
Narcotrafics : Bruno Retailleau veut nettoyer les points de deal en y mettant une «interdiction de paraître»
EXCLUSIF - Dans une circulaire diffusée ce mercredi, le ministre de l'Intérieur repasse à l'offensive en donnant aux préfets de nouveaux pouvoirs. Dont celui, aussi, d'accélérer l'expulsion des familles indésirables.
Moins d'une semaine après la bouffée de violences urbaines qui a embrasé plusieurs villes sur fond de rivalités pour le partage du marché de la drogue, Bruno Retailleau repasse à l'offensive contre les narcotrafics en donnant de nouveaux pouvoirs aux préfets en matière de police administrative. Dans une circulaire diffusée ce mercredi et que Le Figaro s'est procurée, le ministre de l'Intérieur leur permet désormais de prendre des mesures d'« interdiction administrative de paraître » sur un « point de deal ». En clair, comme cela se pratique déjà pour les supporteurs violents interdits de stades, l'objectif est d'éloigner des points de vente les « charbonneurs » et autres « petites mains » notoirement connus qui y travaillent au quotidien, et au nombre desquels figurent quantité de mineurs en pleine déshérence. Sur le terrain, la mise en place de cette mesure choc va représenter un défi.
«Au regard des multiples sollicitations qui pèsent déjà sur les forces de l'ordre…
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Le Figaro
23 minutes ago
- Le Figaro
Dunkerque : une cinquantaine de migrants embarque sur un bateau vers l'Angleterre sous les yeux des vacanciers
Une vidéo publiée par Le Parisien montre quelques dizaines de migrants embarquer sur un pneumatique bondé pour tenter de rallier l'Angleterre. À son bord, des enfants, et très peu de gilets de sauvetage. Un canot pneumatique noir bondé, dont les boudins peinent à sortir de l'eau. Juchés sur les fragiles flotteurs, une cinquantaine de migrants, serrés les uns contre les autres, qui s'agrippent aux poignées à mesure que le bateau s'éloigne. Voilà la scène à laquelle ont assisté les vacanciers sur la plage de Malo-les-Bains à Dunkerque, ce dimanche 27 juillet, filmée par Le Parisien. «Je n'ai jamais vu un truc pareil», s'est alertée auprès du quotidien une habitante de cette ville du Nord, qui a noté à bord de l'embarcation des enfants dont deux bébés, et surtout l'insuffisance du nombre de gilets de sauvetage. Quelques minutes après le départ du semi-rigide, qui tanguait fortement au rythme des vagues, sept personnes étaient déjà tombées à l'eau, a encore indiqué la Dunkerquoise. «Il nous arrive de ramasser [des vêtements de migrants] en ce moment avec les nombreux départs. (...) C'est une situation catastrophique», a également affirmé un saisonnier travaillant sur la plage de Dunkerque qui souhaitait rester anonyme. Publicité Des migrants refusent d'être débarqués «Lors de certaines opérations de sauvetage, il arrive qu'une partie des migrants refuse d'être secourue par les moyens français», a précisé la préfecture du Nord auprès de Or, le droit de la mer interdit bien aux forces de l'ordre terrestres d'intervenir dans l'eau pour stopper les traversées, au risque de faire chavirer le bateau. La préfecture indiquait qu'une opération de sauvetage avait été menée le 29 juillet au large de Gravelines pour venir en aide à des migrants qui avaient pris la mer. Au total, 45 personnes ont été secourues. Mais d'autres, refusant d'être assistés, ont poursuivi leur route vers les côtes britanniques. «Dans cette configuration, compte tenu des risques encourus par les migrants en cas d'actions contraignantes pour les obliger à embarquer sur les moyens de sauvetage de l'État (chute à la mer, choc thermique, traumatismes divers), le choix est fait de les laisser poursuivre leur route.» En revanche, les migrants en danger de se noyer doivent être secourus, impose le droit international. La Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, adoptée en 1974, ainsi que la Convention des Nations unies sur le droit de la mer imposent que tout navire ayant connaissance d'une situation de détresse doive s'arrêter s'il est à proximité ou bien se dérouter s'il est au plus proche de la mer, dans la mesure où le bateau et l'équipage ne sont pas mis en danger à leur tour. En revanche, les personnes sauvées doivent ensuite être débarquées dans «un lieu sûr», et non pas obligatoirement dans «le port le plus proche», précise l'Organisation maritime internationale (OMI). Depuis le début de l'année, un peu plus de 16.000 migrants ont atteint les côtes britanniques depuis les plages du nord de la France, selon les chiffres du Home office. C'est 42 % de plus qu'à la même période l'année dernière.


