
Les cours du pétrole suspendus aux pourparlers américains sur l'Ukraine
«Pour le marché pétrolier, l'issue de la réunion de vendredi (entre les présidents russe et américain, NDLR) a été quelque peu ambiguë», commente auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «D'un côté, il ne semble pas que le président Trump ait l'intention d'imposer des sanctions supplémentaires à la Russie. De l'autre, l'administration américaine continue d'évoquer des sanctions à l'encontre de l'Inde, en raison de ses achats importants de pétrole brut russe», relève l'analyste.
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Sanctions
«Les principaux points du sommet» entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska vendredi «sont restés secrets», souligne Tamas Varga, analyste chez PVM. Tout au plus Donald Trump a sommé Kiev d'accepter des concessions territoriales et évoqué la piste d'une clause de sécurité collective inspirée de l'article 5 de l'Otan, en dehors toutefois du cadre de l'Alliance atlantique, considérée par Moscou comme une menace existentielle.
«Cette guerre va se terminer», a assuré lundi le président américain à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, reçu à la Maison Blanche. Après leur réunion bilatérale, Volodymyr Zelensky et Donald Trump ont été rejoints par des dirigeants européens, venus faire bloc autour du chef de l'État ukrainien à Washington.
Pour l'or noir, une avancée diplomatique pourrait induire des sanctions allégées contre la Russie, y compris pour son secteur énergétique. Une facilitation des exportations russes de brut est susceptible de plomber les cours, dans un marché déjà sujet aux craintes d'un excès d'offre. À l'inverse, des sanctions durcies sont un facteur de hausse des cours. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a prévenu dimanche que Washington pourrait prendre de «nouvelles sanctions» contre Moscou en cas d'échec des pourparlers avec Kiev.
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Les cours du pétrole suspendus aux pourparlers américains sur l'Ukraine
Les cours du pétrole ont avancé prudemment lundi, les opérateurs cherchant à évaluer les différents signaux envoyés par Washington à propos de l'Ukraine, qui pourraient avoir un impact sur les sanctions liées au pétrole russe. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a gagné 1,14% à 66,60 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, a pris 0,99% à 63,42 dollars. «Pour le marché pétrolier, l'issue de la réunion de vendredi (entre les présidents russe et américain, NDLR) a été quelque peu ambiguë», commente auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «D'un côté, il ne semble pas que le président Trump ait l'intention d'imposer des sanctions supplémentaires à la Russie. De l'autre, l'administration américaine continue d'évoquer des sanctions à l'encontre de l'Inde, en raison de ses achats importants de pétrole brut russe», relève l'analyste. Publicité Sanctions «Les principaux points du sommet» entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska vendredi «sont restés secrets», souligne Tamas Varga, analyste chez PVM. Tout au plus Donald Trump a sommé Kiev d'accepter des concessions territoriales et évoqué la piste d'une clause de sécurité collective inspirée de l'article 5 de l'Otan, en dehors toutefois du cadre de l'Alliance atlantique, considérée par Moscou comme une menace existentielle. «Cette guerre va se terminer», a assuré lundi le président américain à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, reçu à la Maison Blanche. Après leur réunion bilatérale, Volodymyr Zelensky et Donald Trump ont été rejoints par des dirigeants européens, venus faire bloc autour du chef de l'État ukrainien à Washington. Pour l'or noir, une avancée diplomatique pourrait induire des sanctions allégées contre la Russie, y compris pour son secteur énergétique. Une facilitation des exportations russes de brut est susceptible de plomber les cours, dans un marché déjà sujet aux craintes d'un excès d'offre. À l'inverse, des sanctions durcies sont un facteur de hausse des cours. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a prévenu dimanche que Washington pourrait prendre de «nouvelles sanctions» contre Moscou en cas d'échec des pourparlers avec Kiev.


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Sommet Trump-Poutine en Alaska : la délégation russe a payé 255 000 dollars en espèces pour ravitailler ses avions en carburant
C'est l'une des premières sanctions infligées à la Russie dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine. Dès mars 2022, l'Union européenne a exclu des banques russes et biélorusses de Swift, un service de messagerie facilitant considérablement l'échange d'informations entre les banques et autres établissements financiers. Aujourd'hui, près d'une cinquantaine d'établissements « ne peuvent ni obtenir des devises étrangères, ni transférer des avoirs à l'étranger. Cela a des conséquences négatives pour les économies russe et biélorusse », rappelle le Conseil européen. Interrogé par la presse après le sommet Trump-Poutine, Marco Rubio, le Secrétaire d'État américain, a confirmé dimanche que « l'impact de ces sanctions se fai(sait) toujours sentir » à Moscou. Avec un exemple très parlant : « Quand les Russes ont atterri en Alaska, ils ont essayé de faire le plein. Ils ont dû proposer de régler en espèces le plein de leurs avions car ils ne peuvent pas utiliser notre système bancaire ». Selon NBC, le ravitaillement de l'avion du maître du Kremlin a coûté la bagatelle de 85 000 dollars. Or la délégation russe est d'ordinaire composée de trois appareils. Soit quelque 255 000 dollars au total. VidéoVolodymyr Zelensky juge "impossible" l'abandon de territoires ukrainiens à la Russie Les sanctions n'ont « pas changé la direction de la guerre » Marco Rubio insiste : « Ils (les Russes) en subissent les conséquences tous les jours ». Et si Donald Trump a menacé, ces derniers mois, les partenaires économiques de la Russie de sanctions secondaires, le secrétaire d'État américain estime que les mesures de rétorsion existantes n'ont « pas changé la direction que prenait la guerre ». « Ce qui ne veut pas dire que les sanctions ne sont pas appropriées, nuance-t-il. Cela signifie qu'elles n'ont pas altéré l'issue de la guerre. » Pour mettre fin au conflit en Ukraine, le Floridien juge indispensable de maintenir les Russes dans le jeu des négociations. « Même si cela ne plaît pas aux gens, aussi dégoûtant que cela puisse leur paraître, la seule solution pour mettre fin à cette guerre est d'obtenir un accord des Russes et des Ukrainiens pour la paix », certifie-t-il. Un nouveau paquet de sanctions à l'encontre de Moscou serait contre-productif dans la mesure où « votre capacité à les mettre autour de la table sera (it) drastiquement plus faible », image-t-il. Marco Rubio n'exclut pas totalement cette hypothèse mais considère que cela reviendrait en quelque sorte à reconnaître « qu'il n'y a pas de possibilité de paix à cet instant ». « Ajouter des sanctions et laisser les bombes pleuvoir et tuer les gens, c'est ce que nous essayons d'empêcher », soutient le Républicain. Si la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska a été jugée « constructive » par les deux parties, elle n'a pas abouti sur une promesse de cessez-le-feu tangible. Ce lundi soir, le locataire de la Maison-Blanche rencontrera l'autre belligérant du conflit, Volodymyr Zelensky. Cette fois, contrairement à février, le président ukrainien ne sera pas seul à Washington, il pourra compter sur l'appui de ses partenaires européens.