
La pandémie de Covid-19 a-t-elle fait vieillir nos cerveaux plus vite ?
DÉCRYPTAGE - Des imageries cérébrales réalisées sur près de 1000 personnes pendant et après la pandémie montrent que même chez les personnes non infectées, les structures cérébrales semblent avoir pris un coup de vieux.
Perte de concentration, troubles de la mémoire, sensation de penser au ralenti... Au lendemain de la pandémie de Covid, ces troubles cognitifs diffus ont marqué le quotidien de nombreux patients. Un « brouillard cérébral » désormais bien connu chez les personnes atteintes de Covid long. Mais la pandémie pourrait aussi avoir affecté la santé neurologique... des personnes n'ayant pas été infectées par le SARS-CoV-2 ! En comparant les examens d'imagerie cérébrale et les performances cognitives d'un millier de personnes avant et après la pandémie, des chercheurs des universités de Nottingham et d'Oxford suggèrent en effet que le simple fait d'avoir traversé cette période aurait pu altérer les structures du cerveau, des modifications qui s'apparenteraient à celles d'un vieillissement prématuré. La pandémie a-t-elle fait vieillir nos cerveaux ?
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs, qui publient leurs résultats dans Nature Communications, ont entraîné un algorithme d'apprentissage…
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Le HuffPost France
24 minutes ago
- Le HuffPost France
Agressivité, pensées suicidaires... Offrir un smartphone avant cet âge est une mauvaise idée, selon une étude
SANTÉ MENTALE - Pour les parents, le smartphone est un achat qui accompagne souvent l'entrée au collège de leur enfant. Parce que ce dernier gagne désormais en autonomie, le téléphone est vu comme un moyen fiable de s'assurer qu'il est bien rentré à la maison après les cours ou même pour suivre ses déplacements tout au long de la journée. En octobre dernier, une étude de l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique (Open) a confirmé que les préados reçoivent généralement leur premier téléphone portable vers l'âge de 11 ans. Mais si l'on en croit de nouveaux travaux, récemment publiés dans le Journal of Human Development and Capabilities, c'est encore bien trop tôt, et cela a un impact sur leur santé mentale. De précédentes recherches avaient déjà démontré que l' utilisation précoce des smartphones était liée à une augmentation des risques d'anxiété et de dépression chez les adolescents. Cette nouvelle étude va plus loin. En analysant les résultats de questionnaires autodéclarés de plus de 100 000 jeunes âgés de 18 à 24 ans et originaires du monde entier, elle a constaté que cette utilisation a aussi un impact sur les relations familiales, la qualité de sommeil, la régulation des émotions et l'estime de soi. « Nos données indiquent que la possession précoce d'un smartphone, et l'accès aux réseaux sociaux qu'elle implique souvent, est liée à un profond changement dans la santé mentale et le bien-être au début de l'âge adulte », explique dans un communiqué la neuroscientifique Tara Thiagarajan, autrice principale de l'étude et fondatrice de Sapien Labs, une organisation à but non lucratif qui étudie l'impact de l'environnement sur le cerveau. Faible estime de soi et pensées suicidaires Le questionnaire interrogeait sur différents paramètres de santé mentale. Dans le détail, les résultats ont montré que plus les enfants possédaient un smartphone tôt, plus cela était associé à une baisse de l'estime de soi, tant chez les filles que chez les garçons. Les jeunes filles interrogées ont fait état d'une résilience émotionnelle et d'une confiance en soi moindres, tandis que les garçons ont déclaré se sentir moins calmes, moins stables et moins empathiques. L'étude a aussi montré une corrélation entre possession précoce d'un smartphone et dégradation de la santé mentale. Les répondants ayant reçu le leur avant l'âge de 13 ans étaient plus susceptibles de ressentir de l'agressivité, un sentiment de détachement, d'être victimes d'hallucinations et d'avoir des pensées suicidaires. Par ailleurs, l'utilisation prématurée des réseaux sociaux augmente de 13 % le risque de mauvaises relations familiales, de 10 % celui de cyberharcèlement et de 12 % les troubles du sommeil. Pas de smartphone avant 14 ans Pour les auteurs de l'étude, ces résultats sont la preuve qu'il faut davantage réguler l'accès au premier smartphone, d'autant plus que ce dernier se fait souvent bien avant l'âge de 13 ans. « Idéalement, les enfants ne devraient pas avoir de smartphone avant l'âge de 14 ans, et lorsqu'ils en ont un, les parents devraient prendre le temps de discuter avec eux de la manière d'interagir sur Internet et leur expliquer les conséquences de leurs actes », a déclaré Tara Thiagarajan dans un communiqué adressé à ABC News. Mais la chercheuse souhaite aussi impliquer les décideurs politiques dans cette régulation de l'usage du smartphone : « Nous les exhortons à adopter une approche préventive, similaire à la réglementation sur l'alcool et le tabac, en limitant l'accès aux smartphones pour les moins de 13 ans, en rendant obligatoire l'éducation aux technologies numériques et en renforçant la responsabilité des entreprises. »


