
Le Conseil fédéral attend toujours des nouvelles de Donald Trump
Publié aujourd'hui à 11h03
La décision des États-Unis devrait arriver plus tard, d'après le conseiller fédéral Albert Rösti, ici avec son collègue en charge de l'Économie Guy Parmelin (photo d'archive).
KEYSTONE/Martial Trezzini
Mardi matin, la Suisse était toujours dans le flou sur les droits de douane américains. Le président Donald Trump n'a pas encore envoyé de lettre indiquant sa décision. Le Conseil fédéral est aussi dans l'expectative.
«Je suis conscient de l'attente autour des résultats ou d'une lettre venue des États-Unis», a dit mardi le conseiller fédéral Albert Rösti en marge d'une sortie avec les médias. Il part du principe que des nouvelles seront communiquées plus tard. «Mais je ne sais pas.»
Les marchés et l'économie sont dans l'attente. Donald Trump a annoncé lundi de nouveaux droits de douane pour 14 pays, et repoussé leur entrée en vigueur au 1er août. La Suisse n'est pas encore concernée. La semaine dernière, le Conseil fédéral estimait que les négociations dans ce domaine n'étaient pas loin d'aboutir.
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24 Heures
13 hours ago
- 24 Heures
Que se cache dans la cave secrète de la BNS, là où dorment les billets suisses?
À Berne, la BNS contrôle chaque jour des centaines de milliers de billets et pièces. Les billets abîmés sont éliminés, une nouvelle série pour 2030 se prépare. Publié aujourd'hui à 15h53 Un employé de la Banque nationale remplit la machine de tri. Christian Pfander/Tamedia En bref: Quelle est l'adresse du Palais fédéral à Berne? Ce n'est pas au numéro 1 de la place Fédérale, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Cette adresse de prestige revient en réalité au siège principal de la Banque nationale suisse, à Berne. Le Palais fédéral est situé au numéro 3. Il y a peut-être des raisons techniques à cela. Mais c'est peut-être aussi symbolique pour la Suisse, pays de banques. Tout aussi typiquement helvétique: la Banque nationale ne possède pas un, mais deux sièges principaux. L'autre se trouve dans le quartier financier de Zurich et est nettement plus grand que celui de Berne. Mais que se passe-t-il réellement derrière la façade bien connue de la place Fédérale? Outre les questions liées à la stabilité du système financier suisse, on y traite aussi de l'argent liquide. Par caisses entières, par tonnes. Un indice en dit long: les fourgons blindés qui franchissent plusieurs fois par jour le portail menant à la cour intérieure de l'édifice. Le sous-sol du siège de la BNS sur la place Fédérale abrite le secteur de haute sécurité. Christian Pfander/Tamedia Entre 2015 et 2019, la Banque nationale suisse a rénové et agrandi son siège à Berne. Elle y a ensuite mis en service une zone souterraine modernisée pour le traitement des espèces. Pour la première fois depuis cette transformation d'envergure, un journaliste et un photographe sont autorisés à y pénétrer. Le service de sécurité de la Banque nationale suisse contrôle rigoureusement l'accès à l'édifice, en particulier lorsqu'il s'agit des sous-sols. C'est là que se trouve la zone de haute sécurité de la BNS, dotée de sas, d'ascenseurs et de cages d'escalier dédiées. Les couloirs peints en noir de jais accentuent l'atmosphère solennelle des lieux. Là où les banques déposent leur argent Manuel Keller, responsable du traitement des espèces à la Banque nationale, nous fait pénétrer dans une pièce baignée de lumière. À première vue, on pourrait se croire dans une entreprise industrielle de taille moyenne: des employés, concentrés, manipulent de grandes machines. Sur un tapis roulant, des caisses contenant de la marchandise neuve arrivent dans la salle. Les billets livrés sont stockés temporairement dans ces caisses avant d'être envoyés au traitement des espèces. Christian Pfander/Tamedia Les liasses de billets livrées par les banques et les livreurs d'espèces sont ouvertes avant d'être traitées par la machine. Christian Pfander/Tamedia Ce matin-là, la marchandise se compose exclusivement de billets de 20 francs usagés. Un employé sort plusieurs liasses d'une caisse, découpe les banderoles et place l'argent dans l'une des machines. Mais pourquoi ces billets de 20 francs