par 8 voix contre 2, une résolution présentée par les démocrates et visant à forcer le département de la Justice à lui remettre les dossiers Epstein. Trois représentants républicains ont voté pour la résolution avec les cinq démocrates de la commission. Plusieurs membres républicains de la commission étaient absents, ayant décidé de commencer leurs vacances estivales une journée plus tôt que prévu. « Le département de la Justice doit maintenant transmettre [les dossiers Epstein] à la commission de surveillance », s'est félicitée sur X la représentante démocrate de Pennsylvanie Summer Lee, auteure de la résolution qui a pris par surprise les républicains. PHOTO JONATHAN ERNST, REUTERS Summer Lee, représentante démocrate de Pennsylvanie Le peuple américain mérite la transparence et la responsabilité, et ses victimes méritent que justice soit faite. Les riches et les puissants ne sont pas au-dessus de la loi. Summer Lee, représentante démocrate de Pennsylvanie La Chambre a également cité à comparaître Ghislaine Maxwell, qui a été condamnée à 20 ans de prison en 2022. Maxwell témoignera de la prison où elle purge sa peine le 11 août. Nouveau revers pour Trump Comme si cela ne suffisait pas, une juge fédérale de Floride a infligé un nouveau contretemps à l'administration Trump, rejetant une demande formulée par Pam Bondi visant à lever les scellés sur les transcriptions des enquêtes menées par deux grands jurys de Floride ayant enquêté sur Epstein en 2005 et 2007. Une demande semblable a été présentée à des juges de New York par la procureure générale, qui cherche de toutes les façons à maîtriser la tempête provoquée par le refus de rendre publics les dossiers Epstein. Le département de la Justice a emprunté une voie cette semaine pour arriver à cette fin, annonçant une rencontre entre Todd Blanche et Ghislaine Maxwell. Le numéro deux du département de la Justice, qui a servi d'avocat principal à Donald Trump dans l'affaire Stormy Daniels, a dit vouloir demander à l'ancienne flamme de Jeffrey Epstein : « Que savez-vous ? » Selon CNN, la rencontre aura lieu ce jeudi. PHOTO FOURNIE PAR LE TRIBUNAL DU DISTRICT SUD DE NEW YORK, AGENCE FRANCE-PRESSE Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein En attendant, l'administration Trump multiplie les accusations contre ses adversaires politiques, donnant l'impression de vouloir détourner l'attention des dossiers Epstein. Mercredi, le département de la Justice a ainsi annoncé la mise sur pied d'une unité spéciale pour enquêter sur une théorie du complot selon laquelle Barack Obama aurait manipulé le renseignement et conspiré pour saper la légitimité de la victoire électorale de Donald Trump en 2016. Cette enquête découle d'un rapport étayant cette théorie défendue par la directrice du Renseignement national Tulsi Gabbard. Ce rapport a conduit mardi Donald Trump à accuser l'ancien président démocrate de « trahison » et de « sédition ». Un certain nombre d'influenceurs MAGA et de médias conservateurs, dont Fox News, reprennent cette théorie contredite notamment par un rapport bipartite de la commission du Renseignement du Sénat publié en 2018 et cosigné par son président Marco Rubio, aujourd'hui secrétaire d'État. Que sont les « dossiers Epstein » ? Le terme « dossiers Epstein » fait référence à des milliers de documents, de vidéos et d'éléments d'enquête recueillis par les autorités fédérales et étatiques dans le cadre de multiples affaires liées à Jeffrey Epstein et à ses associés. De nombreux documents judiciaires ont été rendus publics, notamment dans le cadre de l'affaire Epstein en Floride en 2008 et des accusations portées à New York en 2019, mais d'autres restent scellés ou expurgés. Le département de la Justice possède les transcriptions des grands jurys qui ont enquêté sur Epstein ou sa complice, Ghislaine Maxwell, mais ne peut les rendre publiques sans l'autorisation d'un juge.


