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« Il faudrait l'arrêter » : manifestations pro-Ukraine contre la venue de Poutine au sommet avec Trump en Alaska

« Il faudrait l'arrêter » : manifestations pro-Ukraine contre la venue de Poutine au sommet avec Trump en Alaska

Le Parisiena day ago
« Alaska stands with Ukraine (L'Alaska soutient l'Ukraine) ». C'est l'un des messages martelés par des militants pro-ukrainiens à Anchorage, à quelques heures du sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui doit se tenir ce vendredi à 11h30 sur place, soit 21h30 heure française, pour tenter de trouver un accord après plus trois ans de guerre en la Russie et l'Ukraine.
Des centaines de personnes manifestent, munis de nombreux drapeaux ukrainiens et quelques Américains, pancartes à la main, en scandant des slogans pour dénoncer la présence de Vladimir Poutine.
🇺🇸🇺🇦 Happening right now: a big pro-Ukrainian rally in Anchorage ahead of the Trump-Putin meeting. 'Ukraine and Alaska — Russian never again.' pic.twitter.com/Zx2VKVYW9G — Ostap Yarysh (@OstapYarysh) August 15, 2025
Mandat d'arrêt
La venue du président russe semble incongrue pour certains habitants de la ville de l'Alaska. Il est sous le coup d'un mandat d'arrêt pour crimes de guerre émis par la Cour pénale internationale en 2023, pour la « déportation » de milliers d'enfants ukrainiens vers la Russie. « Il faudrait l'arrêter, mais là il est sur une base militaire, c'est choquant », juge une manifestante, au micro de BFMTV.
En Alaska, le président russe ne risque rien. Ni les États-Unis ni la Russie n'ont ratifié le Statut de Rome de la Cour Pénale internationale, dont « 125 pays sont États parties ». Washington n'est donc pas soumis à l'article 86 de ce traité qui oblige les membres à « coopérer pleinement » avec la CPI y compris en matière d'arrestation de chefs d'États.
Des personnes manifestent contre la venue de Vladimir Poutine à Anchorage le 14 août 2025. REUTERS/Jeenah Moon
D'autres personnes expriment leurs inquiétudes quant aux intentions du chef d'État russe. « Poutine ne s'arrêtera pas à l'Ukraine », disait une pancarte, rapportée par le média local, Anchorage Daily News. Une allusion à une inquiétude chez certains Alaskiens que Vladimir Poutine tente de réaffirmer son contrôle sur l'Alaska, qui a été vendu par l'empire russe aux États-Unis en 1867.
Parmi ces manifestants, certains sont des réfugiés ukrainiens. Mais nombreux de ceux qui ont trouvé refuge en Alaska après le début de la guerre en 2022, souhaitent se faire discrets aujourd'hui, craignant de faire quelque chose qui puisse compromettre leur statut d'immigrant rapporte La Presse.
De nouvelles manifestations prévues ce vendredi
La venue du président russe reste néanmoins un crève-cœur pour ces derniers. « Il est difficile d'accepter qu'il va être ici », déclare Liudmyla Stretovych, qui a quitté l'Ukraine deux semaines après l'invasion russe en février 2022, à propos de Vladimir Poutine. « Nous avons beaucoup souffert à cause de lui. »
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C'était sa première sortie un Occident depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022. Vladimir Poutine, jusque-là traité en paria par la communauté internationale, a repris du galon lors de cette première négociation publique avec Donald Trump pour obtenir un accord de paix entre Kiev et Moscou. En un voyage en Alaska, la Russie de Poutine est passée d'un état voyou à un partenaire sur lequel les États-Unis comptent s'appuyer dans le futur. Dès son arrivée sur le tarmac, le maître du Kremlin a été accueilli très chaleureusement par le président américain. Tapis rouge, poignée de main cordiale, voyage commun dans la first car, survol et escorte de F 35 et de B2 américain… « Vladimir Poutine a été reçu à Washington avec les honneurs. 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It's impossible to have mail in voting and have honest… — Aaron Rupar (@atrupar) August 16, 2025 Le président russe est même allé jusqu'à reprendre des éléments de langage trumpien pour se faire apprécier de son hôte. « Vladimir Poutine m'a dit quelque chose, une des choses les plus intéressantes, il m'a dit : L'élection 2020 a été truquée parce que vous avez le vote par correspondance », glisse encore Donald Trump. « Si tu avais gagné, nous ne serions pas en guerre » « Si tu avais gagné nous ne serions pas en guerre et des millions de personnes seraient en vie et non pas mortes », a estimé le président russe lors de la conférence de presse se permettant ainsi une petite pique à l'égard de l'ancien président démocrate Joe Biden, adversaire et ennemi de Donald Trump. Dernier élément invoqué par Poutine pour faire plier le locataire de la Maison Blanche, la chaleur qu'il a pu montrer lors de la conférence de presse avec des mimiques, des gestes amicaux et bien sûr cette invitation à un nouveau sommet lancée à Donald Trump : « Next time in Moscow (La prochaine fois à Moscou) ». Une stratégie bien huilée qui poursuit un but clair selon Ulrich Bounat : « Gagner du temps » dans la guerre russo-ukrainienne et « relancer les relations bilatérales avec les États-Unis ».

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