ont-ils atterri à la BNS? Il faut savoir que seuls les banques et quelques autres acteurs peuvent ouvrir un compte à la Banque nationale suisse. Lorsqu'une entreprise dispose de trop d'argent liquide, elle le dépose à la banque. Ce sont alors les banques qui prennent en charge les risques liés à la détention de liquidités. Et si la banque détient trop d'argent liquide, elle le transfère à la Banque nationale, qui crédite son compte. La BNS est donc la banque des banques . Cependant, l'argent n'est pas livré par les banques elles-mêmes, mais par des transporteurs de fonds, comme l'entreprise Loomis. Une machine rigoureuse Revenons à la grande machine des sous-sols de Berne. elle commence par vérifier l'authenticité des billets de 20 francs qui lui sont présentés. Pour ce faire, elle contrôle certains éléments de sécurité visibles , ainsi que d'autres caractéristiques confidentielles. Si un billet est faux, il serait sans aucun doute détecté à cet endroit. Des billets de 50 francs déchiquetés, de l'ancienne série de billets de banque (photo d'archives). BNS La machine doit ensuite décider si le billet peut réintégrer le circuit fiduciaire ou s'il doit être retiré. Elle se montre impitoyable. La moindre fissure, impureté ou gribouillage condamne le billet de 20 francs. Il est alors déchiqueté sur place. Les confettis de billets sont compressés en paquets compacts, puis éliminés dans l'incinérateur des déchets de Berne. «La Suisse est réputée pour sa qualité», déclare Manuel Keller. Cela doit aussi se refléter dans ses billets de banque. Mais si un billet ne présente qu'un simple coin plié, il bénéficie encore d'une chance. L'employé redresse alors le pli et le remet dans la machine. L'an dernier, environ 240 millions de billets suisses ont été traités par la Banque nationale. Ces opérations se déroulent à Berne et à Zurich, où des infrastructures similaires sont disponibles. Au total, quelque 500 millions de billets circulent actuellement. Les bords cornés doivent être repliés manuellement. Christian Pfander/Tamedia Ici, 20'000 francs suisses fraîchement soudés quittent la machine de tri. Christian Pfander/Tamedia À la fin de l'installation, les paquets de billets sont emballés dans des caisses en bois et placés dans le coffre-fort. Christian Pfander/Tamedia Les billets de 20 francs ayant réussi les contrôles sont recomposés en liasses de 100, maintenues par une banderole. Par paquets de dix liasses, la machine les emballe ensuite dans un film plastique transparent, avant de les déposer sur un tapis roulant situé de l'autre côté. Une réserve en cas de besoin Le paquet de billets comprend donc mille coupures, soit 20'000 francs au total. Une employée contrôle soigneusement l'état des billets sous film plastique, sous tous les angles, avant de les déposer dans une caisse en bois estampillée BNS. Que ressent-on quand on manipule des millions de francs chaque jour? «On s'y habitue», répond Manuel Keller. «Avec le respect qui s'impose, ici, nous considérons l'argent comme une marchandise.» Une fois pleine, chaque caisse en bois est fermée puis entreposée dans le coffre-fort. Celui-ci se trouve lui aussi dans les sous-sols de la BNS et constitue probablement le plus grand dépôt d'argent liquide de Suisse. La Banque nationale suisse, prudente par nature, entrepose ici un volume de billets et de pièces couvrant non seulement les besoins des prochains mois, mais également plusieurs années. La BNS veut pouvoir approvisionner sans interruption les banques suisses et leurs distributeurs, même en cas de regain soudain d'intérêt pour le cash ou d'incendie à l'imprimerie de billets Orell Füssli. Tous ces efforts en valent la peine, affirme Peter Eltschinger, du secteur en charge des espèces à la Banque nationale. «Un système de circulation de l'argent liquide fiable est d'une importance inestimable pour l'économie.» À titre d'exemple, si chaque billet devait être brièvement vérifié à la caisse à l'aide d'un dispositif, cela représenterait, à l'échelle nationale et sur une année, plusieurs millions d'heures de travail. Les pièces de monnaie livrées – ici, par la Banque cantonale de Lucerne – sont placées dans une machine qui les déballe. Christian Pfander/Tamedia Les différentes pièces de dix centimes sont rassemblées dans ce récipient et triées ultérieurement. Christian Pfander/Tamedia Des bras robotisés placent des pièces de cinq francs fraîchement contrôlées et emballées dans des cartons. Christian Pfander/Tamedia Les locaux de traitement des pièces sont nettement plus bruyants que ceux des billets de banque. Une telle installation n'est exploitée par la BNS qu'à Berne. Une machine y ouvre les rouleaux de pièces livrés, une autre vérifie leur authenticité et les trie entre pièces «aptes» et «inaptes». Ici aussi, la Banque nationale se montre stricte. Seules les pièces en parfait état sont remises en rouleaux et rangées dans le coffre-fort. Pièces de cinq francs triées par la machine. Christian Pfander/Tamedia Les anciennes pièces – ici, des pièces de 20 centimes – sont ensuite détruites à la Monnaie fédérale. Franziska Rothenbühler/Tamedia Les pièces rejetées tombent de la machine dans des caisses métalliques rouges. Elles sont renvoyées à leur fabricant, la Monnaie fédérale de Berne, où elles sont mises hors d'usage avant d'être revendues comme ferraille. Et si plus personne ne payait en liquide? Aussi bien huilée que soit la machine à cash de la place Fédérale, elle pourrait perdre beaucoup de son importance à l'avenir. Il y a huit ans, lors de sa première enquête sur les moyens de paiement, la BNS constatait que plus de 70% des achats privés se faisaient en espèces. L'année dernière, cette proportion n'était plus que de 30%. «Certes, plus de 95% de la population souhaite conserver l'argent liquide comme moyen de paiement», explique Peter Eltschinger. Mais son usage diminue, ce qui pose un problème: les coûts liés à l'infrastructure du numéraire ne diminuent pas en conséquence. De ce fait, le secteur financier est tenté de réduire le nombre d'agences et de distributeurs, au risque de restreindre l'accès au cash pour les citoyens. La BNS souhaite préserver l'argent liquide et défend la liberté de choix entre les différents moyens de paiement. Elle a donc créé un groupe d'experts chargé de trouver des solutions pour assurer l'approvisionnement en espèces. L'an dernier, la Banque nationale a annoncé qu'elle travaillait déjà sur la prochaine série de billets. Leur mise en circulation est toutefois prévue pour le début 2030. Le secret de l'or La visite touche à sa fin. Les visiteurs montent dans l'ascenseur au dernier niveau du service de traitement des espèces. Quel bouton nous conduirait maintenant au dépôt d'or ? La question reste sans réponse, les guides de la Banque nationale gardant un silence empreint de professionnalisme. De manière générale, la BNS garde un silence strict sur ses dépôts d'or. Pourtant, tout indique qu'une partie des réserves d'or suisses se trouve bel et bien dans les catacombes de la Banque nationale. Entrepôt de la Banque nationale à Berne en 2001, avec un aperçu d'une quantité d'or dont la valeur actuelle dépasse les 200 millions de francs. Martin Rütschi/Keystone En 2001, un photographe de l'agence Keystone a pu prendre des photos du dépôt d'or. Quelques années plus tard, il confiait au «Bund» avoir pris ces images à la BNS, sur la Bundesplatz. En 2012, la Banque nationale a publié un ouvrage à l'occasion du centenaire de son siège bernois. De nombreuses photos du bâtiment y figurent. Tout à la fin du livre: deux photos de lingots d'or empilés dans une pièce sans fenêtre. Traduit de l'allemand par Elisa Andrade. La Banque nationale suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Adrian Hopf-Sulc est journaliste et écrit depuis 2008 sur des sujets économiques et financiers dans le canton de Berne. Plus d'infos @adrianhopf Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
16 hours ago
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La Suisse ne doit pas dépendre de Trump
Accueil | Opinion | Éditorial | Opinion L'Amérique trumpienne tourne en bourrique le Conseil fédéral. Mieux vaut donc avoir un plan en cas d'échec des négociations. Éditorial Arthur Grosjean - Correspondant au Palais fédéral Publié aujourd'hui à 13h05 Le président américain Donald Trump a frappé la Suisse des droits de douane les plus hauts en Europe. La Suisse est en train de boire le calice jusqu'à la lie. Après avoir été assommée la semaine passée par l'annonce de droits de douane américains exorbitants et arbitraires de 39%, voilà qu'elle assiste à l'humiliation en direct de sa présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter. Donald Trump affirme à la TV américaine ne pas la connaître et «qu'elle était aimable» mais n'écoutait pas ce qu'il disait. D'où son coup de marteau douanier. Certains en Suisse y voient déjà la déroute du Conseil fédéral dans ces négociations. Il a trop tardé à comprendre qu'il fallait sortir d'une négociation classique et offrir au nouveau molosse américain de magnifiques os à ronger qu'il aurait pu exhiber en public. Comme ce qu'il a fait à la suite de l'accord avec l'Union européenne. Un accord à sens unique, soit dit au passage, jugé humiliant par la France. La tête du gouvernement suisse, dans un voyage de la dernière chance, essaie d'amadouer le maître de la Maison-Blanche. On peut trouver cela pathétique. Mais vu les conséquences sur l'emploi en Suisse, on comprend que le gouvernement ravale sa fierté et joue ce coup de poker à l'issue plus qu'incertaine. Si les choses tournent mal, il faut absolument dérouler un plan B. Comme l'avait fait la Suisse lorsqu'elle avait été punie arbitrairement par l'UE sur l'équivalence boursière ou sur les programmes de recherche. Ce sera nettement plus compliqué et plus douloureux. Mais un pays ne peut pas dépendre pareillement des humeurs d'un président, fût-il celui d'un puissant pays comme les USA. La Suisse, Trump et les droits de douane Arthur Grosjean est correspondant politique au Palais fédéral depuis août 2011. Il exerce la profession de journaliste depuis plus de 35 ans. Il a occupé diverses fonctions comme chef de rubrique (Suisse, Genève) et rédacteur en chef adjoint de la Tribune de Genève. Il a commencé sa carrière comme responsable des communes genevoises avant de s'occuper successivement de la politique de la Ville de Genève et celle du canton de Genève. Il écrit pour la Tribune de Genève, 24 Heures et le Matin Dimanche. Plus d'infos @arthurflash Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
19 hours ago
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Trump raille la Suisse qui tente l'accord de la dernière chance
Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin se sont envolés à Washington. La présidente suisse aurait réclamé un droit de douane de 1% alors que Trump ignorait qui elle était. Publié aujourd'hui à 10h06 Pendant que Karin Keller-Sutter prend l'avion pour Washington, Donald Trump se moque de leur conversation téléphonique lors d'une interview télévisée. JEAN-CHRISTOPHE BOTT/KEYSTONE En bref: Mardi matin, tout s'est soudain accéléré. À 10 h 30, un Dassault Falcon 900 des Forces aériennes suisses a décollé de l'aéroport de Dübendorf. À bord, la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter , le ministre de l'Économie, Guy Parmelin, ainsi qu'Helene Budliger et Daniela Stoffel, secrétaires d'État à l'économie et aux questions financières internationales. La destination du voyage: l'aéroport international Dulles à Washington D.C. Le jet du Conseil fédéral, un peu vieillissant, a dû faire une courte escale dans le Maine pour faire le plein de kérosène. La mission de la délégation est claire: éviter in extremis l'imposition de droits de douane punitifs de 39% sur les importations suisses aux États-Unis. Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin ont moins de quarante-huit heures pour conclure un accord avec l'administration Trump ou négocier un délai supplémentaire. Les nouveaux droits de douane doivent entrer en vigueur jeudi à 6 h 01, heure suisse. La Berne fédérale reste discrète sur l'identité des représentants du gouvernement américain que les deux conseillers fédéraux rencontreront à Washington. «No comment», dit-on ce mardi après-midi au Département de l'économie. Lundi, l'administration précisait encore que les conseillers fédéraux ne se déplaceraient personnellement dans la capitale des États-Unis qu'à condition d'y être reçus selon leur rang. Cela signifierait que tous deux ont décroché un rendez-vous avec le ministre des Finances, Scott Bessent, et le représentant américain au commerce, Jamieson Greer. Des sources américaines ont indiqué que, au moment où les deux conseillers fédéraux montaient dans l'avion à Zurich, aucun rendez-vous à Washington n'avait encore été confirmé, mais qu'une telle délégation de haut niveau se verrait certainement accorder un rendez-vous. La seule question est de savoir avec qui. Trump ridiculise la Suisse À Berne, on interprète positivement le fait que les deux conseillers fédéraux puissent se déplacer à si brève échéance. Après l'échec de l'entretien téléphonique entre Karin Keller-Sutter et Donald Trump, la question des responsabilités s'est rapidement posée. Comme nous l'avons révélé durant le week-end, la cheffe du SECO, Helene Budliger, a été avertie par la partie américaine, en pleine conversation, qu'il valait mieux que la présidente de la Confédération écourte l'appel avant que Donald Trump ne monte encore d'un ton. La partie suisse présente l'entretien téléphonique de manière différente. Trump aurait d'emblée placé Karin Keller-Sutter devant le fait accompli et démantelé l'accord négocié au préalable. Mardi, Donald Trump s'est lui aussi exprimé publiquement pour la première fois sur l'affaire. Il s'est récemment entretenu avec la «première ministre de la Suisse», a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision américaine CNBC. «The lady was nice, but she didn't wanna listen.» «La dame était gentille, mais elle ne voulait rien entendre», a indiqué le président américain. Bien que la Suisse réalise un important excédent commercial avec les États-Unis, cette femme qu'il ne connaissait pas («I didn't know her», a fait savoir Trump dans l'interview) n'aurait voulu payer que 1% de droits de douane. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Cette version s'éloigne considérablement de ce que l'on savait jusqu'alors des négociations. Selon la déclaration d'intention, ratifiée unilatéralement par le Conseil fédéral le 4 juillet, des droits de douane punitifs de 10% auraient été envisagés. Il semble quelque peu audacieux que la Suisse, soumise aux droits de douane européens de 15%, ne réclame soudain que 1% pour elle-même. Une autre déclaration de Trump lors de l'interview CNBC risque également de donner des sueurs froides à l'économie suisse. Il a en effet annoncé vouloir imposer à l'avenir des droits de douane sur les produits pharmaceutiques , pouvant aller jusqu'à 250%. Ces derniers étaient jusqu'à présent épargnés par l'imbroglio douanier. Ils représentent la majeure partie des exportations suisses vers les États-Unis. Guy Parmelin, superstar? Ce nouveau désaveu public de Donald Trump ne devrait pas faciliter la mission de Karin Keller-Sutter et de Guy Parmelin . Malgré les signes avant-coureurs inquiétants, l'ambiance lors de la réunion de crise du Conseil fédéral lundi matin aurait été relativement constructive et ciblée, selon des sources de l'administration. Le gouvernement veut éviter le pire scénario. La répartition exacte des rôles entre les deux ministres n'est pas claire. Ces derniers jours, d'éminents anciens diplomates suisses comme Thomas Borer ou Jean-Daniel Ruch ont publiquement réclamé que le ministre de l'Économie reprenne en main les négociations douanières. Et ce, bien qu'il ait déjà joué un rôle central dans les discussions menées jusqu'ici, même si c'était à Karin Keller-Sutter, en tant que présidente de la Confédération, qu'il revenait de prendre directement contact avec Trump. «D'après ce que j'entends, il a été très bien accueilli à Washington en tant qu'«homme blanc d'un certain âge» avec un accent français», a déclaré Thomas Borer à la «NZZ». «Guy Parmelin est l'homme de la situation», a relayé Jean-Daniel Ruch à «Die Weltwoche». Il y a quelques années, l'idée que Guy Parmelin puisse incarner l'espoir de la Suisse sur la scène internationale aurait fait sourire dans les couloirs du Palais fédéral. On se souvient encore aujourd'hui de sa réponse lorsqu'on l'a interrogé sur ses connaissances en anglais, le jour de son élection au Conseil fédéral: «I can English understand, but I prefer répondre en français.» Le contraste avec l'anglais parfait d'Oxford de Karin Keller-Sutter ne pourrait pas être plus frappant. 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Plus d'infos @qscBZ Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.