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Des experts de l'ONU alertent sur le risque de torture

Des experts de l'ONU alertent sur le risque de torture

La Presse08-07-2025
Un total de. 11 experts de l'ONU alertent sur une récente décision de la Cour suprême américaine qui s'est prononcée en faveur des expulsions de migrants vers des pays tiers.
(Genève) Expulser des migrants vers des pays tiers comme viennent de le faire les États-Unis vers le Soudan du Sud leur fait courir le risque d'être torturés, ont alerté mardi plusieurs experts de l'ONU.
Agence France-Presse
Ces 11 experts, qui sont nommés par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, mais qui ne parlent pas au nom de l'organisation, alertent sur une récente décision de la Cour suprême américaine qui s'est prononcée en faveur des expulsions de migrants vers des pays tiers.
« Le droit international est clair : nul ne doit être envoyé où que ce soit lorsqu'il y a des motifs sérieux de croire que cette personne risque d'être soumise […] à la torture, à une disparition forcée ou à une privation arbitraire de la vie », ont déclaré les experts dans un communiqué.
« Les garanties diplomatiques fournies par d'autres pays concernant la sécurité des migrants transférés ne peuvent être prises pour argent comptant. Les États-Unis sont tenus de procéder à une évaluation complète, conformément à leurs obligations de non-refoulement », ont-ils relevé.
La semaine dernière, la plus haute juridiction des États-Unis a validé l'expulsion de huit migrants irréguliers vers le Soudan du Sud, l'un des pays les plus pauvres au monde et en proie à une instabilité chronique.
Deux Birmans, deux Cubains, un Vietnamien, un Laotien, un Mexicain et un Sud-Soudanais, avaient été expulsés en mai des États-Unis. Ils étaient jusque-là retenus sur une base militaire américaine à Djibouti, après qu'un juge avait suspendu ce type d'expulsions au motif qu'il n'était pas donné aux migrants une « opportunité significative » de les contester.
« Pour protéger les personnes de la torture et d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, des disparitions forcées et des risques pour la vie, elles doivent avoir la possibilité d'exprimer leurs objections à l'expulsion dans le cadre d'une procédure légalement encadrée », ont souligné les experts de l'ONU.
Ils exhortent Washington « à s'abstenir de toute nouvelle expulsion vers des pays tiers, à garantir un accès effectif à une assistance juridique pour ceux qui risquent d'être expulsés, et à veiller à ce que toutes ces procédures soient soumises à un contrôle judiciaire indépendant ».
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Le fentanyl a été « une arme pour justifier les droits de douane »
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time20 hours ago

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Le fentanyl a été « une arme pour justifier les droits de douane »

