
Québec se joint à Ottawa pour financer la modernisation de l'usine
Québec se joint à Ottawa pour financer la modernisation de l'usine
Les gouvernements financeront plus de la moitié de la modernisation de l'usine de fabrication de médicaments de Delpharm à Boucherville. Après Ottawa, c'est au tour du gouvernement Legault d'offrir 60 millions à la multinationale française.
Annoncé en mars dernier, ce projet de 220 millions vise l'augmentation de la capacité du complexe situé en banlieue sud de Montréal qui compte actuellement 500 employés. Il doit culminer en 2031 et renouvellera la quasi-totalité des équipements de l'usine.
« Les médicaments injectables que nous produisons au site pour Sandoz sont nécessaires dans presque toutes les chirurgies réalisées au Canada et utilisés pour traiter les patients dans les unités de soins intensifs », soulignait le directeur de l'usine de Boucherville, Mathieu Grondin, en mars dernier
L'intervention du gouvernement Legault se décline en deux volets. D'une part, il offre 30 millions à Delpharm en échange d'actions privilégiées — un instrument qui permet aux détenteurs d'obtenir des dividendes avant les autres actionnaires. Québec consent aussi un prêt de 30 millions.
Pour sa part, Ottawa avait versé 15 millions en subventions et 45 millions sous forme de prêts à taux réduit. Ce soutien financier avait été annoncé en mars dernier.
Mercredi, Delpharm n'avait pas répondu à une demande d'information visant à savoir pourquoi il était nécessaire que Québec et Ottawa financent près de 55 % du projet de modernisation du complexe de Boucherville. L'an dernier, le fabricant français a généré un chiffre d'affaires de 1,65 milliard.
Delpharm est un sous-traitant pharmaceutique. La multinationale produit les médicaments pour le compte d'autres sociétés pharmaceutiques, qui détiennent les brevets. Le seul client de l'usine de Boucherville est Sandoz, avec qui le fabricant a récemment conclu une entente de 10 ans.
Au Québec, cette multinationale française exploite aussi une autre usine située à Pointe-Claire, dans l'ouest de l'île de Montréal, qui emploie 185 personnes.
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