
Blue Jays de Toronto 5 – Dodgers de Los Angeles 4
Greg Beacham
Associated Press
Cette victoire a permis aux Torontois, meneurs de la section Est de l'Américaine, d'éviter le balayage.
Mason Fluharty a enregistré un premier sauvetage en carrière dans les Majeures de façon spectaculaire, remplaçant le stoppeur des Blue Jays, Jeff Hoffman, alors que les buts étaient remplis et qu'il n'y avait qu'un seul retrait en neuvième manche.
Fluharty a retiré Shohei Ohtani sur des prises avant de forcer Mookie Betts à frapper un roulant qui a mis fin au match.
Après le circuit égalisateur de Vladimir Guerrero fils, Addison Barger a suivi avec un circuit en solo face au releveur des Dodgers Blake Treinen, en huitième manche. En neuvième, Clement a cogné le premier lancer d'Alex Vesia (2-2) dans les gradins du champ gauche.
Hoffman (7-4) a donné un but sur balles à Freddie Freeman avec les buts remplis pour saboter l'avance des Blue Jays en huitième manche. Il a accordé trois buts sur balles aux quatre premiers frappeurs des Dodgers en neuvième.
Ohtani a commencé la première manche avec sa 41e longue balle de la campagne, soit une claque de 400 pieds aux dépens d'Eric Lauer. Le triple lauréat du joueur le plus utile a rejoint Kyle Schwarber au sommet de la Nationale au chapitre des circuits.
Freeman a aussi frappé un coup de quatre buts en première manche.
Ohtani a conclu l'affrontement avec deux coups sûrs et il a obtenu deux buts sur balles intentionnels.
L'enclos des releveurs des Dodgers a une fois de plus gaspillé un bon départ de Tyler Glasnow, qui a alloué deux points, quatre coups sûrs et quatre buts sur balles en cinq manches et deux tiers de travail.
Glasnow n'a pas gagné à ses 10 derniers départs, soit depuis le 31 mars, même s'il présente une moyenne de points mérités de 1,82 depuis qu'il a quitté la liste des blessés.

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5 minutes ago
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David Savard en « pourparlers » avec la direction pour préciser son rôle
(Québec) Personne ne croyait que David Savard disparaîtrait du jour au lendemain de l'entourage du Canadien. Ses ex-coéquipiers saisissent chaque occasion de le louanger et se réjouissent de savoir qu'il ne sera jamais loin. Quant au principal concerné, il a avoué dès le bilan de fin de saison que son téléphone restait ouvert si on avait besoin de lui. Déjà, en mai, quelques jours après qu'il eut mis un point final à sa carrière sur la glace, il a représenté l'équipe dans un évènement de la Fondation des Canadiens pour l'enfance. Il semble toutefois que son rôle auprès de l'organisation soit susceptible de se préciser de manière officielle. Savard a confirmé avoir eu des « pourparlers » avec le directeur général Kent Hughes et le vice-président aux opérations hockey Jeff Gorton pendant l'été « pour voir s'il y a une possibilité » que son implication devienne un poste en bonne et due forme. « On va voir s'ils ont besoin de moi », a-t-il précisé, jeudi, en marge du Pro-Am Sun Life, match caritatif présenté au Centre Vidéotron de Québec, qui l'a vu reprendre du service le temps d'une rencontre amicale avec une vingtaine de joueurs professionnels. Le défenseur de 34 ans insiste : « Il n'y a rien de pressant non plus. Je vais être à Montréal de toute façon quand la saison va commencer. » Sa conjointe et lui ont en effet convenu de rester dans la métropole jusqu'à nouvel