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Acquittée après avoir prêté son adresse à un requérant d'asile syrien

Acquittée après avoir prêté son adresse à un requérant d'asile syrien

24 Heures3 days ago
La présidente du Mouvement jurassien de soutien aux sans-papiers était accusée d'hébergement illégal. Le tribunal a estimé que plusieurs éléments s'opposaient à une condamnation.
Publié aujourd'hui à 09h53
La présidente du Mouvement jurassien de soutien aux sans-papiers (MJSSP) a été acquittée mardi par la justice à Porrentruy (image d'illustration).
KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
La présidente du Mouvement jurassien de soutien aux sans-papiers (MJSSP) a été acquittée mardi par la justice à Porrentruy. Il lui était reproché d'avoir hébergé chez elle un requérant d'asile en fuite d'un centre fédéral.
La prévenue a reconnu avoir donné son adresse à ce ressortissant syrien, mais assuré ne l'avoir jamais hébergé chez elle. La police ne l'avait d'ailleurs pas retrouvé lors de la perquisition menée à son domicile en avril 2024.
La militante s'est défendue en expliquant qu'elle avait simplement «prêté» son adresse postale, pour permettre à ce réfugié de conserver sa demande d'asile ouverte.
Pour justifier l'acquittement, le Tribunal a expliqué qu'il y avait plusieurs «obstacles» à une condamnation, comme la faible durée de la mise à disposition de l'adresse (environ deux semaines) ou le fait que la militante n'ait jamais cherché à cacher le requérant.
Une septantaine de personnes a assisté au jugement, après avoir manifesté devant le tribunal.
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Trois membres de la FHV se détachent des autres: le Pôle Santé du Pays-d'Enhaut, le Pôle Santé de la vallée de Joux et la Fondation Rive-Neuve, à Blonay, connaissent les baisses les plus fortes, en regard de leurs budgets 2025. Pour le pôle du Pays-d'Enhaut, 4,6 millions seront coupés sur 20 millions, soit 23%. Celui de la vallée de Joux connaîtra une baisse de 16%, devant retrancher 3 millions sur 19. Enfin la Fondation Rive-Neuve, spécialisée en soins palliatifs, enregistre une chute de 14% de ses moyens (1,1 sur 7,8 millions). Les autres membres de la FHV connaissent des coupes plus modestes. Secrétaire générale de la FHV, Patricia Albisetti s'attendait à des coupes depuis que le Conseil d'État a affiché sa volonté d'économiser 300 à 400 millions pour 2026: «Nous savions qu'il y aurait des coupes, mais nous sommes vraiment surpris par leur ampleur. Nous voyons déjà que leurs conséquences seront majeures. C'est une situation que nous ne connaissions plus depuis 20 ans. Deux pôles santé sont directement concernés, de même que la Fondation Rive-Neuve. Si le Conseil d'État maintient ces coupes, ces établissements seront contraints de prendre des mesures fortes et des licenciements seront inévitables. Ils ne pourront plus délivrer leurs prestations comme actuellement. Nous espérons que le Conseil d'État entendra nos arguments et que nous pourrons négocier.» Des hôpitaux vaudois sous le choc Présidente du conseil de fondation du Pôle Santé du Pays-d'Enhaut, qui inclut l'hôpital de Château-d'Œx, Anne Weill-Lévy accuse le coup: «Nous avons déjà dû remonter nos finances en passant par un licenciement collectif. L'idée de base est de garder trois structures autour du patient, l'EMS, le CMS et un secteur hospitalier de 8 à 12 lits pour pouvoir accueillir ceux qu'on ne peut pas déplacer. Aujourd'hui on se prend une claque en pleine face.» À la vallée de Joux, Sébastien Cala, président du pôle santé, n'est pas moins en colère: «Nous allons vers l'abandon du modèle des pôles de santé, car cette coupe met en cause des prestations de base, comme les urgences.» Également chef du groupe socialiste au Grand Conseil, il compare «son» pôle santé à «une horlogerie fine, où beaucoup d'acteurs se réunissent en synergie». Une mécanique qui subit une «casse brutale et scandaleuse». Autre réaction forte: «Les soins palliatifs, ce n'est pas un luxe, c'est une nécessité, tonne Eric Rochat, ancien conseiller aux États libéral et membre du conseil de fondation de Rive-Neuve. La baisse que nous subissons est une condamnation. Ce coup de massue, c'est du Trump.» Coût par habitant plus élevé Les coupes sont-elles négociables ou pas? «Il n'est pas exclu que certaines mesures ne soient pas retenues, et a contrario que des mesures supplémentaires soient nécessaires», indique le service de communication du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS) de Rebecca Ruiz. Si les pôles de la vallée de Joux et du Pays-d'Enhaut sont proportionnellement plus touchés que les autres, c'est parce que «le coût du financement public par habitant peut être jusqu'à 11 fois plus élevé que pour le reste du Canton» indique le DSAS. À l'avenir, «ils devront ainsi renforcer la coordination et l'orientation des patients sur l'hôpital de référence de leur région […] mais il ne s'agit en aucun cas de remettre en question l'existence d'une structure sanitaire dans ces régions.» Au même questionnement s'agissant de Rive-Neuve, le DSAS ne répond pas. La gauche et les syndicats réagissent fortement En début de matinée, le Parti socialiste vaudois a réagi aux annonces de coupes. Dans son communiqué, il dénonce les «prémices d'une grave crise pour le service public et les prestations». Les coupes «entraîneraient un risque réel de fermeture pour certains hôpitaux régionaux, avec des conséquences graves pour le personnel, la prise en charge des patients et la stabilité du système de santé dans son ensemble». Le programme d'austérité est qualifié de «conséquence d'une politique de droite décomplexée et déconnectée de la réalité». Le parti de Rebecca Ruiz et de Nuria Gorrite demande la suppression du bouclier fiscal, le renoncement «à l'ensemble des baisses d'impôt sur les revenus votés par le Grand Conseil» et une révision du mécanisme de frein à l'endettement. Le groupe socialiste au Grand Conseil indique qu'il ne votera pas le budget 2026 en l'état actuel des choses. «La droite ne cesse de dire qu'il y a un problème de charges à l'État, et bien maintenant elle doit en assumer les conséquences et remarquer que ces «charges» concernent des vraies prestations au profit de la collectivité», réagit pour sa part la présidente des Verts, Rebecca Joly. Le POP parle de mesures «inacceptables» et appelle à manifester le 2 octobre avec les syndicats. Le syndicat SUD, qui avait mobilisé les employés du Pôle Santé du Pays-d'Enhaut, demande «au DSAS d'informer avec précision les syndicats, associations et représentations du personnel concerné sur les mesures décidées et leur incidence et d'ouvrir immédiatement les négociations pertinentes afin que les conditions de salaire, de travail et d'emploi du personnel soient sauvegardées et garanties». Président des Vert'libéraux, Olivier Bolomey, estime que «les économies sur le dos des hôpitaux régionaux ratent leur cible» et prône «une planification hospitalière coordonnée, une augmentation de la prévention et le dossier électronique du patient.» Le PLR, l'UDC et Le Centre n'ont pas réagi. Vaud face aux coupes budgétaires Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Jérôme Cachin est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2019, spécialisé en politique. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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Hôpital ophtalmique: rapport corsé sur le «management tyrannique»
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Hôpital ophtalmique: rapport corsé sur le «management tyrannique»