Le Figaro
23 minutes ago
- Le Figaro
Juan-les-Pins : une jeune femme grièvement brûlée en boîte de nuit à cause de shooters enflammés
La victime, âgée de 22 ans, a été transportée en urgence au service des grands brûlés à l'hôpital de la Timone, à Marseille. Elle a été plongée dans un coma artificiel le temps que son état se stabilise. La soirée festive a tourné au drame. Dans la nuit de samedi à dimanche, vers 2h30 du matin, une jeune femme de 22 ans a été grièvement brûlée dans la boîte de nuit You Club, à Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes), alors qu'un barman faisait flamber des shooters, ces verres d'alcool servis enflammés. Dans des circonstances encore indéterminées, les flammes se sont propagées sur la victime. Brûlée au deuxième et au troisième degré, cette dernière a été touchée sur 20% du corps. Prise rapidement en charge par les secours dépêchés sur place, elle a été transférée au centre des grands brûlés de l'hôpital de la Timone, à Marseille. Elle a par ailleurs été plongée dans un coma artificiel afin que son état se stabilise. Une enquête judiciaire pour «blessures involontaires avec ITT supérieure à trois mois» a été ouverte, sous la direction du parquet de Grasse. Des vidéos de la soirée et les témoignages des personnes présentes permettront peut-être d'éclaircir les circonstances de ce drame. Publicité Une pratique désormais abandonnée Selon Ici Azur (ex-France Bleu), le personnel aurait d'abord essayé de maîtriser la situation, sans couper la musique ni faire évacuer les lieux. «La moitié de la boîte est sortie, tout le monde était sous le choc», témoigne un client auprès de la radio locale. L'un des cogérants du You Club, Sébastien Taupin, se dit quant à lui «navré» pour la victime. «Si la famille veut nous contacter, je suis prêt à répondre et à aider», confie-t-il encore à la radio. Il assure que la pratique des shots enflammés, «courante depuis plus de vingt ans», est désormais abandonnée dans ses établissements, y compris dans son autre club niçois. Dans un communiqué publié lundi soir sur ses réseaux sociaux, le You Club a présenté ses «excuses les plus sincères» à la victime et à ses proches. Une «enquête interne» est en cours, et des «procédures de sécurité» doivent être revues. La préfecture des Alpes-Maritimes a confirmé de son côté qu'une décision de fermeture administrative serait prise «sur la base des éléments transmis». Ce drame n'est pas sans rappeler celui survenu en novembre dernier à Cannes, où cinq clients avaient été brûlés dans un restaurant du centre-ville après l'embrasement d'une lampe au bioéthanol. L'établissement avait alors écopé d'une fermeture administrative de six mois.


Le Figaro
23 minutes ago
- Le Figaro
Messe interrompue à la Madeleine : «L'agit-prop palestinien n'a rien d'une lubie estudiantine, c'est un outil de déstabilisation»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Ce 26 juillet, des activistes pro-palestiniens ont interrompu une messe à l'église de la Madeleine, à Paris. La journaliste et essayiste Noémie Halioua, les Occidentaux sous-estiment la portée du militantisme d'extrême gauche propalestinien, qui est selon elle un levier d'influence. Noémie Halioua est journaliste et essayiste. Elle a notamment publié La terreur jusque sous nos draps (Plon, 2024). À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Qu'ont en commun le Tour de France, la place de la République et Sciences Po ? A priori, rien. Le premier célèbre l'effort, la ténacité, le dépassement de soi. Le second vibre au rythme des foules, des élans d'espoir et de désespoir. Le troisième forme les élites, creuset des futurs gouvernants. Pourtant, un fil rouge les relie désormais : tous trois ont été pris en otage par une poignée d'agités du bocal, drapés dans leur keffieh, le regard mi-vitré, mi-agressif. Tous trois, ces derniers mois, ont été souillés par des militants vociférants, pétris de colère et de ressentiment, n'ayant que le mot « Palestine» à la bouche. À cette liste déjà trop longue s'ajoute désormais un joyau du patrimoine catholique parisien : ce samedi, c'est l'église de la Madeleine, majestueuse sentinelle du faubourg Saint-Honoré, qui a été prise pour cible. Publicité Les fauteurs de troubles ont patiemment attendu que la messe commence, que les chants s'élèvent, que les fidèles