Tadej Pogacar aurait levé le pied pour ne pas écraser la course

11 hours ago

Selon le coureur Michael Storer, l'équipe UAE aurait demandé à son leader Tadej Pogacar de ne pas écraser la course lors de la dernière semaine du Tour de France.
Publié aujourd'hui à 11h14
Le 27 juillet dernier, Tadej Pogacar triomphait une nouvelle fois sur les Champs-Élysées.
Marco BERTORELLO/AFP
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Il a grandi parmi les dromadaires – Aujourd'hui il vise la victoire à la Sierre-Zinal

Elhousine Elazzaoui a grandi au milieu des dromadaires, dans une communauté nomade du Maroc. Il est devenu le meilleur trailer du monde sur courte distance et vise une première victoire à Zinal samedi. Publié aujourd'hui à 19h35 Elhousine Elazzaoui a remporté trois des sept premières courses des Golden Trail Series cette année, dont celle de Zegama-Aizkorri, en Espagne. Nnormal /Antton Guaresti En bref: Partout où il va, Elhousine Elazzaoui emporte avec lui une paire de chaussures traditionnelles de sa tribu. La sienne est un tout petit peu différente. Sur le côté, il y a floqué en poils de dromadaire le logo de son équipe. Comme un trait d'union entre deux mondes. Le champion marocain est un homme simple, mais son parcours est loin d'être normal. S'il se pose sur le perron de l'hôtel où il loge à Zinal, le Marocain est interrompu toutes les minutes par une nouvelle main amicale désireuse de le saluer. Ce n'est pas que ça le dérange, bien au contraire. Mais il est plus confortable de discuter dans le petit salon à côté de sa chambre. «Il faut que je ménage mon cœur.» Le meilleur trailer du monde sur des distances de 20 à 40 kilomètres aurait-il des problèmes cardiaques? «Ah non, pas dans ce sens, sourit-il. C'est plutôt que je dois faire attention avec la pression que je me mets quand je viens ici. Ça m'a joué des tours par le passé.» Elhousine Elazzaoui partage sa vie entre son Maroc natal, la Suisse et les stations accueillant les épreuves des Golden Trail Series. Nnormal /Joel Badia Visuals La «malédiction» de Sierre-Zinal Un paradoxe, proche de la malédiction, entoure en effet Sierre-Zinal. L'épreuve anniviarde apparaît au calendrier des Golden Trail World Series , le circuit principal de trail court. Sauf que mis à part la prouesse de Kilian Jornet en 2019, jamais le vainqueur final de la tournée chez les hommes n'a remporté Sierre-Zinal la même année. «On en a parlé avec Rémi (ndlr: Bonnet. Le Fribourgeois s'est adjugé les Series en 2022 et 2023, mais n'a jamais franchi la ligne en vainqueur à Zinal) . On sait qu'on se met trop de pression ici, que ça pourrit notre course. Cette année, je fais abstraction de tout ça. Je me mets dans ma bulle.» Elhousine se trouve en tête du classement général. Il l'a bien compris: samedi à 11 h sur la ligne de départ, ce ne sera pas un avantage. Deux heures et demie plus tard, les spectateurs massés à Zinal découvriront le visage du gagnant. S'il s'agit de celui d'Elhousine Elazzaoui, ils pourront lire sur ses traits et au fond de ses yeux la force d'un athlète forgé par la rudesse du désert. Le champion d'aujourd'hui est né il y a 33 ans dans une famille berbère et nomade, en plein Sahara. «D'où je viens, on grandit vite. Le désert nous force à devoir très tôt se débrouiller par nous-mêmes.» Les onze enfants de sa fratrie passent par là. Mais un seul s'apprête à devenir champion de course à pied. Comment? Elhousine Elazzaoui enchaîne les victoires sur le circuit mondial, comme ici à Ascona-Locarno en 2024. Toni Perello Le jour où il est venu au monde, sa mère s'est occupée des chèvres jusqu'à sa naissance. Dans l'environnement qui l'a vu grandir, les hôpitaux n'existent pas. Mais les écoles, oui. Loin à l'horizon. «Dans ma fratrie, je suis le seul à être allé à l'école. J'en ai fait un peu», glisse-t-il modestement. Parce qu'il existait un seul moyen de s'y rendre: au pas de course. «Je viens d'une famille de très grands marcheurs. Mais moi, je courais déjà dans le ventre de ma mère!» Elhousine Elazzaoui et l'inspiration des dromadaires L'histoire dit qu'à l'âge de 14 ans, il tombe par hasard sur une course locale au cœur du marché de Zagora. Et que ce jour-là, il remporte la première victoire d'une carrière qui en comptera vite de bien plus prestigieuses. Mais Elhousine n'aime pas vraiment le terme «carrière». Ni même qu'on le qualifie d'athlète professionnel. Sa vie est un mélange. Six mois par année au rythme occidental, à 100 à l'heure sur les sentiers de montagne. Le reste auprès des siens, au Maroc. À l'époque, Elhousine était chamelier. Il s'occupait des dromadaires, ces bêtes desquelles dépend la survie de la communauté. Il leur a volé quelques poils pour les mêler symboliquement à sa paire de chaussures, mais aussi leur force de caractère. «Ce sont des animaux très intelligents, qui pleurent parfois, mais dotés d'une immense patience.» Pierre angulaire de tout succès en course à pied. Lorsqu'il retourne sur ses terres, Elhousine Elazzaoui ne court presque pas. Il est désormais guide, dans l'agence familiale lancée par l'un de ses frères. C'est de cette manière qu'il a rencontré sa femme. Une Suissesse. Avec qui il s'est installé depuis à Bedano, petit village situé à quelques kilomètres au nord de Lugano. «Je m'y sens également chez moi.» Avec son palmarès, vainqueur des Golden Trail Series l'an dernier, adoubé par Kilian Jornet qui l'a recruté dans son team, il pourrait largement vivre du sport et couler des jours confortables au Tessin. Mais cela gâcherait le mélange. Son mélange. Sierre-Zinal est-elle vraiment taillée pour lui? «J'ai grandi au contact des animaux. Mes journées, c'était de m'occuper d'eux, d'aller chercher de l'eau, de préparer un peu à manger, de jouer avec ce que je trouvais. Des choses très simples.» Simple comme courir. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. C'est lorsqu'il dévale les pentes les plus accidentées du circuit que la magie opère le mieux. Ses pieds et ses jambes épousent le relief, jouent avec le décor dans des scènes époustouflantes. «Il a un pied incroyable en descente», loue son ami, mentor, équipier et rival Kilian Jornet. Problème: Sierre-Zinal ne compte que peu de parties très techniques, et son dénivelé est majoritairement positif. Contrairement par exemple à l'épreuve espagnole Zegama-Aizkorri, qu'il a enlevée au mois de mai. «On m'a souvent fait la remarque. Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas gagner samedi. J'en suis capable. Je suis conscient d'être le meilleur trailer au monde sur ces distances. Ça doit vouloir dire que je possède d'autres qualités.» À commencer par un sens du spectacle qu'il tentera de tracter jusqu'à Zinal. La foule du val d'Anniviers et au-delà l'y attend. Et si, en plus du reste, elle aperçoit une larme au bord de ses yeux de champion, la poussière du Sahara n'y sera pour rien. D'autres articles sur Sierre-Zinal Florian Vaney est journaliste au sein de la rédaction sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Il s'intéresse aux événements du terrain, mais plus encore aux histoires – belles et moins belles – qui naissent autour. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Même sans ses deux vedettes, Sierre-Zinal battra au rythme des populaires

