
Houston et Denver aux trousses d'Oklahoma City, Indiana et Boston sur pause : qui sont les gagnants et les perdants de l'intersaison en NBA ?
Les gagnants de l'intersaison
Houston paré au décollage
Deux semaines après le titre d'Oklahoma City, difficile pour l'instant de retirer le costume de favori des épaules du Thunder pour un doublé en 2026. Mais au sein de la Conférence Ouest, il s'agissait déjà de plancher pour combler l'écart entre les troupes de Shai Gilgeous-Alexander et le reste. Et les Rockets, deuxièmes à l'Ouest mais sortis dès le premier tour (3-4 contre Golden State) ont dégainé tout l'été. Pour booster le projet centré autour d'Amen Thompson et Alperen Sengün (22 ans chacun), Houston a frappé très fort en récupérant Kevin Durant aux Phoenix Suns.
« Nous ne sommes plus une équipe qui cherche à développer des joueurs, a confirmé Rafael Stone, lundi. L'objectif de ce groupe est de gagner des matches. » Le manager général des Rockets a construit un trade impliquant finalement sept équipes pour rameuter la superstar de 36 ans et un ancien de la maison, le pivot Clint Capela. Dans l'affaire, les Texans ont perdu Dillon Brooks et Jalen Green, mais le numéro 2 de la draft 2021 n'avait pas convaincu lors de l'élimination en play-offs contre les Warriors. Autour du nouveau noyau dur, Houston a prolongé plusieurs éléments clés (Fred VanVleet, Steven Adams, Jabari Smith Jr, Aaron Holiday...) et piqué aux Los Angeles Lakers Dorian Finney-Smith, un autre profil polyvalent et shooteur à l'intérieur. Un été de candidat au titre NBA.
Les bonnes retouches de Denver
Les Nuggets l'ont joué moins spectaculaire, mais tout aussi efficace. Il faut dire qu'ils peuvent toujours compter sur l'ossature de leur titre de 2023 : Nikola Jokic, Jamal Murray, Aaron Gordon et désormais Christian Braun. Denver s'est séparé d'un pur produit du Colorado Michael Porter Jr (drafté en 2018), en l'échangeant à Brooklyn contre l'ailier Cameron Johnson, 18,8 points et 39 % de réussite à 3 points la saison passée. Un profil similaire et peut-être encore plus complémentaire avec Jokic. Le Serbe va aussi retrouver Bruce Brown, soldat indispensable du titre de 2023, tandis que Tim Hardaway Jr. a signé pour un an pour apporter son shoot toujours précieux.
L'été aurait été quasi-parfait si le dernier renfort, Jonas Valanciunas, n'avait pas des envies d'ailleurs. Arrivé par échange en provenance de Sacramento, le Lituanien devait glisser dans le costume de pivot remplaçant derrière Jokic. Mais l'offre du Panathinaïkos pourrait le faire quitter la NBA... si Denver donne son accord.
Atlanta change de braquet
À l'Est, derrière Cleveland et New York, les cartes ont été redistribuées (voir plus bas). Atlanta compte en profiter. Sortis dès le play-in en avril, les Hawks ont oeuvré pour renforcer l'effectif à disposition du meneur All-Star Trae Young et de ses jeunes lieutenants (Zaccharie Risacher, Jalen Johnson). Après avoir passé un cap à Minnesota, Nickeil Alexander-Walker, meneur au profil shooteur et défensif, débarque pour quatre ans. La franchise de Géorgie a aussi fait un pari sur la bonne santé de Kristaps Porzingis, souvent blessé et lâché par Boston, en reconstruction. Le sniper Luke Kennard (ex-Memphis) débarque également en Géorgie. Et les Hawks ne jouent pas au dé avec leur avenir : le soir de la draft, ils ont récupéré un choix au premier tour non-protégé pour 2026, celui de New Orleans ou Milwaukee qui pourrait atterrir très haut dans l'ordre de la prochaine draft.
Pluie de dollars pour « SGA »
Chez les joueurs, les gagnants de l'été n'ont pas bougé. Contrairement aux chiffres sur leur bulletin de paie. Shai Gilgeous-Alexander a prolongé avec OKC. Le Canadien touchera un salaire annuel record avec ses 285 millions de dollars répartis sur 4 ans, dont 79 millions sur la seule saison 2030-2031, le plus gros salaire de l'histoire. Devin Booker pourrait l'imiter en signant une extension de contrat de deux ans à 150 millions de dollars, selon ESPN.