Le Figaro
24 minutes ago
- Le Figaro
Agressions, menaces, vols... Une enquête de Doctolib révèle l'insécurité vécue par les médecins libéraux
Selon une étude menée par Doctolib, l'association Soins aux Professionnels de Santé et Grenoble École de Management, 41% des professionnels de santé libéraux déclarent avoir été victimes d'agressions. Injures, menaces, tentatives de vol et agressions physiques sont désormais le quotidien des médecins en France. Les professionnels de santé libéraux sont confrontés à une montée inquiétante des violences, alerte une étude effectuée par la plateforme Doctolib, l'association Soins aux Professionnels de Santé (SPS) et Grenoble École de Management. Selon cette enquête publiée le 21 juillet, 41% des soignants libéraux déclarent avoir été victimes d'agressions verbales ou de menaces dans le cadre de leur exercice professionnel. 19% rapportent au moins une tentative de vol, et 6% indiquent avoir subi une agression physique. «Les agressions physiques restent rares. En revanche, menaces et agressions verbales se multiplient et peuvent venir de n'importe qui», témoigne le docteur Éric Henry, président de l'association SPS, qui milite depuis plusieurs années pour une meilleure prise en charge de la souffrance des soignants. D'autant qu'à la différence du Samu, des pompiers ou des forces de l'ordre, le médecin est seul face au patient. «En libéral, lorsque le médecin est exposé à la violence, il est souvent isolé et donc plus vulnérable», souligne le praticien. Publicité 32% déconseillent leur profession Cette étude vient confirmer une tendance déjà mise en lumière par l'Ordre des médecins, qui avait enregistré en 2023 1581 incidents de violences à l'encontre de praticiens, soit une hausse de 27% en un an. Ces agressions concernent aussi bien les zones urbaines que les territoires ruraux, et touchent l'ensemble des spécialités. Eric Henry rappelle aussi la puissance de nuisance des patients sur leur réputation. «Refuser d'établir un arrêt de travail non motivé, rappeler à un quidam qu'il a manqué le dernier rendez-vous, lui dire que vous ne suivrez pas la prescription qu'il a dénichée sur internet, c'est s'exposer à des retours de bâton sur les avis Google», témoigne-t-il dans le rapport. Cette dégradation des conditions de travail, cumulée à des revenus jugés insuffisants, a une répercussion directe sur la santé mentale des soignants. D'après l'étude, 63% des soignants interrogés disent ressentir du stress, de la peur et de l'anxiété liés aux agressions dans le cadre de leur travail. Plus profondément, l'insécurité provoque une chute d'enthousiasme dans le métier choisi. Parmi les sondés, 41% avouent éprouver une perte de motivation dans leur travail. Un mal-être qui va pour certains jusqu'à une remise en cause du métier. Seulement 60% des interrogés disent garder leur vocation intacte aujourd'hui. Un soignant sur deux seulement se dit prêt à recommander sa profession à un jeune en formation, et 32% déconseillent explicitement leur profession.


Le Parisien
24 minutes ago
- Le Parisien
Troubles anxieux, autisme… à la gare de l'Est, la SNCF offre un cocon apaisant aux voyageurs sensibles
Rendre les voyages plus sereins pour les personnes porteuses de handicap ? C'est l'objectif que s'est fixé SNCF Réseau en lançant, le 22 mai, une expérimentation inédite à la gare de l'Est (Paris Xe) : un espace calme spécialement conçu pour les personnes autistes ou hypersensibles aux stimulations sensorielles. L'initiative – une première dans une gare parisienne – vise à offrir un lieu de répit avant ou après un trajet, loin de l'agitation habituelle des gares. Elle a été mise en place en lien avec la charte Autisme et mobilités ferroviaires signée le 2 avril par les acteurs du système ferroviaire, les associations agissant pour une meilleure inclusion des personnes autistes , le délégué ministériel à l'Accessibilité et le délégué interministériel à la Stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement .