
Kalachnikov, liquide inflammable... À Nice, un règlement de comptes fomenté par des voyous parisiens déjoué de justesse
Le renseignement était mince, presque anodin : la présence d'une kalachnikov dans un logement Airbnb, avenue Henri Matisse à Nice. Un «tuyau» qui a sans doute permis d'éviter une nouvelle effusion de sang dans les cités de la capitale azuréenne. Vendredi 4 juillet, dans l'après-midi, un équipage de la brigade spécialisée de terrain (BST) a interpellé deux individus dans l'appartement visé. gés de 24 et 30 ans, tous deux sont originaires d'Île-de-France, l'un résidant à Paris, l'autre dans le Val-d'Oise. Sans surprises, l'un comme l'autre sont déjà connus de la justice pour divers faits.
Rapidement, les enquêteurs du Service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ 06) ont identifié leur véhicule, une Peugeot 208 volée et dotée de fausses plaques d'immatriculation. À l'intérieur, dans un sac de sport, les policiers ont mis la main sur un fusil d'assaut de type kalachnikov, accompagné d'un chargeur approvisionné, de munitions de calibre 7,62 mm, d'un flacon de liquide inflammable et de vêtements sombres, dont des cache-cous. Une panoplie «pouvant correspondre à la tenue souvent portée dans le cadre de passages à l'acte violent en lien avec le trafic de stupéfiants», détaille le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, preuve que le pire a été évité de justesse.
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Ubérisation du narcotrafic
L'affaire s'inscrit dans un climat de tension maximale à Nice Est, où plusieurs commandos armés venus de région parisienne ont tenté, ces derniers mois, de s'emparer de points de deal. Le quartier de Roquebillière notamment, cible régulière de descentes violentes, cristallise toutes les convoitises. En mai dernier, un commando lourdement armé, originaire du Val-d'Oise, y avait été démantelé après avoir loué un appartement dans le Var et s'être doté d'un véritable arsenal, dont deux kalachnikovs et un pistolet-mitrailleur. Début février, un jeune Marseillais, recruté via messagerie cryptée, avait été envoyé pour «tirer en l'air» contre 2000 euros, une opération qui a viré au meurtre.
Les deux hommes interpellés avenue Matisse ont été déférés dimanche dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour «détention et transport d'armes de catégorie A en réunion», «recel de bien provenant d'un vol», «usurpation de plaque d'immatriculation et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime aggravé par la bande organisée». Ils ont été placés en détention provisoire. À Nice, où les forces de l'ordre multiplient les opérations anticipatrices, cette nouvelle arrestation témoigne d'un phénomène préoccupant : la professionnalisation violente d'un narcotrafic ubérisé, où les commandos se déplacent, s'équipent et opèrent comme des équipes de mercenaires, souvent sans aucun lien local. Une stratégie de conquête territoriale dont les autorités redoutent qu'elle ne fasse, à nouveau, couler le sang.
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