Conflit social – Un rapport corsé atteste la souffrance des soignants de l'Hôpital ophtalmique de Lausanne L'Inspection du travail Lausanne confirme le climat toxique que de nombreux employés avaient dénoncé dans «24 heures». La direction assure qu'elle va réagir. Romaric Haddou À l'Hôpital ophtalmique Jules Gonin, la crise couve depuis des mois. Un rapport confirme la gravité de la situation. Yvain Genevay Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : L'Inspection du travail Lausanne confirme des risques psychosociaux pour les employés de l'Hôpital ophtalmique Jules Gonin. Un avertissement est prononcé et des mesures doivent être prises pour améliorer la situation. La Fédération syndicale SUD demande au Canton d'intervenir. La direction de l'hôpital indique qu'elle travaille déjà à des améliorations. Fin mars, une quinzaine d'employés de l'Hôpital ophtalmique Jules Gonin exprimait leur souffrance dans «24 heures». Ils dénonçaient des «méthodes de management tyranniques et un quotidien devenu insupportable» au sein de l'institution lausannoise. Alertée par la Fédération syndicale SUD, l'Inspection du travail Lausanne (ITL) s'est saisie du dossier. Après avoir auditionné près de cinquante personnes, elle vient de rendre son rapport. Celui-ci confirme un climat délétère et débouche sur un avertissement à la direction. «Il ressort du contrôle que votre personnel est exposé à des facteurs de risques psychosociaux au travail. Les mesures de prévention actuellement en place semblent ne pas être efficaces», écrit l'ITL. Le dispositif de gestion des conflits est pointé du doigt et des problèmes concernant la durée légale de travail sont évoqués. L'hôpital est sommé de prendre des mesures pour corriger la situation. Ce lundi, devant la presse, la Fédération syndicale SUD a accusé la direction de vouloir ignorer ce rapport «dont les recommandations sont pourtant obligatoires» et a réclamé une réaction forte du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS), qui subventionne l'institution. En parallèle, SUD a annoncé aussi une dizaine d'actions aux Prud'hommes. À ce stade, le Canton répète que «l'Hôpital Jules-Gonin est un établissement de droit privé, indépendant du DSAS». Il précise toutefois avoir «rencontré la direction de l'hôpital en juin et lui avoir demandé d'intervenir et de collaborer avec les syndicats». Rapport accueilli «avec sérieux» La direction assure qu'elle «accueille avec sérieux les résultats et les mesures demandées dans le rapport, car la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail sont des éléments essentiels de la collaboration au sein de l'institution». Elle explique que plusieurs mesures sont en cours d'élaboration: «travail sur l'information et la consultation des collaborateurs-trices, possibilité de mettre sur pied une commission du personnel par les collaborateurs-trices, révision et rappel de la bonne application de divers règlements internes, notamment sur le temps de travail ou la gestion des conflits et des signalements». Des experts externes vont être mandatés «afin d'identifier les dangers et les mesures concrètes en matière de protection de la maternité (ndlr: un élément pointé par l'ITL) et de gestion des risques psychosociaux». En attendant, plusieurs soignants de l'hôpital ophtalmique estiment que cette crise a des conséquences sur la prise en charge des patients: «La direction ment quand elle affirme que la qualité des soins est assurée. Il y a des dysfonctionnements sur toute la chaîne de soins.» Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Romaric Haddou est journaliste à la rubrique Vaud et régions depuis 2016. Il couvre en particulier le domaine de la santé. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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