ordre, et ce, même s'ils sont tous les deux originaires de la région de Québec. Ils ont préféré offrir de la stabilité à leurs enfants, dont certains sont d'âge scolaire. D'ailleurs, Savard réitère que tout engagement à court terme devra « marcher avec l'horaire familial ». Ils m'ont suivi beaucoup pendant toutes ces années. La priorité, c'est ma famille. […] Pour l'instant, je prends le temps de relaxer pour prendre la meilleure décision sur ce que je veux faire. David Savard Du reste, après un été « assez occupé », David Savard s'attend à ce que le mois de septembre soit plus douloureux. C'est généralement à ce moment-là que la réalité rattrape les nouveaux retraités, lorsque leurs ex-coéquipiers convergent vers les camps d'entraînement. Il sait déjà que « ça va faire bizarre » de ne pas les rejoindre. « C'est ce qui va me manquer le plus, croit-il. Être à l'aréna avec les gars, les thérapeutes, tout le personnel… Ça devient une famille. » Néanmoins, les signaux que lui envoie son corps l'aident à repousser la nostalgie. Il continue de subir des traitements pour d'« anciennes blessures » qui lui rappellent chaque jour pourquoi il a décidé d'accrocher ses patins après 15 saisons dans le hockey professionnel. « Tranquillement, pas vite, on essaie de revenir à la normale le plus possible, dit-il. Je le savais, en prenant ma retraite, que ça me suivrait pendant un petit bout. » « Excitant » Savard n'a bien sûr rien raté des multiples changements opérés au sein du club pendant la saison morte. Dans le cadre de deux transactions, la direction a mis la main sur le défenseur Noah Dobson et l'attaquant Zachary Bolduc, dont l'impact sera vraisemblablement immédiat, avant de mettre sous contrat les attaquants Samuel Blais et Joe Veleno, qui seront appelés à jouer des rôles de soutien. « C'est excitant !, s'est-il exclamé. Encore une fois, ils sont allés chercher de super bons joueurs. On a vu où l'équipe s'en allait l'an dernier, les pas de géants qu'on a franchis… Je pense qu'ils sont capables de faire plus de dommages en séries éliminatoires que nous. » Le Tricolore avait, de fait, atteint les séries contre toute attente en 2024-2025, mais s'était incliné en cinq matchs contre les Capitals de Washington au premier tour. Par ailleurs, Savard a côtoyé Bolduc au cours des derniers étés au sein d'un groupe d'entraînement à Québec. Les deux ne se connaissent pas intimement, mais on a pu constater une certaine aisance entre eux au cours d'un match il y a un peu moins d'un an. Les micros au Centre Bell avaient capté l'insistance de Bolduc, qui portait alors l'uniforme des Blues de St-Louis, alors que le défenseur montréalais tardait à sortir de l'arrière de son filet. L'extrait avait fait un tabac sur les réseaux sociaux et a refait surface après la transaction il y a quelques semaines. Voyez la séquence « Ce n'était pas la première fois qu'on se parlait », précise aujourd'hui Savard en souriant. Il en sait assez sur son compatriote pour avancer que ce « jeune joueur rempli de talent » sera « une belle addition » pour le CH. Selon lui, la transition vers son nouveau club sera « facile » ; en outre, à 22 ans, il « va bien entrer dans notre groupe de jeunes ». « Ça va être le fun de le voir », a encore prédit Savard.


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2 hours ago
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Mission impossible pour Caleb Evans et les Alouettes ?
