
Mobilisation contre la loi Duplomb : « Peut-être n'avons-nous pas assez rassuré », juge Sophie Primas
million de signatures contre la loi Duplomb
, et après ? L'impressionnante mobilisation contre ce texte controversé qui autorise la réintroduction sous condition de
l'acétamipride
ouvre la loi à un débat inédit à l'Assemblée nationale.
« Le gouvernement écoute bien sûr les mouvements démocratiques comme celui qui s'exprime aujourd'hui », a assuré ce lundi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas sur le plateau de France 2. « La présidente de l'Assemblée nationale va réunir son bureau à la rentrée très probablement, et elle décidera quelle suite donner à cette pétition qu'il faut écouter », a-t-elle poursuivi.
Comment expliquer une telle mobilisation ? « Peut-être n'avons-nous pas assez rassuré, peut-être n'avons-nous pas expliqué à quel point cette loi a pour objectif de remettre les agriculteurs français dans le même cadre d'exercice de leur profession que leurs collègues européens », a-t-elle pointé.
L'opposition, dont certains élus de la France insoumise, appelle déjà à « renoncer à promulguer cette loi ». « Cela sera la prérogative du président de la République car c'est lui qui va promulguer cette loi », a ajouté la porte-parole du gouvernement.
La veille, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s'était dite « favorable » à l'organisation d'un tel débat. Mais il « ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée » qui va, selon elle, « sauver un certain nombre de nos agriculteurs ». Jusqu'ici, aucune pétition n'a jamais été débattue dans l'hémicycle dans l'histoire de la Ve République.
La loi Duplomb comprend une mesure particulièrement décriée par les écologistes et la société civile : la réintroduction sous conditions d'un pesticide néonicotinoïde,
l'acétamipride
, interdit en France depuis 2018. « L'acétamipride est autorisé dans 26 pays sur 27 en Europe », a défendu pour sa part l'auteur de la loi, le sénateur LR Laurent Duplomb.
« Tous les scientifiques de toute l'Europe, sauf la France, ont donné leur aval pour continuer à l'utiliser jusqu'en 2033 ». D'après l'élu, également agriculteur de profession, la France « fait courir une concurrence déloyale » à ses agriculteurs en continuant à interdire ce pesticide.
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