24 Heures

4 hours ago

24 Heures

Même sans ses deux vedettes, Sierre-Zinal battra au rythme des populaires

6100 coureurs s'élanceront samedi matin sur le mythique tracé de 31 km. L'événement sera diffusé dans plus de 100 pays. Publié aujourd'hui à 17h59 Le dernier virage du parcours, haut lieu d'émotion. Sierre Zinal/Roger Epiney L'organisation de Sierre-Zinal a reçu un WhatsApp de Kilian Jornet cette semaine. «Il nous a dit être plus tendu de suivre la course à la télévision que de courir», a révélé au «Nouvelliste» le directeur de la course, Vincent Theytaz. Non, le décuple vainqueur de l'épreuve ne sera pas de la partie samedi. Il vient d'annoncer qu'il prendra la route des États-Unis en septembre pour son prochain défi: une traversée du pays à pied et à vélo en reliant tous les sommets de plus de 14'000 pieds. L'autre chouchou local du public, Rémi Bonnet, manquera également le rendez-vous. Le Fribourgeois soigne une fracture de stress au tibia, laissant orphelin le célèbre virage gruérien qui prend forme chaque année dans la montée vers l'Hôtel Weisshorn. Même sans les deux vedettes, les courses élite femmes et hommes ne manqueront pas de piquant, avec la présence de la recordwoman du parcours, Maude Mathys, et de la jeune Valaisanne Oria Liaci. L'événement sera diffusé en direct sur la RTS et dans plus de 100 pays, notamment via Eurosport. Un tiers de femmes au départ de la course En parallèle, le cœur de Sierre-Zinal battra surtout au rythme des populaires. Dès l'aube, ils seront plus de 6000 à s'élancer dans les pentes abruptes qui mènent à Ponchette. Les trois quarts résident en Suisse. Deux tiers sont des hommes, un tiers des femmes. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La 52e édition mise sur une formule qui a fait ses preuves. Cette année encore, l'intégralité des dossards a trouvé preneur en une petite heure. Plus de 4000 personnes se sont amassées ensuite dans la file d'attente virtuelle en espérant obtenir leur sésame en dernière minute. Comme d'habitude, la circulation dans la vallée sera perturbée, l'idéal étant de se rendre sur les lieux de la course en transports publics. La route d'accès à Vissoie en passant par Vercorin reste néanmoins ouverte en tout temps. L'organisation conseille en outre de se parquer à Grimentz et de finir le trajet jusqu'à Zinal en téléphérique. D'autres articles sur Sierre-Zinal Florian Vaney est journaliste au sein de la rédaction sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Il s'intéresse aux événements du terrain, mais plus encore aux histoires – belles et moins belles – qui naissent autour. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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