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a day ago
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Une cour d'appel fédérale s'oppose à la contestation voulue par Trump
Le décret présidentiel de Donald Trump empêcherait le gouvernement fédéral d'entre autres délivrer des passeports, aux enfants nés sur le sol américain, à moins que l'un de ses deux parents n'ait la nationalité ou ne dispose d'un statut de résident permanent. (Washington) Le décret du président américain Donald Trump remettant en cause le droit du sol est inconstitutionnel, a jugé une cour d'appel fédérale mercredi, confirmant le blocage du texte décidé par une juridiction inférieure. Agence France-Presse Ce décret présidentiel, signé en janvier par Donald Trump au premier jour de son mandat dans le cadre d'une révision de la politique migratoire américaine, fait l'objet de nombreux recours devant la justice et est actuellement bloqué par la justice fédérale. « La cour fédérale (qui a décidé du blocage, NDLR) a correctement conclu que l'interprétation proposée par le décret présidentiel, à savoir la négation de la citoyenneté de nombreuses personnes nées aux États-Unis, était inconstitutionnel. Nous sommes entièrement d'accord avec cela », a écrit le juge Ronald Gould, de cette cour d'appel fédérale siégeant à San Francisco. Aux États-Unis, le droit du sol est garanti par le 14e amendement de la Constitution, qui permet à quiconque né aux États-Unis d'obtenir la nationalité américaine. Le décret présidentiel de Donald Trump empêcherait le gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d'autres documents aux enfants nés sur le sol américain, à moins que l'un de ses deux parents n'ait la nationalité ou ne dispose d'un statut de résident permanent. Son administration affirme que le 14e amendement, adopté au lendemain de la guerre de Sécession (1861-1865) pour garantir des droits aux anciens esclaves et à leurs enfants, ne concerne pas les enfants de migrants sans papiers ou personnes ayant le statut de visiteurs. La Cour suprême, à majorité conservatrice et saisie par l'administration Trump, n'a pas statué sur la constitutionnalité du décret présidentiel, mais a limité le 27 juin le pouvoir des juges de bloquer à l'échelle nationale les décisions de l'exécutif qu'ils considèrent comme illégales. Par six voix contre trois, la plus haute juridiction des États-Unis a considéré que les décisions de portée nationale émises par des juges fédéraux « (excédaient) probablement les pouvoirs conférés par le Congrès aux tribunaux fédéraux ». Mercredi, la Cour d'appel fédérale siégeant à San Francisco a toutefois jugé que le tribunal fédéral de Seattle, d'une juridiction inférieure, « (n'avait) pas abusé de son pouvoir discrétionnaire » en décidant d'un blocage à l'échelle du pays.


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a day ago
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L'Université Columbia accepte de payer 221 millions
(New York) L'université américaine Columbia a annoncé mercredi un accord de 221 millions de dollars « pour mettre fin aux enquêtes menées » par l'administration de Donald Trump, en guerre contre plusieurs établissements accusés de wokisme et d'avoir toléré les manifestations pour la fin du conflit à Gaza. Agence France-Presse Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain n'a cessé d'accentuer les pressions sur les universités, en gelant, dans le cas de Columbia, des centaines de millions de dollars de subventions versées par l'État fédéral pour la recherche. « Columbia versera à l'État fédéral 200 millions de dollars sur trois ans », a fait savoir l'université dans un communiqué, ajoutant qu'elle payera également 21 millions de dollars à un organisme consacré à l'égalité des chances. « En vertu de l'accord conclu aujourd'hui, la grande majorité des subventions fédérales qui ont été supprimées ou suspendues en mars 2025 seront rétablies », a précisé le prestigieux établissement. « Il est important de noter que l'accord préserve l'autonomie et l'autorité de Columbia en ce qui concerne le recrutement des enseignants, les admissions et les décisions académiques », a ajouté l'université, dont les compromis avec le président ont été vivement critiqués. Fin mai, la présidente de Columbia, qui a notamment sanctionné des participants aux manifestations pour Gaza, avait été huée, lors d'une cérémonie de remise de diplômes, par des étudiants qui lui reprochent d'avoir cédé aux pressions du gouvernement. À l'opposé, Harvard s'est illustrée dans un bras de fer contre Donald Trump, contestant en justice le retrait d'un peu plus de 2,6 milliards de dollars de subventions fédérales et la révocation de sa certification SEVIS, principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux États-Unis. Lundi, un tribunal a demandé à l'administration Trump de justifier le gel de ces subventions.