
Kenya : une nouvelle journée de manifestations antigouvernementales sous tension
Des commémorations conjuguées à une vague de contestations
La Journée Saba Saba («sept, sept» en swahili, pour 7 juillet) commémore chaque année le soulèvement du 7 juillet 1990, lorsque les Kényans ont manifesté pour l'instauration du multipartisme, au cœur des années sombres du régime autocratique de Daniel arap Moi.
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Cette année, cet hommage se conjugue à la vague de contestations qui secoue depuis un an le pays contre les taxes, la corruption, les disparitions forcées et les brutalités policières sous la présidence de William Ruto.
Des rassemblements limités en périphérie de la capitale et dans quelques villes
Lundi à la mi-journée, les manifestants semblaient peu nombreux dans les rues désertées du centre-ville, haut-Lieu des rassemblements ces derniers mois. Des journalistes de l'AFP ont vu un groupe de policiers tirer des gaz lacrymogènes face à une cinquantaine de jeunes hommes, dont certains leur jetaient des pierres.
Plus tôt dans la matinée, sous une fine bruine, seuls quelques passants, boda-boda (motos-taxis) et policiers étaient visibles dans ce hub de l'économie et du pouvoir politique. «Je n'ai jamais vu le centre-ville comme ça», a déclaré à l'AFP Edmond Khayimba, un agent de sécurité de 29 ans.
Les télévisions locales montraient des rassemblements limités en périphérie de la capitale et dans quelques villes du pays, la police y ayant parfois déployé des canons à eau.
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Afrique du Sud: le ministre de la Police «mis en congé» après des accusations de corruption
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