Durant les quatre premiers mois de 2024, l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a effectué une seule saisie de fentanyl destiné aux États-Unis, pour un total de 4 grammes. Durant la même période, les douaniers canadiens ont intercepté 349 grammes de fentanyl provenant des États-Unis et destiné au marché canadien, soit 87 fois plus. (Montréal) Une enquête de La Presse Canadienne démontre que le Canada s'est vu forcé d'investir plus d'un milliard pour sécuriser sa frontière avec les États-Unis sur la base d'une fausseté propagée par le président Donald Trump pour justifier l'imposition de droits de douane. Pierre Saint-Arnaud La Presse Canadienne L'objectif de l'enquête était de comparer le trafic de stupéfiants durant les quatre premiers mois de l'administration Trump, de janvier 2025 à avril 2025 inclusivement, à la même activité durant la même période en 2024 par une compilation exhaustive des données, statistiques et documents portant sur les saisies de stupéfiants – en particulier sur le fentanyl évoqué par le président américain, mais aussi sur plusieurs autres drogues illégales – tant par les services frontaliers américains que canadiens. Le résultat est sans équivoque. Les données recueillies par La Presse Canadienne, dont certaines jusqu'ici inédites, montrent que c'est le Canada qui a un problème de drogue provenant des États-Unis et non l'inverse. Fentanyl : des quantités insignifiantes Durant les quatre premiers mois de 2024, l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) avait effectué une seule saisie de fentanyl destiné aux États-Unis, pour un total de 4 grammes. Durant la même période, les douaniers canadiens ont intercepté 349 grammes de fentanyl provenant des États-Unis et destiné au marché canadien, soit 87 fois plus que dans l'autre direction. De leur côté, les douaniers américains saisissaient durant la même période « moins de 700 grammes » de fentanyl à la frontière canadienne, selon leurs statistiques. Or, aux autres frontières américaines (Mexique, Porto Rico, maritimes et aéroports), ils en ont saisi un peu plus de deux tonnes métriques et demie, soit 2540 kilos. Le fentanyl en provenance du Canada représentait alors 1,57 % du total des entrées saisies des deux côtés de la frontière. Effort majeur, résultats marginaux Un an plus tard, de janvier à avril 2025, après que le Canada se fut mis au garde-à-vous sous la menace tarifaire du président Trump en annonçant des investissements de 1,3 milliard dans la protection de la frontière (et la nomination d'un « tsar » du fentanyl, ou commissaire de la lutte canadienne du fentanyl), le nombre de saisies et la quantité interceptée explosaient. Cette fois, 145 saisies permettaient d'intercepter un peu plus de 2 kilos de fentanyl destinés aux États-Unis, principalement lors de l'opération Blizzard menée par l'ASFC en février et mars. Dans le sens inverse, cinq saisies avaient permis d'intercepter 28 grammes de fentanyl provenant des États-Unis. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE Le poste frontalier canadien de Saint-Bernard-de-Lacolle Le communiqué de l'ASFC précisait que cette offensive avait été « lancée dans le cadre du Plan frontalier du Canada (les investissements de 1,3 milliard annoncés en décembre par le premier ministre de l'époque, Justin Trudeau) afin d'intercepter le fentanyl et d'autres drogues illégales. […] Au cours de l'opération, les agents et les agentes des services frontaliers ont examiné les envois, en accordant une attention particulière au courrier, fret aérien et conteneurs maritimes à destination des États-Unis. » En d'autres termes, on a mis le paquet sur les envois vers les États-Unis pour trouver le fentanyl auquel faisait allusion Donald Trump. Les agents de la United States Customs and Border Protection (USCBP), de leur côté, saisissaient durant les quatre premiers mois de 2025 encore une fois « moins de 700 grammes » de fentanyl à la frontière canadienne, mais 1277 kilos de cet opioïde aux autres frontières, soit 600 fois plus que les quelque 2 kilos interceptés par les Canadiens. « Une arme pour justifier les droits de douane » Et malgré