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« Je voulais juste le secouer » : dans l'Oise, un homme étrangle un enfant de 7 ans avant d'agresser ses parents

« Je voulais juste le secouer » : dans l'Oise, un homme étrangle un enfant de 7 ans avant d'agresser ses parents

Le Parisien16 hours ago
Au tribunal de Beauvais (Oise), Salim B. fait face aux juges ce mercredi 6 août. Vêtu d'un ensemble de sport noir, le prévenu conteste les faits qui lui sont reprochés. « Je ne l'ai pas étranglé », se défend-il. « Ce n'est pas ce que dit l'audition des victimes », rétorque la juge. « Je ne voulais pas lui faire du mal. Juste le secouer », assure cet homme de 43 ans.
A Mouy, le 3 août dernier, et après une journée arrosée, Salim B. décide d'aller acheter du café. En état d'ébriété sur la voie publique, les gendarmes lui demandent, après un passage à la brigade, de retourner chez lui. C'est sur le chemin qu'il croise la route d'un garçon de 7 ans qu'il connait bien, accompagné par sa sœur.
D'un coup, et « sans raison apparente », il se jette sur l'enfant, lui tire le t-shirt puis l'étrangle jusqu'à ce que la jeune victime se mette à vomir. Le petit devient rouge, hurle puis se fait plaquer par Salim B. contre une vitre. Le garçon de 7 ans aura d'importantes lésions cervicales.
« C'était pour me défendre »
Les raisons de son geste demeurent floues. Le prévenu explique avoir été insulté par l'enfant. « Il voulait que je lui achète un maillot du Maroc, explique-t-il. Je pense qu'il a été frustré que je ne l'ai pas fait. » Une version que dément la sœur du garçon.
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais vers 2 heures du matin, les parents du petit rentrent de soirée et apprennent la nouvelle. Voulant s'expliquer avec Salim B., ils décident de se rendre en bas de chez lui. Le prévenu, toujours alcoolisé, descends et la situation dégénère.
Il frappe le père du garçon et « gaze » toute la famille avec une bombe lacrymogène. Les quatre victimes se réfugient alors dans leur véhicule, ce qui n'arrête pas Salim B., qui continue de les asperger. « C'était pour me défendre », lance-t-il.
A la suite de cette altercation, les quatre membres de la famille sont hospitalisés. Le garçon, lui, est « traumatisé ». Les jours suivants, le prévenu continue de les solliciter. Il explique notamment avoir toqué chez eux pour s'excuser.
L'alcoolisme de Salim B. interroge mais le prévenu assure vouloir vaincre son addiction. « Je suis tombé dedans quand je me suis séparé de ma femme », explique-t-il, les larmes aux yeux. Il a été condamné à 21 mois de détention et est parti en prison à l'issue de son procès.
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Le Parisien

time5 hours ago

  • Le Parisien

Attentats de 1995 dans le RER B : Boualem Bensaid demande à être assigné à résidence dans l'attente de son expulsion en Algérie

L'un des auteurs des attentats de 1995, Boualem Bensaid, autorisé par la justice à sortir de prison sous réserve d'être expulsé vers l'Algérie, a demandé samedi à être assigné à résidence dans l'attente de la délivrance d'un laissez-passer par Alger, a-t-on appris auprès de son avocat. L'Algérien de 57 ans est toujours en détention au centre pénitentiaire d'Ensisheim (Haut-Rhin), malgré la décision rendue le 10 juillet par la cour d'appel de Paris, qui permettait sa libération à partir du 1er août à la condition qu'il soit transféré en Algérie. Une demande de laissez-passer a été transmise au consulat de Strasbourg le 31 juillet, sans réponse à ce stade, selon la demande de placement sous assignation à résidence adressée au ministre de l'Intérieur et consultée par l'AFP. Une détention « abusive », selon son avocat Les deux pays traversent depuis plus d'un an une profonde crise diplomatique, et Alger rejette notamment les procédures d'expulsion venant de France. [3/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter « Cette détention est abusive et déshonore celles et ceux qui en sont responsables », écrit Me Romain Ruiz dans un communiqué. « Ni Boualem Bensaid, ni aucun être humain ne devrait supporter une telle situation de non-droit, dans laquelle le politique tient la justice en l'état ». « C'est pourquoi, dans l'attente du déblocage de cette situation, nous avons officiellement demandé que Boualem Bensaid soit placé sous assignation à résidence », déclare aussi le conseil, estimant que « rien n'empêche » une telle décision administrative sur le plan du droit. Cette décision serait prise sur la base du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA). L'Algérie rappelée à ses « responsabilités » Le 1er août, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a déclaré « souhaiter vivement » que l'Algérie accepte Boualem Bensaid. « Ça fait des mois qu'Alger n'accepte plus personne de la liste des personnes que la France veut expulser vers l'Algérie. Dans ce cas particulier, je crois que l'Algérie montrerait son sens des responsabilités en reprenant son ressortissant », a-t-il affirmé. Boualem Bensaid a été reconnu notamment coupable d'avoir posé la bombe qui a explosé dans le RER B station Saint-Michel le 25 juillet 1995, faisant huit morts et 150 blessés. Cette vague d'attaques avait été revendiquée par le Groupe islamique armé (GIA) algérien, qui reprochait à la France son « soutien » au régime d'Alger.