(Montréal) Rien ne porte à croire que les Alouettes de Montréal gagneront leur prochain match, mais les membres de l'équipe tenteront de démontrer le contraire, quand ils affronteront les Lions de la Colombie-Britannique, samedi. Alexis Bélanger-Champagne La Presse Canadienne D'abord, les Alouettes (5-4) n'ont pas gagné à Vancouver depuis 2015. Et avant ça, leur victoire précédente au BC Place remontait à l'an 2000. Ensuite, le club montréalais n'a gagné qu'une seule fois en l'absence de son quart partant Davis Alexander (ischiojambiers) cette saison. Le club se tournera cette fois vers Caleb Evans, plutôt que McLeod Bethel-Thompson, blessé à un coude. Et aussi, il faut donner un peu de crédit aux Lions (4-5) pour expliquer les insuccès historiques des Alouettes en Colombie-Britannique. « Ils ont une bonne équipe depuis plusieurs années. Ça fait partie des raisons, a insisté l'entraîneur-chef des Alouettes, Jason Maas. Mais, est-ce qu'il faut traverser le pays pour aller jouer ? Oui. Ça fait partie du défi. Mais ça n'explique pas pourquoi vous perdez un match de football. » Le receveur Tyler Snead a également insisté pour dire que le long vol et le décalage horaire de trois heures n'étaient pas des facteurs suffisants pour expliquer les déboires historiques de l'équipe à Vancouver. Cette fois-ci, le match commencera à 19 h, heure de l'Est, ce qui aidera peut-être les Alouettes à éviter de ressentir les contrecoups du décalage horaire – plutôt que si le match avait été à 22 h. « Je sais que ç'a un impact sur votre corps et que vous devez vous assurer de bien rester hydratés, mais chaque équipe fait ce voyage durant l'année. Ça ne peut pas nous servir d'excuse. Nous devons nous présenter sur le terrain et réussir des jeux », a dit Snead. En ce qui concerne Evans, le coordonnateur offensif et entraîneur des quarts, Anthony Calvillo, ne s'attend pas à devoir faire de grands changements dans son plan de match. Maas a rappelé que même avec Bethel-Thompson derrière le centre, les Alouettes avaient été dans le coup jusqu'à la fin à deux reprises lors des quatre défaites. Pour Calvillo, l'objectif sera donc de voir son attaque terminer le match sur le terrain si le pointage est serré. « Nous avons plus souvent dû botter le ballon et redonner la chance à l'adversaire de gagner le match à la fin, a souligné Calvillo. Si le match est serré, je veux que nous terminions le match avec le ballon. Et pour y arriver, nous devons réussir des jeux intelligents en fin de match. « Nous ne pouvons pas faire des erreurs mentales une fois rendus là », a-t-il ajouté. Relancé afin de savoir si une meilleure exploitation du jeu au sol pourrait aider la gestion des fins de match, Calvillo a rappelé que l'équipe jouait un système de jeux d'options. « Notre quart a souvent l'option de donner le ballon au porteur ou de garder le ballon pour courir ou le lancer, a dit Calvillo. Nous appelons donc plusieurs jeux au sol, mais le quart prend ensuite une décision selon ses lectures. Mais en fin de compte, l'important, c'est de gagner des verges. » Le porteur de ballon Sean Thomas-Erlington (cou) sera absent face aux Lions. Stevie Scott III le remplacera dans la formation. Travis Theis sera le partant à cette position. Theis a récolté 227 verges de gains en 47 courses cette saison. Il a aussi effectué un retour de botté de dégagement de 80 verges jusque dans la zone des buts, la semaine dernière face aux Elks d'Edmonton. Plusieurs joueurs blessés au cours des dernières semaines ont participé à certains exercices durant le seul entraînement de l'équipe cette semaine, jeudi, dont le maraudeur Marc-Antoine Dequoy (épaule), le demi défensif Kabion Ento (mollet) et le receveur Tyson Philpot (ischiojambiers). Cependant, ils rateront tous le duel face aux Lions.


