La prolongation « max » du meneur De'Aaron Fox, un pari risqué qui pèsera lourd dans les finances des Spurs
229 millions de dollars (quelque 198 millions d'euros) sur quatre ans, soit un peu plus de 57 millions la saison (49 M€). C'est le montant faramineux de la prolongation signée par De'Aaron Fox, lundi. Un contrat « max » pour le meneur de 27 ans des Spurs, qui va devenir le joueur le mieux payé dans l'histoire des Spurs à partir de la saison 2026-2027. C'est plus que le Slovène Luka Doncic, par exemple, tout récemment prolongé par les Lakers pour 165 millions de dollars sur trois ans (143 M€ environ).
« Rien que le fait de pouvoir faire partie d'une organisation comme celle-ci... Tu entres dans le centre d'entraînement ou dans la salle, et tu vois ces bannières de champion accrochées (les Spurs ont remporté cinq titres en 1999, 2003, 2005, 2007, 2014)... Il n'y a rien d'autre à faire que d'essayer de poursuivre cet héritage », a réagi Fox, bien déterminé à ramener son équipe en play-offs la saison prochaine.
Seulement cinq matches avec Wembanyama
Arrivé à San Antonio en février, l'ancien joueur de Sacramento n'aura participé qu'à 17 matches dans le sud du Texas, compilant 19,7 points et 6,8 passes en moyenne. Il n'aura partagé le terrain que cinq fois avec son nouveau coéquipier Victor Wembanyama, au sein d'une saison cauchemardesque qui aura vu l'intérieur français de 21 ans se blesser à l'épaule droite au retour du All-Star Game à San Francisco le 20 février, avant que De'Aaron Fox soit également arrêté en mars pour se faire opérer d'un doigt.
Un triste exercice que les Spurs ont bouclé à la 13e place du classement à l'Ouest, avec un bilan de 34 victoires pour 48 défaites. Dans ces conditions, offrir une prolongation de contrat si juteuse à Fox est risqué, d'autant que les Spurs ont récemment récupéré Dylan Harper à son poste, jeune talent de 19 ans au profil similaire qui a été choisi en deuxième position à la draft en juin. L'équipe texane dispose aussi du jeune combo guard Stephon Castle (20 ans), en pleine ascension après son titre de meilleur rookie la saison passée.
« Wemby » également éligible à une prolongation en 2026
Cette prolongation de contrat au maximum autorisée par la Ligue pèsera lourd dans les finances des Spurs à l'avenir. Si leur masse salariale sera encore raisonnable la saison prochaine, à hauteur de 177 millions de dollars (153 M€, c'est 23 millions au-dessus du maximum autorisé, mais 10 millions en dessous de la « luxury tax », un premier niveau de taxes à payer), elle devrait s'envoler d'ici à deux ans.
Au-delà des quelque 57 millions de dollars (49 M€) que percevra le meneur américain (il touchera en réalité 51, 55, 59 puis 63 millions lors de la quatrième année), Wembanyama sera lui aussi éligible à une belle prolongation à l'été 2026. Un contrat « rookie max » qui devrait avoisiner les 300 millions sur cinq ans (260 M€), soit 60 millions la saison (52 M€).
Quel visage pour les Spurs autour de Wembanyama la saison prochaine ?
Avec deux salaires aussi mirobolants à partir de l'exercice 2027-2028, la franchise texane devrait s'approcher ou dépasser le seuil du « first apron », un palier critique fixé à 219 millions de dollars (190 M€) de masse salariale cette année-là, au-delà duquel les équipes sont soumises à d'importantes restrictions sportives et financières. Des moyens très limités pour recruter de nouveaux joueurs ou prolonger les autres contrats de l'effectif.
En faisant tapis sur De'Aaron Fox, les Spurs envoient un message clair : ils feront tout pour maximiser leurs chances de remporter un titre dans les quatre à cinq ans à venir, en misant pleinement sur le duo Fox-Wembanyama. Une fenêtre qui doit correspondre aux meilleures années du meneur américain, âgé de 27 ans. S'ils échouent, ils pourront toujours essayer d'échanger l'ancien joueur des Kings sur le marché, et recentrer leur projet autour de leur jeune garde emmenée par Wembanyama, Castle et Harper.
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