cette « augmentation » de la quantité de fentanyl saisi destiné aux États-Unis, l'opération Blizzard a permis un autre constat : « 67,5 % de toutes les saisies concernaient des stupéfiants illégaux provenant des États-Unis, tandis que 17,5 % concernaient des stupéfiants destinés aux États-Unis », précise le communiqué de l'ASFC. On y apprend que l'interception de fentanyl ne représentait que 116 saisies sur les 2600 de l'opération, l'écrasante majorité étant des interceptions d'autres stupéfiants entrant au Canada en provenance des États-Unis. Le professeur Eugene Oscapella, spécialiste en matière de trafic de stupéfiants au département de criminologie de l'Université d'Ottawa, n'est nullement étonné de ces constats. « Il y a une tendance historique des États-Unis de blâmer d'autres pays pour le problème de drogue chez eux. On le fait depuis des décennies, mais dans ce cas-ci, on l'utilise comme une arme pour justifier les droits de douane. Ça n'a rien à voir avec la réalité concernant les drogues au Canada et la vente de drogue aux États-Unis par voie du Canada. » La GRC dément L'obsession de Donald Trump face au fentanyl canadien a fait son chemin jusque dans un document officiel. Au mois de mai dernier, la Drug Enforcement Administration (DEA) avait fait sourciller les autorités canadiennes en consacrant un paragraphe dans son « National Drug Assessment 2025 » (Évaluation de la menace posée par les drogues 2025) en faisant état de la « préoccupation grandissante des États-Unis » face aux « super laboratoires » de fentanyl canadiens après le démantèlement d'une telle installation par la GRC en octobre 2024. Préoccupation qui mentionnait tout de même que les saisies de fentanyl provenant du Canada pour toute l'année 2024 et le printemps 2025 se chiffraient à 22,7 kilos, comparativement aux 9,354 tonnes métriques saisies à la frontière mexicaine. Ce seul paragraphe dans un document de 80 pages qui ne fait aucune autre mention du Canada en matière de menace liée aux stupéfiants a provoqué une réponse plutôt irritée de la GRC : « Il n'y a peu ou pas de preuves ou de données des forces de l'ordre canadiennes ou américaines pouvant soutenir l'affirmation selon laquelle le fentanyl produit au Canada représente une menace grandissante. […] Le fentanyl produit au Canada est destiné principalement à la consommation domestique », écrivait un porte-parole de la police fédérale au bureau de La Presse Canadienne à Washington en réponse à ces prétentions. États-Unis : exportations massives au Canada Nous nous sommes concentrés d'abord sur les saisies de fentanyl, en raison de l'importance démesurée que lui a accordée le président Trump, mais aussi sur celles de cocaïne, de métamphétamines et de cannabis en raison de l'importance des quantités saisies et parce qu'elles offrent des données comparables à celles des Américains, qui ne sont pas compilées de la même façon. Ainsi, le véritable problème du Canada, ce sont – au-delà du fentanyl – les autres drogues qui arrivent des États-Unis, surtout la cocaïne et les métamphétamines. Rebecca Purdy, porte-parole de l'ASFC, résume ainsi la situation : « Au cours des cinq dernières années, la quantité de fentanyl saisie en provenance des États-Unis a augmenté de plus de 1600 %, celle de cocaïne des États-Unis a augmenté de plus de 290 %, celle de méthamphétamine de plus de 200 %. » Les données canadiennes obtenues par La Presse Canadienne pour les quatre premiers mois de 2025 montrent cependant une pause de la tendance haussière. Lorsqu'on analyse les quantités de cocaïne, métamphétamines et de cannabis, le volume (en kilos) de stupéfiants venant des États-Unis a connu une baisse d'environ 10 % entre les quatre premiers mois de 2024 et 2025. De manière plus spécifique, on note une baisse de 90 % du volume des entrées de métamphétamines, mais une augmentation de 125 % de celui des importations de cocaïne. Quant aux exportations canadiennes de stupéfiants, celles-ci ont connu une baisse de 4,6 %. Le cannabis est, de loin, la drogue la plus exportée par le Canada, représentant 98 % du volume des saisies canadiennes en 2024 et 90,5 % en 