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«Le NFP ne lâchera pas le combat de l'abrogation de la loi Duplomb», martèle Sandrine Rousseau

«Le NFP ne lâchera pas le combat de l'abrogation de la loi Duplomb», martèle Sandrine Rousseau

Le Figaro21-07-2025
Une pétition citoyenne s'opposant à la loi prévoyant la réintroduction de l'acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, a atteint le niveau record de plus d'un million de signatures dimanche.
Plus d'un million de personnes ont déjà signé la pétition citoyenne qui s'oppose à la loi Duplomb, adoptée il y a un peu plus d'une semaine. Dimanche 20 juillet, cette pétition, relayée sur le site de l'Assemblée nationale, est devenue la plus soutenue à ce jour après avoir dépassé le seuil des 500.00 signatures qui, selon le droit, peut ouvrir la voie à la tenue d'un débat à l'Assemblée nationale. Pour la députée Écologiste et Social, membre du Nouveau Front populaire (NFP), de Paris Sandrine Rousseau, cette expression populaire témoigne d'une «crise démocratique» et de la «différence entre l'opinion publique et l'entre-soi politique entre la ministre [de l'Agriculture, Annie Genevard]» et la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA).
«J'invite tous les citoyens qui n'ont pas signé cette pétition» à le faire, a-t-elle ajouté sur France Info ce lundi 21 juillet. «[Son] succès ne m'étonne pas. Et je pense qu'elle n'est qu'au début. La suite, c'est un débat à l'Assemblée nationale et un appel au président de la République de ne pas promulguer la loi», ambitionne la députée de Paris.
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Adoptée le 8 juillet au Parlement, la loi Duplomb est critiquée par les associations environnementales et les partis de gauche car elle prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l'acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France depuis 2018 mais autorisé en Europe. Le texte favorise également les élevages intensifs et le stockage de l'eau dans des mégabassines.
«J'appelle Emmanuel Macron à ne pas promulguer cette loi»
Dimanche, la présidente du Palais Bourbon Yaël Braun-Pivet a déclaré être «favorable» à l'organisation d'un débat dans l'hémicycle, précisant toutefois que ce dernier «ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée». «Le NFP ne lâchera pas ce combat de l'abrogation de la loi Duplomb, a répliqué Sandrine Rousseau. Même si le Conseil constitutionnel valide le texte, ce que je n'espère pas, même si le président de la République promulgue cette loi, ce que je ne souhaite pas et je l'appelle à ne pas la promulguer, il y aura derrière pour nous la possibilité dans les niches parlementaires de l'abroger.»
Dans l'espoir d'entraver le parcours du texte, les députés de gauche ont saisi le 11 juillet le Conseil constitutionnel estimant que ce texte était incompatible avec la préservation de l'environnement et le droit à la santé. En théorie, ce recours a plus de chance d'empêcher l'entrée en vigueur de la loi que la pétition. Mais en réalité, «la loi Duplomb ne présente rien d'anticonstitutionnel, elle a été déposée et votée dans les règles», rappelait ce week-end dans nos colonnes Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à Paris Panthéon-Assas.
«Système d'agro-business darwiniste»
Sandrine Rousseau a, enfin, maintenu ses propos polémiques sur la rentabilité des agriculteurs après avoir déclaré sur Le Média - média d'extrême gauche cofondé par la députée La France insoumise Sophia Chikirou - n'en avoir «rien à péter».
«Je maintiens ces propos. La rentabilité est un sujet d'agro-businessman, c'est le sujet d'Arnaud Rousseau (le président de la FNSEA, NDLR). Le revenu, c'est un sujet d'agriculteur. Il ne faut pas confondre les deux. (…) Je dis aux agriculteurs : vous êtes victime d'un système d'agro-business darwiniste. Ce que veut Arnaud Rousseau, c'est la fermeture des petites fermes», a conclu la députée sur la chaîne du service public.
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Pour la première fois depuis près de 80 ans, la population de la Nouvelle-Calédonie connaît un recul, d'après le recensement 2025 présenté mardi par l'ISEE. La population de la Nouvelle-Calédonie a connu ces dernières années un recul historique et s'élève désormais à 264.596 habitants, selon les résultats du recensement 2025 présentés ce mardi par l'Institut de la statistique et des études économiques (ISEE). L'archipel français, situé dans le Pacifique Sud, a perdu 6811 habitants par rapport aux 271.407 recensés en 2019, ce qui constitue une première baisse démographique depuis le début du siècle. Publicité Une première baisse depuis 1946 «C'est la première fois depuis 1946 que la population calédonienne baisse entre deux recensements», a souligné lors d'une conférence de presse Jean-Philippe Grouthier, chef de mission recensement à l'Insee, venu en appui de l'ISEE. Le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et de décès) reste positif sur la période, à environ +11.000, mais il est en recul, tandis que le solde migratoire s'effondre, à -18.000. «Ce que l'on observe entre 2019 et 2025 est la combinaison de nombreux facteurs: vieillissement, recul de la natalité, crise du Covid, événements de mai 2024. On ne peut pas aujourd'hui isoler précisément l'impact de chacun», a expliqué Philippe Grouthier. Selon l'ISEE, la tendance migratoire à la baisse s'était amorcée avant les violences insurrectionnelles de mai 2024, qui ont plongé le territoire dans une crise profonde. «L'excédent migratoire des 25-40 ans a quasiment disparu entre 2014 et 2019. Déjà à l'époque, la Nouvelle-Calédonie avait perdu de son attractivité», a fait valoir le chef de mission. Des résultats à valider juridiquement Les baisses démographiques les plus importantes concernent Nouméa et son agglomération, d'après les chiffres présentés mardi. Mais «il n'y a pas, statistiquement, de retours massifs en tribu», a affirmé Philippe Grouthier, alors que certains responsables politiques ou coutumiers avancent l'hypothèse d'un exode des Kanaks vers les tribus après 2024. Publicité Les résultats du recensement seront juridiquement validés par décret en septembre et pris en compte à partir du 1er janvier 2026 pour les dotations aux communes et les élections municipales de mars. La Nouvelle-Calédonie fait l'objet d'un recensement exhaustif et non d'un sondage par échantillon, comme en métropole. Cette campagne, à la charge de l'État, a coûté entre 3 et 4 millions d'euros. Un dénombrement général est également envisagé à Mayotte dans les mois à venir à la suite du passage du cyclone Chido en décembre 2024.

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