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« Quand j'ai tourné, j'ai senti que l'adhérence était là » : le tour de magie de Verstappen à Silverstone

« Quand j'ai tourné, j'ai senti que l'adhérence était là » : le tour de magie de Verstappen à Silverstone

L'Équipe20 hours ago
En qualifications, Max Verstappen a su, comme au Japon en avril dernier, faire monter en puissance sa Red Bull jusqu'à coiffer, dans son ultime tentative, les deux McLaren de Piastri et Norris pour s'offrir la 44e pole de sa carrière.
Au pays du magicien Harry Potter, on pourrait croire que le champion en titre a su trouvé un raccourci, un quai 9 neuf trois quarts, ce passage secret qui permet au héros anglais de prendre le train pour son école de Poudlard pour gagner du temps. Il n'en est rien, la FIA ayant validé ce tour de Max Verstappen qui lui offre la pole-position sans rien trouver à redire.
S'il y a un sortilège à trouver, il est plutôt à chercher dans le talent du Néerlandais et les compétences de son équipe. Un mariage qui montre combien l'un n'est rien sans l'autre et qui prouve que la discipline reste éminemment un sport d'équipe. Vendredi, la Red Bull numéro 1 était nulle part, et son pilote en colère. Très en colère. « La voiture était survireuse, survireuse comme jamais, détaillait-il tout sourire. Et le survirage, surtout en Formule 1, cela ne permet pas d'aller vite. Alors, on a travaillé pour résoudre cela. »
Pour y arriver, les hommes du directeur technique Pierre Waché ont d'abord proposé au pilote un aileron arrière que personne d'autre n'aurait osé installer sur sa monoplace. Une lame de rasoir qui aurait aisément sa place à Monza où tout est question de vitesse en ligne droite. Sauf qu'ici nous sommes à Silverstone, la Mecque de la course auto et pas dans le temple de la vitesse. Ici, il faut s'enfiler des enchaînements de virage à très haute vitesse qui réclament de l'appui pour tenir debout et ne pas se faire envoyer à près de 300 km/h dans le décor.
Max Verstappen accepta le défi, lui le petit prince du cerceau. Ensuite, ses ingénieurs ont usiné toute la nuit quelques autres ajustements afin de faciliter la tâche du magicien. Samedi matin, dès potron-minet, quelques caisses sont arrivées de Milton Keynes où des flaps ont été usinés pour donner plus de confiance au champion, lui offrir ce supplément de train avant qu'il réclame tout le temps. Et qu'il a manifestement trouvé au meilleur moment.
« Il fallait que je donne tout, avec un engagement maximum »
Max Verstappen
« Lors de ma première tentative de Q3, je me suis demandé où je trouverais ces quatre dixièmes de retard, poursuivait-il toujours très détendu. Il fallait que je donne tout, avec un engagement maximum. Dans les sections rapides, il faut être rapide. Cela a fonctionné... dans les premiers secteurs. »
Avant de s'adresser aux journalistes, le Néerlandais racontait aux deux pilotes McLaren la manière dont il avait terminé le tour, la façon dont il était entré dans Stowe, au bout de la dernière longue ligne droite de Hangar Straight, priant pour que la voiture ne décroche pas. « Quand j'ai tourné, j'ai senti que l'adhérence était là », en rigolait-il.
Le quadruple champion du monde a refait aux F1 orange le coup de Suzuka, mais cette fois Piastri et Norris étaient prévenus. L'Australien n'était pourtant pas ravi de cette nouvelle diablerie du pilote Red Bull. « C'est rageant, pestait le leader du Championnat, visage fermé. On pense faire un bon tour, on pense avoir fait le boulot et... » Pan, Verstappen leur a donné un coup de baguette, soufflant la pole qui leur était promise.
Bien sûr, contrairement à Suzuka, où les dépassements relèvent du miracle, Silverstone reste cette piste magique où la Formule 1 est venue au monde il y a 75 ans et où tout est toujours possible. Il y a d'abord le vent, les nuages et la pluie qu'on annonce pour ce dimanche sans savoir quand elle tombera ; et puis il y aura cet aileron arrière de la Red Bull si différent de la concurrence. Sous l'averse, il deviendrait un sacré désavantage... mais sous l'orage, Verstappen est un magicien. En revanche, sur piste sèche, ce pourrait être un boulet.
« Il est difficile de savoir ce que cela va donner en course, confirmait un Piastri vraiment bougon. Il a été vraiment impressionnant dans les rapides. Il faudra voir ce que cela donne sur les longs relais. » Car la F1 du Néerlandais risque de glisser... et dégrader ses pneus. « Si on arrive à rester au contact, avec notre DRS, on devrait pouvoir égaler sa vitesse de pointe, positivait quant à lui, Norris. Il devrait y avoir plus de chances de dépasser qu'au Japon. »
Entre les deux pilotes McLaren, Verstappen continuait de savourer le bon tour qu'il venait de leur faire. « Je sais qu'en course, c'est plus dur pour nous mais je vais essayer de m'amuser. » Et de faire pester les autres.
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