2025. Cependant, ce cannabis étant légal au Canada et dans 24 des 50 États américains, la quasi-totalité des quantités importantes de cannabis saisies était destinée principalement à des pays européens. Du côté américain, mises à part les données spécifiques sur le fentanyl et l'héroïne, la USCBS ne tient que des statistiques générales amalgamées montrant les quantités totales saisies de l'ensemble des drogues. À la frontière nord, celle du Canada, 607 kilos de stupéfiants ont été saisis durant les quatre premiers mois de 2024, contre 561 kilos de stupéfiants pour la même période de 2025, soit une baisse de 7,6 %. Cette réduction survient toutefois au même moment où l'on constate une baisse marquée du nombre de Canadiens entrant aux États-Unis, mais il est impossible d'établir un lien de cause à effet entre les deux. Pendant ce temps, aux autres points d'entrée (au Mexique, par mer et par avion), les quantités de stupéfiants entrant aux États-Unis atteignaient 10 660 kilos de janvier à avril 2024, soit 17,6 fois plus qu'à la frontière canadienne, et 9752 kilos durant la même période de 2025, soit une diminution de 8,5 %, mais toujours 17,4 fois plus qu'à la frontière nord. Le professeur Oscapella estime effectivement que « le Canada a un problème d'importation de drogue par la voie des États-Unis et on a surtout un problème d'importation d'armes des États-Unis lié au trafic de drogue », prend-il soin d'ajouter. Communications publiques des douaniers Un survol de la douzaine de communiqués publiés par l'ASFC durant les quatre premiers mois de 2025 montre notamment deux saisies totalisant deux tonnes métriques de cannabis en route vers l'Espagne et le Nigeria et des saisies de 148 kilos de métamphétamines destinés à Hong Kong et à l'Australie, mais rien à destination des États-Unis. En matière d'importation, on note la découverte de 142 kilos de cocaïne venus du Mexique par train et découverts à Montréal après avoir traversé les frontières américaines au sud et au nord sans encombre. Par voie terrestre, les douaniers canadiens interceptaient un total de 569 kilos de cocaïne et 186 kilos de métamphétamines dans des camions provenant des États-Unis. L'année précédente, l'ASFC n'avait publié que trois communiqués de janvier à avril 2024 reliés aux stupéfiants, dont 406 kilos de métamphétamines venus des États-Unis par camion et un peu plus d'une tonne métrique et demie (1556 kilos) de cocaïne venant aussi des États-Unis, mais destinée à l'Europe, interceptée dans un port canadien. Encore là, rien à destination des États-Unis. Côté américain, nous avons également analysé les communiqués publiés par les services frontaliers, toujours durant les quatre premiers mois de 2024 et de 2025. Bien que ces communiqués représentent une source plus anecdotique que statistique, ils témoignant néanmoins d'un déséquilibre absolu entre ce qui se passe à la frontière canadienne et à celles du Mexique, en mer et dans les aéroports. Ainsi, l'USCBS a publié 81 communiqués liés aux stupéfiants durant les quatre premiers mois de 2024, dont un seul parle de drogue saisie à la frontière nord, soit 0,6 kg de drogues diverses dont de la cocaïne au poste frontalier Champlain (côté américain de Saint-Bernard-de-Lacolle). Les 80 autres communiqués font état d'un peu plus de 18 tonnes métriques et demie (18 559 kilos) constituées, par ordre d'importance, de métamphétamines, de cannabis, de cocaïne et de fentanyl, aux frontières sud, maritimes et aéroportuaires. Durant les quatre premiers mois de 2025, l'USCBS a publié 49 communiqués dont seulement trois se rapportent à des saisies à la frontière canadienne. Or, deux de ces trois dossiers concernent des camions amenant au total 207 kilos de cocaïne au Canada. Le troisième fait état d'un paquet en provenance du Canada dans un entrepôt de Seattle contenant 0,5 kilo de fentanyl. Les 46 autres communiqués américains rapportent, pendant la même période aux frontières mexicaines, maritime et aéroportuaire, des saisies totalisant près de 5 tonnes métriques (4955 kilos), dans l'ordre d'importance des volumes saisis, de métamphétamines, de cocaïne, de cannabis et de fentanyl.