Les perdants de l'intersaison
Boston et Indiana appuient sur pause
Quatre malheureux élus peuplent cette catégorie et ils marchent par paire. D'abord, les Celtics et les Pacers. Respectivement demi-finalistes à l'Est et finaliste NBA, Boston et Indiana ont vu leur saison 2025-2026 prendre une sombre tournure dès les play-offs, à l'instant où leur leader respectif s'est blessé. Jayson Tatum et Tyrese Haliburton se sont rompu le tendon d'Achille, blessure quasiment synonyme de saison blanche, et coup de marteau sur les ambitions de leur franchise la saison prochaine.
Les C's ont appuyé sur pause en échangeant Jrue Holiday à Portland, Kristaps Porzingis à Atlanta et en laissant filer Luke Kornet à San Antonio. S'ils ont récupéré Anfernee Simons en contrepartie d'Holiday, les Verts risquent d'être trop courts pour viser haut l'an prochain. À Indianapolis, la rechute pourrait être encore plus violente. Dans l'équipe depuis sa draft en 2015, Myles Turner jouera sous les couleurs de Milwaukee lors du futur exercice, après avoir accepté une meilleure offre dans le Wisconsin (107 millions sur 4 ans).
Golden State et Chicago transparents
Dans un autre style, Golden State et Chicago n'ont pas brillé lors de cette Free-Agency. S'ils ont accueilli Jimmy Butler en février, les Warriors n'ont pas bougé une oreille cet été. Les Californiens ont simplement laissé partir Kevon Looney aux Pelicans, sans renforcer un effectif vieillissant, mais tout de même demi-finaliste à l'Ouest au printemps dernier.
Les Bulls s'inscrivent dans la même dynamique alors qu'ils partent de deux étages plus bas. Incapables de se sortir du play-in, les joueurs de l'Illinois ont échangé Lonzo Ball vers Cleveland, pour récupérer l'ailier Isaac Okoro, en difficulté dans l'Ohio, en retour. Pas de quoi bouleverser le destin de Chicago, qui a également prolongé pour trois ans son jeune meneur Tre Jones. Là encore, rien qui n'invite à un optimisme décoiffant. Pire, Josh Giddey n'a pas encore rempilé.
Le futur gagnant ?
Il reste quelques belles opérations à monter d'ici la clôture du marché des agents libres. Plusieurs joueurs intéressants, en fin de contrat, agent libre protégé, ou coupés par leur ancienne franchise, n'ont pas encore prolongé ou trouvé de point de chute. Parmi eux, Cam Thomas (Brooklyn), Jonathan Kuminga (Golden State), Quentin Grimes (Philadelphie), Keon Ellis (Sacramento), Chris Paul (ex-San Antonio), Al Horford (ex-Boston) ou Damian Lillard, coupé par les Bucks mais indisponible pour une longue durée, sont encore accessibles.
Mais celui qui pourrait profiter d'un buyout pour signer à moindre prix chez un outsider, c'est Bradley Beal. L'arrière de 32 ans risque de quitter les Suns, qui étaleraient alors le versement de son juteux salaire restant (110 millions d'euros) sur plusieurs années, et serait alors libre de renforcer une équipe susceptible de lui glisser une première bague au doigt.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


L'Équipe
3 hours ago
- L'Équipe
Damian Lillard finalise son retour à Portland, deux ans après son départ à Milwaukee
Damian Lillard (35 ans) va retrouver Portland, avec à la clé un contrat de 3 ans s'élevant à 42 millions de dollars (environ 36 millions d'euros). Libéré par Milwaukee et blessé durant la saison à venir, le meneur de jeu a choisi de retrouver sa franchise de coeur, qu'il avait quittée il y a 2 ans. Damian Lillard va retrouver la franchise de ses débuts en NBA. Le meneur de jeu libéré par Milwaukee va en effet rebondir à Portland, selon les informations de Shams Charania, journaliste d'ESPN. Annoncé absent durant toute la saison 2025-2026 en raison d'une rupture du tendon d'Achille gauche subie en play-offs avec les Bucks, le joueur de 35 ans devrait signer un contrat de 3 ans et 42 millions de dollars (environ 36 millions d'euros) avec les Blazers. Drafté en 2012 en 6e position par les Blazers, « Dame D.O.L.L.A. » a privilégié un retour dans une franchise qu'il connaît très bien à un autre projet taillé pour viser le titre, après avoir négocié un très lucratif buy-out avec Milwaukee. Son ancien employeur, qui l'avait débauché en 2023, doit en effet lui verser 113 millions de dollars (95,9 M€) étalés sur 5 ans. Au fil de ses 11 saisons dans l'Oregon, Lillard, 9 sélections au All-Star Game, a disputé 900 matches avec Portland, pour des moyennes de 25,2 points, 4,2 rebonds et 6,7 passes. Toujours en quête d'une première bague de champion NBA, le natif d'Oakland n'a jamais dépassé la finale de Conférence Ouest, atteinte lors de la saison 2018-2019 (défaite 4-0 face aux Warriors). Il est toutefois le meilleur marqueur de l'histoire de la franchise, devant Clyde Drexler (19 376 points, contre 18 040).