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7 hours ago
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Le jugement de London est « très étoffé »
Le verdict dans l'affaire Hockey Canada a semé l'émoi au pays le mois dernier. Le travail de la juge Maria Carroccia, qui a conclu que le témoignage de la plaignante n'était « ni crédible ni fiable », a été critiqué à la suite de l'acquittement des cinq joueurs accusés d'agression sexuelle. Certains ont aussi estimé que son verdict allait décourager les victimes de porter plainte. L'ex-juge en chef de la Cour du Québec Lucie Rondeau a accepté de lire et de commenter le jugement. « C'est un jugement très étoffé. » C'est ainsi que Me Lucie Rondeau qualifie le fameux verdict d'acquittement des cinq hockeyeurs d'Équipe Canada junior 2018 rendu le mois dernier par la juge Maria Carroccia à London, en Ontario. Et oui, un tel verdict aurait pu être rendu au Québec, estime-t-elle. ILLUSTRATION ALEXANDRA NEWBOULD, LA PRESSE CANADIENNE Croquis d'audience de la juge Maria Carroccia rendant sa décision, à London, le 24 juillet dernier « On sent que l'analyse factuelle est complète. C'est aussi un jugement qui semble répondre à tous les éléments soulevés par les parties », dit Lucie Rondeau, qui a été juge en chef de la Cour du Québec de 2016 à 2023. Le verdict d'acquittement des cinq hockeyeurs accusés d'agression sexuelle a énormément fait réagir partout au pays. Les considérations sociales de ce verdict sont importantes. Mais en droit – car il s'agit d'un procès criminel –, la juge Carroccia a-t-elle rendu la bonne décision ? Était-elle obligée de préciser que le témoignage de la plaignante n'était « ni crédible ni fiable » ? Que l'expression « Je crois les victimes » n'a pas sa place dans un procès criminel ? J'ai soumis ces questions délicates et importantes à Me Lucie Rondeau, qui connaît bien les procès en matière d'infractions à caractère sexuel. Comme juge de la Cour du Québec (de 1995 à 2025), elle en a présidé, en chambre jeunesse et pour adultes. Elle a aussi plaidé dans de tels dossiers comme procureure de la Couronne, de 1980 à 1995. Depuis sa retraite de la magistrature en février dernier, Me Rondeau est redevenue avocate. Elle est avocate-conseil au sein du cabinet de droit pénal Pelletier-Quirion à Québec. Avant d'analyser le jugement, Me Rondeau émet une réserve : elle n'a pas assisté au procès, qui a duré 26 jours. Mais Lucie Rondeau a lu le jugement de 90 pages attentivement, à notre demande. PHOTO MARIKA VACHON, COLLABORATION SPÉCIALE Lucie Rondeau, ancienne juge en chef de la Cour du Québec Je n'ai pas vu ni entendu la preuve. Mais la lecture et l'analyse du jugement démontrent que la juge explique bien chacune de ses conclusions factuelles qu'elle déduit de la preuve. Il faut prendre le temps de lire ce jugement avant de critiquer le verdict. Me Lucie Rondeau Précision : certains éléments que la Couronne voulait faire admettre en preuve n'ont pas été admis par le tribunal, en raison des règles de preuve en matière criminelle. La Couronne a jusqu'à la fin d'août pour faire appel. « Ni crédible ni fiable » Conclure que le témoignage de la plaignante n'était « ni crédible ni fiable », comme l'a fait la juge Carroccia, a été très mal reçu par certains groupes de soutien aux victimes. Ce passage était-il nécessaire ? Oui, si la juge conclut qu'elle rejette la version de la plaignante, estime Me Rondeau. Pour déterminer si la Couronne s'est déchargée de son fardeau de preuve, la juge Carroccia doit forcément apprécier la crédibilité de son témoin principal, la plaignante. Elle l'a fait selon les balises dictées par la Cour suprême. Dans sa décision, la juge Carroccia énumère de façon précise sur plusieurs pages tous les éléments qui lui permettent d'arriver à sa conclusion. Elle a notamment relevé que la plaignante disait avoir peur dans la chambre, mais n'était en mesure de citer aucune menace de la part des accusés. Par ailleurs, les images vidéo du bar contredisent plusieurs aspects du témoignage de la plaignante sur ce qui s'est passé à cet endroit (ça ne signifie pas qu'elle n'a pas été agressée plus tard à l'hôtel, mais cet élément doit être considéré pour évaluer la crédibilité de son témoignage, selon la Cour suprême). « Le droit criminel n'exige pas que la preuve de la poursuite soit absolue, dit Me Rondeau. Il peut y avoir des incohérences et des contradictions. Il faut regarder la nature et l'importance de ces incohérences. Si les contradictions sont sur des éléments fondamentaux