se recueillent. Ils ont guetté le moment de grâce, celui de la communion, pour couvrir les prières de leurs cris. Il ne s'agissait pas de manifester mais de profaner : corrompre l'acte liturgique par de l'agitation politique. Cette arrogance a ulcéré Monseigneur Patrick Chauvet, curé de La Madeleine, qui a annoncé son intention de porter plainte. Que voulaient-ils ? Que l'Église se fasse le porte-voix des Palestiniens. Des Palestiniens seulement. Pas un mot pour les cinquante otages israéliens encore détenus depuis vingt mois à Gaza, dans des conditions que l'on n'ose imaginer. Pas une larme pour les chrétiens brûlés vifs par centaines au Nigéria dans le même temps et dans l'indifférence générale. Les agitateurs ont choisi leurs damnés, leurs martyrs, et tant pis pour les autres. Ces agitateurs n'entrent pas à La Madeleine pour porter un message de paix, mais pour interrompre une prière et imposer leur obsession érigée en cause suprême En s'imposant par la force et en légitimant toutes les outrances, les activistes propalestiniens les plus exaltés révèlent leur nature totalitaire. Sous les oripeaux du progressisme et les habits du justicier se cache leur dessein : soumettre l'ensemble des institutions — jusqu'à l'Église — à leur dogme. Ces agitateurs n'entrent pas à La Madeleine pour porter un message de paix, mais pour interrompre une prière et imposer leur obsession érigée en cause suprême, supérieure à toutes les autres. Une démonstration de force dont le message est clair : rejoignez notre lutte, hissez notre drapeau, ou nous vous réduirons au silence. C'est une menace à peine voilée qui ne reconnaît pas de frontières : la cause palestinienne instrumentalisée se rêve hégémonique, aspire à supplanter toutes les luttes — sociales, économiques, spirituelles. La France, l'Église, nos institutions religieuses et laïques sont toutes sommées de se faire petites et d'accepter la domination idéologique et culturelle de l'antisionisme. Disons-le : l'agit-prop palestinien n'a rien d'une lubie estudiantine passagère : c'est un levier d'influence, un outil de déstabilisation, une entreprise de colonisation de l'imaginaire dont trop peu mesurent la portée. Il tend à imposer un nouveau mythe fondateur en Occident, comme il l'est depuis longtemps au Proche-Orient. En Iran, la République Islamique a compris mieux que personne que la cause palestinienne était l'un des vecteurs les plus efficaces du soft power islamiste : les mollahs en ont fait leur cheval de bataille par opportunisme. En France, il demeure quelques voix pour s'y opposer encore fermement : c'est le cas du maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, qui a tenté d'interdire l'affichage du drapeau palestinien dans sa commune. Une décision défendue non par indifférence au sort douloureux des civils gazaouis, mais par lucidité politique : l'édile a compris avant beaucoup que ce drapeau était devenu, entre certaines mains, l'étendard d'un islamisme conquérant. À lire aussi Palestine : Rima Hassan, l'activiste en eaux troubles qui a dressé la gauche contre Israël Instrumentalisée par des militants hargneux, la cause palestinienne l'est tout autant par des élus d'extrême gauche en quête d'électeurs. Sans scrupule, certains l'ont embrassé comme une religion et non comme une question de politique étrangère, au point de trahir leur mission première qui est de défendre le peuple français. Par intérêt et par cynisme, à coup d'interventions télévisuelles et de tweets, ils investissent leurs forces pour enraciner ce narratif dans la conscience populaire, ou pour conforter les obsessions d'esprits venus d'ailleurs. Rima Hassan a su se construire une audience massive en s'érigeant en porte-voix monocorde de cette cause unique. Pendant ce temps, la France manque cruellement de voix pour la défendre. Comme tant d'autres peuples martyrisés dans l'indifférence. Les Arméniens du Haut-Karabakh, arrachés à leur terre, chassés par une épuration que nul ne veut nommer, n'ont droit à rien : ni pétitions, ni sit-ins, ni tambours médiatiques. Ils ne soulèvent ni clameur, ni pancartes place de la République. Pourquoi ? Parce qu'ils ne menacent personne, qu'ils ne s'imposent pas par la force, qu'ils crient en silence. Les Arméniens comme tant d'autres sont sacrifiés sans scrupule parce qu'ils ne sont pas palestiniens.