Nixon, Trump… et les dangers du vilain mois d'août
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La Presse

time20 hours ago

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Nixon, Trump… et les dangers du vilain mois d'août

Un montage demandant à l'administration Trump de rendre publics les dossiers du procès de Jeffrey Epstein défilait sur les écrans géants de Times Square, à New York, vendredi. Le 8 août, il y aura 51 ans que le président Richard Nixon démissionnait, mettant fin à presque deux ans de crise politique, à la suite d'une tentative ratée d'espionnage des conversations téléphoniques du Parti démocrate. Aujourd'hui, c'est une affaire beaucoup plus triviale qui nuit à la crédibilité de M. Trump : la promesse abandonnée de publier tous les dossiers de l'affaire Jeffrey Epstein, un ancien ami de M. Trump accusé de trafic sexuel de mineures avant d'être retrouvé mort en 2019 dans une prison de New York. Les deux affaires sont bien différentes, mais un demi-siècle plus tard, Donald Trump se retrouve un peu dans la même situation que Nixon. PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Richard Nixon, en novembre 1973, moins d'un an avant sa démission comme président des États-Unis Pas à cause de ce qui lui est reproché – qui, pour ce qu'on en sait, peut paraître assez bénin si on le compare au Watergate –, mais parce que lorsqu'on est président des États-Unis, le fait d'avoir l'air de cacher la vérité est plus grave que tout. It's not the crime, it's the cover-up (« Ce n'est pas le crime, c'est la tentative de le camoufler »), disait-on à l'époque de Nixon. En fait, la crédibilité des deux présidents a été largement abîmée par leurs propres actions : tous les deux ont donné l'impression qu'ils avaient quelque chose à cacher. Ce qui est la meilleure façon de perdre la confiance des électeurs. Mais dans ces affaires, toute évolution est lente et un président a de nombreux moyens de retarder les enquêtes, qu'elles soient ordonnées par des juges ou par des législateurs. De même, il y a toujours moyen de faire diversion. M. Nixon se servait de sa compétence reconnue en affaires internationales et multipliait les visites officielles pour montrer ses qualités de chef d'État, mais surtout pour échapper à l'air vicié de Washington. Donald Trump préfère s'en prendre aux démocrates – et surtout à son ennemi juré Barack Obama – qu'il accuse maintenant de haute trahison. Rien de moins… PHOTO RICHARD CARSON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Donald Trump serrant la main de Richard Nixon à Houston, au Texas, en 1989 Richard Nixon avait beaucoup de choses à cacher : il niait toute implication dans la tentative d'espionnage des bureaux du Parti démocrate situés dans l'édifice du Watergate, qui donnera son nom à ce scandale. Et il avait fait enregistrer toutes les conversations qui s'étaient déroulées dans le bureau Ovale et dans d'autres lieux qu'il utilisait. Un stratagème qui fut dévoilé grâce à une enquête du Sénat. Mais même une fois ce fait établi, M. Nixon a résisté plus d'un an avant d'être forcé de remettre les enregistrements par un jugement unanime de la Cour suprême en juillet 1974. Quelques jours plus tard, on trouvait un enregistrement, surnommé le « Smoking Gun », qui établissait hors de tout doute que M. Nixon était tout à fait informé de la tentative d'espionnage des démocrates et des tentatives de tout étouffer. Ses appuis, jusque-là indéfectibles, se sont effondrés. Il a démissionné quelques jours plus tard. Comme quoi, en politique, quand on fait tout pour reculer d'inévitables échéances, on perd nécessairement sa crédibilité. Et, tout aussi inévitablement, on finit par perdre l'appui de ses soutiens les plus fidèles. Ce qui commence à être inquiétant pour M. Trump. Jusqu'ici, il a pu compter sur l'appui indéfectible de sa base, le mouvement MAGA (Make America Great Again). Mais il y a des signes que cela est en train de changer. Un sondage récent de la réputée Université Quinnipiac montrait que 63 % des Américains désapprouvent la manière dont l'administration Trump gère l'affaire Epstein, contre seulement 17 % qui l'approuvent⁠1. PHOTO JACQUELYN MARTIN, ASSOCIATED PRESS Le président des États-Unis, Donald Trump, vendredi, à Ayrshire, en Écosse Et la division s'installe au sein même de son parti : 40 % des républicains approuvent les actions du président, mais un nombre presque équivalent d'entre eux, soit 36 %, les désapprouvent. Une érosion substantielle de la base électorale du président Trump. Mais M. Trump ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Il est totalement incapable de ne pas faire la promotion de toutes les controverses, bobards et autres faussetés qu'il croise. De Barack Obama qui n'était pas né aux États-Unis – et ne pouvait donc pas être légalement président – au prétendu vol par les démocrates de l'élection présidentielle de 2020… sans pouvoir donner la moindre preuve. De même, c'est lui qui a promis de faire toute la lumière sur le scandale Epstein, redonnant vie aux allégations selon lesquelles il y aurait une liste de ses clients et qu'on y découvrirait plusieurs grands noms de la politique et de la société américaine. Une preuve de corruption généralisée qui renforçait la promesse de M. Trump de « nettoyer le marécage » (drain the swamp), a-t-il répété maintes fois. Après avoir été informé que son nom se retrouvait dans les dossiers du procès Epstein, M. Trump est passé en mode « circulez, y a rien à voir », se fâchant même contre ses propres partisans (« mes anciens partisans », a-t-il écrit) qui voulaient qu'il tienne sa promesse. Des « anciens partisans » qui commencent à vaciller. Et malheureusement pour M. Trump, en août, il y a peu d'occasions de cacher les mauvaises nouvelles. Consultez le sondage (en anglais) Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Les négociations avec Washington sont dans une « phase intense », soutient Carney
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La Presse

