
La Bourse de New York quasi stable après une hausse
(Washington) La Bourse de New York a terminé sans grand entrain jeudi, minée par une nette hausse des prix à la production aux États-Unis, qui viennent remettre en question le calendrier des baisses de taux de la Réserve fédérale (Fed).
Agence France-Presse
Le Dow Jones (-0,02 %) et l'indice NASDAQ (-0,03 %) ont tous les deux terminé à l'équilibre. L'indice élargi S&P 500 (+0,03 %) était également quasiment stable, mais a tout de même réussi à grappiller un record en clôture, à 6468,54 points.
« Tout est assez stable […] ce qui est plutôt positif compte tenu de l'ampleur du raté sur l'indice PPI », note auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.
En début de séance, les investisseurs ont mal réagi à la publication de l'indice des prix à la production (PPI), qui a progressé de 0,9 %, selon les données publiées jeudi par le département du Travail, après être resté stable en juin.
C'est une augmentation bien plus importante que ce qu'attendait le marché, qui tablait plutôt sur une avancée de 0,2 % des prix en juillet, selon le consensus publié par MarketWatch.
Hors prix de l'alimentation, de l'énergie et des services commerciaux, considérés comme plus volatils, la progression des prix à la production reste importante, de l'ordre de 0,6 %.
Il s'agit de la hausse la plus marquée de l'indice sous-jacent depuis mars 2022, soit peu avant le pic d'inflation observé à l'été 2022 aux États-Unis.
« Les droits de douane poussent les entreprises à augmenter les prix qu'elles se facturent mutuellement, ce qui se traduira à terme par une hausse des prix à la consommation », estime Bill Adams, de Comerica Bank.
En outre, « ce rapport est un élément supplémentaire en défaveur d'une baisse des taux » de la Fed, juge l'analyste.
Une large majorité d'experts s'attendent toujours à une réduction des taux lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de l'institution (FOMC), selon l'outil de veille de CME. Mais ils sont de moins en moins à prévoir d'autres baisses lors des réunions suivantes.
Selon M. Hogan, les investisseurs vont être particulièrement attentifs à la publication des ventes au détail vendredi, qui pourraient « faire bouger » Wall Street.
Sur le marché obligataire, vers 16 h 15 (heure de l'Est), le rendement des emprunts d'État américains à dix ans se tendait nettement à 4,28 % contre 4,23 % à la clôture mercredi.
Les acteurs du marché continuent par ailleurs de surveiller les développements sur le plan commercial, notamment avec certains des principaux partenaires commerciaux des États-Unis.
« La Chine est toujours en pourparlers et en phase de négociation, tandis que le Mexique et le Canada sont dans l'incertitude », explique M. Hogan.
« Tant que nous ne signons pas d'accords (avec ces pays, NDLR), nous ne pouvons pas vraiment dire que nous avons mis un terme à cette guerre commerciale », ajoute l'analyste.
À la cote, le géant des semiconducteurs Intel a bondi de 7,38 % à 23,86 dollars après des informations de l'agence Bloomberg selon lesquelles le gouvernement américain pourrait acquérir une participation dans l'entreprise.
Intel a fini l'année 2024 avec des résultats meilleurs qu'escompté, mais des perspectives jugées trop faibles par le marché.
Les célèbres sandales de la marque allemande Birkenstock ont été boudées (-3,62 % à 48,41 dollars). Malgré des performances globalement meilleures qu'attendu, la marque a connu un ralentissement de la croissance de son chiffre d'affaires.
Le groupe américain de prêt-à-porter multimarques Tapestry a nettement chuté (-15,71 % à 95,69 dollars) après que l'entreprise a déclaré – à l'occasion de la publication de ses résultats – que les droits de douane allaient peser sur ses bénéfices.
La plateforme d'échanges de cryptomonnaies Bullish (+9,851 % à 74,69 dollars) a poursuivi son ascension pour son deuxième jour de cotation à la Bourse de New York.

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La Presse
2 days ago
- La Presse
L'inflation, quelle inflation ?
L'indice PPI (Producer Price Index), qui suit l'évolution des prix de gros, a augmenté de 0,9 % de juin à juillet, sa plus forte augmentation en trois ans. Voilà maintenant des mois qu'on nous dit que les droits de douane de Donald Trump vont faire grimper les prix et relancer l'inflation. Mais encore mardi dernier, le bilan pour le mois de juillet ne montrait qu'une très légère montée des prix. Est-ce que tous les économistes se sont trompés ? « Les craintes d'une forte poussée inflationniste provoquée par les hausses de tarifs douaniers ne se sont pas concrétisées jusqu'à maintenant », reconnaît l'économiste de Desjardins Francis Généreux. Ça peut s'expliquer de plusieurs façons. D'une part, il y a un certain décalage entre ce qui se passe dans l'économie réelle et ce que reflètent les statistiques. Et d'autre part, les droits de douane américains ont été plusieurs fois annoncés, modifiés, annulés ou reportés par le président. Certains droits s'appliquent depuis plusieurs mois, mais ceux qui visent tous les pays ne sont en vigueur que depuis le 7 août, si bien que leur impact sur les prix n'est pas encore perceptible. Les entreprises américaines ont eu beaucoup de temps pour se préparer en augmentant leurs importations de produits visés pour se constituer des stocks importants. Ces réserves pourront leur permettre de maintenir les marges de profit sans augmenter les prix pendant un certain temps, mais pas éternellement. Tôt ou tard, les entreprises devront décider de réduire leur marge de profit ou d'augmenter leurs prix de vente pour compenser l'augmentation de leurs coûts à cause des droits de douane. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à donner l'alerte. Walmart a déjà annoncé des hausses de prix dans ses magasins aux États-Unis en raison de l'augmentation du prix des produits importés. GM a fait savoir que les droits de douane lui ont coûté 1,1 milliard US au dernier trimestre. Nike s'attend à ce que les droits de douane augmentent ses coûts de 1 milliard US cette année. Pour le seul mois de juillet, le gouvernement américain a perçu 28 milliards US de taxes sur les produits importés. Le prix plus élevé de toutes les importations taxées finira par être payé par les consommateurs américains et sera reflété dans les statistiques sur l'inflation. Forte augmentation de l'indice PPI Cette pression à la hausse se fait déjà sentir. L'indice PPI (Producer Price Index), qui suit l'évolution des prix de gros, a augmenté de 0,9 % de juin à juillet, sa plus forte augmentation en trois ans. Le taux global d'inflation aux États-Unis est resté stable en juillet, à 2,7 %, principalement en raison de la baisse du prix de l'essence. Mais les données de l'inflation de base, dont les éléments les plus volatils comme l'alimentation et l'essence sont exclus et qui comptent le plus pour la Réserve fédérale américaine, pointent aussi vers le haut. L'inflation de base est passée de 2,8 % en juin à 3,1 % en juillet (voir tableau). La plupart des économistes continuent donc de croire que les droits de douane feront augmenter l'inflation et que ce n'est qu'une question de temps avant que la hausse n'apparaisse clairement dans les statistiques et dans le portefeuille des consommateurs. « Peut-être que les effets sont plus retardés qu'anticipé ou que l'économie américaine nous présente à nouveau sa très grande capacité d'adaptation », avance l'économiste Francis Généreux. Les paris restent ouverts.


La Presse
3 days ago
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Trump dit qu'il va annoncer dans les prochaines semaines les droits de douane
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