Au Maroc, une militante féministe placée en garde à vue pour avoir porté un tee-shirt « offensant envers Dieu »
Militante connue en faveur des libertés individuelles, des droits des femmes et des LGBTQ +, Ibtissame Lachgar avait publié fin juillet une image d'elle-même portant un tee-shirt où apparaissait le mot « Allah » (« Dieu » en arabe) suivi de la phrase « is lesbian » (« est lesbienne »).
Au Maroc je me balade avec des t-shirts avec des messages contre les religions, l'islam etc. On fait des collages avec @MALImaroc
Vous nous fatiguez avec vos bondieuseries, vos accusations. Oui l'islam, comme toute idéoligie religieuse, est FASCISTE. PHALLOCRATE ET MISOGYNE. pic.twitter.com/o7H91acDwo — I. Betty Lachgar ♀️🔥 (@IbtissameBetty) July 31, 2025
La photo était accompagnée d'un texte qualifiant l'islam, « comme toute idéologie religieuse », de « fasciste, phallocrate et misogyne ». La publication a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, certains utilisateurs de X appelant à son arrestation.
« Des milliers de menaces de viol, de mort »
Dans une publication sur Facebook, Ibtissame Lachgar a affirmé être victime depuis plusieurs jours de cyberharcèlement et avoir reçu « des milliers de menaces de viol, de mort, d'appels au lynchage et à la lapidation », pour un tee-shirt « avec un slogan (détourné) féministe bien connu ».
[3/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition
Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles.
Écouter
Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat a déclaré dimanche avoir ordonné l'ouverture d'une enquête et le placement en garde à vue de la militante « conformément à la loi ». Cette procédure intervient à la suite de la diffusion de cette photo contenant « des expressions offensantes envers Dieu » et d'« un texte comportant une offense à la religion islamique ».
Une atteinte à la religion islamique
« Les mesures légales adéquates seront prises à la lumière des résultats de l'enquête », a ajouté le parquet. La garde à vue au Maroc est généralement de 48 heures. Le procureur décidera ensuite des poursuites contre la prévenue.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
21 hours ago
- Le Figaro
L'éditorial de Gaëtan de Capèle : «La Chine face à Trump, œil pour œil, dent pour dent»
Réservé aux abonnés Pendant que les États-Unis punissent et humilient à coups de droits de douane les trois quarts de la planète, Pékin resserre ses liens avec ses voisins asiatiques, avec l'Afrique et avec l'Amérique du Sud. Dans la guerre commerciale qu'il a déclarée au monde entier, Donald Trump a trouvé un adversaire à sa mesure, la Chine, qui a décidé d'accepter le bras de fer. Œil pour œil, dent pour dent : depuis le déclenchement du « liberation day », le 2 avril dernier, elle calibre soigneusement sa riposte à chaque assaut américain. Avec succès à ce jour, puisque, dans l'attente d'un accord dont s'impatiente le président américain, les positions sont pour l'instant gelées. Le contraste avec la capitulation de l'Europe, qui, après avoir roulé des mécaniques, vient d'accepter sans condition l'imposition de droits de douane sur ses produits, saute évidemment aux yeux. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié On dira que, pour discuter, Bruxelles ne dispose pas des mêmes atouts que Pékin, ce qui est vrai. Contrairement à Ursula von der Leyen, obligée de composer avec les intérêts de vingt-sept pays, Xi Jinping décide seul, en ne tenant compte que des siens. Le président chinois a aussi dans sa manche une arme redoutable avec les terres…


Le Figaro
21 hours ago
- Le Figaro
Soudan : plus de 40 morts lors d'une attaque des paramilitaires dans un camp de déplacés