à la question en litige, ça peut être fatal. » Ici, il y a beaucoup de contradictions. Toute la version [de la plaignante] sur ce qui s'est passé au bar est contredite par des preuves vidéo. Ce n'est pas banal. Me Lucie Rondeau La Couronne plaidait essentiellement que la plaignante ne pouvait pas consentir aux relations sexuelles en raison de son état de peur ou de son état d'ébriété, ou les deux. Le tribunal a plutôt conclu qu'il y a eu un « consentement réel non vicié par la peur » ni par son état d'ivresse (elle a consenti auparavant à une première relation sexuelle non visée par les accusations, et elle n'a pas consommé d'alcool par la suite). « Le consentement était la question fondamentale dans ce procès, dit Me Rondeau. Si c'est le constat de la juge que le consentement était réel, c'est approprié de le dire. » ILLUSTRATION ALEXANDRA NEWBOULD, LA PRESSE CANADIENNE Croquis d'audience représentant les cinq anciens joueurs d'Hockey Canada lors de la prononciation de leur verdict d'acquittement pour tous les chefs dont ils étaient accusés, à London, le 24 juillet dernier Quand on lit les détails de ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel, on est troublé par la conduite des cinq hockeyeurs. Ils se passaient la plaignante pour avoir des relations sexuelles avec elle l'un à la suite de l'autre. Mais la bonne conduite et la moralité n'ont rien à voir avec une accusation d'agression sexuelle en droit criminel. « La morale, l'éthique, ce qu'ils ont sur la conscience, c'est une chose, dit Me Rondeau. Mais ce n'est pas ça que la juge doit décider en droit criminel. Un procès criminel n'évalue pas la moralité des gens. Il n'évalue pas non plus si l'accusé a commis l'infraction. Il détermine si la Couronne a repoussé la présomption d'innocence en prouvant hors de tout doute raisonnable la culpabilité des accusés. » Le verdict n'aurait pas été différent au Québec Le Québec a fait beaucoup d'efforts au cours des dernières années pour mieux accompagner les plaignantes devant les tribunaux, entre autres en créant un tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale à même la Chambre criminelle et pénale de la Cour du Québec. Le tribunal spécialisé a amélioré l'accompagnement et le soutien des plaignantes à toutes les étapes du processus judiciaire. Mais les règles du droit criminel, qui relèvent du fédéral et des chartes des droits et libertés, restent les mêmes. Il n'y a pas de raison de croire que le verdict aurait été différent au Québec, estime Me Rondeau. Ç'aurait été le même litige, les mêmes règles de droit. Le tribunal spécialisé ne change pas les règles de droit, ni la présomption d'innocence, ni le fardeau de preuve de la Couronne. En droit criminel, « Je crois les victimes » – l'un des slogans du mouvement #moiaussi –, ça n'existe pas, rappelle la juge Carroccia. « Il n'y a aucune présomption que quiconque dit la vérité ou que quiconque ment. Tout le monde – le plaignant, l'accusé, la police – part à zéro », réagit Me Rondeau. PHOTO CARLOS OSORIO, ARCHIVES REUTERS Manifestants affichant leur soutien à la plaignante dans l'affaire des joueurs d'Hockey Canada, devant le palais de justice de London, le 24 juillet dernier Me Rondeau souligne les bienfaits du mouvement #moiaussi, qui a permis d'améliorer l'aide aux plaignantes. Je comprends que tous les intervenants qui accompagnent la plaignante partent de la prémisse qu'ils croient sa version. Ça fait partie de leur rôle de soutien et d'accompagnement. Mais ce n'est pas le rôle du tribunal, qui doit rester impartial. Me Lucie Rondeau « Ça ne veut pas dire que les juges ne doivent pas être alertes sur la façon dont les procédures judiciaires se déroulent pour les plaignantes », ajoute Me Rondeau. À London, la plaignante a témoigné pendant deux jours, puis a été contre-interrogée par la défense pendant sept jours, parce que les avocats de chacun des cinq accusés pouvaient la contre-interroger en vertu de leur droit à une défense pleine et entière. 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Juge en chef de la Cour du Québec et présidente du Conseil de la magistrature du Québec de 2016 à 2023 Nommée juge en 1995, à la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec, à Québec Exerce la profession d'avocate comme procureure de la Couronne de 1980 à 1995 Admise au Barreau du Québec en 1980, après un baccalauréat en droit à l'Université de Sherbrooke Consultez le jugement de la Cour supérieure de l'Ontario (en anglais) Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue