
Ces anticorps contre les coronavirus n'ont pas été créés par des humains
«Comme les chercheurs IA n'ont pas besoin de dormir ni de manger, ils font le travail rapidement.» Le Chan Zuckerberg Biohub connaît un véritable changement de paradigme.
GETTY IMAGES
L'expérience semble impensable. Et pourtant, les faits sont avérés. À l'Université Stanford, à San Francisco, une immunologiste, un bio-informaticien et un ingénieur en machine learning ont uni leurs efforts pour développer des agents antiviraux contre les coronavirus . Enfin, pas vraiment, car l'équipe est entièrement composée d'IA. Les chercheurs ont été conçus par un responsable de l'étude, lui-même entièrement piloté par l'intelligence artificielle. Ce système a été développé par de véritables humains. Les résultats «consternants» de l'IA
La recherche, menée par une équipe assistée par l'intelligence artificielle, s'est déroulée dans le cadre du Chan Zuckerberg Biohub . L'organisation est financée par Mark Zuckerberg , PDG de Meta, et son épouse, Priscilla Chan. Les scientifiques ont créé des agents virtuels à l'aide de ChatGPT-4o , qui ont échangé entre eux pour trouver la meilleure solution. L'objectif était de développer des anticorps capables de neutraliser le variant KP.3 du coronavirus et de le rendre inoffensif pour l'humain.
John Pak, du Chan Zuckerberg Biohub, a qualifié ces résultats de «consternants». «On pourrait penser que des agents d'intelligence artificielle qui communiquent entre eux ne pourront jamais rivaliser avec le travail des scientifiques humains. Mais nous avons découvert qu'ils en sont capables», a-t-il récemment déclaré dans un communiqué de presse. Le scepticisme, tâche exclusivement humaine?
L'équipe numérique était composée non seulement d'IA spécialisées, mais aussi d'un robot doté d'un esprit critique. Selon les chercheurs, celui-ci a joué un «rôle assez essentiel». Sa mission spéciale consistait à faire sortir de leur réserve les autres IA et à éveiller leur scepticisme. La machine a été créée par des humains, et non par le responsable de l'étude sur l'IA. En mai dernier, OpenAI a d'ailleurs reconnu que la version GPT-4o se montrait trop complaisante et disait oui à tout, y compris à l'idée d'étreindre un cactus.
Une IA qui crée elle-même d'autres IA: voici ce que développe l'Université Stanford.
SWANSON ET AI/NATURE Des agents d'IA découvrent des anticorps, mais échouent à inverser des images
En plus d'expériences comme celle-ci, des particuliers ou Open AI lui-même testent des agents d' IA , terme utilisé pour désigner ces systèmes logiciels qui interagissent avec leur environnement. Les résultats obtenus restent toutefois moins spectaculaires: l'agent ChatGPT peut consulter un agenda et informer sur des réunions à venir, mais il échoue à traiter correctement un fichier image.
Bien que l'équipe d'IA de Stanford soit parvenue à concevoir 92 nanocorps, elle n'a pas remplacé le travail humain. «Le laboratoire virtuel nous a même donné plus de travail. Toutes les molécules ont dû être examinées de plus près», souligne John Pak.
Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan
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Zoë Egli ist Multimedia-Journalistin und arbeitet am Newsdesk von Tamedia. Sie hat Religionswissenschaften und Soziologie an der Universität Zürich studiert. Plus d'infos
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Ces anticorps contre les coronavirus n'ont pas été créés par des humains
Une équipe de chercheurs américains a conçu des nanocorps antiviraux. Les scientifiques ne sont toutefois pas des humains, mais une intelligence artificielle. Publié aujourd'hui à 18h31 «Comme les chercheurs IA n'ont pas besoin de dormir ni de manger, ils font le travail rapidement.» Le Chan Zuckerberg Biohub connaît un véritable changement de paradigme. GETTY IMAGES L'expérience semble impensable. Et pourtant, les faits sont avérés. À l'Université Stanford, à San Francisco, une immunologiste, un bio-informaticien et un ingénieur en machine learning ont uni leurs efforts pour développer des agents antiviraux contre les coronavirus . Enfin, pas vraiment, car l'équipe est entièrement composée d'IA. Les chercheurs ont été conçus par un responsable de l'étude, lui-même entièrement piloté par l'intelligence artificielle. Ce système a été développé par de véritables humains. Les résultats «consternants» de l'IA La recherche, menée par une équipe assistée par l'intelligence artificielle, s'est déroulée dans le cadre du Chan Zuckerberg Biohub . L'organisation est financée par Mark Zuckerberg , PDG de Meta, et son épouse, Priscilla Chan. Les scientifiques ont créé des agents virtuels à l'aide de ChatGPT-4o , qui ont échangé entre eux pour trouver la meilleure solution. L'objectif était de développer des anticorps capables de neutraliser le variant KP.3 du coronavirus et de le rendre inoffensif pour l'humain. John Pak, du Chan Zuckerberg Biohub, a qualifié ces résultats de «consternants». «On pourrait penser que des agents d'intelligence artificielle qui communiquent entre eux ne pourront jamais rivaliser avec le travail des scientifiques humains. Mais nous avons découvert qu'ils en sont capables», a-t-il récemment déclaré dans un communiqué de presse. Le scepticisme, tâche exclusivement humaine? L'équipe numérique était composée non seulement d'IA spécialisées, mais aussi d'un robot doté d'un esprit critique. Selon les chercheurs, celui-ci a joué un «rôle assez essentiel». Sa mission spéciale consistait à faire sortir de leur réserve les autres IA et à éveiller leur scepticisme. La machine a été créée par des humains, et non par le responsable de l'étude sur l'IA. En mai dernier, OpenAI a d'ailleurs reconnu que la version GPT-4o se montrait trop complaisante et disait oui à tout, y compris à l'idée d'étreindre un cactus. Une IA qui crée elle-même d'autres IA: voici ce que développe l'Université Stanford. SWANSON ET AI/NATURE Des agents d'IA découvrent des anticorps, mais échouent à inverser des images En plus d'expériences comme celle-ci, des particuliers ou Open AI lui-même testent des agents d' IA , terme utilisé pour désigner ces systèmes logiciels qui interagissent avec leur environnement. Les résultats obtenus restent toutefois moins spectaculaires: l'agent ChatGPT peut consulter un agenda et informer sur des réunions à venir, mais il échoue à traiter correctement un fichier image. Bien que l'équipe d'IA de Stanford soit parvenue à concevoir 92 nanocorps, elle n'a pas remplacé le travail humain. «Le laboratoire virtuel nous a même donné plus de travail. Toutes les molécules ont dû être examinées de plus près», souligne John Pak. Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À propos de l'IA Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Zoë Egli ist Multimedia-Journalistin und arbeitet am Newsdesk von Tamedia. Sie hat Religionswissenschaften und Soziologie an der Universität Zürich studiert. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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