La région du Darfour-nord, touchée par la famine, est assiégée depuis mai 2024 par les Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l'armée soudanaise. Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l'armée soudanaise, ont attaqué lundi un camp de déplacés du Darfour-Nord touché par la famine, tuant plus de 40 civils et en blessant au moins 19, ont annoncé des secouristes locaux. Les FSR ont pris d'assaut le camp d'Abou Chouk, ouvrant le feu sur des civils à l'intérieur de leurs maisons et dans les rues, a rapporté la cellule d'urgence du camp, alors que les combattants progressaient vers El-Facher, dernière ville de la région du Darfour, dans l'ouest du Soudan, encore tenue par l'armée. Publicité Ces derniers mois, El-Facher et les camps de déplacés voisins ont de nouveau été pris pour cible par les FSR, après le retrait des paramilitaires de la capitale Khartoum en mars. En avril, une offensive majeure des FSR contre le camp de déplacés voisin de Zamzam avait contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir une nouvelle fois. Beaucoup ont trouvé refuge à l'intérieur même d'El-Facher. «Pire crise humanitaire au monde» Les paramilitaires contrôlent à présent la quasi-totalité du Darfour et, avec leurs alliés, certaines zones du sud du Soudan, tandis que l'armée tient le nord, l'est et le centre du pays. Le conflit qui a éclaté en avril 2023 a fait des dizaines de milliers de morts, provoqué le déplacement ou la fuite à l'étranger de millions d'habitants et provoqué ce que l'ONU qualifie de «pire crise humanitaire au monde». L'an dernier, la famine a été déclarée dans trois camps autour d'El-Facher, dont celui d'Abou Chouk.


Le HuffPost France
a day ago
- Le HuffPost France
« Allah est lesbienne » : le t-shirt de cette militante féministe n'a pas du tout plu aux autorités marocaines
INTERNATIONAL - Militante marocaine connue en faveur des libertés individuelles, des droits des femmes et des LGBTQ+, Ibtissame Lachgar avait publié le 31 juillet une image d'elle-même portant un t-shirt où apparaissait le mot « Allah » (« Dieu » en arabe) suivi de la phrase « is lesbian » (« est lesbienne » en français). Des propos qui rattrapent désormais la militante féministe, placée en garde à vue depuis ce dimanche 10 août par la justice marocaine. En cause ? Les inscriptions jugées « offensantes envers Dieu » portées sur ce fameux vêtement arboré quelques jours plus tôt sur les réseaux sociaux. Dans cette publication, la photo était d'ailleurs accompagnée d'un texte qualifiant l'islam, « comme toute idéologie religieuse », de « fasciste, phallocrate et misogyne ». Pour dénoncer le livre de Nicolas Bedos, ces militantes féministes ont refait la déco chez son éditeur Depuis cette date, la publication d'Ibtissame Lachgar a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, certains internautes appelant à son arrestation. Celle-ci a finalement eu lieu ce dimanche. Dans un communiqué, le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat a déclaré avoir ordonné l'ouverture d'une enquête et le placement en garde à vue de la militante « conformément à la loi », à la suite de la diffusion de cette photo contenant « des expressions offensantes envers Dieu » et d' « un texte comportant une offense à la religion islamique ». Victime de cyberharcèlement « Les mesures légales adéquates seront prises à la lumière des résultats de l'enquête », a sobrement ajouté le parquet dans son communiqué, sachant que la garde à vue au Maroc est généralement de 48 heures. Le procureur décidera ensuite des poursuites contre la prévenue. Selon le code pénal marocain, la jeune femme risque une peine de six mois à deux ans de prison et/ou une amende de 20 000 à 200 000 dirhams (environ 2 000 à 20 000 euros) pour atteinte à la religion islamique. Une peine qui peut également s'accompagner d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement, si l' « outrage » est commis par un moyen public, y compris « électronique ». Avant son arrestation par les autorités marocaines, Ibtissame Lachgar avait indiqué sur Facebook être victime depuis plusieurs jours de cyberharcèlement et avoir reçu « des milliers de menaces de viol, de mort, d'appels au lynchage et à la lapidation », pour son t-shirt « avec un slogan (détourné) féministe bien connu ».