
Affaire Epstein : les démocrates maintiennent la pression sur Trump en réclamant l'accès à des documents classifiés
sur Donald Trump
dans l'affaire du délinquant sexuel Jeffrey Epstein, en invoquant une obscure procédure pour forcer le gouvernement à publier
les documents d'enquête associés à ce dossier sulfureux
pour le président.
Donald Trump ne parvient pas à se dépêtrer de cette affaire qui est revenue au cœur du débat public depuis que son ministère de la Justice a annoncé début juillet n'avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires sur Epstein, mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.
Cela a provoqué la colère d'une partie de la base trumpiste, qui reproche au président de ne pas faire toute la lumière sur sa mort, que beaucoup pensent suspecte, et sur le carnet d'adresses de cette ancienne figure de la jet-set new-yorkaise, avec laquelle lui-même entretenait une relation amicale.
Depuis, l'opposition démocrate s'efforce d'utiliser cette indignation à son avantage, en appelant publiquement
à la publication des documents du dossier
.
« Aujourd'hui, les démocrates au Sénat prennent des mesures supplémentaires pour tenter de dévoiler la vérité sur les documents Epstein », a déclaré mercredi dans l'hémicycle le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
Le sénateur new-yorkais a annoncé qu'ils invoqueraient une procédure rarement utilisée, « la règle de cinq », afin de « forcer le ministère de la Justice à publier les documents Epstein dans leur entièreté ».
Cette règle prévoit que lorsque cinq sénateurs d'une certaine commission appellent l'exécutif à publier des documents d'enquête, celui-ci « doit se plier à cette demande », selon Chuck Schumer. « Nous nous attendons à ce que l'administration Trump fournisse ces documents d'ici au 15 août », a-t-il déclaré.
Le ténor démocrate a ensuite affirmé lors d'un point presse au Capitole que le public américain avait le droit de savoir qui « a permis, a eu connaissance, ou a participé à l'une des opérations de trafic sexuel les plus abominables de l'Histoire ». « Donald Trump a fait campagne sur la publication du dossier Epstein. Il a rompu cette promesse », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, les élus démocrates d'une commission de la Chambre des représentants avaient approuvé, avec l'appui de membres de la majorité républicaine, l'envoi au ministère de la Justice d'une assignation à comparaître pour que leur soient transmis ces documents. Cette assignation doit encore être envoyée.
Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, tente pour le moment de jouer la montre sur ces différentes procédures, à la demande de la Maison Blanche. La semaine dernière, il a ainsi envoyé les élus en vacances pour tout le mois d'août avec un jour d'avance.
Plusieurs élus essaient également d'obtenir une audition de la complice et ex-compagne de Jeffrey Epstein,
Ghislaine Maxwell
, actuellement détenue dans une prison de Floride après sa condamnation à 20 ans de réclusion pour son rôle dans le réseau de trafic sexuel du financier.
L'avocat de cette ancienne mondaine new-yorkaise a déclaré que sa cliente accepterait de collaborer et de répondre à une commission parlementaire si une immunité lui était octroyée en échange.
Un porte-parole de la commission a déclaré qu'une réponse serait bientôt apportée à l'avocat de Ghislaine Maxwell, mais que la commission « n'envisage pas d'accorder une immunité parlementaire pour son témoignage ».
Mardi, Donald Trump avait relancé les débats
sur la nature de sa relation avec Jeffrey Epstein
en fournissant une nouvelle version de leur rupture dans les années 2000.
À bord de l'avion présidentiel Air Force One, le milliardaire républicain a affirmé que le litige portait sur des employées de son club Mar-a-Lago, en Floride, que Jeffrey Epstein aurait « prises ».
La Maison Blanche assurait jusqu'à présent que Donald Trump avait chassé le financier de son club il y a une vingtaine d'années, après en avoir été très proche, pour s'être « comporté comme un tordu ». Les médias américains évoquent pour leur part une rivalité sur l'acquisition d'une propriété immobilière en Floride.
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