time2 days ago

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Les négociations avec Washington sont dans une « phase intense », soutient Carney (Ottawa) Les négociations avec les États-Unis sont dans une « phase intense », a dit lundi le premier ministre Mark Carney, quelques jours après que le président américain Donald Trump eut soutenu que son administration ne focalise pas ses énergies à s'entendre avec le Canada. Émilie Bergeron La Presse Canadienne M. Carney a évité de commenter lundi ces propos de M. Trump. « C'est une négociation. [Il faut] prendre ce qui est dit en public comme faisant partie de ce contexte », s'est-il contenté de répondre lorsque questionné sur le sujet au cours d'un point de presse à l'Île-du-Prince-Édouard. À l'approche de la date butoir du 1er août imposée par le président américain pour l'entrée en vigueur de droits de douane additionnels, il a soutenu que le Canada était investi dans les pourparlers. Il a, de nouveau, laissé entendre qu'Ottawa ne s'empressera pas de signer n'importe quelle entente avant cette échéance alors qu'il reconnaissait l'incertitude à laquelle font face des entreprises et des industries. Ils veulent le bon type de résolution. Ils veulent une entente qui a du sens pour le Canada, pour les entreprises ainsi que les travailleurs canadiens, et les négociations sont dans une phase intense. C'est une négociation complexe. le premier ministre Mark Carney Depuis plusieurs jours, tant Ottawa que Washington semblent vouloir faire baisser les attentes qu'une entente commerciale soit trouvée d'ici au 1er août. Un accord ne signifiera pas nécessairement la fin des droits de douane américains, a réitéré lundi M. Carney, affirmant qu'en effet, c'est « peu probable ». « Mais il y a la question du niveau [et] de la taille des tarifs et il y a d'autres aspects, y compris la sécurité du Canada », a-t-il ajouté. M. Trump a envoyé une lettre au premier ministre menaçant d'imposer des droits de douane de 35 % sur les produits canadiens importés aux États-Unis si un accord commercial n'est pas conclu d'ici au 1er août. La Maison-Blanche a précisé plus tard que ces droits de douane ne s'appliqueraient qu'aux produits qui ne sont pas conformes à l'accord commercial entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Cette exemption, si elle se concrétise, est vaste. Le Canada est déjà affecté par les droits de douane imposés par M. Trump sur l'acier, l'aluminium et les automobiles, et sera touché par des droits de douane sur le cuivre qui devraient aussi s'ajouter.

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