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time5 hours ago

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Il est déjà connu de la justice, principalement pour des délits en état d'ivresse. Un homme de 39 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire, suspecté d'être à l'origine de plusieurs départs de feux à Bédarieux (Hérault), a annoncé samedi le procureur de Béziers Raphaël Balland. L'homme, « fortement alcoolisé », avait été interpellé jeudi soir alors qu'il « tentait d'incendier la végétation à l'aide d'un briquet », a précisé le procureur dans un communiqué. Il avait été pris en flagrant délit par un riverain qui avait décidé de « surveiller la zone sur laquelle dans la même après-midi, deux départs d'incendie avaient été interrompus », a-t-il ajouté. Suspecté d'avoir détruit un garage Les investigations ont permis aux gendarmes de faire le lien avec la destruction par incendie d'un garage fin juillet dans la commune de 5 000 habitants dans le centre rural de l'Hérault, le suspect étant sur place à l'arrivée des secours. VidéoIncendie dans l'Aude : les pompiers luttent contre les reprises [3/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter L'homme a reconnu être à l'origine des trois départs de feux successifs déclenchés jeudi soir, mais a réfuté être l'auteur de l'incendie du garage. L'homme, qui « se disait alcoolique depuis une dizaine d'années » et « envisageait de mettre fin à ses jours », est également suspecté d'être l'auteur d'un autre début d'incendie déclenché en Isère en décembre 2023. « Faute de preuves suffisantes, la procédure avait été classée sans suite », a indiqué le procureur. Le pyromane présumé, condamné à quatre reprises depuis 2014 « essentiellement pour des délits en état d'ivresse », encourt la peine maximale de 10 ans d'emprisonnement et sera soumis à une expertise psychiatrique.

Le PS scandalisé après avoir été mis sur le même plan que Bardella et Le Pen par le MoDem de François Bayrou
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time6 hours ago

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POLITIQUE - En pleine opération de communication sur YouTube pour tenter de convaincre les Français du bien-fondé de son projet de budget - et sauver son poste à Matignon, par la même occasion -, c'est une polémique dont François Bayrou se serait bien passé. De très nombreux responsables du Parti socialiste se sont scandalisés d'un visuel publié sur les réseaux sociaux du MoDem, le parti du Premier ministre. On pouvait y voir de gauche à droite Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Jordan Bardella et Olivier Faure, avec pour titre : « Leur populisme nous coûte cher ». Mais être mis sur le même plan que les deux figures du Rassemblement national n'a clairement pas plu au sein du PS, comme ils l'ont souligné sur leurs réseaux sociaux. « Campagne scandaleuse et méprisante qui abaisse le débat démocratique en plaçant le responsable des socialistes Olivier Faure au même niveau que l'extrême droite. Les socialistes n'ont jamais manqué à leurs devoirs pour la démocratie et la République », s'est indigné sur X le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse. « Non, ça c'est pas possible ! Mettre sur ce visuel Olivier Faure au même niveau que Le Pen et Bardella, c'est tout simplement indigne de la part du MoDem qui se vautre dans l'outrance et se couvre de honte. [...] Longtemps le MoDem fut un parti pondéré. Avec ce mode de communication, il participe à brutaliser et radicaliser le débat public. Navrant et pitoyable », a fustigé sur X Luc Broussy, le président du Conseil National du PS. Même en dehors du PS, certaines voix se sont élevées. « Honte à ce parti qui incarna jadis un centre-droit pondéré et sombre dans l'injure fanatique et la bêtise crasse. Mettre Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon, qui ont retiré leurs candidats pour faire barrage à l'extrême droite, sur le même plan que Le Pen et Bardella : abject », a dénoncé sur X le député écologiste Benjamin Lucas, grand défenseur de l'union de la gauche. « Ce visuel n'aurait jamais dû être posté » Face aux réactions, le MoDem a fait le choix d'effacer ce visuel de ses réseaux sociaux. « C'est clairement une erreur, ce visuel n'aurait jamais dû être posté. Il a été supprimé dès qu'on s'en est aperçu ce samedi matin », a précisé une responsable du parti auprès de L'Opinion. Mais le mal était déjà fait. « Retirer une campagne indigne, calomnieuse et honteuse, c'est la moindre des choses. Savoir s'excuser serait encore mieux, surtout quand il s'agit du parti du Premier ministre », a réagi sur X le patron des députés socialistes, Boris Vallaud. Cette histoire ne pourrait être qu'une péripétie estivale. Mais elle témoigne bien des tensions qui règnent entre le Premier ministre et les socialistes, ces derniers s'étant scandalisés de l'échec du conclave sur les retraites et faisant clairement planer la menace d'une censure sur le budget à la rentrée. François Bayrou aura besoin d'une majorité de 289 députés pour faire voter son projet budgétaire à la rentrée - ou à défaut, pour ne pas se faire renverser par une motion de censure -. Ce n'est pas avec ce genre de polémiques qu'il arrivera à convaincre les 66 députés socialistes de lui accorder leur confiance.

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