L'Équipe
5 hours ago
- L'Équipe
Blessée, Caitlin Clark va rater le All-Star Game de la WNBA
Touchée à l'aine droite, Caitlin Clark va manquer le All-Star Game de la WNBA, qui a lieu le 19 juillet à Indianapolis. Elle est remplacée par la meneuse des Washington Mystics Brittney Sykes. Caitlin Clark va rater un All-Star Game à domicile ce week-end. Touchée à l'aine droite face au Connecticut Sun de Leïla Lacan (85-77), dans la nuit de mardi à mercredi, la meneuse de jeu de l'Indiana Fever s'est dite « incroyablement triste et déçue d'annoncer qu'elle ne pourra pas participer au 3-Point Contest et au match du All-Star Game », organisé à Indianapolis le samedi 19 juillet. « Je dois reposer mon corps », a ajouté la numéro un de la Draft 2024 - tout juste élue joueuse de l'année en WNBA par ESPN -, dans un message publié par l'Indiana Fever sur ses réseaux sociaux. « Je serai tout de même présente à la Gainbridge Fieldhouse pour tous les événements et j'ai hâte d'aider Sandy (Brondello) à mener notre équipe à la victoire », a ajouté Clark (23 ans), qui était censée mener une équipe portant son nom. La meneuse des Washington Mystics Brittney Sykes (31 ans) a été nommée pour remplacer Clark, en récompense d'une saison durant laquelle elle signe ses meilleures moyennes aux points (17,1) et passes (4,4). Clark, elle, a cumulé 16,5 points, 5 rebonds et 8,8 passes lors des 13 matches qu'elle a disputés cette saison.


L'Équipe
15 hours ago
- L'Équipe
Zone à 4 points, possessions de 20 secondes, réduction des lancers francs... Les nouvelles règles de la WNBA pour son All-Star Game
Afin de rendre son All-Star Game plus divertissant, la WNBA a introduit mercredi soir quatre nouvelles règles pour son match des étoiles. La ligue a notamment décidé de créer des zones à 4 points, située autour du logo au milieu du terrain. Voilà une nouvelle règle qui aurait ravi Marine Johannès, en mode sniper dans la nuit de mercredi à jeudi avec le Liberty. Pour son All-Star Game, la WNBA a décidé d'introduire des zones à 4 points, situées autour du logo du milieu du terrain. Chaque tir pris en contact avec une de ces zones vaudra quatre unités et créditera une association sélectionnée par la ligue et les joueuses d'un don. De quoi satisfaire quelques gâchettes qui participeront à l'événement comme Sabrina Ionescu ou Caitlin Clark, si cette dernière est remise de sa blessure à l'aine. La WNBA a également instauré trois autres règles pour son All-Star Game, auquel participera Gabby Williams, parmi lesquelles la possibilité de faire des changements en plein match comme au hockey sur glace ou au handball. Pour cela, il faudra que l'équipe ait le ballon en zone arrière, et que la joueuse qui entre ne le touche pas avant d'être dans la moitié de terrain adverse. Les possessions seront, elles, réduites à 20 secondes (au lieu de 24), et les lancers francs ne seront tirés que dans les deux dernières minutes du match et en prolongation. Le reste du temps, une joueuse victime d'une faute obtiendra 2 ou 3 points, en fonction des situations.